Vous n'allez pas comprendre à moins que je vous l'explique. Sur ce soi- disant contrat de travail il y avait plusieurs choses écrites. Il y avait près de 40 articles. Sur ma vie,ma profession, mes amies et aussi mes mouvements. C'est comme les règlements intérieurs qu'on est obligé de respecter en fac où au lycée. Mais la seule différence c'est que moi je n'étais au courant de rien. Absolument rien.
Ça m'apprendra à sauter de joie et à ne pas bien lire avant de signer les documents. C'était comme si j'avais vendu mon âme au diable. Cet homme était le diable en personne. Je le déteste de toute mon âme.
C'était écrit en noir et blanc que je ne pouvais me rendre nul part où avoir des amis sans son autorisation. Et pourquoi ? Je suis devenue sa propriété depuis le jour où j'ai posé ma signature sur le document.
Je dois dès lors où j'ai pris conscience de ce qu'il y'a écrit sur ces papiers déménager avec ma mère dans une maison plus grande qu'il se chargera de choisir.
Je choisirai si je veux toujours travailler ou pas. Je serai prise en charge peu importe mon choix.
Je ne peux pas tout vous détailler. Mais le pire et le comble dans toute cette histoire c'est que cet homme pouvait avoir des rapports sexuels avec moi quand et où il le veut.
Tous mes mouvements seront surveillés. Pour une raison que j'ignore il a décidé de me pourrir la vie à moi. Parmis toutes les filles qu'il y'a dans ce monde dans ce pays c'est sur moi que son choix s'est porté.
C'est ce qui arrive quand on a pas de chance.
J'ai préféré ne pas répondre. Le mieux serait que je me taise. D'ailleurs qu'est-ce que je peux bien dire? J'ai déjà vendu ma vie à un homme impitoyable. Qu'est ce qui me reste à faire ? Aucun avocat ne peut me venir en aide. Il les réduira tous au néant. Je ne peux demander de l'aide à personne. Quant à ma mère, je préfère qu'elle ne soit pas au courant de cette histoire. Je vais supporter cela toute seule.
J'avais envie de me lever et de hurler. Mais personne n'allait m'entendre. Je voulais pleurer mais mes larmes refusaient tout juste de couler. Qu'est ce que j'ai fais de mal ? Je voulais juste travailler et être indépendante comme toute fille de mon âge. Mais voilà ce qui m'arrive.
Je le regardais devant moi sans le voir.
J'ai choisi le silence,l'arme des plus faibles. J'ai choisi de ne pas répondre. C'est la vie, c'est ma destinée et je vais l'assumer.
Je quitte le bureau abattu sous le regard interrogateur de certains et la mine satisfaite d'autres. Je n'ai pas la force pour me préoccuper d'autres personnes. J'ai déjà assez de problèmes dans ma vie.
Prisca m'attendait sur deux pieds au bureau. A ma vue elle recula et se mit à sourire. Je ne sais pas comment on peut être aussi méchante.
Je ne pouvais pas rester une minute de plus. Je ne peux pas terminer la journée. J'ai besoin de prendre de l'air. J'ai besoin d'un peu d'espace à moi toute seule.
Je prends mon sac et quitte l'entreprise. Je n'accorde aucun regard à ceux qui me dévorent de leurs yeux. Ils croyaient sûrement que j'étais virée. Si et si seulement ça pouvait être le cas.
Assise dans le taxi, je reçois un appel de Mia. J'ignore mais elle insiste à tel point que je finis par décrocher.
-Allô. Dis-je la voix toute cassée.
-Hannah.
Je me rends compte qu'elle pleure.
-Qu'est qui ne va pas ?
-C'est…. Sniff. C'est Andrews. Il vient de me barrer.
Éclatant en sanglots.
-Zut. Tu es où actuellement ?
-Chez moi. Stp j'ai besoin de toi Hannah.
T'inquiète j'arrive dans peu de temps.
Je donne l'adresse de Mia au chauffeur et lui demande de m'y amener.
