Chapter 43
1523mots
2024-08-23 00:53
"Je ne suis pas sûre de pouvoir t'aider avec ça," Marie lui dit.
"Qu'est-ce que tu veux dire, tu ne peux pas?" Rafael lui a demandé. "Ils ne payent pas si peu la garde du corps du roi, n'est-ce pas?"
Marie le regarda sans rien dire pendant quelques secondes. Il voulait qu'elle... lui donne son argent? L'argent qu'elle avait gagné? Comment pourrait-elle réparer les finances de sa meute avec son salaire? Ce n'est pas comme si elle était payée une somme folle.
"Je ne pense pas pouvoir t'aider avec mon salaire," lui dit-elle.
"Allons, allons," dit-il, levant la main pour caresser sa joue. Marie l'écarta immédiatement. Il ricana, puis rapprocha ses lèvres de son oreille. "Tu sembles t'être fait beaucoup d'amis importants au palais. Je suis sûr que tu peux trouver un moyen de me donner ce que je veux. Si tu ne peux pas, tu sais ce qui arrivera à tes affaires."
Marie ne voulait même pas penser à ce qu'il suggérait. De toute façon, elle ne pouvait pas le laisser détruire la boîte. Ses parents ne lui auraient pas laissé avec des instructions claires sur comment la gérer si elle n'avait pas été extrêmement importante.
"Je ferai ce que je peux," lui dit-elle.
"C'est bien ce que j'aime entendre," dit-il, s'éloignant. "Tu n'aurais pas trouvé ton chemin jusqu'au palais si ce n'était pas pour moi, tu devrais donc montrer un peu de gratitude."
"Je dois retourner à mon poste maintenant," lui dit-elle.
"Qu'est-ce que tu veux dire? Nous avons seulement parlé affaires, maintenant nous pouvons vraiment nous amuser ensemble." Il lui a serré le côté avec ses doigts, puis a frotté sa paume vers sa poitrine. "Allons quelque part plus privée."
Il en était hors de question. Mais avant qu'elle ne puisse le dissuader de son idée folle, elle sentit une présence écrasante à côté d'eux. Tournant la tête, elle vit Ben debout juste à côté d'eux. Il lança un regard tranchant à Rafael avant de se concentrer sur elle. "Le roi a besoin de toi tout de suite."
Rafael retira ses bras de autour de Marie et tendit la main à Ben pour une poignée de main. "Bonjour, nous nous sommes déjà rencontrés. Je suis l'Alpha Rafael de–”
Ben tourna les talons et s'éloigna, l'ignorant totalement. Marie se permit un regard satisfait sur le visage contrarié de Rafael avant de suivre Ben. Elle n'était pas particulièrement heureuse que Tristan l'ait appelée, mais tout ce qui la sauvait de Rafael était le bienvenu à ce moment-là.
Ben mena le chemin depuis la salle de banquet et prit les escaliers. Il s'arrêta à l'extérieur de la porte de la chambre de Tristan. "Il t'attend à l'intérieur."
Marie hésita une seconde. Pourquoi Tristan était-il dans sa suite alors que la fête de fiançailles battait encore son plein? Prenant une grande respiration, elle ouvrit la porte et entra. La pièce était faiblement éclairée, avec les lumières éteintes et la lampe de chevet réglée au plus bas.
Ses yeux identifièrent Tristan, assis sur le fauteuil près de la fenêtre, un verre d'alcool à la main. Marie fit quelques pas dans la pièce et s'arrêta, plaçant ses mains devant elle. « Je suis là, Votre Majesté. »
Il leva la tête et la regarda. Ses cheveux blonds qui avaient été soigneusement peignés en arrière plus tôt, tombaient maintenant sur son front et dans ses yeux. Même dans la pénombre, Marie sentait l'intensité de son regard.
« Pourquoi restes-tu si loin ? » lui demanda-t-il. « Je ne mords pas. »
Marie fit quelques pas de plus vers lui jusqu'à se retrouver juste devant son fauteuil. « Aviez-vous besoin de moi pour quelque chose ? » Lui demanda-t-elle.
Pourquoi n'était-il pas en bas avec Jacqueline ? Pourquoi buvait-il ? Que voulait-il d'elle, bon sang ?
« Est-ce que je te dérange ? » lui demanda-t-il. « Veux-tu retourner auprès de ton amant ? »
Les sourcils de Marie se froncèrent, déconcertée. Qu'est-ce qu'il…
Ah. Rafael. Il avait dû les voir danser tous les deux.
« Je n'étais que polie », lui dit-elle.
« C'est une manière intéressante d'être polie », dit-il en posant son verre et en se levant. « Le laisser te toucher et faire pratiquement tout ce qu'il veut devant tout le monde. L'as-tu tant manqué ? »
Marie gronda de colère. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas entendu ce ton cruel dans sa voix, mais il était là, comme au premier jour.
