Ce sourire qu’il me faisait à chaque fois que je faisais la tête. Ce sourire qui illuminait mon cœur comme la lumière au fond de l’obscurité qui me hantait ; ça me faisait chaud au cœur !
Wolf : ça y est je suis calme
Rico : bon d’accord je me lance. Aujourd’hui j’ai…
C’était vraiment magnifique de l’entendre parler de son aventure au parc ce qui me donnât l’envie de le visiter un jour. Après avoir raconté sa glorieuse histoire, il ajouta à la fin
Rico : ne t’inquiète pas Wolf, un jour nous sortirons d’ici et nous irons loin de ce pays pour aller dans un autre où nous adopterons un loup.
Wolf : comment as-tu fais pour savoir que j’aimais les loups ?
Rico : je ne savais pas, par contre à ta façon de faire tu es la description parfaite d’un loup ; même comme tu aimes la solitude d’où l’appellation « loup solitaire » je me demande toujours comment tu as fait pour m’avoir comme ami. Dit-il avec un magnifique sourire.
Wolf : ce n’est pas parce que je t’ai eu comme ami que tu vas maintenant montrer tes grandes ailes avec moi
Rico : ça y est-elle devient difficile à vivre, tu devrais vraiment apprendre à aimer les plaisanteries
-Wolf : désolé pour toi si rien ne m’amuse, tu as vu où et comment on vit pour me demander de sourire à la vie ?
-Rico : oui ! Mais se renfermer sur soi-même m’empêcheras pas le monde de tourner.
-Wolf : si tu le dis
-Rico : en plus avec cette tête de chien furieux tu ne risques pas impressionner une fille
-Wolf : la solitude ne me dérange pas
-Rico : on verra, si tu diras encore ça à 60 ans quand tu seras seul, sans femme ni enfant et rongé par les regrets. Dit-il en souriant.
-Wolf : pour cela, il faudrait d’abord sortir d’ici vivant avant de voir 60 ans
-Rico : t’es sérieux là !? Tu ne peux pas jouer le jeu un seul instant ?
-Wolf : il n’y a que l’instant présent qui compte dans la vie
-Rico : mais le futur aussi est important
-Wolf : le futur n’existe pas, ce n’est qu’un reflet du présent
-Rico : sourit un peu à la vie ! Dit-il en me frappant le dos.
A chaque fois qu’il me disait cette phrase, je me sentais bien. Au fond de moi, je ressentais une peine terrible mais je m’efforçais de et d’éviter de le montrer car Rico me voyais comme un super héros de bande dessinée qui n’avais peur de rien ; j’évitais donc de lui montrer mes peines et mes peurs. Dans le trou à rat où nous vivions, il n’Ya avait pas qu’Alfred qui aimait bien écouter Rico ; Albert et Kevin nous accompagnait aussi ainsi que Blondel, Curtis et Wilfried. Curtis lui n’était pas trop différent de moi car lui aussi aimait aussi la solitude ; Albert lui n’avait pas le sourire de Rico mais avait tout de même cette vision positive des choses. Quant à Blondel, on dirait que rien ne peut gâcher son sourire ; en dehors des moments où on devait vraiment être sérieux, il était toujours souriant. En ce qui concerne Wilfried et Kevin, on ne savait jamais ce qu’ils ressentaient vraiment ; ils ne pleuraient jamais, ne souriait jamais, c’est comme s’ils ne ressentaient jamais d’émotions.
Après les aventures de Rico, comme nous appelions, les histoires de Rico, tout le monde pris le chemin de son lit ; le mot « lit » étais un peu abusé par rapport à ceux sur quoi on nous faisait dormir ; des planches posés sur le sol, au-dessus desquels on y avait mis une fine couche de matelas, avec un drap dessus aussi Legé que le vent qui nous servait de couverture. Les répercussions de ce « lit » se ressentaient sur le dos de chacun d’entre nous au réveil. Comme je le disais tant tôt, après les « aventures de Rico », tout le monde pris le chemin de son lit ; excepté Alfred qui était encore assit en train de lire sa nouvelle BD. Je profitais donc de l’occasion avec Rico qui était lui aussi resté, pour demander à Alfred comment il a pu arriver à ce stade.