Elle vit seule puisque ses parents sont dans une autre ville. Elle a voulu être indépendante et travailler pour se prendre en charge. Du coup elle a déménagé à Montpellier et s'est prise un appartement.
On ne tarde pas à arriver. Je règle la facture et m'avance à grands pas vers son domicile. Je vous avais dis ça les hommes n'étaient que des cons. Vous me croyez maintenant je crois.
La porte n'était pas fermée. J'ouvre donc et je la trouve couchée sur le canapé dans son Salon un cousin en dessous de la tête.
Je cours lui prendre dans mes bras. Je sais qu'actuellement c'est tout ce dont elle a besoin. Et à moi aussi ça me fait énormément de bien.
-Je l'aime Hannah. Je me suis donnée à lui. Je pourrais même donner ma vie pour lui.
-Il ne te mérite pas. Arrête de pleurer. Et tu comptes lui donner ta vie pour qu'on fasse comment nous ? Arrête moi ces bêtises.
-Il dit que je l'ai trompée. Qu'il ne supporte pas une femme infidèle. Mais je te jure que je ne l'ai pas trompée. Je te le promets.
-Je sais bien. Je te crois. Arrête de pleurer stp. J'ai mal quand je te vois ainsi.
Elle prend du temps mais elle finit par arrêter ses pleurs et s'endort dans mes bras.
Mon téléphone sonne,un appel entrant. Celui de ma mère.
-Oh ma fille je suis tellement émue. Dit elle en pleure. Merci pour tout mon bb.
Je ne comprends rien mais je crois que si je la laisse parler un peu plus je pourrai capter ce qu'elle veut dire.
-Oh cette maison est juste magnifique et ces jeunes gens sont si aimables. Comment tu as fait ? Où as-tu eu tout cet argent ?
Je reste une minute sans rien dire et je me souviens du contrat. Il a déjà acheté la maison et y a conduit ma mère sans demander mon autorisation. Quel chien.
-Oh maman. Ce n'est rien. J'espère que ça te plaît. Je te rejoindrai ce soir à la descente.
-Oui énormément. D'accord je t'attends. On a beaucoup de choses à te dire.
-D'accord Mum. A toute.
Comme Mia je m'endors, sûrement pour fuir la réalité et ne pas y penser.
Je me réveille après midi et je trouve mon amie assise à la table à manger.
-Ah tu es enfin réveillée. Qu'attends tu pour me rejoindre ?
Cette fille est une vraie bipolaire. Toute de suite elle pleurait et elle était déjà toute souriante voulant se remplir le ventre.
-Tu ne vas jamais cesser de m'étonner Mia.
-Brosse toi et joins toi à moi.
Ce que je fis sans hésiter. Au moins avec elle. J'arrive à oublier mes quelques soucis. Je lui parlerai de mes histoires une autre fois. Quand elle se remettra de sa déception amoureuse. Je ne veux pas en rajouter à ses soucis.
La soirée se termina bien. On a tellement ri que j'avais mal aux joues. C'était plutôt intéressant mais moi je devais m'en aller.
-Promet moi que tu ne vas plus verser de larmes pour lui.
-Hmmm. Je suis amoureuse de lui chérie.
-Je le sais bien.
-Okay je ferai de mon mieux. Promis.
-Je t'aime.
-Je t'aime aussi princesse. Merci pour tout.
-N'essaye pas de me retenir plus. Tu pourras pas. Dis-je en me dirigeant vers la porte de sortie.
-Rentres bien.
-Merci.
Je suis maintenant devant notre maison. Disons l'ancienne et elle est fermée à clé. Je m'assois sur les marches et me mets à réfléchir. Comment vivre dans cette maison. J'espère juste qu'il n'y habite pas.
Une Mercedes Benz se gare devant moi et un homme sort de cette voiture. Je le regarde surpris.
- Bonsoir demoiselle. Je vous prie de me suivre. Je suis un homme de monsieur Morel.
Sans dire mot je me lève et marche jusqu'à la voiture. Et en faisant ces pas c'est une toute autre histoire de ma vie qui commençait.