(Le point de vue de Leigh)
Pour ne rompre le baiser qu'on s'est échangé, je tenais le bout de sa chemise dans le but de l'enlever, mais je ne faisais que m'enfoncer dans une situation embarrassante parce que mes mains s'agitaient sans savoir ce que je devais faire. J'ai gémi, ce qui l'a fait glousser entre nos baisers. Il m'a aidée à retirer sa chemise et je l'ai jetée quelque part dans ma chambre.
Lorsque ses lèvres se sont glissées jusqu'à l'intérieur de ma bouche, nous avons entendu tous les deux mon téléphone portable sonner.
Non, ce n'est pas seulement le mien, mais aussi le sien.
Alex a pris mon téléphone pour lire quelque chose sur l'écran puis il l'a déposé sur la table. Et il s'est mis à mordiller mon lobe avant de me chuchoter à l'oreille : "Leigh, mon bébé, c'est Seb."
"Qui ?" lui-ai-je demandé. J'ai essayé de me souvenir de ce nom qui me semblait familier, mais ses baisers brûlants avaient altéré mon ouïe et affecté mon cerveau.
Je l'ai vu sourire lorsque ses lèvres effleuraient la peau de mon cou. C'est : "Seb... Sebastian, ton fiancé."
Furieuse, mes yeux ont failli sortir de leur orbite comme si Alex m'avait introduite dans la fine couche de glace du lac lorsqu'il a mentionné le nom de Sebastian, ce qui m'a fait sortir de nos embrassades chaudes et intenses. Je l'ai poussé et je me suis assise sur le lit en inspirant et expirant l'air de mes poumons.
Que s'est-il passé ?
Mes mains se sont mises à trembler au moment où je voulais prendre mon téléphone. Comme je n'ai pas pu le faire, Alex l'a pris et il me l'a donné. Ensuite, il est descendu du lit pour prendre son téléphone.
Au lieu de répondre à Seb, j'ai éteint mon téléphone et je suis retournée m'allonger sur le lit, me couvrant le visage avec un oreiller. J'étais très gênée pour lui parler après ce moment intense avec Alex.
J'ai entendu Alex dire : "Zyra, bébé." C'est ce qui m'a poussée à soulever l'oreiller pour le regarder.
Bébé ?
Quand Alex m'a regardée, j'ai relâché ma prise sur l'oreiller et j'ai fait semblant de ne pas écouter même si c'était impensable. Il n'avait pas l'air de s'inquiéter du fait que j'ai écouté sa conversation.
"Nous parlerons quand tout cela sera terminé", m'a-t-il dit en ramassant sa chemise et la compresse imbibée tombée sur le sol. Il s'est dirigé vers moi et s'est assis sur le bord du lit en me tapotant. Et lorsque je l'ai regardé à nouveau, il a fait un geste de la main, me demandant de m'allonger à nouveau sur le ventre.
Je me suis exécutée et j'ai crié quand j'ai senti la fraicheur de la compresse sur ma peau. J'ai ricané en pensant que ce bel homme savait comment m'allumer et m'éteindre comme un interrupteur.
"Je t'aime aussi, bébé", m'a-t-il dit à voix basse avant de mettre fin à l'appel.
Je me suis retournée, mes yeux l'ont fixé et mes narines se sont enflammées. "Tu as une copine ?" lui ai-je demandé à haute voix, ce qui l'a fait écarquiller les yeux pour me rappeler où nous sommes. "Tu as une copine ?" lui ai-je murmuré avec colère.
Au lieu de me répondre, ses yeux se sont rivés sur ma poitrine. J'ai sursauté, en croisant rapidement les bras pour couvrir mes rondeurs et je me suis servie de ma peluche pour couvrir le haut de mon corps.
Il a cligné ses yeux en prenant mon jouet mais je l'ai tenu fermement.
"Que fais-tu ? Arrête !" ai-je hurlé en serrant vigoureusement le jouet contre ma poitrine.
