Chapter 16
1007mots
2024-09-04 17:00
L'université de Luminara, classée première à Luminara, était réputée pour la qualité exceptionnelle de ses formations et son riche patrimoine.
À Luminara, si cent personnes prospères étaient interviewées au hasard, quatre-vingts pour cent d'entre elles diraient qu'elles étaient diplômées de l'université de Luminara.
Pour les étudiants, cette université était un paradis sur terre. En sortant diplômé de ladite université, chacun d'eux avait la certitude d'être courtisé par les plus grandes entreprises du pays et même de l'international.
Plus important encore, les étudiants exceptionnels de cette université avaient la chance d'être choisis pour aller dans l'un des trois grands laboratoires de Kyoto. Toutefois, rares étaient ceux qui rêvaient de cette possibilité, car les étudiants choisis pour y aller étaient de vrais génis.
Il fallait avoir un intellect monstrueux, une endurance physique monstrueuse, une qualité psychologique monstrueuse. Pour faire simple, il fallait être un surnaturel.
Depuis la création de cette université, seules trois personnes eurent l'honneur d'être envoyées dans ces laboratoires et aucune d'entre elles ne revint jamais à Luminara.
Selon les rumeurs, ces talents d'élite étaient désormais sous la protection de l'État et il leur était difficile de se montrer en public.
Dans le bureau du principal de l'université de Luminara, un homme dans la cinquantaine, vêtu d'un costume, tenait une tasse de thé chaud dans sa main droite.
En silence, il regardait le jeune garçon qui lui faisait face, avec un visage satisfait.
Le garçon avait une apparence attrayante. Sa peau claire mettait en valeur ses lèvres minces et rouges que surplombait une paire d'yeux adorables, cachée par ses lunettes. Il dégageait une innocence et une joie de vivre impressionnantes.
Ces deux personnes présentes dans le bureau étaient Louis Durand, le seul héritier de la famille Durand, et le principal de l'université de Luminara, Arnaud Monet.
Bien que la famille Monet ne puisse pas être comparée aux quatre grandes familles de Luminara, elle avait produit des érudits de générations en générations, et Arnaud était le directeur de l'université de Luminara depuis plus de deux décennies, avec des réalisations remarquables.
Il était l'ami d'enfance du vieil homme de la famille Durand, et donc, il considérait ce jeune homme comme son propre petit-fils. Louis, exceptionnellement intelligent, très talentueux, incroyablement poli et dépourvu de toutes les mauvaises habitudes généralement trouvées chez les héritiers des grandes familles, avait rendu l'université de Luminara fière en remportant d'innombrables récompenses. Arnaud ne pouvait pas être plus satisfait de lui.
"Louis, nous songeons à te recommander pour le laboratoire de physique cette année. Landry viendra à l'université de Luminara pour une inspection dans deux mois et présidera le concours de physique cette fois. C'est ton unique chance. Tu dois la saisir. Ce n'est qu'en obtenant son invitation que tu pourras aller à Kyoto pour participer à la finale et échanger avec des élites du monde entier. Si tu remportes la première place, tu pourras réaliser ton rêve de longue date, entrer dans le laboratoire de physique. Prépare-toi soigneusement pendant les deux prochains mois et ne soit jamais négligent !" dit l'homme d'âge moyen.
Louis l'écouta religieusement sans broncher. Ensuite, il leva la tête, murmurant d'une voix faible : "Je comprends. Ne vous inquiétez pas. Je travaillerai dur."
Satisfait de cette réponse, Arnaud fit un geste de la main pour le laisser partir et composa le numéro interne pour faire venir le directeur des Affaires pédagogiques.
Lorsque ce dernier entra, il vit son supérieur fixer une lettre, l'air rêveur.
"Monsieur Monet, vous me cherchiez", dit-il.
Arnaud acquiesça, l'ayant appelé à cause de la lettre qu'il tenait en mains.
Trois mois plus tôt, il avait reçu un courriel anonyme concernant le développement d'un nouveau type de puce.
Il savait que ce projet était en cours au laboratoire de physique à Kyoto, sans progrès depuis deux ans.
Lorsqu'il reçut le courriel, il eut du mal à y croire. À part quelques personnes à l'intérieur du laboratoire, plusieurs membres de haut niveau et quelques anciens principaux de l'université, personne d'autre ne pouvait éventuellement connaître ce projet.
Même lui n'avait qu'une idée vague du projet, mais le contenu du courriel était si convaincant que plus il le lisait, plus son cœur battait vite. Après une considérable réflexion, il prit la décision d'envoyer ce courriel à l'ancien doyen du laboratoire de physique, M. Robert.
Si le contenu était vrai, alors le projet de développement de cette puce avancerait considérablement, apportant une grande contribution au pays et à la société. Par ailleurs, même s'il se révélait être faux, il jugeait que cela valait la peine d'essayer.
Moins d'une heure après avoir envoyé le courriel, il reçut un appel de M. Robert lui-même. L'ancien doyen était tellement excité au téléphone que M. Monet n'eut plus aucun doute. Le contenu de ce courriel devait être vrai.
M. Robert exigea que la personne à l'origine de ce courriel soit retrouvée. Cependant, excepté une signature 'S', il n'y avait aucun autre renseignement sur l'expéditeur.
M. Robert fit alors recours à des professionnels pour tracer l'adresse IP source, mais ce fut peine perdue.
On lui fit comprendre que cette adresse était fortement cryptée et ne pouvait pas être retracée du tout. L'expéditeur du courrier devait être un hacker de haut niveau.
Face à ces recherches infructueuses, M. Robert voulut quitter Kyoto pour Luminara afin de rechercher la personne, mais l'un des professionnels auxquels il fit recours lui demanda de patienter, lui promettant de se surpasser pour le satisfaire.
M. Monet était lui aussi tout aussi troublé. Ce mystérieux correspondant était non seulement un génie de la physique, mais aussi un hacker de haut niveau. Comment était-ce possible ?
Surtout, pourquoi enverrait-il un courrier si important sans laisser de nom ou d'adresse ?
Pendant trois mois, il se creusa la tête sans aucun indice, jusqu'à il y a trois jours.
Alors qu'il travaillait, il reçut un autre courrier de cette personne appelée 'S'. Il l'ouvrit alors avec excitation, mais il n'y avait qu'une seule ligne de texte :
"Préparez une notification d'admission à envoyer à la famille Bourgeois, pour Danielle Hardy." Ce fut tout le contenu du courrier.