Une fois l'affaire résolue, Elissa reçut de nombreuses flatteries de la part des gens. Ils avaient recommencé à admirer ses œuvres. La nouvelle était également parvenue à Harold Raymond.
Benjamin appela son père, pour savoir s'il était toujours strict sur sa décision de virer Elissa. "Papa."
"Oui, Benjamin ?"

"Je suppose que tu as regardé la vidéo d'Elissa ? Il est très clair qu'elle n'est pas un imposteur et de plus, c'est une excellente designer, papa. Si nous la laissions partir, ce serait une grande perte pour l'entreprise."
"Oui, je suis conscient de cela. Bien, elle peut travailler" dit Harold. Bien qu'il n'eut entièrement été d'accord avec la décision de la garder auprès de Benjamin, il n'eut pas beaucoup de raisons de la chasser. Ce qui était bénéfique pour l'entreprise, était ce qui comptait pour lui.
"Merci, papa." Benjamin fut soulagé que son père soit d'accord. Il avait réussi à sauver Elissa et, peu importe l'ampleur du problème, il serait toujours là pour le résoudre pour elle. Après avoir terminé l'appel, Benjamin fit un large sourire. Il repensait au câlin. Cela le fit rougir à nouveau. C'était la première fois qu'Elissa prenait l'initiative de s'approcher de lui. Il espérait seulement être à ses côtés et gagner son cœur.
Harold Raymond était plongé dans ses pensées. Il ne voulait pas qu'Elissa soit près de Benjamin, mais que devait-il faire ? Le fait qu'ils aient un enfant ne l'attirait plus. Il fit des recherches sur elle et son aversion pour elle s'accrut. Elle venait d'un milieu pauvre. Bien qu'il n'y ait rien sur son enfance, ses parents, ou sur les cinq années avant de venir à la ville B, son statut était suffisant.
L'idée soudaine d'appeler Georgina lui vint à l'esprit. Georgina était la prétendue fiancée de Benjamin, mais cela avait été mis en attente. Elle travaillait en Italie depuis quatre ans maintenant. Harold et son fils gardèrent contact avec elle de temps en temps et il se sentait coupable chaque fois qu'il lui parlait.
Georgina aimait beaucoup Benjamin. Elle était follement amoureuse de lui, mais Benjamin ne la considérait que comme une amie. Les deux familles étaient très amies depuis que Benjamin et Georgina étaient petits. Elles avaient pensé à faire en sorte que les enfants s'engagent, ce qui était à la fois génial pour elles et pour leurs enfants. À l'exception de Benjamin, tout le monde accepta Georgina comme la fiancée de Benjamin. Chaque fois que le sujet des fiançailles était abordé, Benjamin s'en éloignait. Cela le rendait furieux de ne pas pouvoir faire de choix pour sa vie amoureuse.

En raison d'un travail important, Georgina dû partir en Italie et les fiançailles avaient été reportées. Maintenant, Harold se disait que c'était le bon moment pour faire revenir Georgina.
Il attendit qu'elle réponde à l'appel. Elle le fit en quelques secondes. "Mon oncle ! Comment vas-tu ?" Sa voix lui fit un grand sourire. Elle avait toujours été sa préférée.
"Je vais bien ma chérie. Comment vas-tu ? J'espère que je ne t'ai pas dérangé entre deux travaux ?"
"Allez, mon oncle, ne dites pas ça. Votre appel me rend toujours heureuse", assura-t-elle. "Alors, comment va tout le monde ?"

"Oui, tout va bien, tout va bien. Euh, Gina, il y a quelque chose dont je veux te parler", dit-il en se déplaçant dans le fauteuil rembourré. "C'est à propos de Benjamin."
"Qu'y a-t-il à son sujet ? Est-ce qu'il va bien ? Il lui est arrivé quelque chose ?" demanda-t-elle, la voix mêlée d'inquiétude et de panique.
"Non, non, il va bien. C'est juste que..... je ne sais pas trop comment te le dire." Dit-il en faisant semblant de jouer l'innocent. Une femme de ménage vint dans sa chambre, mais il lui ordonna de s'en aller.
"Oncle, maintenant, vous me faites peur. Dites-moi, s'il vous plaît."
"Il y a une femme qui est autour de Benjamin. Elle est sa secrétaire et il est raisonnable qu'elle soit toujours avec lui, car c'est son travail. Mais leur relation semble être beaucoup plus que ça."
Un silence régnait à l'autre bout du fil. Harold poursuivit. "Benjamin semble aussi l'apprécier." Comme elle ne disait rien, Harold demanda avec inquiétude : "Gina, ça va ?"
"Est-ce qu'il l'aime vraiment ?" Sa question, aussi bien que le calme dans son ton, le surprirent.
"Il semble que oui."
"Je vois. "L'expression de Harold changea et il paniqua. C'est tout ? Elle n'avait rien voulu faire ? Non, il se devait de la faire venir ici.
"Gina, tu es sa fiancée, l'unique pour lui. Tu ne peux pas laisser une quelconque femme te voler ton fiancé. Tu l'aimes, n'est-ce pas ?"
Elle prit une grande inspiration et quand elle se mit à parler, on aurait dit qu'elle était sur le point de pleurer. "Je l'ai toujours aimé. Toujours ! Et vous avez raison, mon oncle. Je ne peux pas laisser cela se produire. Je viendrai à la ville A demain."
Il sourit. Son plan fonctionnait. "Voilà ma belle-fille. Tout le monde sera si heureux de te voir."
"Merci de me le faire savoir, mon oncle."
"Ne sois pas stupide. Comment pourrais-je laisser une telle chose se produire sous mes yeux ? Tu es ma fille, Gina."
"Je vous aime mon oncle. Je vous parle plus tard. À plus tard." Harold lâcha un souffle de satisfaction après avoir parlé à Georgina. Bientôt, Elissa sera hors de la vie de son fils.
~
Elissa était occupée à faire les tâches ménagères. Elle fredonnait en faisant la vaisselle, en lavant les vêtements et en les mettant à sécher. Elle discuta avec son frère le soir précédent, pour le mettre au courant du problème. Il était en colère à propos de tout et s'en voulait en partie. Elissa lui assura que ce n'était pas sa faute. Une chose en entraînant une autre, il prit la décision soudaine de venir la voir.
Ils manquaient beaucoup à Elissa et elle voulait aussi qu'ils soient à ses côtés, mais la peur que Carson rencontre Lia l'inquiétait. Mais pour combien de temps allait-elle la cacher ? Elle ne pouvait pas cacher Lia juste à cause de Carson.
Lia avait également insisté sur le fait qu'elle voulait venir et après avoir réfléchi, elle finit par accepter. Son frère arrivait le jour suivant et elle était très excitée à cette idée. Elle sourit toute la journée en pensant à Lia. Dans quelques heures, Lia serait dans ses bras. Elle avait prévu ce qu'elle ferait avec elle quand elle arriverait. Tout avait l'air si excitant.
Lia aimait les gâteaux au fromage, tout comme Carson. Elissa se demandait si c'était de l'ironie ou quelque chose comme ça, car sa fille ressemblait beaucoup à Carson. Ses goûts et ses dégoûts correspondaient aux siens, de même que ses yeux bleus fascinants.
Elissa laissa s'échapper un soupir puis se remit au travail.