48. Une semaine avec ma chère épouse
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Après être arrivé à mon appartement, j'ai reçu l'appel tant attendu de M. Dupuy. Je lui ai expliqué que j'avais eu une dispute avec sa fille bien-aimée. Il m'a engueulé pour avoir caché la vérité à l'hôpital. Puis il m'a invité au complexe pour passer les vacances avec sa famille.
"Seulement si cela te convient. Jeanne m'a dit que vous deux vouliez prendre un peu de temps avant de rendre la nouvelle publique, mais je serais heureux si tu te joignais à nous," me dit-il.
J'ai fait quelques excuses, et il a raccroché après avoir promis qu'il s'assurerait que Jeanne me contacte le plus tôt possible.
Je vais enfin lui parler. Après ce départ soudain et déconcertant du club de Dom. Je suis soulagé d'entendre sa voix. Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais, mais je ne suis pas à l'aise avec toute cette situation. Noah a réussi à localiser la voiture d'Alyssia et mon équipe est dessus en ce moment. L'argent donne ses privilèges. Les choses se font à des heures improbables.
"Claude ?"
"Oui !"
"Pourquoi tu es allé chez moi?" Elle demande. À ma surprise, elle semble plus calme que je ne m'attendais.
"J’avais… besoin d'argent." Je trouve une excuse sur le moment. Il n'y a pas d'autre explication logique que je puisse lui donner pour lui avoir rendu visite après 11 heures. Avec sa vie en danger, ce jeu de rester anonyme est en train de me fatiguer.
Puis-je lui dire que je suis son mari légitime?
Non...
Elle raccrocherait sûrement tout de suite. Compte tenu de notre dernière rencontre, elle doit être furieuse.
"Et?" elle incite, et je lève les yeux au ciel.
Ne me complique pas la tâche, Jeanne.
"J'en ai besoin de toute urgence! Et je n'ai personne vers qui me tourner," lui dis-je, mais elle reste silencieuse.
"Et tu ne répondais pas à ton téléphone, alors je me suis inquiété," j'ajoute prudemment.
"Tu t'es inquiété parce que ta potentielle vache à lait ne répondait pas à tes appels?" elle demande, faisant le lien. Elle se moque de moi.
Je ris. "Euh ouais..."
Est-ce ainsi que les gens mendient? Je n'ai littéralement aucune expérience. Est-ce que je m'en sors bien?
"Attends. Tu dis que mon téléphone n'est pas éteint?" elle demande surprise.
"Seigneur, tu essaies de te débarrasser de moi, Jeanne?" je la taquine. Je sais ce qui est arrivé à son téléphone.
"Non, non! Je ne t'ignore pas. J'ai perdu mon téléphone dans un accident. Donc s'il sonne encore..." sa voix s'éteint.
"Il est probablement encore dans ta voiture."
"Oh! Je peux le récupérer. Mais... comment vais-je le récupérer?" elle se murmure à elle-même.
Mon équipe examine la voiture d'Alyssia et a trouvé son téléphone. Apparemment, il a une bonne autonomie. Mais la découverte inquiétante est que les freins ont été sabotés. Ils partageront le rapport complet avec moi demain matin.
Ils m'ont dit qu'il est relativement facile de saboter les freins de quelqu'un. Tout ce que vous avez à faire est de couper les conduites de sorte que le fluide fuit des deux circuits. Quelqu'un avait déconnecté le voyant d'alerte de défaillance des freins. Cela pourrait expliquer pourquoi Jeanne n'a pas réalisé que quelque chose n'allait pas quand elle a commencé à conduire.
J'ai envoyé un garde du corps à sa station balnéaire. Elle sera probablement agacée lorsqu'elle s'en rendra compte demain matin.
"Comment as-tu réussi à contrôler la voiture?" je lui demande par curiosité.
A-t-elle utilisé le frein à main?
"Je ne pouvais pas le contrôler. C'est pour ça que j'ai eu un accident, Claude !", dit-elle, agacée, avec un ton de voix qui dit 'pourquoi es-tu si bête'.
