"Je croyais qu'on allait prendre une douche ?" demandai-je, haussant un sourcil alors que Raphaël ouvrait le robinet de la baignoire. J'avais longtemps admiré la baignoire de leur salle de bains sans avoir encore eu l'occasion de l'utiliser. Les jets intégrés, le siège conçu pour se prélasser et le design courbé, capable d'accueillir une petite famille, m'attiraient irrésistiblement.
Après avoir vécu dans des appartements crasseux et des maisons délabrées, cet endroit me semblait un véritable manoir. J'étais habitué à des combinaisons de douches et baignoires de petite taille, souvent teintées d'une nuance de jaune peu attrayante. Plus souvent qu'autrement, des taches de moisissure parsemaient le plafond de points noirs et verts.
Lors de mes précédentes expériences dans leur douche excessivement spacieuse, je prenais tout mon temps pour savourer le flux d'eau chaude constant et les surfaces brillantes, me demandant à quelle fréquence cette maison était nettoyée.
"Tu as lorgné cette baignoire depuis ton emménagement. Je pensais que tu voudrais enfin l'utiliser," remarqua Raphaël, perché sur le rebord de la baignoire, un air d'intérêt sur son visage. Les jumeaux étaient toujours si intenses, avec une concentration presque prédatrice sur moi. Nos premières rencontres avaient été trop intenses pour que je puisse les saisir pleinement. Quand ils se fixaient un objectif, ils y mettaient tout : chaque pensée, chaque émotion et action dédiées à cette unique chose. Où cela me submergeait autrefois, cela m'excitait maintenant d'une manière indescriptible.
"Je l'ai lorgné, qui a une baignoire comme celle-ci ?" ris-je en désignant la petite piscine devant moi. "Cinq personnes de taille normale pourraient facilement s'y installer."
"Ethan et moi ne sommes pas ce que tu appelles 'de taille normale' ?" renifla Raphaël, un sourcil haussé.
Le toucher d'Ethan évoquait des vagues déferlantes, tandis que celui de Raphaël était comme une flamme. Je me noyais dans l'océan qu'était Ethan, emportée par les profondeurs froides de la mer, battue par des vagues déchaînées. En revanche, la chaleur de Raphaël me brûlait, crépitant le long de ma colonne vertébrale et inondant chaque recoin d'une chaleur délicieuse. Ils étaient les deux moitiés d'un tout, chacun me correspondant parfaitement.
Je souris à l'expression intriguée sur son visage et retirai mon soutien-gorge de sport, le laissant tomber au sol en une boule de tissu noir. "Toi et moi savons qu'il n'y a rien de normal dans votre taille. La dernière fois que j'ai vérifié, la plupart des jeunes de dix-huit ans ne ressemblent pas à des défenseurs."
"Parlons-nous de nos corps, ou d'autre chose ?" plaisanta-t-il, son ton amusant contrastant avec la profondeur de sa voix.
Une flamme sombre scintillait dans ses yeux, et son regard se posait sur ma poitrine exposée. L'air froid de la salle de bains avait durci mes mamelons, un spectacle que Raphaël observait avec un intérêt démesuré.
Malgré le rouge qui teintait mes joues, je parvins à lui offrir un léger sourire. "Je parle de ton corps. Quant à l'autre partie, je n'ai personne d'autre avec qui comparer, sauf Ethan."
"Bien," grogna presque Raphaël en se levant du bord de la baignoire.
Il se tenait à quelques centimètres de moi après avoir fait deux pas, me scrutant à travers ses mèches sombres et indisciplinées. Il dégageait une odeur de cannelle et de chaleur, un musc masculin que je souhaitais ancrer dans ma mémoire. Cette fragrance envoûtante se mêlait à celle d'Ethan.
Son regard pesant descendait sur mon visage, s'attardant sur mes lèvres pulpeuses avant de glisser le long des courbes de mes seins. Malgré le confort que je ressentais avec les jumeaux, des vagues de conscience de soi m'envahissaient.
