Chapter 10
3377mots
2022-11-01 16:52
Maija
Je remonte les escaliers, énervée contre maman et Zayne. J'ai dix-huit ans, alors pourquoi devraient-ils décider de ce que je peux ou ne peux pas porter ? J'expire brusquement en entrant dans ma chambre. Que vais-je porter maintenant ? J'aime vraiment cette robe, et mon rencard du jour arrive bientôt.
— Le meilleur moyen de se débarrasser d'un homme est de se mettre sous un autre, marmonne-je soudainement. Sur cette réflexion, je souris et me dirige vers mon armoire, puis je tire la première robe que je vois. Ensuite, je me change rapidement, vu que l'heure passe. Un sourire malicieux brille sur mon visage à cet instant. Ma nouvelle robe est sans bretelles, mais arrive aux genoux, donc maman et celui-là ne devraient pas avoir de problème avec. Je me regarde encore une fois dans le miroir, en lissant ma robe, satisfaite. Je suis prête pour mon rendez-vous. Mon rencard du jour est un gars sexy que j'ai rencontré sur Tinder. Il s'appelle Danuel. Je suis tellement excitée d'aller à un rendez-vous avec quelqu'un qui n'est pas mon demi-frère. Je serre les cuisses quand le souvenir de lui léchant ma paume me revient à l'esprit. La semaine dernière avait été une torture. J'avais eu du mal à me concentrer sur mes lectures, car je ne pensais qu'à lui. J'avais utilisé Benny sans relâche, mais cela n'avait pas satisfait mon désir. Je veux que mon demi-frère soit au fond de moi, qu'il me martyrise sans pitié tandis que je convulse de plaisir. Au milieu de ces pensées, je me mords la lèvre alors que mes tétons se tendent contre le tissu fin de ma robe. Dépassée, je soupire. Je dois rester ferme. Je ne peux pas succomber à ce désir. Je ne pourrais faire l'amour avec lui que lorsque le mariage de nos parents prendra fin et pas un instant avant. Toutefois, maman et Charles sont encore en phase de lune de miel, alors l'attente risque d'être longue.
— Je peux survivre à ce mariage, dis-je encore. Du moins, j'espère que je pourrais. L'effet que Zayne me fait est assez imposant et difficile à supporter. Non, je dois cesser de penser à lui. Je ne l'aime pas. Je ne peux pas l'aimer. Cette attirance est simplement le résultat d'une période de sécheresse de six mois. Son beau visage et son corps bien sculpté ne me facilitent pas les choses non plus. En plus, on vit ensemble. Je ne suis pas un bois sec, donc il est normal que voir un mec sexy se balader torse nu dans la même maison que moi, m'excite à fond. Zut ! Il faut que je cesse de me trouver des raisons. Zayne n'est pas spécial, et je suis sûre que je l'oublierai après mon rendez-vous avec Danuel aujourd'hui, me dis-je. Sur ce, je hoche la tête, attrape mon rouge à lèvres préféré, retouche mes lèvres, le glisse dans mon sac et sors de ma chambre. Je descends ensuite rapidement les escaliers et me dirige vers le salon.
— Est-ce bon, maman ? dis-je une fois à sa hauteur. Maman détourne alors son regard de la télé, scrute ma tenue de la tête aux pieds et sourit.
— Super ! Tu es magnifique, lâche-t-elle finalement.
— Merci, maman. Je te verrai plus tard, réponds-je en ignorant l'ours renfrogné à côté d'elle, qui n'a pas l'air heureux. Devant son expression affligée, je glousse. Là, mon téléphone vibre. C'est un texto de Danuel me disant qu'il est dehors.
— Il est là, dis-je avec un sourire, puis je me tourne pour sortir.
— Assure-toi de rentrer avant 22 heures, crie Zayne alors que je m'éloigne. En entendant cela, je m'arrête, me retourne et le regarde fixement. Je sais qu'il est jaloux, mais ce n'est pas à lui de décider de l'heure à laquelle je rentre à la maison. Je devrais l'ignorer, mais si je le fais, il fouillera probablement toutes les rues de la ville pour me retrouver et me gâchera la soirée, ce que je ne veux pas.