Ça me fait rire.
"De toute façon... tu n'as même pas commencé mon travail. Donc je ne peux pas te donner d'argent," dit-elle, et je ricane.
Tu peux croire cette femme ? Je lui donne tant d'argent. Ne peut-elle pas partager en retour ?
"Que veux-tu que je fasse ? Mon offre pour le sexe est toujours ouverte si cela t'intéresse. Je ne dérange pas jouer le gigolo pour de jolies filles."
Je ne dis jamais non aux belles femmes.
Elle rit et mes yeux s'élargissent. Jeanne s'agace généralement de cette blague, mais pas cette fois.
"Je veux que tu me rendes visite et que tu restes avec moi pour le reste de la semaine."
Je fais une pause lorsque je réalise ce qu'elle demande. Ça ressemble à mon plan pour récupérer de l'argent qui s'est retourné contre moi.
"J'ai du travail. Je ne peux pas simplement prendre une semaine de vacances... j'ai besoin d'argent, mais je ne peux pas quitter mon travail actuel, Jeanne," je murmure.
"Je te donnerai le double."
Maintenant on parle.
"Le triple !"
"C'est le double. Prends-le ou laisses-le."
J'y réfléchis. Sa famille est là, et cela me donnera une chance d'observer sa soeur de près. Quelle est sa motivation ? Y a-t-il quelqu'un d'autre impliqué aussi ?
Ce serait bien pour une fois que je parte en vacances avec elle. Je pourrais gérer une partie du travail depuis là-bas. Ce sera le bon moment pour mettre à l'épreuve ma nouvelle assistante et demi-sœur, Isha.
"D'accord", je lui dis. "J'emporterai mon travail avec moi."
"Prépare-toi maintenant."
"Maintenant ? Comme tout de suite ?"
"Oui… Je t'envoie une voiture. Je veux que tu sois ici ce soir." Elle ordonne et je suis flatté.
"Ce n'est pas un peu tard ?"
"Il est à peine minuit passé. Ne me dit pas que tu te couches à huit heures, comme un petit enfant", se moque-t-elle de moi.
Mes lèvres se contractent pour former un sourire. Une semaine à passer avec ma chère épouse. Cela devrait être amusant.
"Je pourrais rester éveillé toute la nuit si j'avais quelqu'un d'aussi magnifique que toi pour me tenir compagnie, Jeanne."
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Je suis seule dans ma chambre et je fouille mon sac à la recherche de quelque chose à porter. Quelque chose de confortable. Je suis tout autant perplexe sur le fait que je devrais me faire sexy ou simplement confortable ?
Claude sera ici dans une heure. Ou devrais-je l'appeler M ?
Mon cœur bat vite. Je sais que c’est lui. Je le sais juste.
J'ai réussi à garder ma voix stable en lui parlant, mais mon esprit était en ébullition avec chaque détail qui pointait vers l'évidence. M et Claude sont la même personne.
Ils ont tous les deux assisté à la fête cette nuit-là. M m'a bandé les yeux avec sa cravate et Claude ne portait aucune cravate quand il est monté dans ma voiture pour le trajet.
Sa voix. J'avais raison à propos de sa voix aussi. Si Noah ne m'avait pas distrait avec son appel... j'aurais fait le lien la nuit de la fête.
M savait d'une manière ou d'une autre pour l'attaque. Il m'a assigné un garde du corps la même nuit. Quand je lui ai demandé comment il savait, il a dit qu'il était mon contact d'urgence principal. Maintenant je sais que c'est complètement faux. Je ne l'avais pas remis en question à ce moment-là. Probablement que mon esprit était trop confus et submergé pour réaliser, mais je suis sûr qu'Alyssia est mon contact d'urgence principal, pas M.
Je tiens une paire de slip en dentelle à nouer entre mes mains, me demandant si je devrais le porter?
J'étais déçue que M m'ait laissée au club. Je pensais qu'il ne se souciait pas. C'est pourquoi je voulais rester loin de lui. Mais pas maintenant. L'idée de le revoir ce soir me rend toute chaude et dérangée.