Un demi-mois s'était déjà écoulé, Rebecca se retourna de New York. 
Depuis ce demi-mois, elle n'avait reçu que deux messages venant de Simon. Ces derniers furent envoyés le jour de son départ pour New York, lui rappelant de prendre soin d'elle. 
En pensant à cela, Rebecca était totalement désemparée. 
Avant de découvrir la relation de Simon avec sa patronne, elle avait pensé qu'elle était sûrement la fautive à cause de sa sexe-phobie. Mais à présent, elle était convaincue que Simon ne ressentait plus rien pour elle. 
Elle avait décidé de lui montrer l'accord de divorce à son retour du travail. 
Quand la voiture dans laquelle Rebecca se trouvait était déjà presque arrivée à l'entreprise, elle reçut un appel de son chef du département. 
Leur partenaire suisse avait envoyé des représentants au bureau, mais ces derniers étaient venus sans interprète et ne parlaient que le romanche. Cependant, la seule personne du bureau du président maitrisant cette langue était en voyage d'affaires alors, le chef du service de traduction décida d'envoyer Rebecca pour traduire pour eux.
Comme Rebecca était pour le moment la seule à parler cette langue dans l'entreprise, elle n'avait pas un autre choix que d'accepter.
La voiture finit par s'arrêter devant la porte du Club Arta trente minutes plus tard. 
Rebecca regarda rapidement sa montre et remarqua qu'il restait encore une demi-heure avant que les négociations ne débutent.
Sans attendre, elle se rendit au club pour mettre sur pied les préparatifs nécessaires. Elle devrait, selon des informations données par son patron, choisir la nourriture et les boissons que l'autre partie aimait. 
À 20 h 50, tout était en place. Après avoir rangé ses vêtements pour sortir, elle aperçut en venant à l'entrée, deux Mercedes-Benz se précipiter puis s'arrêter l'une après l'autre à la porte du club. 
La porte de la Mercedes qui s'était arrêtée premièrement s'ouvrit et des hommes en costume ayant l'air fort en sortirent. 
En analysant leurs apparences, Rebecca en déduit qu'ils étaient venus de Suisse. 
Elle sourit alors poliment et s'avança pour les saluer avec brio en romanche. Elle jeta ensuite un coup d'œil avec curiosité à la voiture en arrière. 
En fait, parmi tous les nombreux directeurs généraux adjoints de l'entreprise, il n'y avait aucun qui ne soit pas colérique et il y avait même un d'entre eux qui détestait énormément les femmes. À chaque fois qu'il venait à une réunion avec des partenaires ou des clients étrangers, il emmenait un interprète masculin. Rebecca ne souhaiterait pas tomber sur lui. 
Au moment où la porte de la voiture s'ouvrit finalement, un homme élancé avec un regard sérieux en sortit et ce dernier se dirigea vers la droite de la voiture pour ouvrir la porte. 
Le visage de cet assistant particulier ne lui était pas inconnu ! 
Rebecca avait peu de temps pour y penser puisqu'elle devait se rapprocher et saluer le directeur général adjoint. Cependant, avant qu'elle ne puisse venir au niveau de la voiture, elle aperçut une splendide paire de chaussures en cuir. À cet instant, une personne avec une grande taille descendit de la voiture.
L'homme, vêtu d'un costume gris bien cousu, avait les épaules bien larges et semblait encore plus grand et plus mince lorsqu'il sortit complètement. Alors que ses cheveux noirs étaient soigneusement coupés et s'accrochaient à son front, ses yeux étaient indifférents et vifs.
Il semblait majestueux et élégant, mais inaccessible.
Oncle Justin ? 
Après reconnu son identité, Rebecca, écarquillant les yeux, n'y croyait pas. À son tour, l'homme tourna la tête et laissa paraître à la vue de Rebecca, un sourire énigmatique, ses pupilles se contractant légèrement.
Au fait, le lendemain de leur aventure d'un soir à l'hôtel, Bill avait apporté à Justin, des informations concernant Rebecca et ce ne fut qu'alors qu'il comprit la raison pour laquelle Rebecca l'appelait "oncle" dans le club. 
Il s'était avéré qu'elle était sa nièce de nom, la femme de Simon. De plus, cette femme était l'interprète principale du groupe Weil. 
Rebecca était légèrement stressée au regard indélicat de son oncle. Elle s'avança avec ses jambes tremblantes et sans le faire exprès, elle donna un coup de pied dans le tapis au sol. Comme elle avait mis des talons qui la mettait en hauteur, elle perdit l'équilibre et tombée droit devant.
"Attention, Monsieur Weil !"
Elle était tombée si brusquement que Bill n'avait pas eu le temps de l'arrêter. En la voyant tomber dans les bras de Justin, le coin de sa bouche se contracta.
Depuis qu'il était au service de Justin, Rebecca était la première à être si audacieuse pour se jeter dans les bras de Justin à deux reprises.
Lorsque le visage de Rebecca heurta la poitrine de l'homme, elle avait un peu mal. Un parfum frais et familier remplit ses narines, ce qui lui donna le vertige et son cœur commença à battre rapidement.
C'était la senteur d'oncle Justin !
"Mademoiselle Swift, soit prudente", lui dit doucement Justin, puis il lui donna un coup de main pour se relever comme tout gentleman. Mais au touché de sa peau par les doigts froids de Justin, Rebecca sentit aussitôt ses cheveux se dresser.
Il l'avait appelée Mademoiselle Swift. L'avait-il donc reconnue ?