À l'hôpital, Flore n'a pas laissé Edgar entrer. L'homme ne pouvait voir Julie que par la fenêtre. Observant à quel point le garçon tenait fermement la main de Flore, sa poitrine se resserra. Il voulait aussi être là, accompagner Julie et effacer ses peurs, mais il ne pouvait pas.
"Monsieur Kind? Que faites-vous ici?"
Edgar se retourna. Apparemment, une petite fille le regardait avec des yeux ronds. À côté d'elle, sa grand-mère semblait fatiguée.
"Anna ? Madame Dupuy ?"
Greta sourit légèrement. "Monsieur Weber, puis-je laisser Anna avec vous un moment ? Je dois acheter de la nourriture."
Les sourcils d'Edgar se sont levés. Il jeta un coup d'œil à l'assistant. "Alexandre ..."
L'homme en costume s'est précipité vers Greta. "Que voulez-vous commander, Madame ? Je peux l'acheter pour vous."
"Non, non," Greta secoua rapidement la tête. "Merci. Je peux l'acheter moi-même. Nous vous avons trop dérangé. Si cela ne vous dérange pas, pourriez-vous accompagner Anna un moment?"
La petite fille sourit légèrement. Il semblait que c'était son idée. "J'ai quelque chose à te dire, Monsieur Kind. Tu veux discuter à nouveau avec moi ?"
Le cœur d'Edgar se réchauffa. La courbe de ses lèvres s'élargit. Prendre la main d'Anna, il acquiesça. "Ce sera un plaisir, Princesse."
Après le départ de Greta, Edgar emmena Anna sur un long banc dans le couloir. Il la fit asseoir là avant de fléchir un genou.
"Alors, de quoi voulais-tu parler, Douce Fille?", lui demanda-t-il en remettant les cheveux d'Anna derrière son oreille.
"J'ai déjà dit que je te soutiendrai. Maintenant, pendant que Julie et Maman ne sont pas là, je vais te donner quelques conseils."
Edgar était intrigué par la façon dont Anna parlait. Il sourit et lui pincé la joue. "Quels conseils aimerais-tu me donner ?"
"Julie aime les voitures, les robots, les drones, toutes les choses cool. Il aime aussi jouer avec le Rubik's cube et les Lego. Si tu lui donnes souvent ces choses, il t'aimera certainement."
Edgar cligna des yeux chaleureusement. "Vraiment ?"
Anna acquiesça fermement. "Oui. Outre cela, il n'aime pas qu'on lui donne des ordres ou qu'on le gronde. Il déteste les gens arrogants et grincheux. Par conséquent, il ne devrait pas être difficile de lui plaire. Tu es gentil. Tu n'as qu'à jouer avec lui plus souvent. Oh, il aime aussi être complimenté."
L'expression d'Edgar s'est raidie. Il a été choqué par les propos d'Anna. Il était arrogant et féroce. Il devait certainement changer pour le bien des enfants.
"D'accord", soupira-t-il maladroitement. "Je prendrai note. Y a-t-il autre chose que je ne sais pas ?"
Anna gonfla ses joues et fronça les sourcils. Un moment plus tard, elle dit hésitante, "Oui, mais je ne pense pas que ça soit un problème pour toi."
"C'est quoi ?"
Soudain, Anna pencha sa tête en avant. Une main était levée à côté de sa bouche.
"Julie n'aime pas parler de notre Papa. Il pensait que notre Papa était une mauvaise personne. Mais tu ne peux pas possiblement parler de notre Papa, n'est-ce pas?"
Edgar était maintenant figé. Un sueur froide commença à presser contre ses pores. "Votre Papa... est une mauvaise personne ?"
Anna hocha légèrement la tête. Ses yeux réfléchissaient plus de lumière.
"Maman a dit que notre Papa était mort, mais nous ne l'avons pas cru. Nous ne sommes jamais allés sur sa tombe. Donc, Julie et moi avons pensé que Papa abandonnerait certainement Maman. Il a laissé Maman travailler dur pour nous élever seuls."
Les épaules d'Edgar tombèrent. Le fardeau dans son cœur était trop lourd à porter. "Vous pensez aussi que votre Papa est mauvais ? N'avez-vous pas dit que vous aviez hâte de le rencontrer ?"
Anna baissa les yeux languissante. "Si Papa était une bonne personne, il n'aurait pas pu disparaître. Il devrait être ici avec nous. Donc..., je suis d'accord, Papa est une mauvaise personne."
Après un moment de silence, la petite fille regarda Edgar du coin de l'œil. Sa lèvre inférieure commença à trembler.
"Mais, je veux aussi être comme les autres enfants qui ont un Papa. Je veux jouer et rire avec quelqu'un que nous appelons Papa. C'est pourquoi, j'espère que Papa viendra."
Edgar ne pouvait plus contenir le tumulte dans sa poitrine. Avant d'en entendre plus, avant que ses larmes ne puissent plus être retenues, il a serré Anna dans ses bras.
"Désolé ..." Il a dit avec la voix nouée. "Je suis désolé que tu doives passer par tout cela."
Anna a failli pleurer. Cependant, parce que son homme préféré la serrait si fort dans ses bras, elle a simplement ricanné. Avec ses petites mains, elle caressait le dos du PDG.
"Tu n'as pas besoin de te sentir coupable, Monsieur Gentil. Ce n'est pas ta faute. Si tu pouvais être notre Papa, je serais heureuse. Je n'ai pas besoin d'attendre que notre vrai père vienne parce que tu es là avec nous."