Chapter 10
2237mots
2023-04-22 18:28
- Allo. A dit Docteur X après que la personne à l'autre bout du fil ait décroché.
- Oui allo, tu t'es enfin décidé à nous rejoindre mon petit ? tu as toujours une place parmi nous qui t'attend tu sais ?
- Non, je ne t'appelle pas pour ça grand homme.

- Tu peux m'appeler James tu sais ?
- Je préfère m'en priver et te témoigner tout le respect que tu mérites grand homme.
- Alors, dis-moi pourquoi est-ce que tu m'appelles maintenant ?
- J'ai besoin de ton aide pour une affaire Grand homme, bien sûr tu ne me rends pas ce service gratuitement.
- Alors de quoi s'agit-il mon petit ?
- Je veux faire regretter quelque chose à quelqu'un et j'ai besoin de tes gars pour ce coup.

- Tu veux qu'on le mette à sang ? qu'on le tue ? qu'on l'écorche ?
- Non, je veux juste lui donner une leçon, grand homme.
- Parfait tu n'as qu'à donner un nom et une date et nous allons nous charger de lui. Pour les honoraires paye-moi comme il te plaira de le faire.
- D'accord. Agissez mardi, son nom est…

Le marché venait d'être conclu entre James le polonais et Docteur X. Tout avait été prévu et il ne fallait plus qu'attendre que ceux-ci passent à l'action. C'était la première étape du plan de Docteur X et il savait que sur ce coup, les Soldados ne louperaient pas leurs coups. Il avait planifié une sorte d'entrevue mortelle comme celle dans laquelle avait péri le célèbre Rappeur Tupac Shakur. Il comptait réaliser un drive-by avec des balles à blanc et comptait aussi mettre à feu le studio de Barack.
Docteur X trouvait que c'était une belle façon de commencer sa vengeance. Bien sûr, il avait tout organisé soigneusement pour que personne ne puisse remonter à lui. Il avait payé deux Soldados de James le polonais pour qu'ils prennent en filature Barack et lui tire des balles à blanc dans un feu rouge où le petit filou se serait arrêté. Aussi, il leur avait demandé de canarder sa voiture et de lui coller la plus grande peur de toute sa vie. Mais une condition était très importante dans ce qu'il leur avait ordonné et sans quoi, cette attaque inattendue n'aurait servie à rien.
Ils devaient s'arranger pour que Barack sache que l'attaque venait de Docteur X mais, qu'il ne puisse pas prouver que ce dernier en voulait à sa vie. Ce qui peu à peu ferait prendre conscience à Barack du danger auquel il s'exposait. Tout ceci entrant ainsi dans la deuxième phase de son plan la déstabilisation. Car, il voulait que Barack soit perturbé par quelque chose pour qu'il ne voie pas arriver l'annexion qu'il projetait de faire sur ce dernier.
Quant à son studio, Docteur X avait payé trois Soldados pour qu'ils rentrent masqués et gantés et, qu'ils passent à tabac tous les gens qui y étaient en détruisant toutes les machines, tous les ordinateurs, tous les disques durs pour enfin finir par la mise à feu de la salle d'enregistrement de Barack, le privant ainsi momentanément de produire sa musique puérile que personne ne voulait acheter.
Le plan était si sombre et machiavélique que Docteur X lui-même se surprenait d'avoir élaboré un tel scénario. Tout devait se dérouler le mardi de la semaine qui débutait après le dimanche qui terminait le weekend de la semaine d'avant. Docteur X devait bien sûr s'assurer d'avoir un alibi pour se laver de tout soupçon lorsque la fiente de Barack irait porter plainte. Il savait qu'il irait porter plainte et il n'allait pas attendre que ce dernier le fasse avant de préparer sa défense.
Il avait prévu qu'au moment où Barack se ferait attaquer dans sa voiture, il serait entouré de ses employés faisant semblant de tenir une réunion pour les remercier du bon travail qu'ils faisaient dans le label. Et lorsque le studio de Barack serait en train de se faire démolir par les Soldados, il serait en train de déjeuner avec un important producteur son projet album nommé Éden qu'il comptait dédicacer à sa bienaimée et tendre Eve.
