Chapter 14
1252mots
2024-08-16 11:10
Les narines de Tristan se dilatèrent lorsque ses sens furent envahis par le parfum de son âme sœur. Il réduisit la distance entre eux en une seconde et la plaqua contre la porte derrière elle.
Marie le regarda avec les lèvres entrouvertes et ses yeux bleus grands ouverts, emplis d'un mélange de peur et de désir. De quoi avait-elle peur ? Il y a quelques secondes à peine, elle le dévorait des yeux comme une bête de sexe.
Tristan approcha son visage de son cou, glissant son nez le long de sa peau tout en aspirant profondément. La seule chose à laquelle il pouvait penser était son goût et combien il le manquait. Il voulait tellement la goûter à nouveau que ça lui faisait presque mal.
"Qui t'a dit que tu pouvais entrer ici sans ma permission ?" murmura-t-il contre sa peau. "A la recherche de me séduire comme la petite pute que tu es ?"
Marie poussa un bruit dans sa gorge, il ne pouvait pas dire s'il s'agissait d'une protestation ou d'un gémissement. Les lèvres de Tristan se courbèrent en un sourire diabolique. Ne cherchait-elle pas à affirmer son innocence habituelle ? Cela lui convenait, il commençait à se lasser de la comédie, de toute façon. Il lui donnerait exactement ce qu'elle est venue chercher.
Il attrapa sa robe par le col, la déchira en deux dans le sens de la longueur et repoussa ses manches, laissant la robe ruinée tomber à ses pieds. Il pressa son sexe contre son ventre et glissa sa main entre ses jambes, la frottant à travers sa culotte.
"C'est pour ça que tu es venue ?" Il mordilla son cou avec ses dents puis lécha la zone avec sa langue. Son corps frissonna et son parfum devint encore plus fort. "Je parie que tu es mouillée, impatiente de me sentir en toi, n'est-ce pas ?"
Marie ferma les yeux, luttant contre le flot de sensations qui traversaient son corps. Son corps tout entier était vivant et pulsant, en voulant toujours plus de ce qu'il lui faisait. Mais elle devait lui faire comprendre qu'il se trompait. Elle n'était pas venue pour le séduire.
"Helena m'a demandé de nettoyer ta chambre," expliqua-t-elle. "C'est pour ça que je suis venue."
"Pourquoi m'aurait-elle demandé de nettoyer ma chambre ?" demanda Tristan, bougeant ses hanches et frottant son érection contre son ventre. "Ce n'est pas ton travail."
Marie avait pensé que Tristan lui avait demandé de préparer sa chambre pour l'humilier. Mais maintenant, il semblait que tout cela n'était que le fruit du complot d'Helena.
"Elle a dit que tu avais une visiteuse ce soir," répondit-elle. "Et j'ai dit que je devrais préparer ta chambre."
Tristan lui prit menton et leva son visage. Ses yeux s'ouvrirent pour le regarder. "Et tu es venue ? Tu es pressée de voir ton âme sœur baiser une autre femme ?"
Il n'a peut-être pas demandé qu'elle accomplisse cette tâche pour l'humilier, mais il profitait de chaque occasion pour se moquer d'elle.
"Je n'ai pas vraiment le choix," lui dit-elle, exprimant clairement son agacement dans le ton de sa voix. Ce n'est pas comme si elle aurait pu dire à Helena qu'elle ne voulait pas le faire.
Les yeux couleur miel de Tristan se durcirent alors qu'il la regardait en retour. Elle ne mentait pas. Certes, son parfum était partout, le rendant fou, et son corps était en éveil. Mais c'était une réaction normale pour une partenaire. Et même ça, n'était pas suffisant pour masquer la pure agacement et répulsion dans ses yeux. Son corps le désirait peut-être, mais elle, ne le voulait pas. Comment se faisait-il qu'elle pouvait le faire se sentir sale avec un simple regard ?
