Chapter 17
841mots
2024-08-14 13:50
"Flore Dupuy," Marc chuchota à son assistant alors qu'il s'apprêtait à retourner dans la salle VVIP. "Je veux tout savoir sur elle. Tout."
Le lendemain matin, Julie et Anna parlaient encore du plaisir de la veille. Même dans le bus avant de se séparer de leur mère, leurs petites voix résonnaient encore. Flore ne pouvait s'empêcher de sourire à cela, même en arrivant au bureau.
"Après avoir quitté Savior, je dois trouver un travail stable. Comme ça, je pourrais réaliser davantage de leurs souhaits," pensa Flore, tapotant son menton avec son stylo. Sa détermination à être une meilleure mère brûlait dans sa poitrine.
"Es-tu possédée ? Pourquoi souris-tu sans raison ?"
Flore se leva spontanément de sa chaise. Elle n'avait pas remarqué l'arrivée d'Edgar devant elle. Les gardes du corps étaient déjà à leur poste. Seul Alexandre n'avait pas été vu.
"Bonjour, Monsieur. J'ai mis votre petit-déjeuner sur la table, ainsi que le résumé des emails."
Edgar ne répondit pas. Il continua d'observer Flore derrière ses lunettes de soleil.
Il est vrai qu'Anna ressemblait beaucoup à Flore. Cependant, il ne pouvait pas leur demander leur relation. Á la place, il s'éclaircit la voix.
"Qu'as-tu préparé ?" demanda-t-il de façon hautaine.
"Un sandwich aux œufs et à la tomate, Monsieur."
Les yeux d'Edgar s'élargirent. Parmi toutes les options, pourquoi Flore avait-elle préparé son plat préféré ?
"Tu as préparé un repas si simple pour moi ?" demanda-t-il sur un ton mécontent.
"Ce n'est pas un sandwich ordinaire, Monsieur” Sans plus tarder, Flore entra dans la salle du PDG et montra le petit déjeuner qu'Anna avait choisi la nuit dernière.
"C'est une combinaison de pain complet, d'œufs et de tomates. Tous les nutriments sont contenus ici. J'ai choisi la farce aux œufs pour sa haute teneur en protéines. Vous vous sentirez rassasié plus longtemps."
Flore hocha la tête d'un air rassurant, mais Edgar resta silencieux. Peu à peu, sa confiance s'estompait.
"On dirait qu'il n'est pas content. Devrais-je lui donner mon déjeuner aussi ?"
"En plus de ça, j'ai aussi préparé des fruits, du blanc de poulet sauté aux légumes, et du yaourt grec. Je les ai mis dans le cellier.”
Edgar a presque sursauté. C'était aussi l'un de ses menus préférés.
“Pourquoi les as-tu mis dans le cellier ? Tu refuses de me les donner?" il demanda d'un ton sec pour cacher sa surprise.
Inquiète que son salaire soit amputé, Flore s'est précipitée pour apporter son déjeuner à Edgar. Une boîte avait une image d'une licorne et l'autre avait une image d'un jouet. Au fond de chaque boîte, il y avait une étiquette avec le nom du propriétaire. Anna Dupuy et Julie Dupuy. Flore avait oublié ce détail.
"Tu penses que je suis un enfant ?" Edgar demanda sarcastiquement. Il ne faisait plus semblant. Les boîtes à déjeuner que Flore avait choisies l'avaient offensé. Elles lui rappelaient le garçon qui l'avait rendu "irrationnel" la nuit dernière.
"Désolée, Monsieur. Je n'ai pas eu le temps d'acheter une boîte à déjeuner spéciale pour vous. Alors, j'ai été obligée de ... les emprunter à ma voisine.”
Pour éviter de poursuivre la discussion sur l'illustration mignonne, Flore s'est précipitée pour prendre une boîte. C'est alors que son doigt a touché l'étiquette. En un instant, elle s'est figée et ses yeux se sont écarquillés.
‘Mon Dieu ! Comment ai-je pu oublier ? Que se passera-t-il si ce Démon Pervers voit les noms des jumelles ?’
Avalant difficilement sa salive, Flore essaie de détendre l'atmosphère. Elle ouvre la boîte et montre le contenu au PDG. Très soigneusement, elle essaye d'enlever l'étiquette avec son ongle.
“Pourquoi grattes-tu la boîte ?”
Le cœur de Flore failli sortir de sa poitrine. Avec les sourcils hauts arqués, elle secoue la tête.
“J-Je suis... juste un peu nerveuse. Je n'ai jamais cuisiné pour quelqu'un d'aussi grand que vous. Je doute que cette nourriture soit digne d'être servie ou qu'elle ne soit toujours pas assez luxueuse.”
Edgar fixe Flore pendant un moment. Flore avait l'air nerveuse. Edgar pensait qu'il était normal pour une femme d'agir ainsi devant lui. Son charme était difficile à résister.
"C'est bien que tu en sois consciente," murmura-t-il en enlevant ses lunettes. Avec un style "cool", il pointe la table. “Pose les boîtes là !”
Edgar a effectivement demandé à Flore de préparer le petit-déjeuner afin de la maintenir occupée. Cependant, ces menus n'avaient jamais été servis dans la résidence de Weber car ils étaient considérés comme moins luxueux. Il ne pouvait certainement pas donner ces "aliments rares et précieux" aux sans-abri dans la rue. Il n'était même pas prêt à les donner à Alexandre.
Sans prêter attention aux mains tremblantes de Flore, Edgar se tourna vers la pile de papiers sur la table. "C'est un résumé de tes devoirs ?"
Edgar feuilleta les papiers. Après les avoir parcourus rapidement, il les jeta sur la pile de documents à détruire.
"Bien. Retourne à ton bureau maintenant !"
Flore a tressailli. Sa tension a soudainement disparu. Comment le PDG pouvait-il vérifier les résultats de son travail acharné en un instant ?