Voyant ce sérieux, Flore haussa brièvement les épaules. "Mais tu donnes l'impression de l'être. Si tu n'es pas jaloux de quelqu'un, tu n'as pas besoin de révéler ses défauts."
Entendant comment Flore défendait Marc, le cœur d'Edgar s'agita à nouveau. Il renifla rapidement puis lâcha la main de Flore.
"Très bien, si tu ne veux pas y croire. L'important c'est que je t'ai avertie. Si un jour il te fait quelque chose de mal, ne viens pas me chercher pour t'aider.”
Flore fronça les sourcils. Elle pensait qu'Edgar et Marc étaient de proches amis. Cependant, pourquoi avaient-ils l'air d'être plus des concurrents qui essayaient secrètement de se rabaisser ?
Ne voulant pas s'encombrer l'esprit avec ça, Flore poursuivit son travail. Elle ne savait pas qu'Edgar était occupé à imaginer les mauvaises choses que Marc pourrait lui faire.
“Monsieur, j'ai entendu dire que vous avez demandé au serviteur de ne pas préparer le dîner. Voulez-vous que je cuisine ? Que souhaitez-vous manger ce soir ?"
"Toi ...."
Flore sursauta. Elle arrêta instinctivement de toucher le PDG et recula. Elle venait de se rappeler du surnom qu'elle avait donné à l'homme lors de leur première rencontre. Le Démon Pervers.
Voyant le visage horrifié de Flore, Edgar cligna des yeux. Il venait de réaliser que ses lèvres étaient incontrôlables.
“Je voulais dire, je veux que tu prépares le dîner. N'importe quoi ira. Regarde juste les ingrédients dans le réfrigérateur."
Flore referma la bouteille de lotion sans trop de bruit. Son regard suspect était fixé sur lui. Edgar était vraiment étrange aujourd'hui.
"Quoi? Pourquoi tu me regardes comme ça?"
Flore secoua la tête et remit la bouteille dans la commode. Elle ne pouvait certainement pas donner une réponse honnête. Le PDG pourrait se fâcher.
"Et maintenant que dois-je faire ?"
“Applique cette lotion sur tout mon corps.”
Les sourcils de Flore se froncèrent de dégoût. Elle ne pouvait plus contenir son malaise. Elle ne se dérangeait pas pour sécher ses cheveux ou traiter une peau allergique. Mais lui appliquer de la crème sur tout son corps ? Ce démon pervers pouvait vraiment s'éveiller.
"Sur tout le corps?" Elle soupira, incrédule.
Edgar acquiesça sans hésitation. "Oui. Le cou, les épaules, la poitrine, le ventre..." Sa main a continué à descendre.
Écoeurée, Flore jeta la bouteille de lotion à Edgar.
"Voilà ! Fais-le toi-même. Je préfère cuisiner à la cuisine. Excuse-moi." Flore piétina de ses pieds, quittant la pièce.
Edgar fut étonné de la voir. Avec un air stupide, il se tourna vers la bouteille de lotion qui venait de frapper son muscle dur.
“Pourquoi est-elle en colère ? C'est l'étape normale à faire après le bain."
Pendant ce temps, Flore continuait à marmonner. Même quand elle est arrivée à la cuisine, elle ne pouvait pas arrêter de râler. “Il a accusé Marc d'être un dragueur, mais lui-même est un pervers. Pourquoi est-il si répugnant ? "
Depuis cette nuit-là, Flore avait toujours regardé Edgar avec suspicion. Cependant, l'homme n'était pas dérangé du tout. Il donnait encore des ordres, pensant qu'il aimait la voir lutter. En réalité, son cœur ne pouvait pas supporter de ne pas voir Flore, même une minute.
Jeudi après-midi, Flore était occupée à organiser les rapports. Edgar avait l'intention de lui demander d'aller chercher un dossier dans l'armoire. Cependant, alors qu'il s'apprêtait à appuyer sur le bouton du téléphone, il sursauta. Ses yeux s'écarquillèrent à cause de la présence de Marc près du bureau de la secrétaire.
"M. Marchal?" Flore s'est spontanément levée. “Désolée, je ne savais pas que vous aviez un rendez-vous avec M. Weber aujourd'hui. "
"Oh non. Détends-toi. Je ne suis pas venu pour le rencontrer, mais toi.” Marc sourit doucement.
Avant que Flore puisse répondre, Edgar sortit de la pièce et salua Marc avec une aura froide. "Notre réunion n'est-elle pas prévue pour demain? Qu'est-ce qui t’amène ici? Tu ne comptes pas me soudoyer, n'est-ce pas?”
Flore a suivi le regard d'Edgar. Il s'est avéré que Marc portait un sac en papier noir en forme de boîte et orné d'une corde dorée. Il était beau et élégant. Julie et Anna penseraient certainement que c'était cool.
“Désolé de te décevoir, Edgar. Mais, ma visite cette fois n'est pas pour les affaires." Marc se tourna vers Flore et sourit de nouveau doucement.
"Il y a quelque chose que je dois donner à Mademoiselle Dupuy." Marc a tendu la boîte à Flore.
Les yeux de la fille se sont écarquillés. "Pour moi?"
Ses yeux semblaient demander, "Est-ce pour Julie et Anna?"
Marc a fait un clin d’œil comme pour confirmer. “Je sais que tu aimes beaucoup le chocolat. Alors, j’espère que tu ne vas pas t’offusquer de ce petit cadeau.”
Flore cligna des yeux, incrédule. Elle jeta un bref coup d'œil à Edgar. L'homme avait l'air mécontent. Puis, elle a regardé à nouveau Marc. Son orgueil pourrait être blessé si elle refusait le cadeau.
“Merci, Monsieur Marchal.”
Marc a hoché la tête tout en levant les coins de ses lèvres. “Je suis content que tu sois heureuse, Mademoiselle Dupuy. Ton visage joyeux est comme la rosée pour mon cœur assoiffé.”
Edgar a reniflé. Ces mots ont fait monter la chaleur dans sa poitrine.