Chapter 38
1572mots
2022-08-10 15:18
Je le regardais avec stupeur, son corps semblait afficher une posture glorieuse.
Je pensais cependant que tout cela me paraissait faux.
Il devait épouser une autre femme le matin et me disait au soir le même jour que j'étais sa femme.

De plus, l'autre question que je me posais concernait la relation entre lui et Jiawen. Je pouvais voir, même si j'étais une idiote, que Xiaoran n'aimait pas du tout Jiawen. Alors pour quelle raison voulait-il l'épouser ?
Mais je ne me suis pas trop attardée sur cette question.
Nous avions dîné et nous nous sommes détendus avant d'aller nous coucher.
Il m'a serrée dans ses bras et m'a laissée me blottir contre son corps.
Je caressais sa taille et j'essayais d'organiser ma pensée et mon cœur pour formuler mes mots.
Mais je n'avais pas encore réussi à trouver un moyen de lui dire. Xiaoran voyait clair en moi une fois de plus.

"Si tu veux me demander quelque chose, demande-le simplement, ne te torture pas l'esprit."
"Tu as mis une puce dans mon cerveau ou quoi ? Comment tu arrives toujours à lire dans mes pensées ?"
J'ai levé les yeux et fixé son visage parfait sous la lumière.
"Je n'ai rien mis dans ton cerveau, cependant, j'ai bien mis quelque chose à moi juste ici." Il m'a regardé avec un sourire, comme s'il voulait flirter avec moi, et le bout de ses doigts caressait mon abdomen en cercles.

