M. Kent se pencha en avant. Elle pouvait sentir son souffle sur ses joues.
"Tu ne comprends pas, n'est-ce pas ? Dès l'instant où j'ai vu ton profil, je t'ai voulue. J'ai attendu 3 ans, pensant que tu comprendrais mes indices et viendrais à moi, mais tu ne l'as pas fait et je ne peux plus attendre."
"Mais monsieur, vous êtes marié," s'exclama Amelia.

M. Kent semblait imperturbable. "Allez, Amelia, ne sois pas si coincée. Nous pourrions nous amuser ensemble, tu sais." Il tenta de l'embrasser.
La repoussant, sa frustration grandit et elle tint immédiatement bon. "M. Kent, je ne vais pas poursuivre cette conversation. Je m'attends à ce que nos interactions soient strictement liées au travail." Dit-elle fermement en se levant.
Ignorant sa colère, M. Kent continua sur un ton sensuel, "Oh! Amelia."
"Mademoiselle Amelia !" Le corrigea-t-elle. Elle tenta de partir, mais M. Kent lui attrapa la main, l'empêchant de s’en aller. Sa prise était ferme et Amelia se sentait piégée, son dos contre la table.
"Pas si vite". Il resserra sa prise autour de sa main et Amelia eu un sursaut.
"Écoute, Amelia," dit-il d'un ton menaçant, "J'ai été patient avec toi tout ce temps, tu ne voudrais pas faire de moi ton ennemi maintenant. Je pourrais faire de ta vie un enfer juste en claquant des doigts."

Le cœur d'Amelia battait la chamade. "Vous n'avez pas besoin d'aller aussi loin."
"Alors arrange ça" M. Kent se pencha encore plus. Amelia pouvait sentir ses mains se déplacer de sa taille à son haut du corps. Elle devait l'arrêter d'une manière ou d'une autre. Elle réfléchissait à quoi faire mais son esprit était paralysé par la peur.
"D'accord" cria-t-elle, distrayant M. Kent de ce qu'il faisait avec sa main.
"Je peux te donner ce que tu veux," dit Amelia.

Pris par surprise, "Vraiment?" demanda M. Kent, excité.
"Oui, je suis prête à te donner ce que tu veux, mais pas ici. C'est dangereux." Continua Amelia.
"Vraiment ? C'est sûr ici. Il n'y a pas de caméras de surveillance."
"Ce n'est pas le cas. Il y a des ouvriers partout. Et euh.." Amelia hésite.
"Quoi ?" Demande Mr. Kent avec impatience.
"Je gémis très fort. Cela attirera l'attention ici."
"Vraiment," Mr. Kent demande avec excitation.
Amelia acquiesce.
"Alors que faisons-nous ? Devrions-nous prendre une chambre ? Nous pourrions y rester la nuit," il demande.
"Pas aujourd'hui. J'ai un rendez-vous urgent. Et nous n'avons pas à nous rencontrer ici. Il y a des caméras partout, souviens-toi. Mais je penserai à un meilleur endroit et je te recontacterai." Dit Amelia.
M. Kent étudie Amelia pendant un moment. "Tu te moques de moi maintenant ?" Il a demandé.
"Je ne plaisante pas" Nous pouvons avoir l’endroit pour nous seuls et nous amuser autant que tu veux. Tant que ce n'est pas ici." Elle dit, souriant timidement.
"Marché conclu ?"
"Marché conclu" Mr Kent a répondu. Elle quitte immédiatement son bureau après qu'il ait relâché sa prise sur son poignet. Amelia fulminait en s'éloignant.
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Amelia rentre précipitamment chez elle, l’énervement l'envahit. Elle a beaucoup de choses contre lesquelles être en colère. Toute sa vie, les hommes ont toujours essayé de profiter d'elle. L'un d'entre eux a réussi et a bouleversé sa vie jusqu'à maintenant.
Elle est en colère contre elle-même pour avoir conclu cet accord avec Mr. Kent. "J'aurais dû lui donner un coup de pied dans les couilles" crie-t-elle à l'entrée de sa maison.
Amélia savait qu'elle ne pouvait pas laisser cela continuer, et elle a décidé qu'il était enfin temps de régler cette affaire. Elle ne pouvait pas permettre à M. Kent de compromettre sa nouvelle vie.
