Chapter 18
2445mots
2023-04-23 04:24
Docteur X et Eve se sont rendus à l'appartement après être sortis de l'hôpital dans lequel Barack était hospitalisé. Sur le chemin du retour, une conversation susceptible de créer une dispute a débuté entre eux. C'est Eve qui a lancé la discussion en disant à Docteur X qu'elle ne comprenait vraiment pas ce qui était arrivé à Barack. Elle n'était pas encore au courant pour son studio qui avait brûlé donc, elle ne pouvait pas avoir de doutes fondés sur l'attaque qui avait été fait sur Barack et sur l'implication directe de son amant Damien alias Docteur X. mais elle était déterminée à savoir la vérité et, elle allait tout faire pour y arriver. Il fallait qu'elle écarte toute les doutes sur la possibilité qu'il était impliqué et s'il était impliqué, elle voulait en être informée. Elle se disait que de cette façon, il lui prouverait peut-être qu'il avait réellement confiance en elle et qu'il pouvait tout lui dire sans craindre qu'elle aille cafter. Elle a alors posé ses questions.
- Tu sais ce qui est arrivé à Barack… a dit Eve en marquant une longue pose comme si elle allait poser une question.
- Oui ? qu'est ce qu'il y a à propos de lui ? lui a ensuite demandé Docteur X d'un air étonné et innocent.

- Eh bien, je ne sais pas. je ne sais pas pourquoi ils s'en sont pris à lui de cette façon. J'ai vraiment cru qu'ils l'avaient tués ou qu'il s'était fait touché par de vraies balles et je t'avoue que j'ai vraiment paniqué.
- Normal que tu aies paniqué, voir un homme se faire tirer dessus ça n'arrive pas tous les jours non plus.
- Oui, et c'est bien ça qui me fait bizarre. Qui est ce qui aurait bien pu lui tirer dessus avec autant d'inhumanité ? la scène était si triste et horrible à voir. J'en ai encore des flashbacks. Ça me hante sans arrêt. Je me revois traverser la route et j'entends à nouveau le bruit des détonations des armes de ses agresseurs, je le vois à nouveau se faire tirer dessus et je vois encore les gens masqués de la voiture qui s'en vont. Je me demande bien qui est-ce qui a bien pu lui faire une chose pareille. La vie est si précieuse et voir que de gens jouent avec son importance ça me rend vraiment folle tu sais ?
- Non, tu n'as pas à t'en faire, je suis là et tant que je serai là, il ne t'arrivera rien. Je te protègerai contre vents et marées.
- Oui ça je sais mais ce que je me demande, c'est qui est ce qui a bien pu être derrière ces masques dans cette voiture.
- Eh bien tu sais, il y a de nombreuses personnes qui lui en veulent à Barack…il a surement dû énerver quelqu'un un peu trop cette fois et cette personne a décidé de lui régler son compte de la façon dont il s'est retrouvé.

- Oui mais toi, t'aurais pas quelque chose à voir là-dedans ?
- Non, regarde par toi-même le nombre de fois où il m'a provoqué, je lui ai jamais rien fait ou quoi que ce soit. Même toi il t'a cherché des noises, ce n'est pas pour autant que tu serais parti lui tirer dessus.
- Hum ouais, t'as sans doute raison. Mais jure moi que t'as rien à voir là-dedans et que tu lui a rien fait ?
- Sinon quoi ? je te dis que je ne lui ai rien fait je ne vois pas pourquoi est-ce que tu doutes de ma parole. Ça va encore finir comme la dernière fois avec le téléphone ?

- Pourquoi est-ce que tu parles de ça ?
- Parce que t'es en train de refaire la même chose que ce jour-là Eve, il faut que tu arrêtes de douter sans arrêt de moi comme ça. Je n'ai pas besoin de ça moi.
- Okay mais je veux juste savoir si t'es impliqué dedans, et si tu l'es je veux que tu me le dises. Ça restera entre nous je veux juste savoir si tu me fais assez confiance et si je peux me fier à toi tu comprends ?
- Je vois mais écoute Eve, je ne lui ai rien fait je te le répète, je n'ai pas tiré sur lui, je n'étais pas sur les lieux lorsque ça se passait jamais je n'aurais utilisé une arme en sachant que tu étais là tu es folle ou quoi ?
- Tu me jures alors que ce n'est pas toi qui as tiré sur lui ?
- Oui je te le jure, je n'ai jamais pressé la moindre détente contre Barack tu comprends ?
- Merci paapa, j'étais sûr que tu ne me mentirais pas et que tu ne me cacherais pas non plus la vérité.
