Maija
Il était presque l'heure de dîner lorsque nous avons fini de trier tous les cartons. Nous sommes alors tous tombés d'accord pour commander une pizza, puisqu'aucun de nous n'a envie de cuisiner. En attendant d'être livrés à domicile, nous nous sommes tous mis à table. C'est notre premier repas en famille, mais contre toute attente, l'atmosphère est agréable et relaxante. Avec enthousiasme, Charles nous raconte comment ma mère et lui s'étaient rencontrés à son hôtel. J'ai déjà entendu l'histoire cinq fois. Je me garderais bien de l'entendre à nouveau, mais ce n'est pas comme si j'avais le choix. Entre temps, notre commande a été livrée et nous nous sommes mis à manger. Lorsque l'homme est arrivé à la partie où ma mère le menace, j'ai gloussé pour ne pas les rendre mal à l'aise. Toutefois, pour une raison quelconque, je n'ai pas très envie de manger de la nourriture. Par contre, j'ai faim de quelqu'un. En levant légèrement la tête, mes yeux rencontrent Zayne, ce qui provoque instantanément une inondation entre mes cuisses. Ce devrait vraiment être un crime d'être aussi sexy, me suis-je dit. Face à son corps irrésistible, je me mords la lèvre en serrant mes cuisses l'une contre l'autre, dans l'espoir d'étouffer la chaleur qui monte dans mon cœur.
— N'as-tu pas faim, Maija ? Ou veux-tu autre chose ? On peut te commander ce que tu voudras, ai-je soudainement entendu. C'est Charles qui une fois de plus, m'a sorti de mes pensées salaces. Quand a-t-il d'ailleurs cessé de raconter ? Je ne sais le dire. Il me demande si j'ai faim. Oh que oui, j'ai faim. Cependant, ce que je veux n'est pas sur le menu, mon cher beau-père. C'est dans le pantalon de votre fils, ai-je pensé intérieurement en avalant goulûment ma salive. Là, je me rend compte de combien obscènes sont mes pensées et je secoue ma tête pour la libérer de ces idées obscures.
— Hmm, je vais bien. Je.. euh, j'ai juste beaucoup de choses en tête, réponds-je ensuite.
— Je peux comprendre cela. Déménager peut-être incroyablement stressant, répond l'homme.
— Oh non, je commence pour lui répondre, mais je ne peux pas finir ma phrase. Zayne m'interrompt après les deux premiers mots.
— Cesse de jouer au psy, papa, laisse-t-il entendre. Dès qu'il a dit cela, j'ai figé sur le champ et me suis attendue à une réplique froide du père de famille. Le ton dur sur lequel son fils venait de lui parler était inacceptable. Cependant, l'homme n'a pas réagi comme je l'avais prédit. Il s'est plutôt mis à rire et a dit :
— Je fais juste bon usage de mon diplôme. Je suis désolé, Maija. Je ne voulais pas t'indisposer. Ses propos me choquent, mais je souris et acquiesce. Ensuite, je reprends ma tranche de pizza en réfléchissant aux moyens à utiliser pour éviter de baiser mon demi-frère cet été. Je dois l'éviter à tout prix jusqu'à ce que je parte à l'université. Avant de le rencontrer, j'avais envisagé la possibilité de vivre à la maison puisque NYU n'est qu'à deux heures de route. Mais maintenant que je l'ai rencontré, il n'y a aucune chance que je puisse vivre avec lui sans lui arracher ses vêtements.
— Zayne et toi devriez apprendre à vous connaître, tu sais, comme des frères et sœurs, entends-je ma mère me dire :
— Euh, je ne pense pas que ce soit possible, maman. Ma culotte est trempée, et je ne fait que le regarder. L'idée de le traiter comme un frère ne me traverse pas encore l'esprit. C'est impossible, réponds-je dans mon esprit.
Ne voulant pas la laisser sans réponse, j'ouvris la bouche en espérant dire quelque chose de potable. Malheureusement, je merde :
— Voyons d'abord combien de temps dure le mariage, lâche-je. Ces mots sont sortis de ma bouche avant que je puisse y penser. Instantanément, ma mère m'a regardée et son regard m'a fait regretter d'avoir répondu. Ah ! Ma grande bouche sans filtre approprié finira par causer ma perte. Dépassée, je soupire. Au moins, je n'ai pas dit que je voulais que mon demi-frère me penche sur le comptoir et me baise sans pitié. C'est déjà rassurant.
Dès que j'ai répondu, Zayne s'est soudainement mis à rire, ce qui n'arrange rien. Mes tétons se durcissent alors que son rire caresse mes tympans. Mais qu'est-ce qui ne va pas avec mon corps ? Ce n'est qu'un gars comme les autres, même s'il est divinement beau. Pourquoi a-t-il alors cet effet sur moi ? Je lève la tête et croise à nouveau son regard. Ses yeux verts sont remplis de malice. De nouveau, l'humidité s'installe entre mes cuisses. Oh, que ses lèvres sont pulpeuses ! Son visage ferait une chaise parfaite, j'en suis certaine. Au fur et à mesure que ces pensées me traversent, je sens la température de mon corps augmenter. Comme s'il lisait en moi, il se mord la lèvre en me regardant. De toute évidence, je ne suis pas la seule à être ivre de luxure, ai-je pensé en souriant.
Attends, il y a quelque chose que je devrais faire, m'excuser, me suis-je dit lorsque j'ai enfin repris mes esprits. Je détache alors mes yeux de lui et regarde ma mère qui a toujours l'air blessée.
— Je suis désolée, maman. Je suis sûre que ce mariage durera toujours. Naturellement, Zayne et moi deviendrons des amis, ai-je laissé entendre, alors que dans ma tête, je le vois derrière moi, me pénétrant avec fougue. Ma mère acquiesce, se sentant satisfaite de mes excuses, et nous reprenons tous un léger badinage et une conversation facile, alors que je fais des plans mentaux pour faire travailler mon gode plus longtemps ce soir tout en imaginant que c'est mon demi-frère.