Chapter 21
1620mots
2022-11-02 01:58
21
Il baisse la tête avec un soupire . Ali n'aimait aucun compliment . Il m'ignore complètement et me tourne le dos pour sortir .
-On se voit demain au bureau Mademoiselle Ndiaye , sur ce , passez une bonne nuit .

-Bonne nuit , Monsieur Aly…
Il referme la porte .
Je soupire ! Ah ! Lui , il va occuper tout mon esprit .
-Tu nous avais terriblement manqué , bureau bi sakh daf leu donn lathié ( même le bureau demandait Après toi .) , dit hypocritement Leyla .
Je roule secrètement des yeux et lui rendis tout son hypocrisie :
-Bien sûre !

Je venais a peine d'arriver qu'elle commence a m'énerver . Je me relève de mon siège pour chercher le café de monsieur Ali mais je vois Leyla faire la même chose , le café était déjà dans sa main .
-Heu…c'était mon travail de faire ça , lui appris-je .
-J'attends que Monsieur Ali me demande de ne plus lui faire son café . C'est lui qui m'en a donné l'ordre donc c'est a lui d'en donner un autre disant que tu reprenais tes fonctions .
Avant que je ne puisse répondre Ali venait de sortir de l'ascenseur . Cette image de le voir tout beau , tout nouveau , chaque matin m'avait manqué . Je repris un bon coup d'air prête a le saluer amicalement mais je reçu mon bon vent de sa part . Fiw ! Il était déjà dans son bureau comme S'il ne venait pas de passer devant des personnes .

