– nonnnnn!! Mon amour ?? Cédric, réponds moi s'il te plaît; dis-je en courant vers lui à toute vitesse
Je n'arrive pas à croire ce que je viens de faire, les coups sont partis tout seuls, je ne voulais vraiment pas te tirer dessus. Reste calme, j'appelle une ambulance. J'ai directement fait sortir mon téléphone portable pour les appelés
# au téléphone
– Allô, j'ai besoin de vous le plus vite possible ; dis-je en panique, les larmes dans les yeux
– calmez-vous madame et expliquez nous la situation
– il a été blessé par balle, s'il vous plaît dépêchez-vous
– qui est blessé et où êtes vous exactement?
– mon mari , nous sommes à Ekoko au 3004 rue des palmiers...vite
– d'accord, nous arrivons
– merci
# fin d'appel
– (m'étant sa tête sur mes genoux) Sniff...tiens bon mon amour, l'ambulance arrive
– Cédric : c'est...trop tard ... dit-il entre deux souffle
– Sniff...ne dis pas ça, tu ne vas pas mourir; pardonne moi, je ne voulais pas.
Tout ça est de la faute de cette idiote, elle a toujours fait de moi son larbin et même maintenant encore, elle a réussi à me prendre la seule chose qui me restait. Elle va me le payer, c'est mon tour.
**** Du côté de Diane****
J'étais toujours assise à la même position, cherchant le moyen d'échapper à la vigilance de cette infirmière, mais lorsque nous avons suivi les bruits d'une arme à feu. À ce moment-là, elle a pris peur et s'est enfuie. C'était l'occasion rêvée pour moi. J'attendis donc qu'elle ne soit plus dans mon champs de vision pour m'enfouir à mon tour, mais malheureusement à ce même instant Mélanie entra en criant mon nom comme une folle. Je me suis donc mise à courir jusqu'à la salle à manger pour me cacher
– Mélanie: montre-toi, salope!
Dans mon état je ne peux rien contre elle, si je décide de l'affronter ça sera peine perdu, je préfère faire profil bas
– Mélanie : tu as toujours eu tout ce que j'ai désiré, les meilleures notes, les meilleurs amis, les plus beaux garçons, une famille…et moi alors ? Qu'est-ce que j'ai? Demande t-elle en criant
Elle me cherchait de pièces en pièces, tandis que je ne cessais de me cacher. j'essayais de faire le moins de bruit possible pour qu'elle ne connaissent pas ma direction tandis qu'elle ne cessait de parler
– réponds-moi ! Tu t'es toujours cru meilleure que moi en tout. Être celle qui le mérite vraiment et même aujourd'hui encore tu m'as prise la personne que j'aimais le plus dans ma vie. Et pour celà, tu ferais mieux de bien te cacher parce que si je te retrouve, je te tuerais de mes propres mains
À chaque fois qu'elle avançait vers l'endroit où je me trouvais, je changeais immédiatement de lieu... À un moment donné je ne savais plus où me cacher puisqu'il n'y avait plus de pièce autour de moi, J'avais déjà fait le tour dans le hall. La porte de l'arrière était ouverte alors, je m'y suis précipitée à pas de course pour sortir de la maison. Arrivé à la véranda de l'extérieur j'ai remarqué quelqu'un couché sur le sol, au début j'avais peur de m'approcher parce que mon esprit refusait de croire que ce soit lui, mais au fur et à mesure que j'avançais, je n'avais plus aucun doute. C'était bien Cédric qui était là baignant dans son propre sang. J'ai couru vers lui pour voir son état et il respirait encore, je ne pouvais m'empêcher de pleurer lorsque je l'ai vu dans cet état. Certes il m'a fait beaucoup de mal, mais il est tout de même le père de mon enfant et à un moment donné de ma vie, je l'ai réellement aimé. Lorsqu'il sentit une personne le toucher, il ouvrit les yeux et quand il vit que c'était moi, il essaya de parler
– Cédric : pourquoi...pleures-tu ? Demande-t-il à un souffle court. Tu ne dois pas pleurer, je ne mérites pas tes larmes après tout le mal que je t'ai fais
–Sniff... Cédric... pourquoi ?