Madame Nelson l'a entendue crier de l'intérieur. Elle se tenait au centre du salon, attendant qu'elle ouvre la porte.
Amélia a été surprise par sa mère.
"Maman!" S'exclama-t-elle.
"Qu'est-ce que c'est ? Tu vas bien ? Madame Nelson a demandé, inquiète.
"Rien. Je vais bien." Répondit Amélia, morose.
"Non, tu ne vas pas bien. Quelque chose s'est-il passé au travail ? Tu es en retard et tu ne répondais même pas à mes appels. Je viens de t'entendre crier dehors et tu te tiens là pour me dire que ce n'est rien."
Amélia a poussé un profond soupir. "Où sont les enfants ?"
"Ils sont partis pour la répétition," a dit Mme Nelson.
Alarmée, "Seuls?" a demandé Amélia.
"Ils allaient être en retard et comme tu ne répondais pas à tes appels, je leur ai dit de partir. Ils peuvent le faire seuls de toute façon."
Tous les enfants ont appris à jouer différents instruments de musique. Ils s'intéressent également au sport et aux arts. Comme ils sont très intelligents, ils s'adaptent à presque tout.
"Maman! Ils auraient dû rester à la maison." rétorqua Amélia, inquiète.
"Tu t'inquiètes trop pour ces enfants. Ils sont adultes pour l'amour de Dieu. Laisse-les vivre." Affirme Mme Nelson.
"Ils ne le sont pas. Ils n'ont que 7 ans." a rétorqué Amélia.
"Mais ils sont intelligents!" Sa mère a répondu. "Arrête de te soucier de ce qui n'est pas et dis-moi ce qui se passe.
Amelia s'est installée sur le sofa. "C'est le manager."
"Qu'a-t-il fait cette fois?" Mme Nelson a demandé, s'asseyant à côté d'Amelia sur le sofa.
Amelia a raconté tout ce qui s'était passé au bureau à Mme. Nelson. Elle était en colère.
"Cela doit cesser. C'est du harcèlement. Je vais le faire arrêter."
"Où sont les preuves? Et puis je perdrai mon travail. Autant que j'ai envie de régler le compte de Mr. Kent, il est affilié à Miller. Je ne peux pas simplement risquer l'intégrité de l'entreprise," a expliqué Amelia.
"Alors parle à Rocky. Vous semblez être en bons termes ces derniers jours. Tu peux lui signaler le cas", a conseillé Mme Nelson.
"Je ne peux pas parler à Rocky de ça. Je ne suis pas sûre de comment il le gérerait. Et j'ai déjà assez d'ennemis à cause de ma proximité avec lui," a dit Amelia.
"Alors tu dois faire quelque chose. Tu ne peux pas continuer à supporter ce harcèlement. Cet homme est un animal."
"Qui est l'animal?" Terrell a demandé, ouvrant la porte d'un coup. Les autres sont entrés après lui.
Mme Nelson lui a crié dessus.
"Terrell! Combien de fois t'ai-je dit d'arrêter de jeter la porte?"
"Je suis désolé, Grand-mère, mais qui est un animal?
"Je parie que c'est le manager," a dit Alice, rejoignant les autres qui embrassaient déjà leur mère.
"Alors je suis d'accord avec Grand-mère. Il est un animal," a ajouté Ricky.
Amelia et Mme Nelson se regardent, troublées que les enfants sachent quelque chose à propos de M. Kent.
"Qu'a-t-il fait cette fois ?" demanda Marco.
"Il t'a encore harcelé ?" ajouta Terrell.
Amelia est toujours sous le choc. "Comment savez-vous tout cela ?" demanda-t-elle, les regardant tour à tour.
Alice brisa le silence. "Tu parles tout le temps de lui à mamie. Je déteste quand il parle de ton corps. Et le jour où il t'a appelée sa chienne, nous avions tous prévu de le frapper.
"Quoi !" s'exclama Amelia.
"Maman, nous devrions le faire arrêter. C'est illégal de harceler quelqu'un sur son lieu de travail," dit Terrell.
"Elle peut simplement quitter son travail," dit Marco.
"Non, elle ne peut pas. Cela affecterait notre situation financière. J'aime notre nouvelle école," répondit Ricky.