— Maman, je serai de retour à 1 h 00 du matin, fais-je sans vaciller.
— Ok chérie, me répond-elle. Satisfaite, je souris. Voyant cela, Zayne se renfrogne encore, mais je me tourne pour partir. Je n'ai plus eu de couvre-feu depuis que j'avais seize ans. Maman croit en fait que quand je suis dehors, je ne fais rien d'illégal ou d'irresponsable. La pauvre ! Heureuse de sortir de cette prison, je me dirige en silence vers la porte d'entrée. Mais subitement, l'homme jaloux me saisit la main. Aussitôt, une chaleur vivifiante envahit mon corps. Tous mes sens se sont automatiquement mis en alerte. Je sens déjà ma culotte s'humidifier. C'est quoi ce délire ? Rapidement, je me dégage de sa prise pour ouvrir la porte. Mais au lieu de se retourner, il me suit à l'extérieur.
— Zayne, mon rencard m'attend, lui dis-je. Je ne veux pas qu'il m'embarrasse.
— Cette robe est trop serrée, répond-il. Dès qu'il dit cela, je roule les yeux sur lui. Je me suis déjà changée une fois à cause de lui. Que veut-il que je porte finalement ? Un sac à patates peut-être ?
— Je pense plutôt qu'elle est l'idéale pour une femme comme moi qui cherche à exposer ses courbes, fais-je en souriant. Mais dès que j'ai dit cela, il a encore plus froissé le visage.
— C'est aussi trop court, ajoute-t-il. Pour qui se prend-il ? Mon père ?
— Super. Danuel aura alors un accès facile, réponds-je. Vexé, il attrape mes mains et me tire contre lui avec violence. En un rien de temps, nous voici serrés l'un contre l'autre. Je peux sentir sa tige se presser contre mes cuisses. Ma culotte est trempée en ce moment même alors que je respire son odeur enivrante. J'essaie de m'éloigner de lui parce que ma vulve palpite et j'ai du mal à résister à l'envie de le déshabiller, mais il ne fait que me presser davantage contre son corps.
— Quelle est cette histoire ? demande-t-il en se frottant sur ma jambe. Submergée par l'excitation, je me mords la lèvre, essayant de m'endurcir contre son assaut pervers.
— De quoi s'agit-il ? dis-je en haletant en silence.
— Ce rendez-vous, répond-il sans cesser de me coller.
— N'ai-je pas le droit de sortir avec quelqu'un ? dis-je sans avoir le courage de le regarder dans les yeux.
— Non, lâche-t-il. Aussitôt, une vague d'humidité inonde à nouveau ma culotte. Il essaie d'imposer sa possessivité et ça me fait perdre la tête. Alors que je prie intérieurement pour qu'il se comporte bien, il me tire plus près et embrasse mon cou. Instantanément, mes tétons se durcissent, mes genoux faiblissent et ma vulve s'agite de façon incontrôlée. Sans le vouloir, je me mets à gémir. C'est grave ! Je dois l'arrêter. Je ne dois pas le laisser faire, me dis-je.
— Zayne, je dois y aller, dis-je malgré la forte envie. J'essaie ensuite de le repousser, mais mes membres sont actuellement gelés. Je n'arrive donc pas à faire usage de force.
— Je sais que ta chatte est toute mouillée en ce moment, dit-il en continuant sa sale besogne. Dès que j'entends cela, mon cœur manque un battement. Il s'attend peut-être à ce que je l'implore de me pénétrer, mais je ne lui donnerai pas cette satisfaction.
