Priscille était une petite célébrité à l'université de Luminara
en raison de son visage pur, de son aura aimable, de sa beauté extraordinaire et de son comportement doux. Elle s'était même fait un groupe d'adeptes au sein du campus. Au cours des derniers jours, son nom était sur toutes les lèvres puisque la nouvelle concernant M. Nolan, le président de l'Association de peinture de
Kyoto, souhaitant la prendre comme sa seule disciple, fut largement publiée à travers l'Université. En sortant du véhicule, la jeune femme
prit délibérément une grande respiration. Ses yeux étaient légèrement rougis comme si elle avait pleuré, ce qui la rendait pitoyable et fragile.
"Qu'est-ce qui ne va pas ? Priscille a-t-elle pleuré ?" demanda une fille à sa voisine.
"Je pense aussi. Il est évident qu'elle a pleuré", répondit l'autre. "C'est vrai ! Les jolies filles le restent même en pleurant", commenta un jeune homme ayant rejoint le duo.
"Je n'arrive pas à comprendre. Priscille devrait être plutôt contente ces derniers temps. Pourquoi pleurerait-elle ?" s'enquit à nouveau la première fille.
"Oui, exactement." De partout, l'expression faciale de la nouvelle-venue devint un sujet de discussion. À ce moment, le meilleur ami de Priscille, Klaus Monet, arriva avec un groupe de filles. Voyant l'état de la jeune femme, Klaus se précipita vers elle et demanda : "Priscille, qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi pleures-tu ? Qui t'a fait du mal ?" Cependant,
Priscille secoua la tête. Sa voix tremblait et des larmes brillaient dans ses yeux, mais elle refusait de les laisser tomber, ce qui inquiéta encore plus Klaus.
"Priscille, tu dois dire quelque chose. Qu'est-ce qui se passe ? Qui t'a fait du mal ? Je te défendrai", renchérit le jeune homme, inquiet. À ses mots, Priscille dit d'une voix faible :
"Ce n'est rien, Klaus. Ce matin... Ce matin, ma sœur avait perdu le contrôle et avait blessé ma mère avec un couteau. Je pleurais juste parce que je me sens mal pour ma mère. Ma sœur... Comment a-t-elle pu faire cela à notre mère ?" En entendant cela, Klaus faillit exploser de colère. Pouvant à peine tenir en place, il s'écria :
"Ta sœur a blessé ta mère avec un couteau, dis-tu ? Parles-tu de celle qui avait disparu pendant tant d'années et qui vient de revenir ? C'est incroyable ! Tout juste arrivée, elle ose faire du mal à ta mère ?" À ce moment, les autres qui traînaient avec Klaus ne purent plus garder leurs bouches.
"Ouais, elle doit être folle."
"Elle vient de la campagne, elle doit être une sauvage."
"C'est vrai, c'est vrai."
"Pourquoi n'as-tu pas appelé la police ? C'est une agression délibérée
!" dirent-ils tour à tour. Dans son for intérieur, Priscille était ravie de
voir tout le monde condamner Danielle. Elle ne se préoccupait même pas de sa propre mère en vrai. Elle était juste venue tôt à l'école pour répandre la nouvelle. Danielle entrait à l'Université de Luminara, et alors ? Si personne dans cette université ne lui accordait d'attention, comment allait-elle y survivre ? pensa-t-elle. Affichant toujours un visage triste, elle tira sur la manche de Klaus et lui dit :
"Klaus, ne sois pas en colère. Danielle n'a peut-être pas fait cela intentionnellement. Je vais bien, et tu ne dois pas causer des problèmes à ma sœur.” Voyant qu'elle défendait sa sœur, Klaus se mit encore plus en colère. Pour lui, son amie était trop gentille. Cette soi-disant sœur la blesserait certainement. Malgré sa colère, il lui tint la main et la réconforta tout en marchant avec elle dans l'université, laissant derrière eux une foule discutant de l'affaire. En un rien de temps, la nouvelle se répandit à travers l'Université de Luminara. Même avant que Danielle n'entre dans l'université, son histoire était sur toutes les lèvres.
Bureau du Directeur de l'Université de Luminara.
"Mr. Monet, cette Danielle est allée trop loin. Il se murmure partout à l'école qu’elle a agressé sa belle-mère. Nous ne pouvons accepter une étudiante avec un tel comportement dans notre Université de Luminara !" dit Jules à M. Arnaud Monet. En réalité, depuis l'incident de la dernière fois, Jules avait une haine profonde pour Danielle et toute la famille Bourgeois. Venu au travail le matin, il entendit le personnel et les étudiants parler de ce qui s'était passé à la porte de l'université une heure plus tôt. En entendant le nom 'Danielle', il se renseigna et se rendit compte qu'il s'agissait de la même personne. Elle osait même lever la main sur sa belle-mère. Il se dit alors que c'était une excellente occasion de l'expulser. Pendant une demi-heure, il dénigra Danielle devant son supérieur, la faisant passer pour une bonne à rien. Arnaud écoutait ses paroles sans dire un mot, se contentant de siroter son thé. Au bout d'un moment, il claqua sa tasse de thé sur la table, faisant sursauter Jules et le coupant en pleine phrase.