En effet, il ne lui avait pas menti, il n'avait pas tiré sur Barack mais il ne lui disait pas non plus toute la vérité. Si en amont il ne lui mentait pas, il lui cachait des choses en aval. Mais c'est comme ça. Plus les hommes en disent plus ils se compromettent. Il devait se contenter de juste lui répondre à la question qu'elle lui avait posé pas d'en rajouter et, c'est ce qu'il a fait. Il lui a dit ce qu'elle voulait entendre et ça suffisait. Après ce léger moment de discussion, les deux amants se sont ensuite tenu la main en voiture jusqu'à ce qu'ils arrivent à l'appartement.
Eve avait commencé à agir d'une façon très bizarre. Une fois arrivé dans l'appartement, en voyant Docteur X retirer son sweet shirt, elle s'est mise à se dandiner et à gesticuler bizarrement en le regardant dans les yeux avec un air de semblant d'innocence. Il s'est avéré qu'elle était excitée et qu'elle voulait encore baiser. Mais elle n'avait pas suffisamment de cran pour le dire à son amant qui ne comprenait rien à ses appels de phare et qui se contentait de sourire bêtement quand elle le fixait.
Il semblait gêné mais il faisait en sorte que cela ne se remarque pas et ça avait le don d'exciter encore plus sa petite amie de le voir tout timide. Elle sentait qu'il était vulnérable et qu'elle pouvait l'avoir uniquement pour elle à ce moment. Mais, il ne recevait pas les appels de phares qu'elle lui faisait. Il ne savait pas non plus ce qu'elle voulait. Il restait juste là comme un idiot à sourire face à son armoire en bois et il galérait énormément à faire le choix du vêtement qu'il allait enfiler. Elle essayait tant bien que mal de lui faire remarquer qu'elle était excitée mais sur ce coup, il était vraiment naïf et il n'arrivait pas à percevoir clairement ce qu'elle voulait.
Il venait de finir d'enfiler son t-shirt et il s'apprêtait à sortir alors il s'est approché d'elle pour lui faire un bisou le sourire aux lèvres mais elle, elle s'imaginait que s'il s'avançait vers elle c'est parce qu'il avait compris ses appels de phares et qu'il voulait lui donner ce qu'elle lui demandait indirectement par tous ces gesticulations sans aucun sens mais non, il n'en n'a rien fait. Il s'est juste approché d'elle et il lui a fait un bisou sur le front. Après quoi, il lui a dit au revoir et il est ressorti.
"Fais chier, Damien" a soufflé Eve en le voyant partir en refermant la porte derrière lui. Elle s'est aperçu qu'il n'avait rien comprit à ses appels de phares et cela lui a mis une grosse impression de se sentir fade. Mais comme elle était toujours excitée et qu'il fallait qu'elle se satisfasse, elle a ouvert l'armoire à déodorant de son petit ami et y a pris une bouteille presque vide de forme cubique pas trop grande puis elle est allée dans leur salle de bain et a fermé la porte derrière elle à double tour avant de se faire ce qu'elle pensait faire avec ce déodorant. Après quelques gesticulations et des vas et viens, elle s'est mise à mouiller puis a gicler et ça débordait partout dans la salle de bain.
Elle a jouit et s'est ensuite sentie coupable de l'avoir fait avec son déodorant, il s'est avéré que c'était celui qu'il aimait le plus et qu'il utilisait tout le temps qu'elle avait utilisé pour faire ses affaires. Elle le voyait un peu comme si elle l'avait trompé avec un objet qu'il affectionnait beaucoup mais, tant pis pour lui. Il n'avait qu'à la comprendre lorsqu'elle lui faisait ses appels de phares et son déodorant n'aurait pas connu ce triste sort.
L'inspecteur de police véreux quant à lui, avait finalement réussi à arriver à temps à la chambre de Barack pour écouter ce que ce dernier avait à lui dire. Barack en le voyant arrivé lui a lancé une vague d'insulte car ce dernier l'avait fait attendre trop longtemps et que quelque chose aurait pu lui arriver pendant qu'il était en train de s'amuser dehors. Il trouvait que le policier était trop mou et qu'il ne faisait pas bien son travail d'après ses dires. Mais le policier s'est contenté de l'entendre débiter ses insultes à répétition avant qu'ils puissent enfin échanger du pourquoi de sa venue. Il a donc dit au milieu des insultes de Barack :
- Okay je suis d'accord pour tout ce que vous dites mais, quand est ce que l'on passe à l'affaire pour laquelle je suis là Monsieur Kazanoe ?
- Eh bien, j'y viens. Mais ne me dites pas quoi faire vous m'entendez bien ?
- Oui je vous entends suffisamment mon cher monsieur, c'est juste ce qui sort de votre sale bouche de bourge ne m'intéresse pas vraiment jusqu'à présent.
