Zayne
Une semaine plus tard, je suis assis dans la cuisine avec Carolyn qui prépare mes biscuits préférés, ou plutôt ceux de Maija, qui sont devenus mes préférés la semaine dernière. À la fois croustillants et délicieux, ils avaient fait la joie de mon palais au cours des jours récents. Cependant, il y a autre chose au-delà de ces biscuits que j'ai envie de manger, mais que je n'ai pas encore pu croquer. Il s'agit bien sûr de la chat*e de Maija. La jeune fille reste le plus souvent dans sa chambre, et j'ai l'impression qu'elle le fait pour m'éviter. Je suis allé chez Sienna trois fois au cours des sept derniers jours, pour essayer d'assouvir ce désir, mais il suffit d'apercevoir le cul de ma demi-sœur pour que je sois à nouveau excité.
— Je suis contente que tu aimes ces biscuits. Maija et toi avez ça en commun, dit Carolyn en me souriant, tirant ainsi mes pensées d'entre les cuisses de sa fille. En guise de réponse, je hoche simplement la tête. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble dernièrement, elle et moi puisque mon père est comme à son habitude en déplacement et que Maija est toujours dans sa chambre, la tête dans un livre. Cette femme me plaît. Elle a une nature chaleureuse qui est très réconfortante. Je l'appelle même maman maintenant. Bien que cela ne fasse que deux semaines que nous nous sommes rencontrées, je me sens bien en l'appelant ainsi, pour une raison quelconque. Elle est un ajout parfait à notre famille. Je comprends pourquoi papa l'aime, et j'espère qu'ils resteront ensemble, parce qu'il sourit quand elle est là. Nous aurions fait une parfaite petite famille si je ne bandais pas à chaque fois que je vois sa fille. En parlant de cette beauté, je ne l'avais pas vue de la journée.
— Dois-je appeler Maija ? Les biscuits disparaissent rapidement. Elle me tuerait probablement si elle les manquait, fais-je en prenant un autre morceau. Ce sont les meilleurs biscuits que j'aie jamais mangés.
— C'est parce que tu les manges tous, me répond Carolyn en riant, puis elle repousse ma main alors que je suis sur le point d'en prendre un autre.
— Ne t'inquiète pas. Elle sera là bien assez tôt. Elle peut les sentir à un kilomètre à la ronde. C'est l'une des seules choses qui lui feront lâcher un livre, ajoute-t-elle. Je souris en entendant cela. Cette femme parle de sa fille avec tant d'admiration et d'amour que je désire en savoir plus sur elle, ce qu'elle aime et ce qu'elle n'aime pas. Pour une raison quelconque, je veux tout savoir d'elle.
— A-t-elle toujours aimé lire ? Elle plonge tout le temps dans les bouquins comme une obsédée, dis-je en souriant.
— Oui, elle avait pris un livre pour la première fois à l'âge de quatre ans, et depuis ce temps, elle n'avait plus pu se passer de la lecture. Elle est comme son père, me répond Carolyn. Là, son ton devient un peu triste. C'est la deuxième fois que j'entends parler du père de ma demi-sœur sexy. Serait-il toujours en vie peut-être ?
— Où est-il ? demande-je, parce que je suis sincèrement curieux. Cependant, je ne m'attendais pas à recevoir une réponse brutale.
— Il est décédé quand Maija avait eu un accident de voiture, me répond ma belle-mère. En entendant cela, je reste muet, complètement choqué. Je ne l'aurais jamais deviné si elle ne me l'avait pas dit. Par ailleurs, voilà une autre chose que Maija et moi avons en commun. Nous savons tous deux ce que ça fait de perdre un parent. Je me demande comment elle y a fait face au fil des ans. Lui manquait-il comme ma mère me manquait ?
— Je suis désolé, maman. Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie, dis-je en la regardant légèrement.
Toutefois, je suis reconnaissant qu'elle soit si disposée à m'accueillir dans son cœur. Si ce n'était pas le cas, elle se serait gardée de m'en parler.
