Océane avait accumulé une grande somme au cours des derniers mois depuis son arrivée à la cité S. Un matin avant de se rendre au travail, elle est passée déposer un colis à la poste à destination de la cité L, ensuite elle s'est arrêtée à une cabine téléphonique pour passer un appel.
Bill faisait des réparations sur des pièces de machines quand son téléphone a sonné, dès qu'il a décroché une voix féminine s'est faite entendre :
- Allô Bill, c'est moi.
- Océane ! Bill s'est exclamé, il ne pouvait exprimer la joie qu'il ressentait dans son cœur en entendant la voix de son amour de toujours.
- Oui, c'est bien moi, désolée de n'avoir donné aucun signe de vie au cours de ces derniers mois.
Bill était tellement excité, il voulait dire plusieurs choses à la fois, il était quasiment sur le point de pleurer, il a fait l'effort de se calmer et a pu demander à Océane :
- S'il te plaît, dis moi où tu es ? S'il te plaît, Océane, tu sais que tu peux me faire confiance.
- Désolée Bill mais je ne peux pas, par contre j'ai besoin de ton aide.
- Vas-y, demande-moi tout ce que tu veux et je t'aiderai.
- Je viens d'envoyer un colis en direction de la cité L, s'il te plaît, récupère le et transmets le à Edward de ma part.
- Pourquoi ne le lui transmets-tu pas directement ? Dis moi ce qui s'est passé entre vous.
- Je dois y aller Bill, à bientôt et merci pour ton aide. Océane a mis fin à l'appel.
- Non, attends, Océane, Océane. Bill a essayé de rappeler le numéro mais n'a reçu aucune réponse positive.
Quelques minutes plus tard, Océane est arrivée au travail, elle a posé son sac sur une des tables du bar en saluant la propriétaire du bar :
- Salut, Mme Jeanne.
- Ane, comment vas-tu ma fille ?
- Bien.
Jeanne Yuna était une femme d'âge mûr très accueillante et aimable, elle a aimé Océane et l'a prise comme sa propre fille dès le premier instant qu'elle a posé le regard sur elle. Depuis que Océane est arrivée à la cité S, elle se faisait appeler Ane comme le faisaient les membres de sa famille dans son enfance.
- Tu n'as pas besoin de venir aussitôt, tu sais ? Ton service commence le soir. Mme Jeanne a réprimandé Océane qui nettoyait les meubles du bar.
- Mais je m'ennuie à la maison, que puis-je bien pouvoir faire toute seule là-bas ? Ici je suis bien plus serviable.
Julia la fille de Jeanne qui était assise sur une autre table en train de se vernir les ongles a ouvert la bouche :
- Maman, si Ane te dit qu'elle n'a aucun souci à le faire alors laisse la faire.
- Salle petite paresseuse, lève-toi et mets toi au travail. Jeanne a grondé sa fille en la frappant avec un chiffon qu'elle avait en main.
Océane aimait tellement voir l'interaction de ces deux femmes, elles se chamaillent à longueur du temps pour tout et pour rien mais au fond elles s'aimaient énormément. Si sa mère à elle n'était pas morte, elles seraient sans doute aussi proches l'une de l'autre aujourd'hui, Océane se demandait donc si sa fille et elle le seraient dans le futur. En pensant à sa future famille, une pensée est venue dans l'esprit d'Océane : qui pourrait bien être le père de ses futurs enfants ? Est-ce Edward ?
Il ne m'a même pas cherché depuis mon départ de la cité L, si ça se trouve il est enfin heureux de s'être débarrassé de moi. Océane a pensé puis elle a soupiré. Elle était partie de la cité L sur un coup de tête ; même si elle disait vouloir ne plus rien à voir avec lui, au fond d'elle, Océane voulait tellement qu'Edward lui revienne et lui murmure à l'oreille tous ces mots doux dont il avait le secret.
Julia a vu Océane soupirer et lui a demandé :
- Que se passe t-il Ane ? Est-ce que tu pensais encore à cet homme dont tu fais rarement allusion ?
- Non, pas du tout... Océane a tout de suite nié.
Quelques jours plus tard, Edward était assis dans son bureau avec Jay, ils discutaient en particulier du futur mariage de Jay et Khloé.
- Dis, toi qui fais dans les pierres précieuses, pourrais-tu m'aider à trouver une belle alliance pour mon mariage ? Jay a demandé à Edward qui classait certains papiers dans son tiroir.
- Hmhm je pourrais.
Jay voulait ajouter autre chose mais on a frappé à la porte.
- Entrez. Edward a ordonné.
Wilfried a cédé le passage à Bill et a refermé la porte après être sorti. Quand il a vu Bill, Edward a froncé ses sourcils masquant la trace de surprise dans ses yeux.
- M. Fao, tenez ceci, il est pour vous. Bill a tendu un paquet à Edward en disant cela.
- Qu'est ce que c'est ? Edward a pris le paquet et l'a ouvert avec désinvolture. Le paquet n'était pas timbré, il n'y avait aucune information sur l'emballage mais à l'intérieur il y avait une note, Edward s'est redressé sur sa chaise quand il a vu les écritures de la note, il pouvait remarquer la forme de ces lettres entre mille, c'étaient bien celles d'Océane. Edward a lu la note sur laquelle il était écrit: Edward Fao, voici 2 millions de plus sur ma dette envers vous. Océane.
Edward est devenu très agité et a demandé à Bill :
- Où se trouve-t-elle ?
- Elle n'a rien voulu dire.
- Alors tu lui as parlé ?
- Elle m'a appelé mais il semblerait que ce soit le numéro d'une cabine téléphonique.
Bill a calmement répondu à toutes les questions d'Edward et est ensuite parti. Jay a pris le bout de papier pour lire ce qui y était écrit.
- Que comptes-tu faire ? Jay a demandé à Edward après avoir lu la note.
- J'ai sous-estimé le mal que je lui ai fait, je pensais que le destin la ferait revenir mais il semble que je doive aller moi même vers elle.
- Et si elle ne veut pas te voir ?
Edward et Jay se sont juste regardés sans rien dire de plus. Plus tard, après le départ de Jay, Edward était sur le point de sortir de son bureau mais Charlotte est apparue dès qu'il a ouvert la porte.
- Eddy, tu as l'air si pressé, où vas-tu ainsi ?
- Que veux-tu Charlotte ? Je n'ai pas de temps à perdre avec toi.
Cette voleuse n'est plus là mais il est toujours aussi distant. Charlotte a pensé.
- Ne te fâche pas ainsi, je veux juste prendre de tes nouvelles en plus regarde, je t'ai apporté de quoi manger. Charlotte a fait la moue.
- Tu aurais pu appeler pour prendre de mes nouvelles et en ce qui concerne la nourriture je n'en ai pas besoin.
Edward a fermé son bureau et l'a laissé planté devant la porte, il est ensuite parti sans se retourner.
Edward Fao, je t'ai eu une fois, je t'aurai une deuxième fois. Charlotte a pensé avec une mine enervée.