"Arrête ça." Je lui ai donné un léger coup de poing, mais il a souri encore plus, "Quand tu me dis d'arrêter, en fait je sais bien que tu m'encourages à continuer, pas vrai ? Mes baisers te manquent ?"
"Non, eh bien..."
Il s'est retourné et m'a embrassée de force.
Après le baiser, mon corps a perdu tout capacité de résistance.
J'ai haleté, agrippé son cou et approché mes lèvres de son oreille.
"Xiaoran, je veux..."
A vrai dire, j'ai senti le changement de son corps, mais il s'est juste contenté de m'embrasser et ses mains étaient très délicates et respectueuses.
"Moi aussi. Mais on ne peut pas. Je ne voudrais pas faire du mal au bébé."
Il parlait à voix basse, puis s'est tourné de mon côté, mais il n'a pas retiré la main avec laquelle il me tenait.
"Dis-moi juste ce que tu voulais dire tout à l'heure, dis-le maintenant."
"Je..." J'ai lentement attendu que mon cœur se calme et j'ai fui son regard avant de m'exprimer.
"Xiaoran, toi et Jiawen, peux-tu me dire exactement la raison pour laquelle tu voulais marier avec elle ?"
Après avoir fini de poser ma question, j'ai baissé la tête encore plus bas.
Mais il a tendu la main et a attrapé mon menton pour soulever mon visage afin que je le regarde dans les yeux.
"Peu importe la raison pour laquelle je devais l'épouser, ton intervention a ruiné ce mariage, non ?"
"Tu veux dire que si je n'étais pas intervenue aujourd'hui, vous vous seriez déjà mariés ?" Je ne savais pas pourquoi, ce sujet de conversation me rendait très jalouse.
"Oui, si tout s'était passé comme prévu, Jiawen et moi serions probablement en train de faire l'amour à présent. Et si ce n'avait pas été toi, je n'aurais pas eu à m'infliger ça." A-t-il dit, en tirant ma main sous la couette et en la mettant de force sur ses parties intimes.
Je n'ai pas résisté, je l'ai juste caressé légèrement avec ma main.
"Alors qu'est ce qu'on fait maintenant ? Ai-je saboté ton plan ?" 
"Hélas !" Il a soupiré, mais ce soupir avait l'air très satisfaisant.
"Yao, depuis le jour où je t'ai rencontrée sur le pont sur la rivière, tu es probablement destinée à être le plus grand accident de ma vie. Oui, tu as déjoué mon plan, et je ne peux que l'accepter. Eh bien, maintenant, dépêche-toi..."
A-t-il dit en fermant les yeux et en tenant ma main sous la couette, accompagnant l'amplitude de mes mouvements.
Je l'ai regardé fixement, avec les yeux grands ouverts. J'étais ici pour lui parler d'affaires importantes. Mais lui, contre toute attente, il voulait seulement...
Comme j'étais en colère, j'utilisais plus de force avec mes mains.
"Aïe..."
"Yao, que fais-tu ?" Il a soudainement ouvert les yeux et j'ai jubilé de voir son expression.
"Je n'ai aucune expérience. J'ai des crampes aux mains, cela me fait mal."
J'ai retiré ma main moite, puis je l'ai essuyée sur lui.
"Eh bien, oui tes mains sont inexpérimentées. Mais ta bouche, elle, doit avoir plus d'expérience."
"Xiaoran, je suis enceinte."
"L'enfant est en bas et pas en haut. Allez, ouvre ta bouche."
"Ah, sale obsédé, ah, bien..."
Après tout, je n'avais toujours pas dis non ni refusé ses avances. Quand j'avais terminé, j'en avais mal aux joues et à la mâchoire.
Pour me venger de son attitude de goujat, j'en ai profité pour mordre son épaule et je lui ai laissé plusieurs marques de dents sur la peau.
Ce n'est qu'après minuit que nous avons finalement fermé les yeux et nous sommes allongés dans les bras l'un de l'autre.
J'ai entendu que sa respiration devenait de plus en plus lente. Je lui ai alors dit ces mots, que je souhaitais lui dire, même si j'étais à ce moment-là presque en train de rêver.
"Laisse-moi t'aimer, je ferais mon possible pour y arriver, mais si un jour, je tombe réellement amoureusement, m'aimeras-tu en retour ?"
En fait, il s'était peut-être déjà endormi et n'a même pas entendu, mais je m'obstinais quand même à attendre sa réponse.
Après avoir longuement attendu, je me suis petit à petit sentie m'assoupir et je me suis finalement endormie.
Dans mes rêves, je sentais seulement qu'on me tenait fermement.
......
Le lendemain, je me suis réveillée très tôt. J'avais très peur de me réveiller seule dans mon lit ce matin-là.
J'étais satisfaite de voir cet homme aux longs cils qui dormait profondément à côté de moi, puis je l'ai embrassé délicatement sur le front.
On dit que la grossesse pouvait provoquer des sensations désagréables, mais je n'ai eu aucun problème d'inconfort, si ce n'est que mon appétit s'était décuplé depuis peu. 
Dès que je me suis levée du lit, je pensais à lui préparer un petit-déjeuner somptueux.
Je ne l'avais pas vu la veille. Mais ce matin-là, lorsque j'ai ouvert le réfrigérateur à double porte, j'ai vu pour la première fois qu'il était rempli de plein de nourriture délicieuse.
La bonne nourriture est toujours le début du bonheur.
Alors que j'étais occupée à faire frire des œufs et à cuire du pain, la sonnette de la porte a retenti.
La villa de Xiaoran était très isolée et éloignée de la ville. Qui cela pouvait-il être à une heure aussi matinale ?
J'ai éteint le feu, enfilé un châle, marché jusqu'à l'entrée et ouvert la porte.
Lorsque j'ai ouvert la porte. Dans la brise froide du matin, j'ai vu alors deux visages encore plus glacials que le vent.
"Espèce de petite sal**e, une tr***ée, tu as pu faire un acte si immoral et malsain, pour séduire ton propre oncle par alliance, espèce de sale p**e."
La grand-mère a commencé à m'incendier, ses crachats semblaient inonder mon visage.
Je me suis cachée à l'intérieur en réflexe. Profitant de cet écart de la porte, Jiawen et sa mère sont entrées.
Toutes deux se tenaient à la porte du salon et regardaient la maison où mes affaires étaient déjà installées partout.
"Où est Xiaoran ?" Jiawen a regardé pendant un long moment avant de prendre la parole. Je pouvais voir dans ses yeux qu'elle se retenait à ce moment-là.
"Il était fatigué hier soir. Il est en train de dormir. Vous pouvez vous asseoir." Je ne les ai pas chassées, mais en bonne hôtesse, je les ai laissés s'asseoir sur le canapé.
La grand-mère s'est mise en colère, comme si elle souhaitait continuer à me passer un savon.
Mais Jiawen l'a attrapée par le bras et elles se sont toutes les deux assises sur le canapé.
Je suis allée à la cuisine et j'ai pris deux verres d'eau, j'ai placé les verres sur la table devant elles, puis je me suis assise en face de Jiawen.
"Qu'est-ce qui se passe ?" Leur ai-je dit calmement, bien que j'aie arboré un léger sourire en coin en la regardant.
"Ça dure depuis combien de temps ?" Jiawen n'a pas touché au verre d'eau, elle m'a seulement fixée d'un regard accusateur.
"Pas longtemps, quelques mois."
"C'était intentionnel, n'est-ce pas ? Tu as utilisé Xiaoran dans le but de me faire souffrir." Elle avait l'air vraiment pitoyable et blessée. Si des personnes étrangères ignorant toute la vérité voyait cette scène, ils penseraient certainement que je suis une maîtresse qui ferait n'importe quoi pour faire du mal aux autres.
"Eh bien, je t'avais dit que tu ne pouvais pas faire confiance aux paroles des hommes. De plus, mon oncle n'est pas seulement attiré par les autres femmes, il aime aussi particulièrement baiser sa nièce."
"Toi..."
J'ai reçu une gifle qui m'a prise au dépourvu, sa mère a bondi pour me frapper avant même que Jiawen ne bouge.
"Fille de p**e, honte à toi." Ma grand-mère par alliance a crié de toutes ses forces, puis elle s'apprêtait à lever sa main pour me frapper à nouveau.
Mais avant que sa main ne s'abatte sur mon visage, j'ai entendu la voix stridente d'une autre femme provenant de la porte d'entrée.
"Il suffit."