— Merci, fait-elle. Nous nous serrons ensuite l'un dans les bras de l'autre pendant quelques minutes. J'essaie de m'imprégner de toute l'affection maternelle qui m'avait manqué pendant des années. Mais à ce moment précis, Maija entre dans la pièce. Maman et moi nous séparons alors lentement. Elle nous regarde le livre dans une main, le téléphone dans son débardeur, ses boucles éparpillées sur son visage. J'ai le souffle coupé en la regardant. Comment peut-elle être aussi belle ? Sans nous dire mot, elle prend une poignée de biscuits et se retourne. Mon cœur se serre alors que mes yeux sont rivés sur son dos. J'ai à peine pu la voir.
— Maija Isabella Cesar, appelle sa mère. Sur le champ, elle revient sur ses pas. Mon cœur bat la chamade au son de sa voix.
— Oui, maman, répond-elle en revenant.
— Je ne t'avais pas vue depuis des jours. Le moins que tu puisses faire est de passer du temps avec ta mère, ajoute ma nouvelle maman. Elle a raison mais moi également, je pense que la jeune fille a besoin de passer du temps avec nous, surtout avec moi.
— Zayne et toi aviez un moment d'intimité. J'essayais de ne pas vous interrompre, répond la jeune fille. Sur ces mots, elle lève le livre vers son visage et reprend sa lecture en fourrant un cookie dans sa bouche. Comme j'aimerais que ma bite soit ce cookie !
— Pose tes fesses sur ce tabouret et pose ce livre sur la table. Passe du temps avec ton frère et moi, continue Carolyn. Dès que j'entends cela, je grogne légèrement, mais contre toute attente, ma réaction fait sourire cette renarde rusée. Sans se faire prier, elle se glisse sur le tabouret à côté de moi.
— Bien sûr, maman. Je serais heureuse de passer du temps avec mon frère et toi, répond-elle. Aussitôt, je lui pince la cuisse sous la table, ce qui la fait sursauter. Rapidement, elle retire sa cuisse, ce qui me fait rire.
— Alors, comment s'était passée ta soirée avec Zayne la semaine dernière ? demande Carolyn à sa fille.
— Pourquoi ne lui demandes-tu pas ? Vous êtes les meilleurs amis au monde maintenant, n'est-ce pas ? répond Maija avec du sarcasme dans la voix.
— Maija, est-ce de la jalousie que je sens ? fais-je en la regardant. Je la taquine pour la mettre à l'aise. Je suis surpris qu'elle ait sorti la tête de ses livres assez longtemps pour remarquer l'évolution de la relation entre Carolyn et moi.
— Eh bien, c'est ma mère, marmonne-t-elle. Je la regarde avec incrédulité en entendant cela. Eh oui, elle est jalouse.
— Tu m'abandonnes tout le temps pour tes livres. Ne sois donc pas contrariée que j'aie un fils qui aime passer du temps avec moi, lui répond Carolyn. Dès qu'elle dit cela, je lui offre un sourire et elle m'ébouriffe les cheveux.
— Le fils à sa maman, marmonne encore Maija, ce qui me fait rire. Elle est si adorable cette fille, et elle le serait encore plus à califourchon sur moi.
— Alors, comment était-ce ? demande Maman à nouveau.
— Le film était bien, le steak était fantastique, et ça aurait été une super soirée si je n'avais pas été attaquée par un raton laveur, répond Maija. Sur le champ, je me mets à rire et maman nous regarde, confuse.
— Un raton laveur t'avait attaquée, dis-tu ? Je croyais que tu l'avais emmenée dans un steak house cinq étoiles ? demande-t-elle en me regardant avec inquiétude. Dépassé, je me mords les lèvres, essayant de retenir mon rire.
— Je l'ai fait, dis-je entre deux gloussements. C'est très hilarant.
— Comment un raton laveur était-il entré alors ? demande encore Carolyn. À ce stade, j'étais très amusé. De petits rires s'échappent de mes lèvres tandis que mon esprit cherche une raison.
