J'ai couvert ma joue brûlée avec ma main et j'ai regardé la porte d'entrée.
Au moment où elles étaient entrées, la porte n'était pas encore fermée. À cet instant, la mère de Xiaoran fixait ma grand-mère par alliance, l'expression de son visage était celle d'une personne sur le point de tuer quelqu'un.
La grand-mère par alliance a immédiatement affiché une expression très grave en voyant le visage de la mère de Xiaoran.

"Madame, mère de Xiaoran, vous arrivez pile au bon moment. Cette petite sal*pe a une vie privée très désordonnée. Je ne sait pas comment elle a pu tomber enceinte d'un bâtard. Elle est venue ici pour blâmer Xiaoran. En tant que grand-mère, il est de mon devoir de lui donner une leçon aujourd'hui."
Elle a prononcé ces quelques mots, comme si elle faisait preuve de jugement avec droiture.
Mais la mère de Xiaoran n'a pas du tout prêté attention à elle. Au lieu de cela, elle a marché rapidement à mes côtés.
"Pourquoi es-tu habillée si légèrement ? As-tu oublié que tu étais enceinte ? Par une journée aussi froide, tu restes pieds nus ? Si tu attrapes un rhume, tu ne pourras pas prendre de médicaments ou faire des injections. Tu ne comprends vraiment rien."
"Eh bien, Madame, vous avez raison."
J'ai hoché la tête en tremblant, j'avais juste envie de monter me changer.

Mais je n'ai pas pu encore partir. On m'a encore arrêtée.
"Attends une minute, Zhang, apporte la soupe ici, et laisse-la boire pendant qu'elle est encore chaude."
A ordonné la mère de Xiaoran, suivie d'un serviteur qui portait une bouteille thermos. 
J'ai alors levé les yeux.