— Oui, alors ton plan est de me rendre humide et excitée pour un rendez-vous avec un autre homme, c'est ça ? dis-je sans hésiter. Aussitôt, il fronce les sourcils et recule. Satisfaite par sa réaction, je m'éloigne rapidement de lui et descends les escaliers en trombe. En descendant, je me retourne une ou deux fois, m'attendant à voir un Zayne possessif et en colère, prêt à m'attraper, à me jeter par-dessus son épaule et à me ramener dans sa chambre pour me donner une leçon, vu que je sors avec un autre homme. Mais, il n'a rien fait de tout cela. Face à son inaction, je suis plus déçue que je ne devrais l'être. Toutefois, c'est mieux ainsi. Une fois en bas, je transforme mon froncement de sourcils en sourire et m'approche de mon prince charmant du soir. Il est debout près de sa voiture, les yeux fixés sur son téléphone. Il est magnifique, avec une belle peau couleur caramel, ornée de taches de rousseur marron foncé. Ses yeux sont de couleur marron et ses lèvres roses pleines donnent envie de l'embrasser. Il mesure environ 1,80 m, donc il me surplombe comme Zayne, mais il est légèrement plus petit que ce dernier. Maija, pourquoi le compares-tu à Zayne ? Arrête ça ! me gronde-je intérieurement en m'approchant de lui.
— Salut Danuel, dis-je une fois devant l'homme. Aussitôt, un grand sourire illumine son visage. Il se lève rapidement et me prend dans ses bras. Je dois avouer qu'il sent bon, mais son odeur n'est pas aussi enivrante que celle de Zayne. Et c'est reparti ! Qu'est-ce qui m'arrive ? Ce rendez-vous est censé me permettre de me changer les idées, pas de mettre en avant les meilleures qualités de mon demi-frère sexy.
— Bon sang ! Tu es encore plus belle en vrai, me dit-il avec enthousiasme. Ensuite, il me fait tourner sur moi-même puis me prend dans ses bras. Mais rapidement, je m'éloigne de lui, me sentant mal à l'aise.
— On devrait y aller, fais-je ensuite sans le regarder dans les yeux. Ma réaction le surprend et je sens qu'il est confus, mais il ne fait aucun commentaire dessus.
— Oui, allons-y, lâche-t-il en souriant, puis il se dirige vers le côté passager et m'ouvre la portière. Mais au lieu de se mettre un peu en retrait pour que je puisse entrer, il reste sur place, ce qui lui permet de se frotter à moi alors que j'entrais. Je n'apprécie pas son geste, mais vu que c'est le début de la soirée, je préfères garder le silence. Bien que beau, il est un peu trop tactile à mon goût. Oui, nous avions échangé des messages assez osés, je n'en disconviens pas. Cependant, c'est notre premier rendez-vous. Je ne sais même pas s'il me plaît, et ses attouchements m'agacent plus qu'ils ne m'excitent. Rapidement, il démarre la voiture et met de la musique, puis se met à me parler de comment s'était déroulé sa journée. Il a l'air gentil et j'aime bien l'entendre parler. Cependant, je ne me vois pas encore coucher avec lui . Ce désir que Zayne avait fait naître en moi, il n'y avait que lui pour me permettre de l'assouvir. Aucun autre homme, même Danuel malgré sa gentillesse, ne pourrait me satisfaire.
Comme je pouvais m'y attendre, il me conduit dans un steak house. C'est certainement parce que j'avais écrit sur mon profil Tinder qu'un bon steak est un chemin vers mon cœur, qu'il a fait cela. Le restaurant n'est pas aussi chic que celui où Zayne m'avait emmenée, mais je suis sûre que celui-ci sera au moins sans raton laveur. Après avoir garé la voiture sur le parking, il descend, vient m'ouvrir la portière, puis me prend la main et m'aide à sortir. Il est vraiment gentil, un parfait gentleman, mais son toucher ne me procure pas la même chaleur que les doigts de Zayne me font ressentir. Sur cette pensée, je me sens remontée contre moi-même. Suis-je en train de devenir folle ? Il faut que je cesse de penser à mon fou de demi-frère et que je me concentre sur Danuel. Danuel !
— Tu es un peu silencieuse, me dit ce dernier.
— Euh, désolée pour ça. Je suis un peu préoccupée, fais-je en me rendant compte que mon expression faciale reflète mon trouble interne. Dès que je réponds, il prend doucement ma main et dépose un baiser dessus.
— Tu es ici avec moi. Ne pense qu'à moi, me dit-il ensuite.
Toutefois, il ne l'avait pas dit sur un ton possessif, comme l'aurait fait Zayne. Eh merde ! Je parle encore de lui. Pour ne pas mettre mon rencard mal à l'aise, je lui fais un sourire, trouvant ses mots attachants.