Je reviens sur terre quand Leyla nerveuse me rendit le café :
-Va risquer ta vie en lui donnant son café . Depuis que je travaille avec monsieur Ali , quand il est comme ça je n'ose pas entrer dans son bureau .
Elle disparue .
« Je risquais » donc ma vie ? Ok …J'entre calmement et le trouve la tête enfui dans des milliers de documents .
-As Salam Aleykoum monsieur Ali .
-Aleykoum Salam .
Il ne me regardait toujours pas .
Je dépose le café sur la table .
-J'espère que tu va bien ? …. tu en a pas l'air , dis-je .
-Je vais bien.
-Je….
Il me coupe :
-Tiens rempli moi ces dossiers comme tu l'avais fais dans le cas de la liaison avec la banque , pour midi .
Ok .
Je les pris , c'était vraiment beaucoup de travail pour midi . Mais bon , je le ferais .
Comme il n'était pas d'humeur , je ressors sans la moindre parole de compassion de plus .
J'étais très concentrée dans mon travail , mais ne pouvait pas manquer a ma vie .
Quand je relevais la tête pour reprendre de l'énergie en regardant autre part que mon stylo et les feuilles je croise le visage de Lamine me fixant intensément . Lamine était bien là .
Je ravale ma salive , mes mains tremblantes .
-Lam…. Lamine , bafouais-je .
-De retour a la vie , où étais-tu passée ?
Je regarde aux alentours . Heureusement Leyla était aux toilettes cependant si monsieur Ali me voyait toute suite , ami ou pas j'allais être virée ou sévèrement punie .
-Je…. je travaille en ce moment . On peu pas parler ici , mon patron est très sévère et je ne veux pas avoir de problèmes , fis-je pour qu'il parte .
-Yow lomeu tekk ? ( Tu me prends pourquoi ? ) tu pense que je suis assez fou pour que j'accepte que tu me repousse encore une fois ? Cela fait bientôt un mois que je n'avais aucune nouvelle de toi , ta collègue m'a dit que tu étais malade mais personne ne pouvait te retrouver . On t'a cherché partout .
Je me redresse :
-On ? Toi et qui ?
-Isma …
Mon cœur rate un battement . J'écrase le stylo entre mes doigts .
Ma respiration commençait a s'accélérer .
-Ne me dis que tu a fais la paix avec cet abrutis ? Le questionnais-je énervée .
-Je ne lui en veut pas . C'est pas lui qui m'a trahi ( mais toi Oulimata , comme il devait le sous-entendre ). Cependant , on voulait rectifier ce que ma sœur a pu te dire . Tu n'a pas le Sida ni Isma d'ailleurs c'était une erreur de je ne sais quoi ou juste encore une de ses ruses . En tout cas …tu n'a maintenant aucune raison de refuser de m'épouser a nouveau .
Je le regardais étrangement .
-Isma va épouser ta sœur ?
-Non . Ça , jamais .
S'il n'est pas revenu par Faby donc il était là pour moi , heureusement j'avais changé de numéro .
Je ferme les yeux , les rouvre et les dirigent vers Lamine qui toujours debout n'attendait que ma réponse . Je me lève :
-Sortons d'ici .
On se retrouve quelques minutes après dehors .
-Écoute Lamine , je ne reviendrai pas avec toi . Si toi tu m'a pardonnée mon adultère moi je ne me le pardonnerai jamais . Tu me demandais où j'étais pendant tout ce temps ? Bah figure toi que j'ai tenté un suicide parce que je ne supportais plus ce péché sur mes épaules . J'en souffre .
-Suicide ? Reprit-il choqué .
-Oui , suicide .
Son visage s'attrista d'un coup .
-Meunn naleu Ladj benn affaire ? ( puis-je te poser une question Ouly ? )
-Oui .
Il affiche un sourire mécontent :
-Es ce que tu m'a vraiment aimé ?
Je pris peur :
-Pourquoi cette question ?
-Parce que quand une femme aime réellement un homme peu importe , les circonstances quand elle l'a, c'est suffisant . C'est pourquoi on dit « djiguën dafeu beuri pèkhé « mais toi , tu n'a rien fais pour revenir a la maison et voila que je t'ouvre la porte tu refuse d'entrer . Réponds a ma question Oulimata .
-Lamine …. oui …je….
Non , Oulimata , c'est fini les mensonges .
-Non Lamine , je ne t'ai jamais aimé .
Il écarquille les yeux mais reprit rapidement conscience de la dur vérité .
Sans un mot il rentre dans sa voiture et démarre , me laissant a bout de larmes .
Je regarde ma montre et vois que dans dix minutes il sera midi alors que je n'ai même pas fini le tiers du travail .
Je remonte vite en courant pour regagner mon bureau .
Midi . Il était midi pile et je n'avais pas fini . Je tremblais de peur en plus de ma profonde tristesse .
Je failli perdre mon cœur en entendant la porte de monsieur Ali s'ouvrir brusquement . Merde ! Leyla me lance un regard du genre « tu es morte « .
-Mademoiselle Ndiaye , je viens prendre mon travail comme que vous n'avez pas la politesse de me l'apporter a l'heure , commence Ali d'une voix a moitié énervée .
Il tendit sa main me fixant droit dans les yeux .
-Heu…. mon…. monsieur …. j'ai…. eu un malaise …je ne me sentais pas bien…. donc j'ai fais une pause pour reprendre mes esprits …. je…. suis a la moitié du travail .
Ouragan , tonnerre , foudre j'ai ressenti tout ça quand Ali frappa violent ma table et s'écrit a la surprise de tout les employés qui passaient car ils s'arrêtèrent .
-TU ES CINGLÉE OU TU TE FOUS DE MA GUEULE ? TU PENSE QUE J'EN AI QUELQUE CHOSE A FOUTRE DE CE QUE TU ME RACONTE ? TU…
Un des frères Ly , que je voyais rarement ici , je pense que c'était aussi son grand frère me sauva des griffes de Ali qui me transperçait de son regard de Lion enragé.
-Ali …. allons -y …
Il le tire pour qu'ils s'enferment dans son bureau . J'avais honte , tout le monde continuait a me regarder . Quand ils se dispersèrent . Je fond en larmes , sensible a tout ça .
Cette fois-ci Leyla me parla sincèrement :
-Tu sais monsieur Ali est comme ça , c'est pas la première fois qu'il fait une crise de ce genre . Ne lui en veut pas et la prochaine fois fini ton travail a l'heure pile ou si tu sais d'avance que ce ne sera pas possible vaut mieux le prévenir . Maintenant arrête de pleurer .
Je ne me sentais plus en forme , pour de vrai j'avais l'impression que ma tête tournait . Je range mes affaires et me lève lentement :
-A demain Leyla …
J'avais tellement pleuré que le lendemain , a cause de la honte et parce que je ne me sentais pas bien , je suis restée chez moi .
Je devais me mettre a l'évidence que Ali n'était mon ami qu'en dehors de l'entreprise .
Il était vingt heures . Je regardais par la fenêtre en dégustant mon dîner . Oui , je mangeais tôt pour bien digérer et dormir tôt . J'étais ponctuelle a la prière maintenant , je ne ratais ni Fajr , ni ne retardais Icha . Mes problèmes et comment Allah me sauve me montrent très clairement quelle voie arpenter . Je lisais le coran chaque soir depuis l'hôpital , c'était l'idée d'Ali , pour me permettre de dormir comme un bébé et sans douleur . Maintenant , le coran et la prière guérissait toute mes douleurs , même morales . Je ne pensais a rien quand j'y suis plongée et quand j'y sors j'ai une force inexplicable dans mon cœur . Voila pourquoi je tiens toujours le coup , c'est mon secret .