Ils étaient les premiers hommes à me voir entièrement exposée, mais ils ne percevaient aucune des imperfections que je voyais en moi. Mes doigts s'agitaient, luttant contre l'envie de me couvrir, une réaction que Raphaël remarquait pleinement.
Ses yeux se rétrécirent, remontant vers les miens avant que sa main calleuse ne saisisse mon menton. Sa prise n'était pas assez forte pour me faire mal, mais suffisamment ferme pour capter toute mon attention. Il inclina ma tête sur le côté avant de se pencher, ses lèvres effleurant la peau douce de mon lobe d'oreille.
"La petite Adèle timide. Un jour, tu réaliseras à quel point tu es délicieuse." Son rire, bas et rauque, me faisait vaciller. C'était un son chargé de promesses sombres, annonçant plaisir et douleur.
"Délicieuse ?" Je respirais lourdement, mes yeux se levant vers les siens. "Un jour, j'aurai un gros ego, et ce sera grâce à toi et à Ethan."
"Comme il se doit," murmura-t-il, les coins de ses lèvres se tordant en un sourire délicieusement beau. "J'ai été doux avec toi les premières fois, ma belle. Mais j'aime jouer, et j'ai hâte de voir ce que tu peux supporter."
"Ce que je peux supporter ?" Je poussai un hoquet, les yeux écarquillés, découvrant un aspect totalement nouveau de Raphaël.
J'avais toujours su qu'il était plus sombre que son frère, sujet à des colères qui faisaient trembler le monde, mais je ne m'attendais pas à cela. Mon manque d'expérience avec le sexe opposé me laissait incertaine quant à mes désirs, mais je faisais confiance à Ethan et Raphaël pour me guider et m'apprendre de nouvelles choses.
Je désirais les ténèbres qui sommeillent en Raphaël, je voulais qu'elles me revendiquent comme leur. Chaque aspect de leur être, qu'il soit clair ou sombre, m'appartenait, tout comme mes propres démons leur appartenaient. Nous étions trois, imparfaits, mais nous partagions et acceptions pleinement ces imperfections. Ce sentiment de sécurité totale était inédit pour moi. Il n'y avait aucune hésitation, aucune peur qu'ils trouvent quelqu'un d'autre. Cette acceptation inconditionnelle était une beauté rare, vécue par très peu de personnes.
"Avec votre permission, bien sûr," sourit-il, un sourire à la fois indulgent et viril, promettant tout sans rien garantir.
"Oh, bien sûr," balbutiai-je, hochant la tête avec trop d'enthousiasme.
"Bonne fille," rit-il, et sa voix résonna comme une flamme liquide entre mes jambes. Mon corps s'éveilla à cette louange rauque, et je frémis, submergée par l'envie de le consumer entièrement.
Raphaël remarqua chaque réaction de mon corps, semblant les savourer. Un large sourire, semblable à celui d'un serpent, s'épanouit sur son visage; le sourire d'un prédateur, à la fois paresseux et sûr de lui.
"Patience, ma belle. Nous n'avons même pas commencé."
Raphaël tourna le robinet, et l'eau s'arrêta brusquement de gicler dans la baignoire. La vapeur ondulait, enveloppant le miroir d'une fine couche de condensation. Dans un mouvement douloureusement lent, il retira son t-shirt et laissa tomber son pantalon au sol. Comme Ethan, Raphaël était magnifiquement sculpté, avec des muscles ondulants et des poils noirs sur les bras et les jambes. Sa poitrine était lisse, à l'exception des cicatrices qui marquaient sa peau. Chaque entaille sur son épiderme n'augmentait que l'excitation et l'attirance que je ressentais pour lui.
"Enlève tes vêtements," dit-il en souriant, me surprenant à admirer son corps nu.
Son ordre me tira de ma stupeur. Bien que je rougisse intensément, je ne m'excusai pas. Seul un imbécile aurait détourné le regard. Mes yeux suivaient les muscles puissants le long de ses cuisses, jusqu'à l'organe imposant qui pendait entre ses jambes.