— Je ne sais pas, maman. Je dégustais mon steak quand, sorti de nulle part, ce raton laveur s'était jeté sur moi. Zayne, mon adorable nouveau frère, n'avait même pas aidé. Il l'avait laissé m'attaquer. C'était si horrible, maman, fais Maija avec tout son sérieux. Instantanément, ma bouche s'ouvre, et mon rire s'arrête. Cette jeune fille essaie de me pousser sous le bus. Toutefois, je crois que je le mérite. Là, je soupire alors que maman me regarde fixement, attendant une explication.
— J'étais trop choquée pour faire quoi que ce soit. Je suis désolée, Maija. Je te promets que la prochaine fois, je te protégerai, fais-je sans rire cette fois-ci. En entendant cela, la jeune fille roule des yeux sans répondre et croque un autre biscuit. Toutefois, maman semble satisfaite de cette réponse.
— On devrait peut-être éviter ce restaurant. Il ne doit pas être si génial que ça s'il y a des ratons laveurs sauvages qui courent partout et attaquent les gens, dit-elle avec un air inquiet. Pendant ce temps, je ricane en silence, imaginant Sienna en raton laveur sauvage. L'image est juste trop forte.
— Il n'était pas sauvage avec Zayne. Au contraire, il semblait très attaché à lui, continue Maija. Là, je ne peux plus me retenir, alors je glousse fortement.
— Peut-être qu'il pourra être un dompteur d'animaux dans le futur, commente maman. Puis elle sourit et marche vers le réfrigérateur. Elle n'avait toujours pas compris ce dont il s'agit.
— Peut-être. Je suis connu pour apprivoiser des choses sauvages et poilues, dis-je en faisant un clin d’œil à Maija. Je sais qu'elle comprend le sous-entendu. Sur le champ, elle roule encore les yeux et décroche son téléphone qui vibre. Carolyn est maintenant occupée de l'autre côté de la cuisine à préparer le dîner. À ce stade, j'ai des hallucinations et il faut que je m'empresse de sauter ma demi-sœur avant de devenir fou. En parlant de cette dernière, son téléphone ne cesse de vibrer depuis quelques minutes. Je me penche alors sur le côté pour jeter un coup d'œil, me demandant qui lui envoie des SMS. D'après maman, je sais qu'elle n'a pas de petit ami et qu'elle n'a qu'une seule amie.
— J'ai hâte... Je n'arrive à lire que ces deux mots en lui prenant le téléphone des mains, mais elle me l'arrache avant que je puisse lire la suite. Ensuite, elle glisse du tabouret et se lève en me souriant.
— Maman, j'ai un rendez-vous plus tard, crie-t-elle par la suite. Un rendez-vous ? Avec qui ? Perdu, je la regarde confusément. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine, tellement je suis inquiet. Un rendez-vous avec qui ? Elle n'avait fait que lire des livres depuis qu'elles avaient emménagé. Où rencontrerait-elle donc quelqu'un qui pourrait l'inviter à sortir ? Je voudrais bien demander, mais je ne peux pas. Je ne veux pas avoir l'air d'un petit ami jaloux, même si je brûle de jalousie en ce moment. J'attendrai donc que maman lui pose la question, et j'aurai toutes les réponses, me suis-je dis en souriant.
— Ok, chérie, répond cette dernière. Sur le champ, mon sourire disparaît. Quoi ? Ok ? Ne compte-t-elle pas demander avec qui elle sort ? Ou bien où elle va ? Comment maman peut-elle être subitement si légère ? Énervé, je me tourne vers Maija. Elle sourit en voyant l'anxiété sur mon visage. Je dois lui demander. Je dois savoir où elle va, pense-je. Mais avant que je puisse engager la discussion, elle s'éclipse.
