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Son visage était si angélique quand elle me sourit :
-D'accord .
Je ne fis pas exprès quand je lui souris . Je ne savais pas pourquoi j'arrivais a être tendre et protecteur envers celle-là .
-Alors tu ne fais plus la tête ? Demandais-je taquin .
Elle rigole :
-J'étais déjà sur le point de céder .
-Allée , viens je te ramène .
Elle ne bronche pas et me suivit .
[….]
Maman était de retour ! Quel bonheur j'ai de la retrouver dans le salon a mon entré dans la maison . A elle , je transformais bien mon visage sans expression a un visage très heureux .
Je laisse mon père pour venir la serrer fort dans mes bras .
-Al hamdouliLah que tu dois déjà là , lui chuchotais-je .
-Ali way , Namonaleu ( tu m'avais manqué ) .
Je me tourne vers le grand Imam qui nous regardait avec un sourire , pour lui serrer la main et recevoir encore une fois ses belles prières . Il n'y avaient qu'eux dans le salon , les autres étaient certainement dans leurs apparentements .
Je dépose mon cartable sur la table et m'assois près de ma mère , lui tenant la main .
-Eh maman , alors ? Comment ça va ?
Toujours aussi , coquette la grande Dame Ly boit dans son verre avant de me répondre avec un sourire tendre :
-La paix me revient quand je retrouve mon mari et mes enfants .
Elle lance un regard complice a Papa qui , presque comme un muet dans cette maison lui accorde un sourire amoureux .
Mes parents étaient complices , et toujours très amoureux . Je me demandais si je pourrais être aussi patient que mon père et avoir une femme aussi parfaite que ma mère .
-Et toi mon bébé ? Rien a me dire ? M'interroge maman .
Je fronce les sourcils :
-A te dire ? Comme quoi ?
-Comme : « Hey maman je vais enfin t'emmener une belle fille « .
Mon père attendait la même chose , sauf qu'il ne parlait pas assez pour me le cracher a la figure comme ma chère mère .
-Maman a raison Seydina , rajoute Papa de sa voix calme .
-Papa , maman …. ne vous inquiétez pas ce n'est pas mon passé qui m'empêche de franchir ce cape , c'est juste que je ne suis pas encore prêt .
Maman soupire :
-Prêt ? Ali toi aussi ! C'est ta femme qui devrait dire sa , pas toi . Tu a de quoi l'entretenir , que te manque t-il ?
-Le cœur , répondit Papa .
Le cœur ? Je lance un regard admiratif a mon père et approuve cela :
-Exactement , il me manque le cœur a être un bon mari avec une femme . Je n'ai pas envie d'en épouser une pour la faire souffrir car tu me connais très bien maman , je ne peux forcer les choses , je vais finir par être trop violent ou méchant et je n'aimerai pas que la colère d'Allah s'abatte sur moi .
-Hun hun , appuie mon père . Sache le Seydina , il nous doit d'être très indulgents avec nos épouses et si c'est la seule chose que te retient donc , accorde toi du temps .
-Merci Papa. C'est bon maman ?
Maman n'était pas convaincu , elle riposte donc en disant :
-Mais…essaye . Avant tout dis nous chéri , aucune jeune femme ne te plait ?
-Absolument pas , répondis-je sans réfléchir .
J'entends mon père rire :
-Faty , ne force pas ton fils a épouser une femme .
Je fuis la discussion en me levant :
-Tu les aura, tes petits enfants maman , qui vivront avec toi , attends juste un peu .
Oulimata Ndiaye …
Je suis dingue non ?
Voila une semaine que jour pour jour je dors avec le pull d'Ali collé a ma poitrine . Je respire son odeur avec bonheur . Je m'avoue vaincu : Ali me plait réellement et je pense qu'il le sait mais qu'il aime me mener en bateau .
Une semaine est passé qu'on rentre chaque soir ensemble . Il arrive qu'on parte dîner même et sa me fait autant de bien qu'à lui on rigole beaucoup ensemble . Le Ali que j'avais connu froid , laisse place a un Ali qui fait des efforts pour paraître ouvert mais sa juste avec « moi « .
C'est un bon moment de ma vie . Je ne me soucis plus de rien , les gens de mon passé m'ont oubliés , afin je pense .
Ce soir , Ali a une surprise pour moi , je ne sais pas c'est quoi ( c'est évident non ? Lol ) .
J'ai toujours hâte de le revoir , je me lasse jamais de sa présence et c'est tellement parfait comme sa .
On était un samedi , et vraiment on méritait de passer un bon moment car durant toute la semaine on se voyait a peine , il travaillait beaucoup trop .
Il faisait encore froid , donc je grimace en enlevant mon pull fétiche (celui de Ali ) pour m'habiller en pantalon et tunique …. afin mon style . Mon téléphone vibrait beaucoup , j'étais sûre que c'était Ali qui venait d'arriver et si je m'aventurais a répondre il ne se gênera pas de me menacer de partir .
Je sors de mon immeuble , essoufflée par mon rythme de course . J'essayais de reprendre le plus possible mon souffle normal mais c'était perdu d'avance quand j'entre dans la voiture de mon ami et croise son regard envoûtant . Impossible ! Ali avait certainement mît du « lip gloss « , ses lèvres étaient …OULIMATA ! Je reviens sur terre en entendant sa voix charmante :
-Jamais a l'heure , Oulilamata Ndiaye .
Je souris , le calme revenu dans mon corps :
-Désolée monsieur ponctuel.
Il bouge la tête de droite a gauche , sans rien dire . Même si j'aimais énormément sa compagnie , Ali était loin d'être bavard pour mettre de l'ambiance dans nos entrevus .
Il conduisait très concentré sur la route .
-Alors tu compte m'emmener où monsieur ponctuel ?
Il sourit , oh !
-Un endroit que tu aimera certainement .
Je remarque comme il est habillé et écarquille les yeux :
-On va faire du sport ?
Et là , monsieur ponctuel se mît a rire , je souriais d'amour en le voyant si a l'aise avec moi .
-Oulimata tu devrais faire de la comédie , tu me fais tellement rire ! Comment peux tu penser que je vais t'emmener faire du sport ?
-On sait jamais avec toi …
J'arrête de parler quand son téléphone se mît a sonner . Très respectueux avec la code de la route , Ali se gare quelque part et décroche avec un visage très ferme .
-Oui ? Dit Ali , je peux pas…. je vous rappelle demain …. voila…. non…. d'accord …. bye .
Il raccroche en hésitant mais fini par éteindre son téléphone et le range dans la poche de son blouson . Je tourne le regard sentant déjà que quelque chose n'allait plus depuis cet appel mais interdiction de lui demandé . Même si on était devenu très amis , on était pas encore confidents .
Le reste du trajet se fit calme , je sentais vraiment Ali énervé , ou pensif .
Il était vers les vingt et une heure qu'après un assez long trajet a mon goût , la voiture s'arrête dans un endroit sombre et désertique , seule une maison modeste mais délaissée ornait le décors frustrant .
-Viens , m'ordonne Ali en descendant .
De nature très très poltronne , je descendis vite de la voiture pour me retrouver a ses côtés .
-Ali…c'est sa ta surprise ?
-Ma mère venait ici avec moi quand j'étais petit et cette maisonnette , ne t'inquiète pas , personne n'y habite . Elle est délaissée .
-…ou hantée .
Ali me regarde les sourcils froncés :
-Tu a vraiment peur ?