De manière bien moins gracieuse que Raphaël, je me déshabillai. Un cri échappa de mes lèvres lorsque Raphaël me souleva et m'immergea dans le bain. L'eau chaude embrassa ma peau, mais je m'y habituai rapidement. Mes muscles endoloris se détendirent sous cette chaleur, et je laissai échapper un gémissement. Raphaël saisit mes hanches et me fit tourner pour que je fasse face au miroir. La dureté entre ses jambes se pressait contre mes fesses, et je pouvais sentir chaque contour de son sexe. Ses doigts effleuraient mes côtés, glissant lentement le long de mes hanches avant de descendre plus bas. Il prenait son temps pour me caresser, et à chaque seconde qui passait, le désir entre mes jambes grandissait.
J'aurais dû être épuisée, mais au contraire, l'excitation me consumait. Non seulement j'avais passé la majeure partie de la journée à m'entraîner, mais j'avais aussi été prise par son frère et j'étais restée une épave tremblante quand nous avions fini.
Et pourtant, mon corps en réclamait encore. C'est comme s'il savait qu'il n'avait ressenti que les touches ardentes d'un seul compagnon, et il désirait ressentir les cruelles attentions de l'autre. Mon corps s'éveilla alors que les doigts de Raphaël glissaient le long de mes cuisses.
"Écarte tes jambes pour moi, chérie," ronronna-t-il, et je croisai son regard à travers le miroir contre le mur. Qui que ce soit qui avait décidé de placer un miroir qui reflétait directement dans le bain m'échappait, mais pour le moment, j'étais reconnaissante pour ce choix de design étrange. "Laisse-moi voir ta petite chatte. Je veux que tu vois tout ce que je te fais, tu comprends?"
"Oui!" J'ai haleté, juste au moment où ses doigts effleuraient mes lèvres humides, envoyant des picotements ravissants à travers mes jambes.
"Juste une dernière chose," il parlait doucement à mon oreille, ses lèvres voyageant le long de mon cou. "Tu jouis quand je le dis."
J'avale avec difficulté, une pointe de peur remontant dans mes entrailles. Le plaisir que j'éprouvais aux mains des jumeaux était hors de mon contrôle - un torrent de flammes, un tsunami inébranlable qui anéantissait toute conscience. Cela me submergeait complètement, mais pour Raphaël, j'essayerais de le retenir.
Ses doigts effleurèrent le bouquet de nerfs entre mes jambes, et je tressaillis en réponse. De brèves bouffées de plaisir me frappaient comme des braises brûlantes, me faisant me raidir et me relâcher en même temps. Chaque passage rugueux de ses doigts me faisait monter plus haut, mes respirations devenant de petits halètements. Lorsqu'il glissa un doigt en moi, je faillis perdre pied.
"Regarde ce que je te fais. Tu vois à quel point tu es belle? Tu vois à quel point tu es parfaite avec des joues rouges et des lèvres entrouvertes?" Raphaël me murmura à l'oreille, ses yeux fixés sur les miens à travers le miroir. "Tu vois comment ta chatte réagit à moi?"
Sans m'en rendre compte, une de mes mains remonta vers ma poitrine exposée. Je la palpa, roulant mon mamelon entre mes doigts alors qu'un sifflement s'échappait de mes lèvres.
"C'est ça, chérie," grogna Raphaël, poussant sa dure longueur davantage dans mes fesses. "Fais-toi plaisir."
Je serrai les dents, luttant contre le plaisir cinglant et les flammes qui brûlaient à sa suite. Mes jambes tremblaient, et mes muscles endoloris geignaient d'effort ; pourtant, le plaisir ne cessait jamais. Raphaël glissa un autre doigt en moi, utilisant son pouce pour caresser ce petit bouquet de nerfs comme un instrument finement accordé. Il conduisit mon corps à un crescendo, pour s'arrêter et laisser la note retomber à plat.
