Quand je suis arrivée chez moi, il était déjà midi.
J'ai sonné à la porte et elle m'a été ouverte par tante Fen, la domestique.
En me voyant, tante Fen s'est arrêtée, puis a voulu parler, mais finalement s'est rétractée. Après avoir pris mes pantoufles, elle m'a jeté un regard significatif et est entrée dans la cuisine sans rien dire.

Lorsque j'ai détourné les yeux et que j'ai vu deux personnes assises en face de moi sur le canapé, j'ai compris ce que tante Fen voulait me dire à l'instant.
Pendant vingt-cinq ans, j'avais toujours été une bonne fille et une bonne épouse. Il était très rare pour moi de rentrer après minuit, sans parler de quitter la maison toute la nuit.
Mais hier, non seulement je ne suis pas rentrée de la nuit, mais j'ai également triché.
Ne voulant pas voir leurs visages, j'ai changé mes chaussures et j'ai essayé de monter à l'étage pour me changer. Ensuite, je pouvais aller travailler et rester loin de la maison autant que possible.
Xu m'a arrêtée lorsque je les ai ignorés et que j'ai contourné le canapé pour monter à l'étage.
"Yao Jiang, où étais-tu cette nuit ? Tu ne sais pas à quel point ta mère était inquiète? "

Il ne m'avait jamais parlé avec un ton aussi dur, mais son accusation me paraissait tellement ridicule.
J'ai tourné la tête et j'ai regardé avec dégoût l'homme que j'aimais encore.
"Cela ne vous regarde pas où je suis allée. Et s'il te plaît, ne crie pas le mot 'maman' encore et encore. C'est tellement dégoûtant."
"Yao, je peux t'expliquer pour hier."

De toute évidence, la deuxième phrase de Xu a été moins impulsive. Ses yeux étaient rouges, car il était probablement resté debout toute la nuit.
"Expliquer quoi ?" J'ai souri, "Que veux-tu expliquer ? Que ta maladie a soudainement guéri au point ou il t'était incapable d'attendre pour que tu t'empresses d'aller grimper dans le lit de ta belle-mère ? "
Ma voix était tranchante, et je ne m'inquiétais pas de savoir si ce que je disais était entendu par tante Fen.
Xu a pâli lorsque j'ai prononcé ces mots, mais je ne pouvais pas voir clairement les sentiments qui l'animaient.
"Yao, ce n'est pas la faute de Xu. Si tu veux blâmer quelqu'un, blâme-moi." Ma mère a finalement parlé. Elle s'est levée du canapé et s'est rapprochée de moi. Ses yeux étaient gonflés, elle avait visiblement pleuré.
"Maman, je ne te blâmerai pas, je veux juste te demander, qu'en est-il de mon père? Papa t'aimait tellement, comment as-tu pu lui faire ça, espèce de salope... "
Je reconnais que je n'ai pas pesé mes mots, mais je ne m'attendais pas à ce que ma mère, qui m'avait autrefois choyée, lève la main sur moi.
Lorsque sa gifle a claqué sur mon visage, il m'a semblé entendre le son de mon cœur se briser.
"Yao Jiang, je suis une salope, n'importe qui peut me insulter sauf toi ! Je suis ta mère, si tu me insultes, tu peux être frappée par la foudre."
"Alors laisse le tonnerre me frapper à mort." Les larmes coulaient de façon incontrôlable sur mon visage, et tout mon corps tremblait de chagrin.
"Yao, viens." Xu a essayé de me retenir en tirant mon bras. J'étais dégoûtée et je l'ai secoué énergiquement. Il a fixé ma clavicule. "Qu'est-ce qui s'est passé ? Où es-tu allée la nuit dernière ? " Il a pressé ses mains sur mon épaule et a regardé avec insistance les marques qui apparaissaient.
"Trouver un homme. Puisque tu ne peux pas le faire, tu ne peux pas me laisser trouver quelqu'un d'autre ? "Après avoir dit cela, j'ai pensé que je pouvais me tromper et j'ai ricané froidement : "De toute évidence, ce n'est pas que tu ne peux pas le faire, mais tu ne peux pas le faire avec moi."
Je ne me rendais pas compte à quel point ces mots étaient durs, mais j'ai clairement senti que le corps entier de Xu tremblait.
Il m'a regardée avec douleur et a finalement baissé sa main.
"Je suis vraiment désolé Yao, je t'ai menti. Je suis tombé amoureux de Ci Jing depuis que je l'ai vue à l'école, mais à cette époque, elle avait un mari. Le seul moyen que j'avais de me rapprocher d'elle, c'était toi. Je suis vraiment désolé."
Quand j'étais assise sur le pont de la rivière hier, j'avais essayé de justifier leur acte, mais aucune des raisons que j'avais trouvées n'était la bonne.
C'était sans doute l'une des bizarreries que l'on trouvait souvent sur Internet.
Je t'ai prise comme mari, mais tu voulais être mon père.