Il la lâcha et recula, mettant de la distance entre eux. "Eh bien, tu ferais mieux de te mettre au travail."
Marie regarda sa robe ruinée. "J'ai besoin d'un nouvel uniforme"
Tristan ricana et la poussa sur le côté. Ouvrant la porte, il entra dans sa chambre et alla à son placard. Alors qu'il enfilait un pantalon, il dit : "Tu n'en as pas besoin. Je veux que tu nettoies la pièce comme tu es."
"Je ne peux pas faire ça", dit automatiquement Marie.
Tristan s'arrêta et la fixa un instant, momentanément décontenancé. Personne n'avait jamais autant questionné ni désobéi à ses instructions. Et pour elle, c'était comme une seconde nature. Qu'est-ce qui clochait chez cette femme ?
"Ne me force pas à te le redemander," lui dit-il, "à moins que tu ne veuilles que j'invite plus de gens à te regarder travailler. Tu aimeras l'attention, n'est-ce pas ? On peut aller plus loin et tu peux me montrer tous les petits tours que tu as pour faire baver d'envie les hommes."
Il sourit quand un regard de résignation passa sur son visage et qu'elle n'avait rien à dire. Se détournant, il se versa un verre de vin et s'installa dans un fauteuil de la chambre. Elle se mit au travail et il observa chacun de ses mouvements, ses yeux ne la quittant jamais.
Il ne fallut pas longtemps pour que son sexe recommence à durcir derrière son pantalon. Rien de surprenant là-dedans. Son corps était un rêve éveillé qui ferait envier n'importe quel mâle en chaleur. De plus, ses fantasmes de tout ce qu'il voulait lui faire défilaient dans son esprit comme une bobine sans fin.
Il pourrait la faire s'asseoir sur ses genoux et la faire chevaucher son sexe, ou il pourrait la pencher sur le lit et la prendre par derrière. Ou, il pourrait la prendre contre la fenêtre où quiconque regarderait pourrait la voir.
Mieux encore, il pourrait la faire ramper à lui à genoux avant d'abuser de cette bouche intelligente et irritante. Il la ferait supplier de l'implorer de la faire jouir, et il la refuserait parce qu'elle avait besoin d'apprendre une leçon. Ce regard de défi dans ses yeux se transformerait en un regard de besoin et de vénération non filtrés.
La main de Tristan se serra autour de son verre de vin. Si seulement elle n'était pas une catin si vile.
Pendant ce temps, Marie fit de son mieux pour ignorer Tristan alors qu'elle s'affairait dans la pièce. Malheureusement, c'était impossible quand elle pouvait sentir son regard sur elle comme un fer chaud. Apparemment, elle n'avait pas besoin d'être pressée contre lui pour être toute en émoi. Elle était humide entre les jambes, et pas à cause de cet épisode dans la salle de bains. Il ne la touchait pas, mais il aurait aussi bien pu le faire vu l'intensité de son regard.
Elle nettoya aussi vite qu'elle put, voulant sortir de là le plus rapidement possible. Enfin, elle avait tout préparé, y compris les roses sur le lit et les bougies autour de la pièce.
Rassemblement ses outils de nettoyage, elle se tourna vers lui. "J'ai fini. Pourrais-tu m'aider à trouver quelque chose à mettre, s'il te plaît?" demanda-t-elle de sa voix la plus polie.
Tristan posa son verre de vin et se leva de sa place. "Pourquoi ferais-je cela ?"
"Je ne peux pas partir comme ça," elle souligna l'évident. Du moins, cela devrait être évident. Qui peut dire qu'il n'était pas assez cruel pour la faire rentrer nue ?
"Qui a dit que tu pouvais partir ?", demanda-t-il.
Marie le regarda. Que voulait-il dire ? Allait-il vraiment la faire rester et regarder ?
"J'ai fini mon travail," répéta-t-elle.
"Je peux voir ça," dit-il. "Mais je n'ai pas dit que tu pouvais partir. Tu restes."