Wolf : dit moi Alfred…
Alfred : qu’est-ce qu’il y’a ? (tiens, il m’adresse la parole, c’est une première). Pensait-il
Wolf : je me demandais, comment un homme aussi timide, sensible et peureux comme toi a pu arriver à ce niveau ?
Rico : tiens, moi aussi cette question m’as traversée l’esprit ! Dit-nous Alfred comment est-ce possible ?
Alfred : vous savez je n’ai pas faire grand-chose
Wolf : comment ça ?
Alfred : j’ai toujours eu la chance d’être confronter à des adversaires plus peureux que moi et la plus part du temps, chaque fois même d’ailleurs, ils se mettent tous une balle dans la tête tellement ils ont peur.
J’en étais resté bouche b ; Rico lui était resté figé sur le sol avec la bouche grande ouverte.
Alfred : qu’est-ce que vous avez à me regarder comme ça ? Eh ! Rico ferme ta bouche tu risques avaler une mouche
Rico : attend, tu veux par la dire que depuis que tu es ici tu n’as encore tué personne?
Alfred : oui c’est exactement ça !
Wolf : tu peux déjà commencé à creuser ta tombe alors ! (Dis-je en me levant)
Rico : pourquoi dis-tu cela ?
Wolf : à notre entrée ici, nous étions très nombreux, et parmi nous il y avait beaucoup de peureux. Sauf que là maintenant nous ne sommes plus que 32 personnes et tous ceux qui restent ne sont que des sanguinaires, bon à part nous 8 qui nous battons pour survivre. Le temps que nous avons passé ici, a fait de nous des criminels autant que nous sommes
Rico : et lui, étant donné qu’il ne s’est jamais battu contre de vrais adversaires, ça sera difficile pour lui
Wolf : non pas vraiment
Alfred : comment ça ?
Wolf : c’est simple tu vas juste mourir
Alfred : et tu dis ça comme ça comme si de rien n’était
Rico : il est toujours comme ça, tu vas t’y habituer ne t’inquiètes pas
Wolf : il faut savoir accepter les réalités de la vie
Alfred : même si elles sont cruelles ?
Wolf : oui c’est important pour avancer
Alfred : triste réalité !
Wolf : quoi qu’il arrive et peu importe qui tu vas affronter ce jour-là, n’oublie pas que mourir est une obligation mais vivre est un choix
Après avoir dit cela je suis allé me coucher, en le laissant avec Rico. Ils sont restés par derrière continuer la conversation et à ce que Rico m’avait fait comprendre, leur conversation n’a pas tellement été longue. Alfred avait tellement peur et Rico le rassurait
Rico : fait pas cette tête ne prend pas trop à cœur ce qu’il dit
Alfred : il n’avait pas tellement tord tu sais !
Rico : c’est ça le problème avec lui, il n’a presque jamais tord
Alfred : au fond il faut aussi le comprendre ; il dit à voix haute ce que nous tous ici pensions tout bas
Rico : je sais, c’est dans sa nature d’être direct ; il ne mâche pas ses mots
Alfred : aussi dur qu’elles le sont, on fait avec
Rico : ouais
Alfred : tu sais ! Je t’envie vraiment beaucoup
Rico : pour quel raison ?
Alfred : pour avoir un ami comme lui. Si un jour j’avais un ami comme lui, je ferais tout pour ne pas le perdre… (dit-il en s’en allant)
Rico : je sais j’ai de la chance (pensait-il)
Le lendemain matin, et comme chaque matin, nous avions une séance d’entrainement. Après cette séance, les leaders nous ont fait comprendre qu’il restait encore une semaine pour le combat final et parmi nous qui sommes 32, 10 seulement devrait rester. Cette nouvelle était choquante pour certains et amusante pour d’autres.
À Suivre...