Le liquide à l'intérieur du thermos était sombre et gluant. Je me suis directement sentie malade avant même qu'il ne soit servi et de le goûter.
Je voulais retenir mon envie de vomir, mais je n'y arrivais vraiment pas, alors j'ai couvert ma bouche et j'ai couru dans les toilettes du rez-de-chaussée. J'ai vomis plusieurs fois, puis mon estomac s'est calmé et je me suis sentie plus à l'aise.
Mais après m'être lavé le visage et être sortie des toilettes, j'ai entendu la voix de ma grand-mère par alliance.
"Écoutez Madame, Yao est ma petite-fille, vous pensez que je ne sais pas quel genre de personne est-elle ? Non seulement elle a déjà été mariée, mais elle a aussi une relation avec Tao, et probablement encore de nombreux autres hommes à l'extérieur. Donc ne croyez pas qu'elle ait eu un enfant de la famille Jin seulement par ce qu'elle l'a prétendu elle-même."
"Madame, Yao est trop rusée. Depuis la mort de mon frère aîné, et depuis que j'ai repris la société familiale, elle a une dent contre moi. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle se venge de moi en utilisant Xiaoran."
A poursuivi Jiawen une fois que sa mère ait fini de parler, alors quelle essuyait ses larmes et toussait.
Cependant, l'expression du visage de la mère de Xiaroan n'a pas beaucoup changé pour autant.
"Mon fils m'a dit que l'enfant était le sien, il n'est pas stupide, ce n'est pas le genre d'homme à être le bouc émissaire des autres, croyez-moi.
Quant aux conflits entre vous, je ne peux rien y faire, mais je vous saurais gré de bien vouloir faire attention et vous invite à la discrétion à l'avenir. Peu importe ce qui est arrivé à Yao avant, elle est enceinte maintenant et c'est mon petit-fils qui est dans son ventre. Si vous battez un chien, n'oubliez pas de vous soucier de son maître. Comprenez-vous ce que je veux dire ?"
"Madame Jin !"
L'expression de Jiawen s'est raidie et des larmes ont commencé à couler sur ses joues.
Bien qu'on m'ait traitée de chien, ce qui m'a fait réellement blessée, le sentiment d'être soutenue par quelqu'un était génial cependant.
Je me suis souvenue de son visage lorsque Jiawen m'a forcée à signer ces contrats il y a quelques jours, puis j'ai regardé celui qu'elle avait désormais. Les rôles s'étaient inversés.
La haine que j'avais pour elle avait déjà atteint le sommet, dorénavant sa haine pour moi avait aussi atteint son paroxysme.
"Madame."
Je suis passée innocemment devant les femmes, et le bol de soupe au contenu inconnu et peu ragoûtant m'attendait déjà sur la table basse du salon.
"Bois vite."
"D'accord." Je allais respectueusement m'asseoir à côté d'elle, mais j'ai reçu une claque sur ma hanche avant que je puisse m'asseoir.
"Tu es trop mince. Pourquoi es-tu si mince ? Ces hanches sont encore trop petites. Tu penses pouvoir donner naissance à un fils ?"
À cet instant, mon cœur s'était arrêté. Pourquoi la mère comme le fils aimaient-ils tous deux toucher les hanches des autres ?
Mais le désespoir de Jiawen se lisait déjà sur son visage.
J'ai saisi le bol de soupe et je l'ai regardée avec un grand sourire en buvant.
J'ai vu ses poings se serrer.
Cela m'a procuré tellement de plaisir l'espace d'un instant, même si ce breuvage était amer dans ma bouche.
J'en ai même bu tout le bol de soupe comme si c'était du vin.
Jiawen s'est levée immédiatement. Puis, comme si elle s'effondrait sur le sol, elle s'est agenouillée devant moi et a tiré sur mes vêtements.
"Yao, s'il te plaît, je ne peux vraiment pas vivre sans Xiaoran, acceptes-tu de me le rendre ?
Si c'est de l'argent que tu veux, je te donnerai la société entière. Si c'est toute la famille Jiang que tu désires, je te la donnerai aussi. Je t'en supplie, ne fais pas de mal à Xiaoran."
"Jiawen, lève-toi, et vite."
Ma grand-mère par alliance, à la vue de Jiawen à genoux devant moi, me suppliant, est immédiatement venue chercher sa fille.
"Non, maman, c'est ma faute, je ne devrais pas être en charge de la société à la place de mon frère aîné et laisser Yao se méprendre à propos de moi. Laisse-moi la supplier, au nom de mon grand frère. Ne me fais pas ça, je t'en prie.
De plus, Xiaoran est innocent, je ne peux pas laisser Yao le faire souffrir."
Je l'ai regardée froidement. Qui était le spectateur de sa pièce de théâtre, de son jeu ? Était-ce la mère de Xiaoran ?
Je me suis retournée pour regarder la mère de Xiaoran. Elle regardait ses ongles, comme si elle n'avait rien entendu.
Voulait-elle le montrer à Xiaoran ?
Il n'était pas là non plus. D'ailleurs, une fois de plus, il y a tellement de bruit en bas qu'il aurait dû se réveiller depuis longtemps. Ai-je pensé, puis j'ai levé la tête.
J'ai failli sursauter lorsque mes yeux avaient fini leur chemin.
Xiaoran était appuyé sur la balustrade du deuxième étage, se brossant les dents.
Ses cheveux étaient un peu en désordre et sa barbe n'était pas rasée, mais même dans cet état, il était vraiment sexy.
J'ai involontairement avalé ma salive, et je l'ai fixé.
Il m'a également regardée, en se brossant les dents, le sourire aux lèvres.
Peut-être que voyant que je restais silencieuse et impassible tout le temps, ma grand-mère par alliance a souhaité intervenir directement.
"Yao, comment peux-tu laisser ta tante s'agenouiller devant toi. Toi, maudite femme sans vergogne, comment la famille Jiang a pu donner naissance à une chose comme toi.
Toi et Shan êtes toutes les deux de la même engeance. A part séduire les hommes, que savez vous faire d'autre ?
Hein? Ne pense pas que nous ne sommes pas au courant.
Tu as divorcé de Xu parce que ta mère s'est mise avec lui, et ils ont même des enfants ensemble maintenant.
Le gendre et la mère ayant une relation ensemble. C'est bien ce qu'on appelle "tel père, tel fils". Ou plutôt "telle mère, telle fille". Toi et ta mère, vous êtes des sa**pes de merde."
"Maman."
Jiawen a tendu la main et a tiré sur le bras de sa mère.
"Ne t'inquiète pas pour moi, ce que je dis n'est que la vérité. Je dois faire savoir à la mère de Xiaoran de quel genre de famille vient Yao."
Cette fois, La mère de Xiaoran a finalement levé la tête pour me regarder.
Cependant, je sentais uniquement que le bout de mon doigt devenait lentement froid.
Ma mère et Xu, c'était la plus grande douleur de ma vie. Je n'acceptais pas qu'on puisse même la mentionner.
Je voulais que personne ne le sache. Je ne voulais pas que mon père soit critiqué après sa mort.
"C'est vrai ce qu'elle a dit ?"
Je n'arrivais pas à comprendre quelle était l'humeur de la mère de Xiaoran quand elle a dit ça.
Et je ne savais pas comment répondre.
"Qui vous a laissé entrer ?"
À ce moment, Xiaoran est descendu du deuxième étage.
Il s'était lavé proprement, et son beau visage était glaçant de froideur.
"Xiaoran, Xiaoran..."
Jiawen a pleuré encore plus fort en voyant Xiaoran. Elle s'est levée du sol et l'a immédiatement serré dans ses bras.
"Xiaoran, tout est de ma faute. Yao t'a séduit uniquement parce qu'elle voulait se venger de moi. Je suis désolée, c'est ma faute."
"Xiaoran, cette Yao n'est pas une bonne chose pour toi. Tu dois garder les yeux ouverts et faire preuve de discernement. Si tu veux des enfants, Jiawen, qui est pure, te donnera tous les enfants que tu veux. Yao n'est même pas digne d'être une servante. Peu importe, que l'enfant soit le bâtard de quelqu'un d'autre ou non, et même si l'enfant est le tiens, elle doit se faire avorter."