Chapter 6
1838mots
2022-10-28 16:01
Zayne
Je sors de la chambre de Maija, plus énervé que je ne voudrais l'admettre. Je n'arrive pas à croire qu'elle pense que je veux sortir avec elle :
— Quoi ? N'est-ce pas ce que tu veux ? entends-je subitement dans ma tête. Ma conscience se mêle encore une fois de mes histoires sans être invitée. Sans réfléchir un bref instant à ce qu'elle vient de me dire, je la repousse au fond de mon esprit. Bien sûr, je ne sortirai pas avec elle. Peut-être l'approcherais-je pour du sexe, mais pas pour une relation amoureuse semblable à celle qu'elle mentionne. Eh oui ! Je ne tombe pas amoureux. D'ailleurs, elle devrait se vanter d'être chanceuse. N'importe quelle autre fille à sa place serait en train de baver sur moi en ce moment. Sur cette pensée, je serre le poing. Elle a le culot de me rejeter, même après avoir porté mon pantalon de survêtement gris ? Même si je n'ai pas eu à l'utiliser souvent, je l'aimais bien et je n'étais pas prêt à le lui donner. Vexé, j'entre en trombe dans ma chambre, puis me place devant le miroir.
— J'ai l'air bien, je pense en hochant la tête. Je sais que je suis irrésistible, alors pourquoi est-elle si peu attirée par moi alors que je la veux tellement ? Ne suis-je pas son genre d'homme ? C'est quasi-impossible que ce soit le cas. Je suis le genre d'homme de toutes les filles, pense-je. Aussitôt, l'image d'elle allongée dans le lit dans son short rouge et son haut moulant a fait surface dans mon esprit. Je me mords instantanément la lèvre en pensant à ses cuisses chocolat qui débordent sur le côté, soulignant la courbe de ses hanches et la rondeur de son cul. Franchement, je ne peux pas attendre plus longtemps pour cartographier son corps avec mes mains.
— Merde, jure-je sur le coup avant de sauter dans mon lit. Pourquoi ne puis-je pas cesser de penser à elle ? Elle me traite comme si j'étais de la poussière. Même quand je lui ai dit qu'elle n'est pas mon genre pour voir sa réaction, elle est restée indifférente. Aucune trace de déception n'a traversé son visage. Suis-je insignifiant à ses yeux à ce point ?
— On devrait l'appeler "barrière électrique". Avec son comportement de robot, ce nom lui irait bien, marmonne-je, déconcerté. Je ne pense d'ailleurs pas avoir tort parce que c'est exactement comme un robot qu'elle agit, sans émotions. C'est comme si elle avait été programmée pour faire des déclarations franches et spirituelles tout en ayant l'air sexy et, ce faisant me rendre fou. Cependant, cela me donne envie de la briser. Je ne peux pas attendre plus longtemps pour la voir en dessous de moi. Je veux la voir trembler quand je goûterai son jus d'amour. Je suis impatient de la voir enfoncer ses ongles dans mon dos pendant que j'enfonce ma bite en elle. Rien que d'y penser, j'ai une érection douloureuse. Malgré toute cette envie, ce soir je vais devoir rester près d'elle toute la nuit sans la toucher. Pourquoi moi ? Pourquoi pas un autre, mais moi ?
— Ou devrais-je simplement passer à l'action ? marmonne-je subitement au milieu de mes plaintes. Aussitôt, un plan diabolique me vient à l'esprit. Je n'avais pas de base l'intention de la courtiser, mais ce soir je vais la faire boire et manger. Aucune femme ne peut résister à mes charmes quand je suis décidé à l'avoir, pas même une demi-sœur robotique.
*******
Deux heures plus tard, je l'attends dans l'escalier. Vu qu'elle ne descendait pas, je crie son prénom avant de regarder ma montre avec impatience. Il est l'heure moins le quart, et nous avons une réservation pour sept heures :
— Maija ! crie-je encore. Mais où est-elle cette fille ? Je lui avais dit que nous allions dîner avant le cinéma, dans le cadre de mon plan "séduire ma demi-sœur". Je regarde à nouveau ma montre et le temps passe : "Maija !" crie-je pour la troisième fois.
— J'arrive, répond-elle enfin, sa belle voix résonnant dans mon oreille. Je lève alors les yeux quand elle commence à descendre les escaliers. Elle est superbe dans sa robe courte violette, qui laisse voir ses seins et ses cuisses épaisses. Ma bouche devient soudainement sèche alors qu'elle se rapproche de moi.
— Est-ce approprié pour le restaurant ? me demande-t-elle après s'être arrêtée devant moi, puis elle tourne sur elle-même pour me donner une vue d'ensemble. La robe est dos nu, s'arrêtant au bas de son dos, mettant en valeur ses larges fesses. Devant cette image provocante, je me mords la lèvre, murmurant mentalement une prière silencieuse pour mon petit homme qui se tend contre mon pantalon. Pendant ce temps, elle me regarde avec impatience. Je me déplace alors légèrement pour cacher mon érection. Bon, il faut que je parle c'est vrai, mais tout ce que j'ai envie de lui dire, c'est que j'ai envie de lui défoncer la cha*te.
— Charmant ! suis-je enfin arrivé à lâcher, en remerciant le ciel que ce soit cohérent et non sexuel. En entendant cela, elle sourit et aussitôt, un sentiment de chaleur se répand dans ma poitrine. Elle est magnifique et tellement belle, me dis-je alors qu'elle passe près de moi, son cul remuant légèrement à chaque pas.
— Quel film allons-nous voir ? demande-t-elle, mais je suis trop préoccupé par son cul pour répondre. J'étais carrément absent d'esprit.
— Zayne ? appelle-t-elle, puis elle s'arrête et se tourne vers moi. Elle remarque que je n'avais pas bougé.