"Jules, en tant que directeur de la discipline dans cette université de Luminara, vous devriez faire attention à vos paroles. Que voulez-vous dire par "fauteur de troubles et lunatique" ? En tant qu'éducateurs, devrions-nous utiliser un tel langage ? Notre première responsabilité est d'éduquer et de former, non de critiquer sur la base de rumeurs. Les rumeurs s'arrêtent devant les sages. Quel est le but en tant que doyen de la discipline de se mêler aveuglément de cette histoire qui ne vous regarde absolument pas ? Chaque étudiant mérite une éducation et même si Danielle a des problèmes, ce que nous devrions faire est de la guider sur le
droit chemin, pas de parler d'elle dans son dos. Compris ?" gronda l'homme. À ce stade, Jules avait envie de cracher du sang. Il était clair que Mr. Monet prenait la défense de Danielle. Soudain, il se souvint de la lettre et se demanda quelle était exactement la relation entre son supérieur et la jeune femme. "Mr. Monet, veuillez m’excuser. J'étais simplement impulsif, craignant que Danielle n'affecte notre Université de Luminara, sans arrière-pensées", mentit-il.
"Très bien. Vous pouvez disposer. Occupez-vous de l'incident du forum de l'école. Si cela reste sans suite trop longtemps, les étudiants vont continuer à jaser à ce sujet", dit M. Monet.
De l'autre côté, Danielle était déjà arrivée à la porte de l'Université de Luminara. Elle alla s'acheter une tasse de thé au lait et après l'avoir fini, elle en racheta une autre, car ce n'était pas suffisant. Le goût sucré et aigre était plutôt agréable. Elle fouilla alors de nouveau dans sa poche pour prendre les trente euros restants. Mais alors qu'elle était sur le point de finir sa troisième tasse de thé au lait, un appel du Roi Faucon fit sonner son téléphone. Danielle avala sa gorgée de the, puis décrocha d'un air décontracté.
"Patronne, je n'avais pas eu le temps de faire quoi que ce soit hier. Il y avait eu une situation inattendue", dit-il. En entendant cela, Danielle jeta le gobelet de thé au lait qu'elle tenait d'un geste nonchalant, et il atterrit dans une poubelle à quelques mètres de distance.
"Oh, je vois", dit-elle. En effet, en venant à l'université, elle avait jeté un coup d'œil au kiosque à journaux. Elle savait donc déjà ce qui s'était passé la nuit précédente. Si le roi Faucon avait agi, les hommes ne se seraient pas échappés si facilement. Cela devait être l'œuvre de cet homme qu'elle rencontra la veille, pensa-t-elle.
"Patronne, quelqu'un vous a passé une commande sur le site web. Trois
cents millions", dit encore l'appelant.
"Pas intéressée", répondit Danielle, puis elle raccrocha le téléphone et entra tranquillement dans l'université de Luminara. Dès l'instant où elle traversa le portail de l'Université, elle attira les regards, des hommes comme des femmes.
"Sacré merde ! Quand est-ce que l'Université de Luminara a obtenu une telle beauté ?"
"Elle ne peut pas être de notre université, n'est-ce pas ? Si nous avions
une beauté comme celle-ci, nous le saurions certainement."
"Oui, oui. Quelqu'un la connaît-elle dans sa faculté ? Je demande juste son numéro de téléphone, un moyen de la connaître."
"Je suis d'accord avec ça." Les commentaires fusaient de partout. À un moment donné, Danielle arrêta un jeune homme pour demander son chemin. Ce dernier, s'étant fait arrêter par une telle beauté, était ravi. Après lui avoir indiqué la direction, il prit ses jambes à son cou, le visage aussi rouge que le derrière d'un singe. Danielle allait le remercier, mais il avait déjà pris la fuite. Confuse, elle toucha son propre visage. Avait-elle l'air effrayante ? Pourquoi s'enfuirait-il simplement parce qu'elle lui avait parlé ? se demanda-t-elle. Le tableau d'affichage de l'université de Luminara avait repris vie ce matin après le cinéma de Priscille. Cette fois, il s'agissait d'une photo prise par un étudiant, accompagnée d'un titre sensationnel. Nouvelle Déesse de l'Université de Luminara ? Une beauté inégalée qui pourrait vous aveugler ! Un changement dans le règne de Déesse de l'Université de Luminara : La reine de la famille Lupin confronte la fille distante. Qui
l'emportera ? Des mises à jour chaudes sur la beauté ! Venez regarder au
kiosque de journal de l'Université de Luminara.
Bureau des admissions de l'Université de Luminara.
Lorsque Danielle entra dans le bureau, les yeux de la responsable brillèrent. Elle avait entendu dire qu'une nouvelle étudiante arrivait ce jour-là, mais elle ne s’attendait pas à une telle beauté. Comme elle fut en voyage d'affaires, elle n'était pas au courant de l'incident du matin. Elle n'avait donc aucun préjugé. Avec joie, elle traita les documents de Danielle selon les procédures. Une heure plus tard, avec ses documents en main, la jeune femme devint officiellement étudiante en physique à l'Université de Luminara.
"Votre mentor est Serge Monet. Il est dans son bureau, juste à côté. Vous pouvez aller le voir", dit la responsable. De l'autre côté, les filles autour de Priscille discutaient aussi de qui était la fille sur la photo. Priscille avait
naturellement vu la fameuse photo. Bien qu'elle ne soit pas très claire, elle
savait qu'il s'agissait de Danielle. L'une des filles au "visage de melon" se moquait en disant :
"Où trouveriez-vous une personne aussi parfaite ? Dans quel hôpital a-t-elle fait ses travaux ?"
"Je me pose la même question", répondit son amie.
"Je ne crois pas. Je veux dire, où sont les traces de chirurgie plastique ?" demanda une autre.
"Si elle est vraiment naturelle, alors je parie que les sièges de Rose et Priscille qui étaient jusqu’ici les plus belles de l'université, sont en danger."