Le plan était parfait et les jours passaient alors l'un après l'autre. La journée du lundi était terminée et nous étions à présent mardi. Docteur X avait fait ses affaires pour le studio, s'était habillé de façon très classique, une veste et un pantalon gris sur une chemise blanche et une cravate noire. Il était tellement bien vêtu qu'Eve ne pouvait s'arrêter de le contempler mais comme ils étaient en froid depuis l'incident du téléphone, elle se contentait de l'admirer de loin mais, il ne prêtait pas attention à cela. Il était obsédé par le plaisir que lui procurerait la réussite de la première phase de son plan car, elle était cruciale pour la réussite du plan lui-même. Il s'est donc dépêché de prendre son petit déjeuner et est parti pour le travail. Ce matin-là, il n'a pas dit au revoir à Eve. Eve étant perturbée par son comportement avait décidé qu'elle devait aller s'expliquer avec Barack pour qu'il arrête de la déranger dans sa vie et qu'il tourne la page définitivement car c'était fini entre eux. Elle a donc composé le numéro de Barack et l'a appelé.
- Allo ! a répondu Barack après avoir décroché le coup de fil.
- Oui allo. Je veux qu'on parle toi et moi. A répondu Eve d'un ton sec et distant
- Ah bon ? tu disais pourtant ne pas vouloir entendre parler de moi je crois ? lui a demandé Barack avec beaucoup d'arrogance dans le ton de sa voix
- Ne joue pas à l'imbécile s'il te plait. Il faut qu'on se voit et qu'on ait une sérieuse discussion toi et moi. J'ai appris tout ce que t'as fait sur mon dos et cette fois, j'en ai vraiment marre donc, donne-moi ta disponibilité et je viendrai te rencontrer pour qu'on mette un temps à tout cela à l'amiable car, la prochaine fois qu'on aura à rediscuter de cela, sache ça sera dans un poste de police où je porterai plainte contre toi pour harcèlement.
- Okay, passe me voir à ma pause à dix heures, je sortirai de mon label pour aller déjeuner, tu pourras venir pour qu'on aille manger un bout ensemble. Mais Eve qu'est ce qu'il te prend de…
Il n'a pas eu le temps de finir sa phrase qu'elle lui a raccroché sèchement au nez avant d'aller s'apprêter pour le rendez-vous qu'il lui avait donné. Elle en avait vraiment marre de lui et de ses conneries et voulait qu'il arrête de jouer au plus malin de cette façon en utilisant sa voix et son nom pour faire ses conneries. Ils se sont donc donnés rendez-vous pour dix heures et Eve après s'être douchée puis apprêtée s'est enduite dirigée vers un taxi qui la conduite quelques heures plus tard devant le studio de Barack. Il était aux environs de dix heures lorsqu'elle est arrivée à destination. Eve a alors téléphoné à Barack pour lui dire qu'elle était déjà arrivée et qu'elle l'attendait en bas de son immeuble.
- Allo ?
- Oui allo… pourquoi est-ce que tu m'as raccroché au nez de cette façon quand je te parlais tout à l'heure.
- Je suis en bas de chez toi viens me voir je ne vais pas tarder à y aller si tu traines.
- Je n'aime pas la façon dont tu me parles mais j'arrive, attends.
- Je m'en fou de la manière dont tu prends la façon dont je te parle Barack. Lui a répondu Eve sur un ton sec et repoussant puis elle a attendu qu'il descende la voir.
Au bout de cinq minutes, Barack était enfin là et il a rapidement essayé de renouer le contact physique entre eux. Il voulait l'embrasser, et il l'a enlacé dans ses bras mais elle s'est débattue et elle lui a mis une paire de claque. Ce qui a étonnement calmé ses ardeurs et il semblait même vouloir pleurer mais il s'est retenu. Il est monté dans sa voiture et elle l'a rejoint à l'intérieur de celle-ci puis, ils se sont dirigés vers un restaurant non loin de là pour discuter et mettre les choses au clair. À la minute où Barack est sorti de son studio, les Soldados se sont mis à le prendre en filature et l'ont filé tout discrètement jusqu'à ce qu'ils arrivent au feu rouge où ils devraient attendre. Étonnement, il n'y avait personne autour d'eux et leur voiture était juste à côté de celle de Barack qui trop emporté par sa musique et sa bêtise ne les avait même pas vu se garer à côté de lui.