« Vous avez mal compris », lui dit-elle.
« Comme je me suis trompé ce jour-là où tu étais dans le lit avec cet autre mâle ? » interrogea-t-il. « Quoi d'autre ai-je mal compris ? » Il marcha autour d'elle comme un prédateur traquant sa proie. « Le fait que tu es une putain qui ne peut pas garder ses jambes fermées ? »
Les ongles de Marie se plantèrent dans ses paumes.
« Tu prétends qu'il était abusif envers toi, mais dès que tu le vois, tu commences à te frotter contre lui comme une salope affamée. Te souciais-tu même que ton compagnon était dans la même pièce ? »
Marie s'était retenue, mais ne pouvait plus contenir son rire méprisant. « Quel âme sœur ? Celui dont la fête de fiançailles avec une autre femme se déroule en ce moment ? »
Il s'arrêta devant elle, la regardant avec colère. « Essayais-tu de te venger de moi ? »
« Toi et moi n'avons rien à voir l'un avec l'autre, » lui dit-elle fermement, « à part le fait que je sois ta garde du corps. Ce que je fais de ma vie ne te concerne pas, tout comme ton mariage avec une autre femme ne me concerne pas. Puis-je partir maintenant ? »
Tristan tendit la main et l'enlaça, la pressant contre lui brusquement. Elle eut le souffle coupé mais n'eut pas le temps de se reprendre alors qu'il plaquait ses lèvres sur les siennes.
Les bras de Marie étaient écrasés entre leurs corps, rendant impossible pour elle de le repousser. Il lui donna un baiser dur et rapide jusqu'à ce qu'elle soit à bout de souffle.
« Que crois-tu être en train de faire ? » s'étrangla-t-elle, essoufflée, lorsqu'il recula.
Tristan la retint par les épaules et la poussa vers le lit. Elle tomba sur le dos. Il la coinça au matelas avec son corps avant qu'elle n'ait eu la chance de se relever.
« Tu es fou, » lui dit-elle, les dents serrées. « Ne devrais-tu pas être avec ta fiancée en ce moment ? »
« Impatiente de retourner vers ton amant ? » cracha-t-il. Il utilisa une main pour la maintenir par l'épaule tandis que l'autre allait directement à son pantalon. « Tu es à moi. »
Marie ne pouvait pas croire à l'absurdité de tout cela. « Va te faire foutre ! »
« Oh, c'est sur le point d'arriver. » Malgré sa main protestataire, il parvint à déboutonner et à dézipper son pantalon. Enfonçant sa main à l'intérieur, il la caressa entre les jambes. « Cette chatte m'appartient, à moi et à personne d'autre. Je suis le seul à avoir le droit de la baiser. Tu laisses quelqu'un d'autre te pénétrer et je le tue. »
Un son étranglé monta dans la gorge de Marie, un mélange de tout ce qu'elle voulait faire – crier, pleurer, rire. Comment quelqu'un d'aussi égoïste pouvait-il exister ? Elle pensait avoir vu toutes ses pires facettes, mais elle s'était trompée. Il était complètement fou.
Tristan enfonça deux doigts en elle, les poussant jusqu'au bout. Marie cria face à l'intrusion soudaine. Il porta sa bouche à la courbure de son cou et suça sa peau tout en la mordant, comme s'il voulait laisser des marques.
« Ton corps sait à qui il appartient, » gronda-t-il en bougeant ses doigts plus vite, ses parois se mouillant autour de ses doigts.
« Je ne t'appartiens pas, » cracha-t-elle. Elle haïssait son corps, elle se haïssait elle-même, elle le haïssait. À chaque poussée de ses doigts, son excitation devenait plus évidente.
Elle réalisa qu'elle avait été délirante de penser qu'elle pourrait survivre trois ans dans le palais. Elle avait imaginé qu'il la laisserait tranquille après avoir officialisé son union avec Jacqueline. Voyant qu'il faisait cela pendant que sa fête de fiançailles se déroulait en bas, elle réalisa qu'il n'avait aucune intention de la laisser tranquille.
Mais elle ne pouvait pas vivre comme ça. Si c'était ce qui l'attendait, cela ne valait pas la peine de rester pour quoi que ce soit. Elle pourrait se faire une vie en dehors du palais.
Il la retourna finalement sur le dos et la pénétra par derrière, la remplissant d'un coup brutal. Il tenait ses mains au-dessus de sa tête et la frappait encore et encore jusqu'à ce qu'il vienne finalement avec un grognement fort.
Marie attendit qu'il relâche ses mains et qu'il descendre d'elle avant de tenter de quitter le lit. L'odeur du sexe remplissait la pièce, mais à part ça, seul le bruit de leur respiration pouvait être entendu.
Marie remonta son pantalon et ajusta ses vêtements, puis quitta sa suite.