Zayne
J'arrive à la maison, et il y a un camion de déménagement garé dans l'allée. Ma chère nouvelle belle-mère emménage aujourd'hui, je suppose. D'ailleurs, je m'en moque royalement. Je ne peux pas croire que papa ait épousé une femme au hasard à Vegas. Ne voulant pas me faire du mauvais sang, je gare ma voiture, sors et me dirige vers la porte.
— Maija, le camion est-il vide ? entends-je une femme demander en déballant un carton dans le salon. Ensuite, elle lève les yeux et je me retrouve face à face avec une magnifique femme afro-américaine. Ce n'est pas le genre habituel de mon père. Il sort habituellement avec des mannequins de vingt ans qui essaient de se mettre dans mon lit une fois qu'il n'est pas en ville. Pendant un court instant, la femme me regarde avec confusion, mais rapidement un sourire illumine son visage.
— Zayne ? demande-t-elle. Je hoche alors la tête en guise de réponse.
— Je m'appelle Carolyn, ajoute-t-elle.
Pas très enthousiaste, je me contente de grogner, peu désireux de parler à cette femme dont je ne sais rien. Cependant, cela ne la décourage pas. Tel un éclair, avant même que je puisse protester, elle m'avait déjà pris dans ses bras.
— Ton père se vante de toi tout le temps. Il ne tarit pas d'éloges, crois-moi, dit-elle encore en souriant.
— C'est drôle. Il ne parle jamais de toi, marmonne-je dans mon souffle, mais assez fort pour qu'elle l'entende.
Cependant, elle ignore ma petite remarque et continue de me serrer dans ses bras pendant quelques secondes supplémentaires, avant de me relâcher lentement. Je la regarde alors avec confusion pour lui faire comprendre que je ne partage pas son plaisir, mais elle me sourit chaleureusement. Est-ce de la comédie ? Elle n'est pas obligée d'être gentille avec moi pour mettre mon père en confiance. Je suis un étudiant qui n'est jamais à la maison, alors il n'y a pas besoin de faire semblant.
— En quoi puis-je me rendre utile ? demande-je par la suite en me déplaçant. Je me sens en vrai mal à l'aise sous son regard chaleureux. J'ai l'habitude que les femmes me regardent comme si elles voulaient m'arracher mes vêtements sans hésiter, mais ayant perdu ma mère quand j'avais 5 ans, je ne suis pas familier ou à l'aise avec ce regard d'affection. Dès que j'ai posé la question, elle a penché la tête sur le côté, m'a étudié, puis a regardé la pièce.
— Non, nous avons presque fini. Ne t'en fais pas. Tu dois être épuisé puisque tu viens de rentrer, alors va te reposer, répond-elle ensuite en me souriant à nouveau chaleureusement. Face à ce large sourire, pour une raison quelconque, j'ai l'impression d'être enveloppé dans ses bras.
— Ton père est à l'étage. Tu devrais lui dire bonjour. Tu lui as vraiment manqué ces deux derniers mois, continue-t-elle. Je hoche alors la tête et elle se remet à vider les cartons. Là, je balaie la pièce du regard, analysant tous les cartons qu'il reste à déballer. J'en compte une quinzaine. Je devrais absolument aider, pense-je. Je n'ai pas été épuisé depuis mon retour au pays deux semaine plus tôt. Cependant, je ne me sens pas particulièrement d'humeur à aider aujourd'hui.
Sur cette réflexion, je réponds "Ok", et me tourne vers l'escalier. Ensuite, je monte quelques marches. Mais là, mon téléphone se met à vibrer.
— Bébé, tu viens ce soir ? lis-je sur l'écran. Je souris à la lecture du message de Sienna. Cette invitation est juste ce dont j'ai besoin dans un contexte pareil. Rapidement, je lui réponds en lui promettant de multiples orgasmes, puis je remets le téléphone dans ma poche. Mais à peine ai-je fait un pas de plus que je me sens entrer en collision avec quelque chose de doux et de parfumé. Furieux, je grogne puis je regarde devant moi avec l'intention de sermonner la personne qui m'est entrée dedans dans ma propre maison. Là, je vois une fille à la peau foncée, aux yeux bruns, aux lèvres pulpeuses et couvertes d'une couche de rouge à lèvres me regarder. Perdue de toute évidence, elle écarte légèrement les lèvres comme si elle était sur le point de parler, et ce geste suffit pour que l'image de ses lèvres autour de mon sexe tendu envahisse ma tête. Nos yeux restent ensuite verrouillés pendant un moment. Les miens remplissent de désir mais les siens reflétant une froide indifférence. Toutefois, elle ne bouge pas sur le champ.
— Je vois que vous vous êtes rencontrés. Zayne, voici Maija, ta demi-sœur, entends-je une voix masculine me dire de derrière.
Je me doutais que cette jeune fille que je venais de cogner serait la fille de Carolyn, mais le fait qu'elle soit ma demi-sœur et qu'elle devrait être hors limites ne compte pas du tout quand j'imagine à quoi elle ressemblerait à genoux devant moi.
— Zayne, ravi de te rencontrer, dit-elle immédiatement.
Sa voix ressemble à une belle mélodie. Ayant dit cela, elle presse son corps contre ma poitrine. À ce moment, je murmure une prière silencieuse en espérant que ma virilité se comporte bien. Après une étreinte que je trouve bien trop courte, elle se retire, sourit et descend l'escalier, mes yeux suivant son corps. Ses cuisses épaisses et chocolatées, ses fesses rondes soulignant, sa taille minuscule et ses seins généreux font vibrer mes sens. Je n'ai jamais été avec une fille comme elle auparavant, étant resté toute ma vie avec des blondes ou des brunes. Mais là, je commence à croire que je suis passé à côté de quelque chose de génial. Alors que je reluque son cul, Papa s'éclaircit la gorge et me regarde. Il devine certainement à quoi je pense, mais il ne dit rien à propos. Toutefois, à sa façon de me regarder, on pourrait penser qu'il me dirait de ne pas toucher à sa nouvelle fille. Avec un sourire, il s'approche de moi et me serre dans ses bras. Je suppose qu'il a été contaminé par le virus des câlins dans sa nouvelle petite famille. Content de le revoir, je lui rends son étreinte et lui souris. Il me manque, même si je ne l'admettrai jamais.
— C'est bon de te voir, dit-il par la suite.
— C'est bon de te voir aussi, papa, réponds-je. Ensuite, on se décolle l'un de l'autre et il sourit.
— As-tu rencontré Carolyn ? demande-t-il.
Je hoche donc la tête en guise de réponse.
— Super, aide-nous à déballer, ajoute-t-il.
— Bien sûr, pourquoi pas ? réponds-je, me sentant soudainement très utile, puis je me dépêche de le suivre, pour pouvoir jeter un autre coup d'œil à ma charmante nouvelle demi-sœur.