Chapter 8
880mots
2024-08-14 13:50
"Penses-tu que je te paie juste pour te détendre ?" Le ton du PDG était aussi dérangeant que son regard cynique.
"Je lisais le guide, je ne me détendais pas. Mme Bell m'a donné une journée pour apprendre vos habitudes."
"Ton patron, c'est moi, pas elle. Tu devrais écouter mes paroles. Maintenant, au travail !"
Flore bée sans mot. Ses yeux ronds clignotant comme une poupée. Elle n'avait pas lu le guide. Comment pourrait-elle travailler ?
"Que devrais-je faire ?" demanda-t-elle sans trop réfléchir.
Edgar soupira, incrédule. "Tu es le choix de Mme Bell, mais tu ne comprends pas les tâches d'une secrétaire ?"
Les lèvres de Flore se pinçaient immédiatement. Elle n'était toujours pas habituée aux remarques sarcastiques constantes du patron.
"Vous êtes un leader, mais réticent à donner des instructions claires aux employés ? Avez-vous acheté le prix du meilleur PDG ou quoi ?"
Le sourire tordu sur le visage d'Edgar se figea. Ses mains démangeaient, voulant tirer sur son col de chemise. Flore Dupuy savait comment l'irriter.
"Tu veux des instructions ?" Son ton sonnait suspicieux.
Les yeux plissés, Edgar se leva de sa chaise. Puis, les mains dans les poches, il observa Flore à trois pieds de distance.
"D'accord, mais avant ça, tu dois prendre note des règles de base avec soin." Levant son index, Edgar commença à marcher autour de Flore.
"Premièrement, maintenir le professionnalisme. Tu dois pouvoir séparer ta vie personnelle du travail. Je me fiche que tu aies des dizaines de chats ou des centaines de poules. Quand tu es au bureau, toutes tes pensées doivent être concentrées sur le travail."
Avant que Flore puisse répondre, le PDG reprit la parole.
"Deuxièmement, garde ta distance. Tu ne peux pas trop te rapprocher de moi. Deux pieds sont ta limite. Ne laisse pas ma fiancée être jalouse d'une fille qui n'est pas à son niveau. Cela serait une insulte."
Flore roula des yeux. Elle était dégoûtée par le dénigrement constant d'Edgar.
"Troisièmement, soignez votre apparence. Vous êtes l'une des représentantes du groupe Sauveur, vous devez donc avoir l'air soignée et intelligente. Ne laissez pas les clients vous mépriser à cause de votre apparence."
"Qu'est-ce qui ne va pas avec mon apparence ?" Flore n'a pas pu retenir son grondement plus longtemps.
Edgar s'arrêta soudainement juste devant Flore. Ses yeux gris commencèrent à l'examiner de la tête aux pieds. Secouant la tête de dégoût, il pointa les chaussures noires de la secrétaire. "Vous n'êtes pas une stagiaire, alors débarrassez-vous de ces vieilles chaussures démodées. Et ces pantalons... échangez-les contre une jupe. Ainsi, vous pourriez avoir l'air un peu plus attrayante. Puis, cette blouse ennuyeuse... trouvez quelque chose de plus à la mode. Enfin, votre tête."
"Qu'est-ce qui ne va pas avec ma tête ?" Flore a demandé d'un ton horrifié. Elle pouvait encore accepter si le PDG contestait sa tenue, mais sa tête ? Est-ce que ce Démon Pervers voulait aussi la remplacer ?
"Vous êtes disgracieuse. Enlevez votre lien pour les cheveux !"
Flore sursauta. Elle était en danger. Si ses cheveux étaient détachés, Edgar Weber ne la reconnaîtrait-il pas plus facilement ?
"Je suis plus à l'aise comme ça, monsieur. Si je laissais mes cheveux détachés, cela serait plus embêtant."
"C'est vous qui serez embêtée, pas moi. Enlevez-le ou je le fais!"
Flore avala péniblement. Elle voulait trouver une excuse, mais il n'y en avait pas. Tout en baissant la tête, elle fut forcée de lâcher ses cheveux.
"Mettez aussi vos lunettes de côté !"
"D-des lunettes ? Comment vais-je voir ?" Flore bégaya. Elle venait de réaliser qu'Edgar Weber la soupçonnait.
"Vous avez toujours vos yeux. Donc enlevez-les !"
Edgar arracha soudainement les lunettes de Flore. Se sentant comme si son masque avait été enlevé, Flore couvrit instinctivement ses yeux d'une main.
"Rendez-les-moi, s'il vous plaît, monsieur ! Je vais avoir le vertige sans lunettes !" Sa autre main se démenait sans but.
"Ce ne sont pas des lunettes sur ordonnance. Pourquoi vous en faites-vous tant ?"
Flore jeta un œil à travers les interstices entre ses doigts. Edgar portait les lunettes ! Paniquée, elle essaya de les lui reprendre. Cependant, le PDG attrapa rapidement ses deux mains.
À une si proche distance, il était impossible pour Edgar Weber de ne pas se souvenir. Cependant, Flore était prisonnière de ses mains. Elle ne pouvait pas s'échapper. La seule chose qu'elle pouvait faire était de fermer les yeux et de grimacer.
Flore ne savait pas que cette tactique rafraîchissait en réalité la mémoire d'Edgar. Pendant leur nuit enflammée, elle faisait inconsciemment cette expression chaque fois que le Démon Pervers allait trop loin.
"Flore Dupuy, es-tu certaine que nous ne nous sommes jamais rencontrés auparavant ?"
Flore eut l'impression que son cœur explosait. Sa poitrine était si serrée. Elle ne pouvait plus respirer. Les yeux écarquillés, elle fixait simplement les billes grises devant elle. Son visage pâle s'y reflétait.
Si elle n'agissait pas immédiatement, elle était certaine que ses poumons cesseraient de fonctionner à jamais. Elle n'était pas prête à laisser les jumeaux avec des menaces venant de leur impitoyable père biologique.
"Monsieur !" s'exclama inopinément Flore. Elle fut elle-même surprise par sa propre voix. "Votre comportement n'est-il pas scandaleux ? Vous m'avez demandé de garder mes distances, mais c'est vous qui les violez."