À l'instant où Rebecca se mit à marcher vers eux, Simon l'arrêta.
Quant à celle qui se trouvait à côté de lui, elle avait eu l'audace de se déplacer près de Rebecca pour lui faire remarquer intentionnellement les suçons sur son cou.
Mais avant que Rebecca ait le temps d'ouvrir la bouche, elle se retourna puis entra dans l'ascenseur.
Elle souleva ensuite les sourcils dans la direction de Rebecca comme si elle se payait sa tête. 
La relation qu'elle avait avec Simon n'était apparemment pas récente.
Avec un regard pessimiste sur son épouse, Simon l'emmena sans dire un mot dans un autre ascenseur.
Une fois dans l'élévateur, Simon attendit la fermeture des portes avant de dire :  "C'était ma patronne, elle était venue me demander un rapport sur mon travail de la semaine passée. Sinon que fais-tu ici ? Tu n'étais pas censée être partie pour un voyage d'affaires à Munich ?"
En attendant la préoccupation de son mari, Rebecca empoigna son sac à main pour dissimuler ce qu'elle ressentait.
À cause du traumatisme qu'elle avait eu suite à la tentative de viol de son précédent petit ami, elle n'était jamais résolue à avoir des relations intimes avec Simon après leur mariage. De ce fait, ils étaient mari et femme qu'à titre nominatif.
Simon n'avait aucun problème psychologique, ni physique, il était donc normal qu'il aille se satisfaire au dehors.
En considérant tous ces faits, il n'y avait plus aucun intérêt à lui faire payer ses actions.
Rebecca ouvrit légèrement la bouche et dit à voix basse : "Hier, cela faisait un an que nous nous sommes mariés. J'avais donc reporté mon voyage pour pouvoir célébrer ce jour avec toi hier soir. Mais j'ignorais que tu faisais des heures supplémentaires, alors je ne t'ai pas cherché."
Ces mots firent monter le niveau de nervosité qu'avait Simon, mais il retrouva aussitôt son ton calme lorsque sa main toucha une boîte dans sa poche.
"Je m'excuse d'avoir oublié un évènement si important, toutefois..." En sortant une petite boîte de sa poche, Simon l'ouvrit pour montrer une bague en diamant. "Je t'ai préparé un cadeau."
Le design du bijou ressemblait énormément à celui des deux boucles d'oreilles que portait sa patronne.
Rebecca comprit alors qu'il avait prévu de l'offrir à cette femme.
Elle se sentit dégoûtée, et puis retira les mains.
Simon, qui voulait lui la bague, ne savait plus que penser. "Qu'y a-t-il ? La bague ne te plaît pas ?"
Tout en prenant la bague chez lui, Rebecca dit : "Si, je l'aime bien, mais nous sommes dans l'entreprise et je ne voulais pas que les autres nous voient."
Simon crut à son explication et posa la main sur son épaule, il lui dit : "Ce soir, allons dîner ensemble. Je me rattraperai."
Lorsqu'elle sentit le parfum persistant de cette femme sur lui, Rebecca plissa les sourcils et avait envie de le pousser loin d'elle.
Un "ding", la porte de l'ascenseur s'ouvrit, et ils virent un collègue debout à l'extérieur.
Ce dernier voulait monter dans l'ascenseur, mais quand il vit la scène où Simon et Rebecca avaient l'air d'avoir quelque chose cachée, il restait immobile tout en les regardant curieusement.
"Fais attention, Rebecca !" Simon enleva immédiatement sa main de l'épaule de Rebecca. Puis il expliqua à l'homme se tenant devant eux que grâce à lui, Rebecca venait d'éviter une chute liée à ses talons un trop haut.
Rebecca n'était pas en mesure d'exprimer son ressenti.
Simon avait chuchoté intimement à sa patronne dans le hall, mais il était paniqué lorsqu'on les a surpris avec sa main posée sur l'épaule de son épouse. C'était totalement hilarant !
"Je t'en remercie Simon", dit Rebecca d'un air méprisant. Après cela, elle sortit de l'ascenseur.
Le parfum de cette femme la rendait malade à chaque fois qu'elle avait l'odeur sous le nez.
Rebecca était très déterminée à en finir avec ce mariage. Ainsi, elle contacta un avocat dans l'après-midi, pour rédiger un accord de divorce.
Bien qu'elle s'était déjà vengée de Simon pour son infidélité, elle était consciente qu'elle ne pouvait plus l'accepter comme époux.
Elle avait donc pris les devants en demandant premièrement le divorce pour éviter un trop grand embarras.
En rentrant à la maison, elle avait oublié de ramener l'accord de divorce. Dans le même temps, une de leur filiale à New York était à court de bras alors, elle s'était précipitamment rendue à l'aéroport en pleine nuit sans même avoir pu faire ses valises.