- Ooooh, je vois que Monsieur sort les crocs. Qu'est ce que vous allez faire ? vous allez me frapper ?
- Je peux le faire oui, tout comme je peux vous coller une amende et un procès pour obstruction à la justice et refus d'obtempérer face à un agent de la loi. Donc si vous voulez qu'on en arrive là, libre à vous de continuer de m'insulter comme si j'étais votre vulgaire chien. Bien sûr, il ne s'agit absolument pas de menaces dans ce que je dis juste des avertissements qui pourraient vous être très utiles à vous et moi si vous voyez ce que je veux dire.
- Je vois que monsieur a du répondant. Vous avez plutôt intérêt à m'arrêter ce petit jeu d'homme sûr de lui ou d'homme totalement clean, j'ai des preuves de toutes vos combines et rappelez-vous bien la famille de qui fait des dons si généreux à votre vulgaire commissariat avant de vous adresser ainsi à moi.
- J'ai compris, c'est bon, dites-moi ce que vous voulez que je fasse Monsieur Kazanoe.
- Voilà j'apprécie mieux ce langage, vous devrez prendre des cours de politesse ça évitera que ce genre d'incident embêtant se produise à nouveau.
- C'est noté monsieur Kazanoe. J'attends toujours ce que vous attendez de moi.
- Et oui vous devez attendre mon p'tit flic car je vous tiens le bout de la barbichette. Quant à ce que j'attends de vous, c'est très simple. Je veux faire un dépôt de plainte.
- Ah bon ? à quoi consiste ce dépôt de plainte et à l'encontre de qui est ce qu'il va ?
- Réfléchissez bon sang, inspecteur !! je suis dans une chambre d'hôpital, c'est évident que je veux porter plainte contre la personne à cause de qui je suis dans ce lit d'hôpital.
- Je vois, et de qui est ce qu'il s'agit cette fois ?
- Je n'ai pas son nom de famille en tête, j'ai entendu dire qu'il se fait appeler Damien ou Darius quelque chose comme ça.
- Il nous faut son nom pour qu'il reçoive une convocation.
- Eh bien trouvez son nom. C'est votre boulot de trouver des criminels pas vrai ? trouvez de qui est ce qu'il s'agit alors.
- Je suis désolé de vous faire remarquer que je ne suis pas le Magicien d'Oz monsieur Kazanoe, comment est-ce que je vais faire pour trouver le nom d'un individu dont je sais uniquement qu'il se fait appeler Damien ? il y a un tas de personnes à Niamey et au Niger qui se fait appeler Damien je vous signale donc de qui est qu'il s'agit concrètement ? dites un nom Monsieur Kazanoe.
- Je sais qu'il a un nom de scène, je crois qu'il se fait appeler Docteur X dans le milieu de la musique. Ce nom de scène est tellement ridicule, il s'est cru en cm1 ou quoi avec un nom de scène aussi pitoyable et rigolo ?
- Je vois. Alors on recherche un individu nommé Docteur x qui fait de la musique. Et pourquoi est-ce qu'on le recherche déjà monsieur kazanoe sans vouloir vous manquer de respect ou vous dérangez dans votre très grand calme.
- Eh bien, je pense que c'est lui qui m'a tiré dessus. Je pense que c'est également lui qui a mis feu à mon studio en semant la terreur chez mes employés. Vous comprenez monsieur l'inspecteur ? cet homme est un danger public de la plus haute envergure qui n'hésite pas à mettre à feu et à sang les honnêtes citoyens de la ville de Niamey.
- Je vois que vous vous souciez du bien être des autres c'est une intention louable de vouloir le dénoncer pour les crimes odieux qu'il a commis, seulement est ce que vous avez des preuves de ce que vous affirmez Monsieur Kazanoe ?
- Vous ne voyez pas que je suis couvert de nombreuses blessures un peu partout sur mon corps ?
- Ça ne suffit pas Monsieur Kazanoe. Ce que je veux c'est tout simplement des preuves de l'implication de ce Docteur X dans les malheureux incidents qui vous sont arrivés, vous comprenez ?
- Eh bien, je vous dis qu'il m'a agressé et qu'il a attenté à ma vie et mon travail. Vous ne comprenez pas la langue dans laquelle je m'exprime ou quoi ? je vous signalerai que je suis en train de vous parler en français monsieur l'inspecteur.
- Écoutez, des accusations sans preuve n'auront juste aucune valeur devant un juge ou un jury vous comprenez ? il nous faut absolument des preuves de l'implication de ce fameux Docteur Y dont vous parlez ou tout au moins un témoignage solide sinon il serait difficile d'inculper cet homme et la loi demandera à ce qu'il soit relâché.
- Eh bien, faites vos recherches alors et trouvez quelque chose sur lui !