Chapter 9
1334mots
2022-08-12 18:15
Demain sera mon dernier jour de travail pour cette semaine. Ensuite je pourrai profiter de mon weekend avec Mia son petit ami et Osvald. Ce sont désormais mes amis. Je les aime et je me sens si bien quand je suis avec eux.
J'espère juste que je n'aurai pas à revoir la tête de cet homme ignoble. Et en pensant à lui, mon professeur de droit ne m'a toujours pas fait signe depuis que je lui ai envoyé ce qu'il m'a demandé par mails. J'espère qu'il ne compte pas seulement m'abandonner. J'ai tellement besoin de lui pour me faire respecter mais aussi il faut qu'on respecte mes droits J'en ai marre qu'il me traite comme sa chose.
La nuit passe si vite et me voilà encore devant cette entreprise. Si je pouvais ne pas y mettre les pieds je l'aurais fait. Mais je n'ai pas trop le choix. Mais j'ai l'espoir que tout ceci prendra fin d'ici peu de temps. Oui je croise les doigts.
Je rentre et me dirige vers l'ascenseur. Je ne parle à personne ici à part mes deux collègues. Et plus à Prisca. Elle est un peu ouverte.
Depuis la dernière fois elle essaye de savoir ce qui se passe entre le PDG et moi mais j'évite d'en parler à lui, donc je trouve toujours une excuse.
Je sais que je ne peux pas toujours la fuir mais bon je trouverai une solution.
Je l'ai trouvée assise dans le bureau, elle est très ponctuelle.
-Salut Prisca.
-Bonne arrivée madame la PDG.
-....
-Tu joues à l'étonné ?
-Mais qu'est-ce que tu racontes. Tu sais très bien comme moi que cet homme me déteste. D'où sors tu ces balivernes ?
-Abon ce sont des balivernes ? Tu me prends pour une idiote c'est ça ? Tout le monde dans cette entreprise ne parle que de ça. Cette entreprise ne recrutait pas de personnel depuis un bon moment et toi on t'a recrutée. Avant que tu n'arrives ici, il était difficile de voir monsieur Lucas dans l'entreprise. Il pouvait au moins venir deux ou trois fois dans l'an. Mais depuis lors, il pointe le bout de son nez chaque jour juste pour te voir. Dis moi qu'est ce que tu as pu bien lui faire? Hein? Tu te joues à la pute c'est ça ? Il te baise ? Tu m'énerves Hannah. Et dire que je te prenais pour une bonne fille. Tu me dégoûte.
-Prisca.
-Quoi tu veux nier? Tu veux dire que c'est faux? Regarde ce qu'il ya sur ton bureau et viens ensuite me répondre.
-Ok. Considérons que ce soit vrai. Qu'est ce qui t'énerve autant ?
-Tu veux le savoir ? Eh bien je l'aime. Je suis folle amoureuse de lui. J'avais les plans pour le mettre dans mon lit et le faire tomber amoureuse de moi et tu es venu tout gâcher. Je te hais Hannah. Tu n'imagines pas à quel point j'avais envie qu'il me touche,qu'il me regarde juste comme il le fait avec toi. Mais non madame veut tout pour elle. Laisse moi te dire une chose,cet homme je l'ai dans la peau et s'il n'est pas à moi alors il ne sera à personne d'autre.
Roland lui était venu et est resté muet face à la scène. Il évitait sûrement les problèmes et je le comprends parfaitement. C'était à moi de régler cette affaire.
J'avais envie de dire à Prisca que cet homme ne m'intéressait guère mais j'ai préféré me taire. De toute façon, ça ne sert à rien.
Je m'avance lentement vers le bureau et je trouve une lettre dessus. Je l'ouvre et je considère que je suis convoquée dans le bureau de Monsieur le PDG dès que je mettrai pied dans l'entreprise.
Mon cœur fait rapidement un bon dans ma poitrine. Qu'est ce qu'il me veut encore celui-là ? Sans même adresser un regard à Prisca, je prends mon sac et me dirige vers le niveau suivant de l'immeuble. Pour prendre plus de temps je préfère les escaliers. Ça me permettra de digérer la nouvelle et d'être prête à l'affronter.