"C'était bizarre, Leigh", a-t-il lancé. Puis, il a secoué la tête en souriant sarcastiquement et m'a ouvertement dit : "Ton bourriquet m'a rendu jaloux."
"Hein ?" ai-je grommelé en feignant de ne pas comprendre ce qu'il essayait de me dire.
Il a baissé la tête et l'a posée sur ma poitrine, puis il m'a murmuré. "Cela devrait être ma tête, pas celle de bourriquet."
"Alexander Hearst !" ai-je hurlé en le repoussant et j'ai jeté le bourriquet sur lui. Enfin de compte, je me suis couvert le corps avec mes bras.
Folle de colère, je lui ai demandé de nouveau : "As-tu une copine ? Tu ne m'as pas répondu."
"Oui, j'ai une petite amie, et je me permets de te rappeler, femme, que tu as un fiancé, dont tu viens d'ignorer l'appel", m'a-t-il rappelé en faisant de nouveau un geste de la main, et comme un enfant obéissant, je l'ai suivi, puis il a placé la compresse froide sur mon autre jambe.
"Nous sommes dans une situation très compliquée, Alex. Ne recommençons pas, s'il te plaît", ai-je soupiré en pensant à la folie que j'ai eue de le laisser m'embrasser. Mais bon sang, il m'a copieusement embrassée, parfaitement même. Je dirais que je lui donnerais la note de dix sur dix.
"Laquelle, Leigh ?" m'a-t-il demandé, et comme je n'ai pas répondu, il a glissé ses doigts entre mes jambes.
J'ai avalé péniblement ma salive, gênée parce qu'il savait que mes sous-vêtements étaient trempés par ce qui s'était passé tout à l'heure. J'ai poussé un soupir de soulagement lorsqu'il a arrêté de me tâter et quand je me suis tournée pour le regarder, nos yeux se sont croisés.
"À quoi as-tu pensé ?" lui ai-je demandé. Je n'ai pas pu m'empêcher d'être curieuse. J'étais comme un enfant qui voulait savoir tout ce qu'il pensait et ressentait.
Il a hoché la tête et a soupiré en se concentrant sur le pansement qu'il me faisait.
"Oh, allez !" me suis-je exclamée en remuant les yeux. "Il a dû y avoir quelque chose là-dedans, m'a--t-il dit."
"Je me suis demandé comment résister pendant une nuit sans te désirer, Kayleigh David", m'a-t-il déclaré. Il s'est levé et a ramassé mes vêtements pour les mettre sur le lit. "Habille-toi, femme. J'ai oublié de te dire que ton père m'a rappelé d'être à l'heure au dîner."
J'ai sursauté sans tenir compte de ma douleur musculaire, je me suis levée aussitôt puis j'ai poussé un cri languissant pour me retenir de crier. Ayant constaté ma difficulté à se mouvoir, il s'est approché de moi pour m'aider à m'habiller.
"Tu ressembles à ta poupée Kokeshi", a-t-il souri en me fixant le soutien-gorge. Lorsque j'ai relevé ma tête, j'ai pincé mes lèvres et j'ai dégluti parce qu'il s'était tenu derrière moi alors que j'étais face au miroir de ma commode. C'est ainsi qu'il a dévoré avidement mon corps en m'aidant.
"Je te déteste", lui ai-je dit en lui faisant la grimace.
Il a grogné en me disant : "Tu me rappelles Maxine."
"Une autre petite amie ?" lui ai-je demandé, mes yeux se rétrécissant en croisant son regard.
Il a secoué la tête en rétorquant : "Mon chien."
"Alex !" ai-je hurlé en le pinçant à la taille, ce qui l'a fait rire aux éclats en attrapant ma main. "Tu devrais rire plus souvent, mon mari", lui ai-je dit en me débarrassant de sa main. Je me suis tournée à nouveau vers le miroir pour me recoiffer.
"Pourquoi ?" m'a-t-il demandé en s'asseyant sur le bord de mon lit.
J'ai haussé les épaules et j'ai ouvert mon tiroir pour prendre mon stylo violet. Ensuite, il s'est approché de moi pour lire ce que j'ai écrit dans mon agenda.