– Cédric : je ne pourrais te donner les raisons qui m'ont poussé à faire tout ceci. Au début je dirais que c'était la soif d'argent facile, mais au fond ce n'était que de la jalousie. L'idée de savoir que je ne te méritais pas et que je ne te mériterais peut-être jamais, me rendais vraiment fou
– mais tout ce que j'ai toujours fait, c'est t'aimer avec ou sans argent
– Cédric : je le sais, pardonne-moi s'il te plaît. Je n'ai pas su être digne de toi. Prends soin de vous. Et fais en sorte que mon enfant ne me déteste pas trop je t'en prie, accorde lui le droit de connaître sa grand mère. Je sais que ma mère sera morte de chagrin après mon départ; ne lui prive pas de ce bonheur, promets le moi s'il te plaît
– c'est promis, dis-je avec tristesse
Sourire
– Cédric : soit toujours heureuse, tu le mérites vraiment
Entendre ces mots venant de lui m'a vraiment fait chaud au cœur, mais voir cet homme plein de vie terminer de cette façon était presque impensable pour moi
– Cédric : je t'aime de tout mon cœur; dit-il avant de rendre son dernier soupire
– Cédric, reste avec moi! Tiens bon s'il te plaît
Plus je le secouais, plus j'avais l'impression qu'il devenait comme une épave. C'était confirmer, celui qui était jusqu'ici au yeux de tous mon premier amour venait de mourir juste entre mes mains, je suis devenu une veuve aux yeux du monde
– éloignes-toi de lui tout de suite
Je me suis retourné et elle était là, pointant son arme vers moi. Elle a certainement été attirée par mes pleurs. Je me leva donc tout doucement
– Mélanie : ne t'avise plus jamais de poser tes sales mains sur lui
– c'est bon, calme-toi s'il te plaît
– Mélanie : ne me demande pas de me calmer, dit-elle en criant. Tu vois ça ( parlant de l'état de Cédric) c'est de ta faute et je compte bien te faire la même chose
– Mélanie pitié, je suis enceinte, pense à mon bébé
– Mélanie : si tu savais à quelle point je n'en ai rien à foutre, alors tu peux dire à dieu à ce monde ; dit-elle en dégainant son arme
Je ne cessait de la supplier, tandis qu'elle continuait à déverser son amertume sur moi. je ne voulais pas qu'il arrive le moindre mal à mon enfant, j'ai eu à ressentir ces joies et ces peurs alors qu'il n'est encore que dans mon ventre et je veux vraiment le vivre pour de vrai.
– … : Police, lâchez votre arme! Ne fait rien de stupide madame, vous pouvez encore vous ensortir
Lorsque j'ai suivi ces mots, je me suis retourné pour voir de quoi il s'agissait. C'est là que j'ai remarqué que nous étions déjà entourés d'une multitude de policiers. En ce moment là je me suis senti soulagé, mais c'était très naïf de ma part de tourner le dos comme ça. Tout est passé si vite, j'ai juste suivi des coups de feu et ressentis quelque chose pénétrant mon corps. La dernière chose que j'ai suivis c'était la voix d'Alec qui criait mon nom.
***** Du côté d'Alec*****
Nous venons d'arriver à l'hôpital avec Diane, elle a perdu beaucoup de sang. Vu son état j'ai très peur, déjà qu'elle a changé, son visage si beau et doux n'est plus le même, il est devenu chargé de tristesse et d'amertume. Durant tout le trajet vers l'hôpital à bord de l'ambulance, je ne cessais de la contempler et je ne pouvais m'empêcher de couler des larmes devant ce que je voyais. Elle avait les poignets blessés, sûrement dûs aux cordes qu'on a vu sur la vidéo avec des bleus de partout sur le corps. Elle qui prônait la douceur, j'imagine que ça n'a pas été facile et je sent que ça ne sera plus jamais pareil. Avant d'arriver ici, j'ai contacter sa famille, sa mère était tellement heureuse au début, mais peu à peu sa joie disparut, je me souviens encore de sa réaction
#Flashback
# au téléphone
– Allô, maman ?