— Est-ce bon maintenant ? Es-tu de retour sur terre ? Es-tu avec moi ? ajoute-il en souriant.
— Je ne voudrais être nulle part ailleurs, réponds-je pour ne pas paraître dure avec lui. Après tout, c'est vrai. Je ne voudrais vraiment être nulle part ailleurs que dans ce restaurant de steak. Enfin, sauf dans le lit de mon demi-frère, mais Danuel n'a pas besoin de le savoir. Après avoir traversé le restaurant, nous prenons place à l'arrière et faisons signe au serveur pour passer commande. Il choisit un plat de pâtes, et moi je commande un plat de steak et de pommes de terre. Peu après, les plats sont servis.
— Pas le steak-salade ? me demande-t-il avec un sourire en coin.
— Pourquoi ruinerais-je un steak parfait avec de l'herbe ? réponds-je en le regardant avec un air surpris. En entendant cela, il se met à rire. Moi, en revanche, je me met à couper un morceau de mon steak, que j'engloutis très rapidement. Le goût sanglant et juteux me fait gémir de bonheur.
— Est-ce que tout ce que tu mets dans ta bouche te fait gémir comme ça ? me demande-t-il aussitôt avec des yeux remplis de luxure. Choquée, je fronce les sourcils. Je comprends à quoi il fait allusion et je n'apprécie pas cette blague. Face à mon expression figée, il se met à sourire. Si Zayne m'avait posé la même question, j'aurais été trempée. Mais venant de Danuel, je trouve ça irritant.
— Seulement du steak, fais-je en essayant d'écarter subtilement cette conversation, car elle ne m'intéresse pas vraiment.
— Oh, allez ! Je suis sûr que tu gémis comme ça également quand tu as quelque chose de plus gros et de plus épais entre ces lèvres, lâche-t-il encore. De toute évidence, il ne veut pas laisser tomber ce sujet. Eh bien, je me ferai un plaisir de lui répondre, me suis-je dit intérieurement. J'essuie alors le coin de ma bouche avec ma serviette en le regardant sourire, puis-je lui dis :
— Je ne gémis pas quand je suce des bites. Dès que je dis cela, il tousse et feint de s'étouffer avec la gorgée d'eau qu'il venait d'avaler. Je glousse doucement en le voyant réagir ainsi. Ne voulait-il pas une réponse ? Le voila servi.
— Ah oh, ok, répond-il après sa quinte de toux. Ensuite, il me sourit et se concentre sur son assiette de pâtes. La discussion reprend peu après, mais Danuel n'avait plus le courage de me parler de sexe. Cette fois-ci, il parle plutôt de sa famille. Sa mère est avocate et son père est agent immobilier. Il avait grandi dans notre quartier et était allé à l'école avec Zayne, bien qu'ils ne soient pas amis. Plus le temps passait, plus je me sentais détendue. Mais bien que la conversation soit agréable, elle était sèche, tout comme mon vagin.
— Alors, quelle est la prochaine étape ? Qu'as-tu prévu pour l’après-dîner ? dis-je soudainement. Eh oui, nous sommes arrivés au moment de vérité, le temps de décider si je veux coucher avec lui ou non. Il est mignon, et bien qu'il ne fasse pas lubrifier mes roues d'un simple regard, un peu de préliminaires peuvent me faire mouiller.
— Rien. As-tu quelque chose en tête ? me demande-t-il. Sur le champ, j'attrape sa main et fais courir mon doigt le long de son bras de manière ludique. Oui, je suis folle, je sais.
— Ouais. On va chez moi ? Ou plutôt chez toi, si tu préfères. Chez moi ? Qu'est-ce que je raconte ? Zayne ferait une crise sur le champ. De plus, maman est à la maison. Je ne peux pas faire l'amour avec maman dans la même maison.