Je vais d'abord m'adresser à la secrétaire pour éviter les problèmes avec lui aujourd'hui.
-Bonjour miss.
Elle me lorgne sans me répondre et se concentre sur ses dossiers.
-Puis je s'il vous plaît voir votre patron?
-Vous êtes qui et pourquoi ?
-Déposant la lettre : il m'a convoquée.
-Ah pour encore y faire ce qu'on sait tous c'est ça ? Espèce de pute de basse classe.
-Pardon?
-Vous avez bien entendu et croyez moi on ne va pas en rester là. Tu entendras parler de moi. Tu ne l'auras jamais, il ne sera jamais à toi.
Décidément cette journée commence mal pour moi. Je suis devenue l'ennemi numéro un du public. Wow. Ça commence bien.
-Je peux le voir?
A ce moment la porte du bureau s'ouvre je le vois sortir. Toujours aussi beau et bien habillé. Sans oublier ce parfum qui fait perdre la tête à toutes ces filles sauf moi bien-sûr. Rien qu'à le voir je rentre dans une profonde colère.
Il m'ordonne de le suivre et je m'exécute sur le champ.
Il me pointe du doigt une chaise et je m'assieds.
-Alors tu veux jouer avec moi?
-De quoi parlez-vous monsieur ?
-Tu veux jouer à ce jeu?
-.....
-Tu veux prendre un avocat pour défendre ta cause ? Tu comptes me faire comparaître devant un tribunal ?
-Je pense que j'ai le droit de revendiquer mes droits. Vous n'avez aucun droit de me traiter comme une chose.
-Ecoutes-moi très bien. Ne t' hasarde plus jamais à refaire une bêtise pareille parce que je te jure que tu vas le regretter. Et la personne qui tentera de t'aider en subira les conséquences. Je crois que je suis assez claire?
-Comment l'avez -vous su?
Sans me répondre, il éclate juste de rire et me regarde de son regard hautain et méchant.
-Je sais tout. Tout ce que j'ai envie de savoir. Je te connais plus que tu le crois et je peux détruire ta vie si je le souhaite.
C'est donc pour cela que mon professeur ne m'a plus refais signe. Il l'a donc menacé ? Cet homme est plus puissant que je le pense. Comment a-t-il appris ce que je m'apprêtais à faire ? Qui le lui as dit? Il me surveille donc? Mes moindres mouvements ? Pourquoi ?
Je ne sais pas si j'aurai un jour là réponse à ces questions.
-Tu as demandé à voir ton contrat ?
-Oui et ce n'est pas tout. Je veux que vous arrêtiez de m'embêter. Vous me mettez hors de moi cher patron et ça je ne le tolère pas.
-J'aime quand tu te comportes ainsi au lieu de baisser à chaque fois la tête. Je te félicite. Mais sache qu'ici c'est moi qui donne les ordres.
Il part fouiller un placard et sort un dossier qu'il me tend avec un sourire diabolique aux lèvres.
J'hésite à ouvrir. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment. Je ne me suis jamais sentie aussi bizarre.
-Tu vas l'ouvrir ou tu attends le photographe ? Je n'ai pas que ça à faire demoiselle. Soit tu te décides où tu dégages de ce bureau.
Après un moment, je prends mon courage en main et décide d'ouvrir.
A vue d'œil, tout semble normal et parfait. Un contrat de travail proprement rédigé. Un CDI en plus. Mais je ne l'ai pas encore lu.
C'est quand j'ai lu entre les lignes que j'ai réalisé la gravité de la chose.
J'ai alors su que je me suis embarqué dans un bateau sans retour. J'ai su que je n'avais vraiment pas le choix comme il m'a dit le jour où on s'est parlé.
Ce n'était pas qu'un contrat de travail.
En signant ce document, je lui ai donné le contrôle de ma vie tout entière.
Il pouvait se servir de moi à bon escient.
Mon cœur à raté un battement et j'ai failli avoir une syncope.