Les murmures salaces de Raphaël à mon oreille n'ont fait que provoquer l'orgasme imminent. Son sexe pressé contre moi m'a rendue hyper consciente de sa présence, et mon intimité le désirait ardemment. Après avoir retenu le plaisir dévorant pour la troisième fois, ma force a commencé à fléchir. J'avais besoin de le sentir dilater mes parois, me pousser à ma limite tandis que je perdais complètement le contrôle autour de lui. Je voulais le sentir pulser en moi, déversant son feu liquide profondément à l'intérieur. Mon clitoris avait gonflé, et chaque toucher était comme une torture délicieuse. Un gémissement s'échappa de mes lèvres alors que le plaisir atteignait des hauts inconnus. Chaque fois que je le retenais, il revenait avec rage, déterminé à me priver de ma volonté et de ma raison.
"Ne t'avise pas, Adèle," gronda Raphaël. "Je veux te sentir entouré moi quand tu jouis."
"S'il te plaît—" Je gaspais, mes jambes tremblaient à chaque respiration. "J'ai besoin—"
"Dis-moi ce que tu as besoin," il grogna, poussant contre mon clitoris assez fortement pour me faire crier.
"J'ai besoin de te sentir en moi," je dis avec une voix rauque, pas comme d'habitude. "Je veux que tu me prennes, tellement—tellement."
"On va essayer quelque chose de nouveau, chérie. Tu crois que tu peux le supporter ?" demanda-t-il, un sourire moqueur aux lèvres.
"J'essaierai n'importe quoi à ce stade," je répondis honnêtement, ma poitrine se soulevant et retombant rapidement.
"Si à un moment donné tu ne peux plus le supporter, dis-le-moi." Il plongea ses yeux dans les miens, son visage était privé de toute frivolité. "Ne souffre pas pour moi, d'accord ?"
"Oui, je comprends," je hochai la tête avec impatience.
"Bonne fille. Maintenant, agrippe le bord de la baignoire. Je veux que tu te faces au miroir. Regarde-moi alors que je te prends," il ronronna, donnant une dernière pression sur mes hanches avant de me laisser aller.
Je fis comme Raphaël avait dit, me mettant à genoux et agrippant le bord en porcelaine de la baignoire. J'étais à un pied de la surface embrumée du miroir et je pouvais voir Raphaël se positionner derrière moi. Quand il frotta le bout de son sexe contre mon entrée, recueillant ma mouille, je ne pensai à rien.
La surprise suivie d'une étincelle de peur fleurit sur mon visage alors que son sexe se dirigeait vers le petit trou au-dessus de mon vagin. Il poussa contre lui doucement, observant chaque émotion passer sur mon visage. J'avais pensé aux jumeaux me prenant de toutes sortes de façons, et ce scénario m'était venu à l'esprit plusieurs fois. Je savais que l'anal était quelque chose que beaucoup de gens faisaient, mais je ne pensais pas me compter parmi eux. C'était nouveau et un peu effrayant, mais je faisais confiance à Ethan et Raphaël entièrement. Malgré l'obscurité en Raphaël, je savais qu'il ne me ferait jamais de mal. Ce sentiment de réconfort total m'a motivée alors que je franchissais des territoires inexplorés.
"Détends-toi, chérie," murmura-t-il, ses yeux doux. "Je te laisse t'adapter une fois que c'est en place."
J'ai réussi à hocher la tête vigoureusement et à écarter un peu plus mes jambes, en espérant que cela aiderait une fois que son épaisseur me remplirait. J'ai retenu mon souffle alors que le bout de lui écartait ce trou serré, expirant une fois qu'il était complètement en moi. C'était différent. Je me sentais pleine, totalement pleine et gorgée de lui. Raphaël attendit avec une incroyable patience, même si son sexe pulsa en moi. Lentement, j'ai bougé mes hanches. J'ai haleté alors que son sexe glissait de quelques centimètres, puis rentrait facilement. Un autre type de plaisir m'a traversé, tout aussi puissant et addictif.
Durant ces brefs moments, je me suis demandée à quoi ça ferait de sentir Ethan sous moi, de le sentir lui et son frère en même temps.
"À quoi tu penses, chérie ?" Raphaël rit, me regardant à travers le miroir. "Tu rougis encore plus que d'habitude."
"Je-um," je bégayai, ma prise sur la baignoire se resserrant. "Je me demandais si—si la prochaine fois, toi et Ethan vous pourriez me prendre...en même temps."