— Ta maison semble être un bon plan finalement. Nous pourrons prendre un dessert après notre dessert, dis-je rapidement par la suite, m'engageant enfin à passer la nuit avec lui. Même s'il n'est pas mon premier choix, il est sexy et n'est pas mon demi-frère. Mes deux seules exigences actuelles pour un intérêt amoureux sont donc remplies. Dès que je dis cela, il sourit, puis trempe son doigt dans le tiramisu et me le tend pour que je le lèche. Sans me faire prier, je prends le doigt entier dans ma bouche et le suce, gémissant lorsqu'il le retire doucement. Sur le champ, ses yeux se voilent de désir tandis qu'il me regarde. Oui, je sais que c'est un peu scandaleux, mais je suis excitée. Ne me jugez pas.
— On dirait que tout ce que je mets dans ma bouche aujourd'hui me fait gémir. Veux-tu tester ma théorie ? dis-je encore comme une pétas*e. Face à des propos si provocateurs, il s'agrippe au côté de la table, ferme les yeux et se mord la lèvre. Il est probablement en train de penser à moi à genoux face à lui, et cette image que je viens d'avoir en tête m'excite un peu aussi. Il laisse ensuite passer quelques minutes, probablement pour laisser mourir son érection, avant de faire signe au serveur pour l'addition et payer la note.
— Es-tu prête ? me demande-t-il avec un regard intense.
— Pour n'importe quoi, réponds-je comme une fille de mœurs légères. Ensuite, je souris de manière ludique en lui rendant son regard. Aussitôt, nous nous levons pour partir. Il passe son bras autour de moi et attrape mes fesses alors que nous nous dirigeons vers la voiture. Une fois hors du restaurant, il me chuchote quelque chose de coquin à l'oreille, ce qui me fait glousser. J'étais déjà sûre de pouvoir me faire baiser dans les prochaines minutes. Mais alors que nous sommes déjà proches de la voiture, j'entends une voix masculine m'interpeller.
— Maija ! crie-t-il. Sur le champ, ma joie disparait en un clin d'oeil. Je tourne la tête, sachant d'office qui c'était. Là, je vois Zayne qui regarde Danuel d'un air renfrogné. Il avait l'air aussi énervé que je commençais à l'être.
— Zayne, que fais-tu ici ? demande Danuel, puis il nous regarde tous les deux successivement. Ensuite, il reste silencieux tandis que nous nous fixons l'un l'autre. Après un petit moment, Zayne cesse de le fixer et se tourne vers moi.
— C'est maman. Elle.... commence-t-il. Dès que j'ai entendu les premiers mots, ma colère disparait et mon cœur se serre forement. Tous ceux qui ont déjà perdu un parent connaissent cette peur. Craignant que quelque chose de grave ne soit arrivé à ma daronne, je me met à paniquer et mon cœur s'emballe.
— Qu'est-ce qui ne va pas avec maman ? dis-je avec empressement. Ma voix sort dans un grincement parce que c'est une question que j'avais toujours prié pour ne pas avoir à poser, mais que je dois finalement poser malgré moi. La réponse, je ne voudrais pas la connaître, mais encore une fois, je dois la connaître.
— Pas le temps d'expliquer. Je te le dirai en chemin, me répond Zayne. En parlant, il avait un visage sinistre, ce qui me terrifie davantage. Mes jambes deviennent instantanément molles comme des nouilles chinoises. Danuel parle, mais je n'entends pas ses mots. Mon corps s'était déjà engourdi et je me préparais d'office au pire. Rapidement, Zayne prend ma main et m'éloigne de celui que je me voyais baiser ce soir. En partant, je ne regarde même pas en arrière. Il n'est pas important pour le moment. J'ai besoin de savoir ce qui est arrivé à ma mère. La seconde d'après, nous arrivons à la voiture de Zayne. Il m'ouvre la portière et je me glisse dedans, encore engourdie. Il se met ensuite de son côté et se tait. Je reste silencieuse, attendant qu'il dise quelque chose, mais il ne le fait pas, et j'ai trop peur de demander, trop peur de connaître la réponse. Il démarre par la suite et quitte le parking. Mais après cinq minutes de conduite, il s'arrête soudainement le long de la route. Je fronce alors les sourcils, confuse. Là, il se tourne vers moi et me regarde en silence.
— Zayne. Zayne, qu'est-ce que tu fais ainsi ? N'allons-nous pas chez ma mère ? fais-je avec surprise.