– qui ya t-il ?
– Diane a été retrouvée
– Quoi!? Mon fils ne blague pas avec une telle chose, tu sais que je ne le supporterais pas
– maman jamais je ne pouvais plaisanté avec ça, elle est juste devant moi
– Merci Seigneur ! Dit-elle avec joie. Fred vient vite s'il te plaît
– mais nous avons un problème
– de quoi parles-tu ?
– nous sommes en route pour l'hôpital
– non pas encore ! …
– Allô, maman ?
– c'est Fred, dans quel hôpital êtes-vous ?
– à la régionale d' Ekoko
– d'accord nous arrivons
# fin d'appel
#Fin du Flash-back
Elle est encore en salle d'opération, selon les médecins la balle n'a touché aucun organes vitaux, mais elle a perdu beaucoup de sang et vu qu'elle est enceinte, c'est dangereux pour elle
– Alec où est-elle? Demanda Fred
– encore en salle d'opération
– Fred : qu'est-ce qui c'est passé ?
– elle a reçu une balle dans le dos, selon les médecins ce n'est rien de grave, mais elle n'est pas hors de danger
– Maman : où l'avez-vous trouvée ? Et comment ?
Je me suis mit à leurs expliquer tout ce qui c'est passé depuis son appel jusqu'à ce moment et il étaient stupéfaits
– pardonnez moi de ne pas vous avoir mit au courant, je ne voulais pas vous donner de faux espoirs ou vous surcharger davantage
– maman : je te comprends et merci d'avoir fait tout ceci pour mon enfant. Si tu n'avais pas agis de la sorte, c'est qu'elle serait sûrement morte à l'heure qu'il est; merci infiniment
– Fred: merci frère et merci à toi aussi (s'adressant à Karl)
– Karl : c'est rien, Alec est comme un frère pour moi, sa famille est ma famille
– voilà, le Docteur
Il venait tout juste de sortir de la salle avec d'autres infirmières
– maman : Docteur, et ma fille?
– Docteur : on a eu plus de peur que de mal, elle se porte bien et le bébé aussi. On a dû faire une césarienne pour sortir l'enfant
– maman : Pouvons-nous les voir?
– Docteur : pas pour le moment, nous devons les mettre dans une autre salle avant. une infirmière viendra vous prévenir le moment venu
– maman : d'accord
Nous sommes restés là à attendre. Des heures plus tard, nous pouvions déjà la voir. Elle était encore sous oxygène, les yeux fermés comme un ange; le bébé était à la couvreuse et nourrit au lait artificiel en attendant le réveille de sa maman.
Elle est si belle, on dirait Diane tout cracher.
# deux jours plus tard
C'est le jour du transfert de Diane, nous avons demandé à ce qu'elle soit transférée à un hôpital de la ville pour être plus proche d'elle et le Docteur nous a certifié que nous pouvons déjà le faire. Elle n'est toujours pas réveillée.
Je suis déjà à l'hôpital avec Fred pour les dernières démarches.
– Docteur : une infirmière sera à vos côtés durant tout le trajets en ambulance
– Alec : d'accord Docteur et merci encore
– Docteur : c'est mon travail et surtout allez-y doucement, éviter les secousse
– Alec : ne vous inquiétez pas
–Fred: bon tout est prêt, nous pouvons y aller
Nous avons quitté l'hôpital pour celle de la ville. Nous avons choisi de l'emmener dans le même hôpital que son père, ça serait mieux pour tout le monde et comme ça nous serons plus proches d'eux deux.