— Ah, nous le choisirons une fois arrivés, réponds-je en sortant brusquement de ma luxure, puis je trottine pour la rattraper. Là, elle pince les lèvres en silence et nous continuons à marcher vers la sortie.
— Je voudrais être déjà de retour à 22h. Vois-tu cela faisable ? me demande-t-elle par la suite en me regardant de côté.
— Pourquoi 22h ? demande-je, confus.
— Je ne veux pas être dehors trop tard. Je ne suis pas noctambule, répond-elle.
— Je comprends plutôt que tu ne voudrais pas être en retard pour lire ton livre, je lâche en exprimant mon agacement. Nous n'avons même pas encore passé cinq minutes ensemble, et déjà, elle pense à des moyens de s'éloigner de moi. C'est la première fois qu'une femme se comporte de cette manière avec moi. C'est assez embarrassant, je dois l'avouer. En fait, j'ai envie de passer du temps avec elle. Et pourquoi ça ? Elle est censée être une profane stimulante et amusante, alors pourquoi ai-je envie d'en savoir plus sur elle ?
— As-tu quelque chose contre la lecture ou les gens qui l'apprécient ? Parce que à t'entendre parler, on croirait que quelqu'un t'avait fait avaler un bouquin à un moment donné de ta vie, dit-elle.
— Lire, c'est bien, mais tu peux apprécier d'autres choses, lui réponds-je gentiment. J'ai l'intention de la charmer pour qu'elle enlève sa culotte ce soir. Et pour y arriver, je ne devrais probablement pas insulter son passe-temps le plus précieux. En parlant, nous nous rendons dans le salon pour dire au revoir à nos parents.
— À plus tard, maman, Charles, dit-elle sur le champ. Instantanément, Carolyn jette un coup d’œil à sa fille. Sur son visage, on pouvait voir qu'elle n'a pas l'air contente de la tenue qu'elle porte.
— Comptes-tu vraiment sortir dans cette tenue ? demande-t-elle à la jeune fille. En entendant cela, Maija se regarde, puis remonte vers sa mère. Je retiens mon souffle, me préparant à ce qui va sortir de sa bouche, en espérant qu'elle ne se fasse pas punir.
— Tu avais déjà vu cette robe sur moi, maman, répond-elle. Je pousse un soupir de soulagement quand je l'entends répondre ainsi, puis je me précipite vers elle et l'attrape, mais Carolyn ne finit pas de parler.
— Oui, et je t'avais dit à l'époque que je ne l'aimais pas, réplique la nouvelle femme de mon père.
— Tu n'as pas à l'aimer. Ce n'est pas toi qui est censée la porter, lâche soudainement Maija. Aussitôt, je grimace devant son ton. Non mais quel est le problème de cette fille ?
— Maija ! gronde sa mère. Sa voix est un grognement grave qui sert en même temps de mise en garde, mais ma bonne petite demoiselle hausse les épaules.
— Je dois exposer mes rondeurs tant que je suis encore jeune, maman, avant que mes seins et mes... Mmm... Avant qu'elle ne fasse encore plus de dégâts, je place mes mains fermement sur sa bouche et dis au revoir aux parents, puis je la traîne vers la porte. Donc c'est ça son plan. Énerver Carolyn encore une fois et se faire punir. Désolé, ma bonne fille. Cela ne se passera pas sous ma surveillance, je pense. J'ai tracé des plans parfaits pour la séduire ce soir, alors elle ne va pas tout gâcher. Une fois dehors, je la libère de mon emprise. Elle respire difficilement.
— Ugh, c'était quoi ça ? me sort-elle en me fixant. Surpris, je la regarde avec incrédulité. Sérieusement ? Me demande-t-elle vraiment ça ?
— Tu as besoin d'un filtre sur ta bouche. Sérieusement ! Est-ce que tu réfléchis avant de parler ? Tu ne peux pas dire tout ce qui te passe par la tête, surtout devant nos parents, lui réponds-je, puis je me dirige vers ma voiture et elle me suit.
— Maman est habituée à ma bouche, me lâche-t-elle pour se justifier.
— Je veux aussi m'y habituer, marmonne-je sans réfléchir.
— Quoi ? demande-t-elle après m'avoir de toute évidence entendu.
— Rien. Je pense juste que tu devrais passer tout ce que tu penses dire à travers un filtre, lui réponds-je. Là, elle s'arrête à côté de la voiture, pince ses lèvres, puis hoche la tête en signe d'approbation. Je souris, heureux qu'elle n'ait pas discuté. Après cela, elle tient la main pour ouvrir la portière de la voiture.
— Attends ! crie-je subitement. Surprise, elle s'arrête et me regarde, confuse. Je me traîne alors de son côté de la voiture et lui ouvre rapidement la portière.
— C'est à moi de le faire. Les belles femmes ne devraient jamais ouvrir leurs portières d'elles-mêmes, lui chuchote-je en me penchant pour ouvrir, m'assurant que mes lèvres effleurent doucement sa peau lorsque je me redresse. Là, elle se balance légèrement, inclinant sa tête. Ensuite, elle lève les yeux vers moi, perplexe, avant de se glisser dans la voiture.
— Cette belle femme ne se sent pas gênée d'ouvrir elle-même sa portière, grand frère, me répond-elle ensuite. Je tressaille en l'entendant s'adresser à moi de la sorte. Grand-frère ? Conneries ! Je parie qu'elle essaie de m'empêcher de la séduire, mais je ne me laisserai pas décourager. Je glousse en retournant de mon côté de la voiture et en montant à l'intérieur. Elle peut m'appeler comme elle veut maintenant parce que, à la fin de la nuit, je suis sûr qu'elle m'appellera Zaddy.