40. F est pour
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Pet me chatouille depuis les dix dernières minutes et ne me laisse pas dormir.

"Arrête ça !" je hurle et essaie de m'éloigner d'elle.
"Le F de l'alphabet représente se forcer. Considère ça comme ta leçon, des câlins forcés." Je suis sûre qu'elle sourit. Après avoir éteint la lampe, la chambre est plongée dans l'obscurité et je peine à la distinguer correctement.
Quand elle essaie de me chatouiller à nouveau sur les côtés, je lui lance un oreiller au visage. Elle rit comme une petite fille.
"Tu es amusante. Dire non mais en vouloir de plus en plus."
"Non... Je n'en veux pas plus... Je vais mourir de rire," je me plains. "Pour l'amour de Dieu, laisse-moi dormir. J'ai une réunion demain." Je lui dis et elle arrête enfin.
"D'accord. J'arrête maintenant," dit-elle, respirant fortement et nous nous couchons en silence.

"Qu'est-ce qui vient aussi avec F?" Je lui demande. Le mot 'forcé' m'a un peu alertée.
Elle fredonne. "Je ne me souviens pas de tout, mais... les flagellations, le figging, la masturbation forcée, la nudité forcée, le viol fantasmatique, le fist-fucking." Je blêmis aux deux derniers mots. Certainement un grand non pour moi.
"Combien en as-tu essayés ?"
"Je pense la plupart d'entre eux... mais le figging et le viol fantasmatique ne sont pas pour moi," dit-elle.

"Qu'est-ce que c'est le figging ?" J'ai un air perplexe.
"Oh! Tu ne sais pas ?"
"Non"
"Laisse tomber... Je ne veux pas te traumatiser," dit-elle.
Je fronce les sourcils et mes mains se dirigent vers la table de chevet dans l'espoir de saisir mon téléphone pour pouvoir chercher le mot sur Google. Seulement pour me rendre compte que mon téléphone est toujours à la réception.
Maintenant, je suis sacrément curieuse de savoir ce que ça pourrait être ?
...
Le lendemain matin, je me réveille et jette un coup d'œil à l'horloge murale. Il est 8 heures du matin. Je grogne en me frottant les yeux. J'étais déterminée à me réveiller à l'heure et à rentrer chez moi. Maintenant, il me faudra probablement encore une heure pour me préparer. Je prendrai mon petit-déjeuner ici, je décide, en me dirigeant vers la salle de bain. Pet n'a pas arrêté de me parler de la nourriture et, effectivement, la nourriture d'hier soir était bonne.
C'est étrange comment je suis venue ici pour une visite dans un simple club. Mais cet endroit s'est avéré être un hôtel kinky en soi. Pet m'a également dit que j'étais seulement autorisée à rester parce que M est avec ce club depuis des années.
"Il ne vient pas très souvent ces jours-ci," elle m'a dit.
Et c'est une bonne chose. Parce que j'aime cet endroit et j'ai décidé que je viendrai ici pour essayer quelques choses. Peut-être explorer un peu plus ma sexualité.
Je sors avec une serviette enroulée autour de moi après une douche et je vois que Pet dort toujours dans le lit. Elle ne me l'a pas dit, mais je crois connaître son nom. Je me souviens maintenant, l'avoir vue dans des reportages ici et là. Je n'ai besoin que de le confirmer une fois que j'aurai de nouveau mon téléphone en main.
Je ne peux pas m'empêcher de sourire en la regardant. Est-ce comme ça que ça fait d'avoir un frère ou une sœur aimante ? Naoko n'a jamais été un frère ou une sœur pour moi. Bien que la nuit dernière ait ressemblé à un pyjama avec un ami. Joy ne m'a même pas laissé avoir beaucoup de pyjamas. Son seul but était de me priver de toutes les petites joies de ma vie. Mais j'en ai quand même eu quelques-uns en première année.
J'ouvre la porte et je vois un sac de vêtements juste devant la porte. Pet l'a fait arranger pour moi quand je lui ai dit que je n'avais rien à porter. Surtout les culottes.
Je saisis le sac et en sors une paire de shorts bleus et une chemise en coton rose. Avec un soutien-gorge et une culotte en dentelle à ma taille. Je prends la chemise pour sentir le tissu sur mes doigts. Doux. Juste comme j'aime.
La facture est agrafée au sac. Je lève un sourcil, regardant le montant. C'est déjà payé. Ils l'ont probablement facturé sur la carte de M ?
Je mets les vêtements tout en pensant. Il n'y a pas lieu de jouer à ce jeu stupide avec M plus longtemps. Je devrais y mettre fin. Une partie de moi espère peut-être qu'il est parti parce qu'il y avait une urgence, mais cela n'a pas d'importance. Hier soir était un aperçu de ce qui pourrait arriver si je décide de m'amuser avec lui trop longtemps.
Je vais me faire mal.
Et puis j'ai 25 ans, bon sang. Ce n'est pas l'âge pour faire n'importe quoi. Je devrais probablement trouver quelqu'un de sérieux et me marier. Comme mon père pense que je suis. Je grimace.
Je dois aussi organiser un dîner familial avec Claude. Pour que papa puisse rencontrer mon faux mari.
"Tu foires vraiment tout sur tous les fronts, n'est-ce pas ?" Je me murmure à moi-même.
Je suis perdue dans mes pensées quand j'entends frapper à la porte. Pet remue dans le lit et marmonne, "Le Maître est là..."
"Ne me réveille pas le matin. C'est le devoir de mon maître de me réveiller," m'avait-elle dit. J'ai trouvé ça intéressant. Je ne veux pas imaginer comment il la réveille, cependant. J'ouvre la porte et je vois effectivement Jonas à la porte.
Il se penche contre le cadre de la porte et sourit en coin. "Bon Matin."
"Salut! J'étais sur le point de sortir. Elle est toute à toi."
"Tu ne veux pas nous regarder ?" propose-t-il et je lève presque les yeux au ciel.
"Non merci. Je mourrais plutôt de faim." Je prends mon sac à main, prête à sortir.
"Alors... tu prévois de rejoindre cet endroit ?"
Je lui donne un sourire dubitatif et hausse les épaules. "Peut-être ?"
Pet se redresse et rampe vers Jonas dans le lit, "Oh ce serait si amusant de jouer avec elle, Maître. Elle était un petit jeu amusant hier soir."
"Est-ce que tu l'as baisée ?" Demande-t-il, en me regardant tout en ébouriffant les cheveux de Pet.
Mes joues brûlent. "N–Non" Je bégaie. "Je ne suis pas intéressée par les filles."
"Je devrais partir," j'ajoute rapidement, et j'ouvre la porte.
"Serait-tu intéressée à jouer avec moi la prochaine fois ?" il me fixe de ses yeux ambre et demande intensément.
Je me tourne et le regarde. La façon dont je rougis et me sens mal à l'aise et curieuse en même temps. Je ne sais pas vraiment ce que je veux. Oui, j'ai envie d'essayer des choses ici. Mais en même temps, je ne veux pas m'impliquer avec M mais est-ce que je veux dormir avec quelqu'un d'autre ?
"Nous le saurons si nous nous revoyons."