J'ai évité les baisers d'Alexander Hearst et j'ai arrêté de l'embrasser en retour.
"Pourrais-je savoir pourquoi ?" m'a demandé Alex en s'appuyant sur ma commode. Il a respiré sur sa paume puis l'a sentie.
"Qu'as-tu fait ?" J'ai ri en secouant la tête, pensant qu'il ne m'a pas compris.
"J'ai voulu savoir pourquoi tu as décidé d'éviter mes baisers", m'a dit Alex en souriant et en me regardant avec un désir ardent.
"Parce que tes baisers sont comme des chocolats au lait, Alex. C'est si addictif au point ou une fois qu'on les a, on en est captivé. J'en veux plus", ai-je expliqué. J'ai évité son regard tout en tirant mes cheveux en queue de cheval.
"Kayleigh David… " m'a-t-il appelée. Alex s'est levé et m'a collée à la porte de mon armoire. "As-tu voulu dire que tu as aimé mes embrassades ?"
"Ne te fais pas des idées, Alex", lui ai-je rappelé, déglutissant difficilement tandis que mes yeux fixaient ses lèvres pulpeuses. Comment des baisers peuvent-ils te faire oublier où tu es, qui tu es, et quel est ton statut relationnel ?
Pourtant, lorsque Alex a baissé la tête et a effleuré mes lèvres, celles-ci se sont ouvertes pour accueillir sa langue dans ma bouche. Mes mains l'ont poussé, mais il les a attrapées pour coincer mes poignets au-dessus de ma tête. J'ai savouré le goût de son baiser et j'ai gémi, me rappelant qu'il était bien meilleur que le chocolat au lait et lorsque sa langue m'a effleurée, je n'ai pu le résister.
Au fur et à mesure que notre baiser s'intensifiait, je sentais la chaleur envahir ma peau et mes jambes commençaient à vaciller en me faisant fondre peu à peu.
J'ai basculé la tête en arrière, disant :"Alex, si nous ne nous retenons pas..." Je me suis arrêtée en reprenant mon souffle. "Je vais finir par être un chocolat chaud."
Il a souri en embrassant les bouts de ma bouche et en me murmurant : "J'ai adoré le chocolat chaud avec des marshmallows."
"Moi également." J'ai fermé mes yeux quand il a embrassé le lobe de mon oreille. Il a relâché mes mains et les ont placées sur son cou, mais par maladresse, il a soulevé ma jambe et a touché mon muscle enflé.
J'ai poussé un cri strident. Ce qui l'a fait sursauter. Il n'a même pas eu le temps de s'excuser que nous avons entendu de légers coups à la porte.
C'était la voix de Royce. En ouvrant la porte, il s'est exclamé "Oh !" Sa bouche est restée ouverte quand il a essayé de détourner son regard ailleurs en nous voyant dans une position embarrassante. "Désolé, j'ai oublié que ma petite sœur était mariée."
J'ai forcé un sourire en poussant Alex doucement et je me suis mise à me recoiffer.
Il a secoué la tête en déclarant : "Le dîner est prêt." Il a souri à Alex en hochant la tête de nouveau puis il a refermé la porte derrière lui.
"On continuera cela plus tard, bébé", a murmuré Alex en m'embrassant sur le front.
"Arrête de m'appeler bébé", ai-je sifflé, me souvenant de la façon dont il a appelé sa petite amie.
"Cupcake, alors", a-t-il murmuré en embrassant le bout de mon nez. Puis, il s'est dirigé vers le miroir pour se mirer.
"Es-tu prête pour le deuxième acte, Cupcake ?" lui ai-je demandé, en réprimant mon rire face à la mignonnerie de notre affection.
Il a acquiescé. "Tu ferais mieux d'être une bonne actrice, Cupcake, tu auras une récompense ce soir."
Il a pris ma main et a entrelacé nos doigts. Mon cœur s'est mis à battre la chamade à l'idée de la récompense et de la soirée. Cela me semblait excitant et dangereux.