L'un des membres du gang des Soldados avait baissé sa vitre et s'apprêtait à brandir son arme en dehors de celle-ci lorsqu'il s'en aperçu qu'une voiture de police passait par là et qu'il y avait trop de monde d'un coup. Ça a été le premier échec de leur mission mais les Soldados bien déterminés n'avait pas baissé les bras et ont continué de filer leur cible dans toute la ville de Niamey. À chaque endroit où Barack s'arrêtait, il y avait du monde.
C'était comme s'il savait qu'il était suivi et qu'il essayait en vain de fatiguer ses poursuivants en les faisant tourner en rond dans toute la ville mais, Eve commençait à en avoir marre de tous ces vas et viens qu'il faisait et lui a alors demandé de se garer quelque part de calme pour qu'ils puissent enfin discuter et que chacun reparte de son côté. Mais le pire dans l'histoire, c'est que Barack ne s'était même pas aperçu qu'il était suivi et qu'il roulait exprès dans les beaux endroits de la ville avec du monde pour impressionner Eve et pour lui montrer qu'il connaissait du monde.
Une tentative malheureusement couronnée d'échec pour lui et bien heureusement gratifiante pour Docteur X car cela ne faisait que renforcer les idées d'Eve selon lesquelles Docteur X était le meilleur choix et que Barack était une andouille finie à la pisse. Au bout de quelques kilomètres, ils ont finalement fini par s'arrêter quelque part au bord d'un lac et il semblait n'y avoir personne autour. Pour les Soldados de James le polonais, c'était l'occasion rêvée pour mettre à exécution leur plan et réussir la mission qui leur avait été confiés. Ils se sont donc rapprochés de sa voiture mais, de façon assez subtile pour qu'il ne se rende pas compte qu'ils l'avaient pris en filature et attendaient d'être suffisamment prêt de lui pour le cribler de balles. Des balles à blanc bien sûr qui le laisserait dans un sale état sans pour autant le tuer, de sorte à l'humilier et à le faire prier pour sa vie avant de se rendre compte de la véritable fiotte qu'il était.
Ils ont donc attendus le bon moment mais celui-ci ne se présentait pas, en plus de quoi, Barack était accompagné d'Eve et elle constituait un témoin. Mais Docteur X avait bien dit qu'il ne voulait pas de témoins pour le casse qu'ils allaient faire. Ils devaient donc attendre qu'Eve s'en aille pour mettre à exécution l'ordre qui leur avait été donné. Alors ils ont attendus pendant que Barack et Eve sont sortis de la voiture et se sont mis à discuter.
- Qu'est-ce que tu voulais me dire Eve ? a lancé Barack pour introduire la conversation.
- Eh bien, je veux tout simplement que tu retires le fichier audio que tu as envoyé à Damien, je suis au courant de ce que tu fais dans mon dos et je te préviens, si tu n'arrêtes pas je vais porter plainte. J'en ai marre de toi. Tu as une femme et une famille, alors il faut que tu me laisse en paix et que tu t'occupes d'eux.
- Eve, je sais que tu es fâchée après moi et que, ce que j'ai fait n'a pas d'excuse mais si c'était à refaire crois-moi que je le referai encore et encore car, rien ne vaut en ce monde la possibilité de t'avoir à nouveau près de moi. Il s'est passé tellement de chose entre nous tu comprends ? Comment est-ce que je pourrais te l'expliquer, les mots me manquent, je suis sincère Eve, je regrette tout ce que j'ai fait et j'aimerais que toi et moi on prenne un nouveau départ.
- Il n'y a rien à expliquer, tu as fait ton choix et moi j'ai fait le mien? De toute façon Barack, il faut que tu sache et je suis sincère avec toi lorsque je te le dis. Je ne t'aime pas. Tout ce que tu suscite en moi c'est uniquement du dégout et j'aimerais que tu disparaisses. je m'en vais maintenant. Recommence ce que tu as fait avec ma voix et je porte plainte contre toi.
- Attends Eve, ne pars pas.
- Non laisse-moi en paix, ne cherche pas à me recontacter.
Puis elle est sortie de la voiture et s'est dirigée vers la première ruelle en face d'elle pour prendre le taxi. À ce moment précis, les Soldados armés d'armes chargées à blanc ont débarqués et ont canardés la voiture de Barack en tirant à de multiples reprises sur lui et sur la carrosserie de sa voiture puis ils sont partis. Tout cela s'est déroulé devant les yeux d'Eve, elle avait tout vu…