Deux heures plus tard, me voici en bas de l'escalier, faisant les cent pas. Eh oui, j'attends Maija. Je sais qu'elle descendra bientôt, car j'étais devant sa porte il y a quelques minutes avant de courir jusqu'ici. Je prie pour qu'elle porte quelque chose de modeste. C'est son premier rendez-vous avec cet inconnu après tout. Il n'y a pas besoin de s'habiller comme elle l'avait fait quand elle était sortie avec moi. Elle ne devrait pas donner à ce mec des attentes. Elle est à moi, qu'elle veuille l'admettre ou non. Ce fameux prétendant est seulement utilisé pour me rendre jaloux. Ouais, ma demi-sœur essaie juste de se venger de moi après l'épisode Sienna. Alors que je me demande comment la mettre dans mon lit incessamment, j'entends des bruits de talons sur les marches. Dès que je pose les yeux sur elle, je fige sur place comme un bois sec. Non, dites-moi que je rêve. Elle est dans une robe rouge qui couvre à peine sa poitrine. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Est-elle sérieuse cette fille ? Elle ne s'était même pas habillée aussi sexy pour moi. Oh, non ! Elle ne quittera pas la maison comme ça. Elle n'ira pas exposer ses rondeurs exagérées à toute la population, encore moins à un fameux dragueur. Je suis le seul à avoir le droit de les voir, moi et personne d'autre.
— Grand frère, crie-t-elle en descendant les escaliers, avec un sourire malicieux. Une fois qu'elle est en bas, elle tourne sur elle-même, me donnant une vue complète de tout son sex-appeal. La robe, si on peut appeler cette chose une robe, épouse ses courbes comme une seconde peau.
— Est-ce que cette robe dit : Je suis prête à tout ? me demande-t-elle en souriant. J'étais choqué face à sa réaction. Mes yeux remontent lentement le long de sa poitrine tandis que ma queue durcit. Cette robe est très provocante, et je n'aime pas ça.
— Maija, cette robe n'est pas appropriée pour un rendez-vous, dis-je sur le champ. Mais au lieu de prendre en considération mes mots, elle regarde mon entrejambe et sourit.
— Tu réagis comme je veux que mon rencard réagisse, donc je pense que j'ai la robe parfaite. À plus tard, grand frère. Mon rendez-vous sera bientôt là, me dit-elle. Sur ces mots, elle se retourne pour partir, mais j'attrape sa main. Aussitôt, je sens une petite décharge d'électricité me parcourir. À ce moment, elle me regarde d'un air perplexe.
— Um, tu ne peux pas partir avant d'avoir dit au revoir à maman, marmonne-je. Ayant dit cela, je l'entraîne dans le salon où maman regarde un film.
— Maman, regarde la robe de Maija, ou plutôt son bout de tissu, lâche-je sans attendre. Ensuite, je me mets à côté de Carolyn, souriant, tandis que les yeux de cette dernière parcourent le morceau de tissu que porte sa fille. Instantanément, je peux voir une veine ressortir de son front.
— Maija Cesar, change-toi maintenant, ou tu ne quitteras pas la maison ce soir ! gronde maman. À ce stade, je suis l'homme le plus heureux au monde. Elle réagit exactement comme je le souhaitais et j'en suis ravi. C'est vrai. Où pense-t-elle aller dans cette tenue qui ne cache rien sur elle ? À quoi bon s'habiller si l'on se retrouve finalement comme nue ?
— Maman, marmonne la jeune fille avec un ton plaintif. Elle voulait forcément sortir avec cette tenue.
— Maman, rien ! Change-toi tout de suite ! tonne Carolyn. Sa voix est dangereusement basse, et je me demande ce que Maija fera. Tiendra-t-elle tête à sa mère ou cédera-t-elle ? J'espère sans vergogne qu'elle protestera et se fera à nouveau punir. Elle doit mettre fin à cette idée stupide de sortir avec quelqu'un d'autre que moi. Je prie donc intérieurement pour qu'elle parle encore sans réfléchir. Cependant, mon souhait n'est pas exaucé. Contre toute attente, la jeune fille cède. Je suppose qu'elle sait comment choisir ses batailles.
— Je vais me changer, lâche-t-elle calmement. Ensuite, elle me regarde fixement et se tourne pour partir. Je m'assois alors à côté de maman et me blottis contre elle, souriant d'une oreille à l'autre.