"Alors, nous devons l'arrêter. Il fait du mal à maman." dit Alice, serrant sa mère très fort.
Amelia était stupéfaite. Elle regarde sa mère, qui semble aussi surprise. Elle ne pouvait pas croire que ses enfants étaient si intelligents et la façon dont ils se souciaient d'elle la rendait émotionnelle.
Elle se racla la gorge et s'adressa aux enfants.
"Écoutez bien les enfants. J'apprécie votre soutien. Je vous aime tous. Mais c'est une affaire qui concerne les adultes. Laissez les adultes s'en occuper, d'accord ?"
Contrairement à ce qui était attendu, les enfants ne répondirent pas. Ils se contentèrent de la regarder.
"Avez-vous entendu ce que j'ai dit?" demanda Amelia et lorsque ils ne répondirent pas, elle se répéta.
"Nous t'avons entendu la première fois, Maman. Nous ne sommes tout simplement pas d'accord avec toi", dit Terrell. Il est le plus audacieux des enfants.
"Et pourquoi cela ?" demanda Amelia. Elle est à la fois surprise et curieuse.
"Si tu pouvais le gérer, tu l'aurais fait il y a longtemps. Parfois, tu pleures même quand tu parles de lui avec Grand-mère."
Ne sachant pas quoi répondre, Amelia regarda Mme Nelson en quête d'aide.
"Je t'ai dit qu'ils sont trop intelligents pour leur âge," remarqua Mme Nelson.
"Nous pouvons le gérer, maman," répondit Marco.
"Quoi !" s'exclama Amelia.
"Nous pourrions lui tendre un piège," dit Alice.
"Comme dans cette émission de télé-réalité où Nick a enfermé sa femme dans une pièce," ajouta Marco.
"Exactement. Nous pourrions l'enfermer, mettre une caméra dans la pièce, et laisser tout le monde voir ses mauvais agissements." ajouta Terrell, sautant de triomphe.
Mme Nelson discuta avec les enfants. Elle sait de quoi ils parlent parce qu'elle regarde l'émission avec eux.
"C'est un bon plan," ajouta Mme Nelson.
"Mais dans ce cas, ce serait sa famille. Il est le directeur, pas le président," ajouta Ricky.
"Très bien Ricky," dit Terrell.
"Nous avons un plan" chantèrent en chœur les enfants. Ils firent une danse de célébration. Amelia les interrompit.
"D'accord, les enfants. Il semblerait que je sois la seule à ne pas comprendre ce qu'il se passe ici. Je ne comprends même pas votre plan."
Ils devinrent tous silencieux. Réalisant qu'Amelia était vraiment perdue, Mme Nelson expliqua.
"Écoute, ma chérie," commença-t-elle. "N'as-tu pas dit que le directeur est marié ?"
Amelia acquiesça.
"Et tu as accepté de le rencontrer ailleurs plus tard ?" demanda sa mère.
Amelia acquiesça de nouveau.
"Bien. Alors voici le plan. Tu fixes un lieu et une heure de rencontre, puis tu contactes la femme. Donne-lui une idée de ce qui est sur le point de se passer. Ensuite, c'est sa femme qui se présentera à la place de toi. La femme découvre qu'il a trompé et il a des problèmes familiaux. Il te laisse tranquille et rien n'arrive à ton entreprise et ton emploi est sécurisé," a expliqué Mme Nelson.
Amelia était surprise et excitée par le plan. "Wow, les gars. C'est un plan parfait. Oh, mes enfants sont tous intelligents."
"Maintenant que tu sais que nous sommes intelligents, ne nous cache plus rien. Et ne va plus pleurer chez Grand-mère tout le temps." dit Terrell.
"D'accord, jeune homme. Mais agis selon ton âge ou tu vas me faire peur." dit Amelia en riant.
"Ne t'inquiète pas maman, je serai ton Spiderman," dit Ricky.
"Je suis Ironman," Marco se frappe la poitrine. "Terrell est Captain America," a-t-il ajouté.
"Et moi alors ?" Alice a crié.
"Tu peux être Wonder Woman," dit Ricky.
"Oui !" Ils ont tous repris en chœur. Amelia et Mme Nelson regardaient alors qu'ils couraient partout dans la maison en jubilant.