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Il passe son bras autour de ma taille pour me relever , c'est vrai j'avais très mal partout mais surtout le fait qu'il m'ait touché ainsi me glaçait le corps de manière agréable . Tout redevenu en ordre, je me racle la gorge et susurre :
-Merci …. merci pour tout .

-Ce n'est pas ce que je veux entendre , répondit-il du tic au tac . Qu'es ce qui vous a poussé a vous suicider Oulimata ? Vous vous croyez dans un film ou c'est quoi ? vous savez que si je n'avais rien fais vous serez en ce moment dans votre tombe entrain d'attendre difficilement le châtiment insupportable d'Allah sur vous . Le suicide est banni en islam et c'est donc impardonnable , m'informe t-il très durement .
La tête baissée je répondis :
-De toute façon je mourrais et j'irais forcément en enfer .
-Quoi ! S'exclame t-il . Vous êtes folle .
Je le regarde droit :
-Pourquoi prenez vous soins de moi ? Monsieur Ali , dis-je en larme ; Vous ne savez même pas qui je suis , vous ne savez rien de moi et pourtant vous êtes toujours la a me faire des cadeaux que je ne mérite pas et aujourd'hui c'est…la vie que vous m'offrez …

-Détrompez vous . C'est Dieu , pas moi .
Il avait raison . J'essuie mes larmes .
-Alors ? Dites moi pourquoi un suicide ? Me demande t-il posément .
-Ne m'en voulez pas . Je n'aimerai jamais en parler .

-C'est compris .
Silence .
-Vous ne tenterez plus une chose pareille , n'es pas Oulimata ? Soyez sincère . Je ne veux que vous aider .
-Je…ne sais pas si j'aurais la force d'affronter chaque jour un obstacle de ce genre .
-Ne découragez pas .
-Pourquoi tenez vous tant a m'aider ?
-Vous ne voulez plus de mon aide ?
Je n'avais pas le choix .
-Si , répondis-je sèchement .
-Rétablissez vous vite . On a beaucoup de chose a faire au bureau .
Je souris tristement et essuie mes larmes
-Avec plaisir monsieur. Vous méritez toute mes forces a faire triompher votre travail .
Quand je fixais son visage j'avais envie de reprendre goût a la vie . C'est dingue . Je n'aurais jamais pensé que je tenterai un suicide un jour , a y repenser .
-Écoutez Oulimata , vous passerez un peu plus de temps dans ce lit d'hôpital que vous ne le pensez . Vous serez bien seule et comme je suis très indisponible la semaine . Vous n'avez pas d'amies ou votre famille à vous tenir compagnie ?
Nancy …mais non , je ne voulais pas la déranger .
-J'en ai pas , avouais-je tristement .
Je sentis qu'il me fixait très longtemps avant de se lever .
-Je m'efforcerais a venir vous voir alors , dit-il .
Je souris heureuse .
-Je vous laisse vous reposer , ajoute t-il en sortant .
Je ne voulais même pas qu'il parte . Ce n'est pas juste regarder son beau visage qui me soulageait mais voir qu'il m'aidait , me parler m'apaisait et me redonnait espoir dans la vie .
Ah ! Le calvaire finit , une nouvelle vie se présentait pour moi .
Je venais de sortit d'hôpital enfin !
-Tu t'es bien installée ? Me demande t-il .
Oui encore , Ali . Monsieur Ali et moi avions familiarisé durant ces derniers jours . Il restait a l'hôpital avec moi . On discutait , travaillait même souvent . Nos relations se sont améliorées jusqu'à ce qu'il m'appelle Oulimata simplement et moi je l'appelle Ali , tutoiement validé . Et…. il dit que je suis la seule amie qu'il n'ait jamais eut .
-Oui , c'est bon , je suis toute poussiéreuse . Je pense que je vais prendre une douche , répondis-je revenant de la chambre .
Ali était entrain d'essayer le micro-onde qu'il m'a offert comme cadeau de bienvenu .
J'étais habillée d'un gros pull noir , un jean et mes cheveux encore couverts d'un foulard . Les mains enfuient dans mes poches de derrières , je regardais Ali l'essayer avec enthousiasme dans sa tenue de sport du dimanche il était a couper le souffle .
Maintenant qu'on était amis je pouvais lui dire la chose la plus banale que je me demandais sur lui .
Il se retourne vers moi :
-Voila ! J'ai finalisé mon cadeau .
Je lui souris :
-C'est super . Merci énormément . Même si j'ai passée deux semaines au lit , j'ai passée deux semaines de bonheur aussi a tes côtés …tu es tellement gentil Ali .
-Je n'aime pas sa Oulimata . Bon …
Un peu gêné , il tentait de passer devant moi mais je lui souffle :
-Attends s'il te plait .
Il était assez près de ma petite taille et me regardait de ses beaux yeux .
-Pourquoi je ne t'ai jamais vu sourire ?
Là …il sourit . Oui , ma question bête l'avait faite sourire . Je lâche un « o » de surprise en découvrant l'alignement parfait de ses dents d'un blanc immaculés . C'est vrai il n'avait pas mes fossettes HYPER creuses pour perfectionner son sourire mais , il ( le sourire ) rayonnait comme un soleil dans une nuit sans étoiles .
Il riait maintenant , il passe derrière moi en riant . Même son rire était séduisant . Je me sentis ridicule d'un coup , je me tourne vers lui un sourire bête scotché au visage .
Ali reprit son air sérieux .
-C'est la question que tout le monde se pose mais …c'est la première fois que quelqu'un me le demande directement , crache t-il .
-Et ça t'a fais rire ? Demandais-je les sourcils froncés .
-Oui …la façon dont tu l'a questionnée et le moment .
-Ma réponse ? Je l'attends .
-Oulimata , je n'ai pas l'habitude . J'ai autre chose a faire que de sourire de gauche a droite tu comprends ?
Non , je ne peux pas comprendre .
-Tu devrais le faire plus souvent , ton sourire est …. très …joli .
Il baisse la tête avec un soupire . Ali n'aimait aucun compliment . Il m'ignore complètement et me tourne le dos pour sortir .