Chapter 76
722mots
2024-09-09 00:52
Marie se tenait dans un champ baigné de lumière lunaire lorsqu'elle remarqua Tristan qui se tenait à plusieurs mètres d'elle. Alors qu'elle le regardait, il se retourna et commença à marcher dans l'autre direction, s'éloignant d'elle.
"Tristan!" l'appela-t-elle en commençant à marcher vers lui. Il ne semblait pas l'entendre, alors elle essaya encore, plus fort cette fois. "Tristan!"
Peu importe la force avec laquelle elle l'appelait, il ne se retournait pas pour la regarder. Et, peu importe à quelle vitesse elle marchait vers lui, elle ne semblait pas pouvoir se rapprocher de lui. Au contraire, il semblait qu'il s'éloignait de plus en plus de loin.
Soudain, quelqu'un sortit de l'ombre et se posta devant Tristan, bloquant son chemin. L'inconnu se précipita vers Tristan, l'attaquant. Pendant que Marie regardait, les deux commencèrent à se battre, échangeant des coups et des kicks.
Marie commença à courir. Cette fois, elle se rapprochait de plus en plus, et elle pouvait voir les deux se battre avec acharnement. Juste au moment où elle était assez proche pour intervenir, quelque chose dans la main de l'étranger brillait au clair de lune. Marie n'eut qu'un moment pour le reconnaître comme un poignard d'argent avant que l'étranger ne le plonge dans la poitrine de Tristan.
"NON !" cria Marie, lançant son corps vers Tristan. Mais il était trop tard. Le poignard était déjà enfoncé dans son corps, et sa chemise était imprégnée de la couleur de son sang.
Non...
"Non !" Marie se réveilla en sursaut, ce mot sortant de ses lèvres. Elle regarda autour d'elle, explorant son environnement. Elle était dans son lit. Elle était dans sa chambre. Ce n'était qu'un rêve.
Elle posa une main sur sa poitrine, sentant les battements irréguliers de son cœur. Elle était à bout de souffle, et son front était trempé de sueur.
"C'est juste un rêve," murmura-t-elle pour elle-même. "Juste un rêve."
Et pourtant, même si elle en était certaine, cette connaissance ne l'aidait pas à se calmer. Le rêve avait semblé si réel, comme si elle était là-bas, et que Tristan avait vraiment été poignardé.
"Qu'est-ce qui ne va pas?" lui demanda Ariane.
"Je viens de faire un cauchemar," répondit Marie.
"À propos de quoi?" insista Ariane.
Marie avala difficilement à cause d'une boule dans la gorge. Elle repoussa ses couvertures, descendit du lit et se dirigea vers la salle de bain. "C'était à propos de Tristan. Il... quelqu'un l'a attaqué et poignardé à la poitrine. J'étais là mais je n'ai pas pu arriver à temps pour l'aider."
Elle s'est lavée le visage au lavabo puis s'est regardée dans le miroir. Son visage était pâle, ses yeux grands ouverts, un mélange de peur et de terreur. Elle avait déjà fait des cauchemars auparavant, mais aucun ne l'avait laissée aussi secouée.
"Ariane, est-ce qu'il va bien ?" marmonna Marie. “Il va bien, n'est-ce pas ? Ce n'était qu'un mauvais rêve.”
N'ayant pas parlé à lui depuis plusieurs jours, elle s'inquiétait naturellement beaucoup pour lui. Mais il était le Roi des Lycans, il n'y avait donc pas grand-chose qui représentait une menace pour lui. De plus, si quelque chose tournait mal, elle en aurait entendu parler par Violet ou Diego, non?
"Je ne sais pas," répondit Ariane sincèrement. "J'ai un mauvais pressentiment."
Les mains de Marie se serraient en poings. Elle avait espéré que son loup la rassurerait et lui dirait qu'elle pensait trop. "Moi aussi. Je ne lui ai pas parlé depuis quelques jours, pensant qu'il était en colère parce que j'avais décidé de rester. Mais maintenant... J'ai peur qu'il ait des ennuis. Penses-tu que le palais ait pu être attaqué ?"
"Si c'était le cas, nous en aurions entendu parler," déclara Ariane.
"Tu as raison," murmura Marie. Si quelque chose de sérieux s'était passé, elle en aurait été informée immédiatement. Mais, malgré cette connaissance, le sentiment que quelque chose n'allait pas ne cessait pas.
Se décidant, elle retourna dans sa chambre. "Je dois aller au palais," dit-elle. "Peut-être traverse-t-il quelque chose de personnel. Je dois y aller pour m'assurer qu'il va bien."
"D'accord," déclara Ariane. "Allons-y."
Marie a commencé à faire ses bagages, se préparant à partir. Elle n'avait pas prévu de quitter la meute aussi brusquement, mais cela ne pouvait être évité. Si elle ne pouvait pas s'assurer que Tristan allait bien, elle ne serait d'aucune aide pour quiconque d'autre.