*** POV d'Alina **
Ma grimace s'accentue dès l'instant où l'infirmière m'informe de la convocation des triplés. Qu'est-ce qu'ils me veulent ? Nous ne sommes pas en bons termes, alors pourquoi ne pas partir tranquillement?
"Alina, pourquoi ne vas-tu pas voir tes âmes sœurs?" Me dit ma mère, me regardant.
"Maman, tu ne dis pas cela sérieusement, n'est-ce pas? Après tout ce que j'ai traversé, tu veux que j'aille les voir?"
"Alina, il est juste que tu acceptes tes âmes sœurs. Écoute, ils ne sont en rien responsables de ce qui est arrivé à notre meute, alors ne leur en veux pas.”
"Maman, quand tu dis ça, tu as l'air de penser que je suis partiale.
Ils ne sont pas différents de Alpha Fatih. Et pourquoi les soutiens-tu toujours alors qu'il est évident que c'est eux qui ont tort?"
“Alina, c'est une bonne chose que tu aies trouvé ton âme sœur. Je parie que ton père ne voudrait pas que tu subisses le rejet et je ne veux pas non plus cela pour toi. Alors s'il te plaît ma chérie, écoutes-moi, veux-tu?"
“Maman, je ne te comprends pas. Nous ne faisons plus partie de la meute des Marcheurs de la Nuit et je parie que papa ne voudrait pas non plus que je sois liée à mes bourreaux. Mais je vais les voir et leur dire au revoir parce que c'est la seule chose que je peux faire.”
Je me lève alors du lit et sort de la chambre.
Aussitôt dehors, je rencontre les triplés à quelques mètres de là.
"Alina, nous devons parler”, déclare Alfred, les bras croisés.
Je ne bouge pas d'un pouce vers eux, mais les observe attentivement. Alors je perçois des pas derrière moi. Je me retourne et vois Rocco.
"As-tu besoin d'aide, Alina?" Demande Rocco, fixant les triplés.
Absolument pas, je ne peux pas laisser Rocco intervenir, sinon il y aura un sérieux problème et je ne suis pas prête pour cela. Du moins, pas encore.
"Rocco, tu n'as pas à t'inquiéter pour moi. Je suis en sécurité, fais-moi confiance."
"Tu es sûre ?" Il a demandé avec un sourcil froncé.
"Bien sûr que je suis sûre. Je vais très bien. Je vais juste dire mes adieux et c'est tout ce que j'ai à faire."
Rocco m'a réticemment laissée partir après que je l'ai rassuré que j'allais être bien.
Les triplets m'ont emmenée dans les bois disant qu'ils avaient besoin d'intimité avec moi surtout avec ce qu'ils allaient me dire.
Je les ai suivis pour entendre ce qu'ils voulaient vraiment dire. Quand nous étions assez loin pour être hors de portée d'écoute, ils ont arrêté de marcher et ont dirigé leur regard vers moi.
Alfred a ensuite fait un pas en avant.
"Alina, je veux d'abord m'excuser pour ce qui s'est passé plus tôt. Écoute, je sais que nous avons eu tort compte tenu de ce que tu as vécu dans le passé. Et quant à notre père, quand nous sommes allés le voir plus tôt, il nous a révélé qu'il avait effectivement eu tort de traiter ta mère de cette façon. Elle n'aurait jamais dû être traitée de cette manière."
Je n'ai pas dit un mot mais j'ai simplement écouté calmement les explications d'Alfred.
"Il a admis que la raison pour laquelle il l'a traitée ainsi était qu'il avait toujours été méprisé pour sa faiblesse par ceux qu'il aimait quand il était un garçon ; il est donc devenu obsédé par le désir de prouver sa valeur. Et c'est pourquoi il s'est défoulé sur ta mère de cette façon.
Cependant, il a pensé différemment quand ta mère a décidé de le rejeter. Il a néanmoins essayé d'être intransigeant jusqu'à ce qu'elle se poignarde elle-même dans la poitrine et saignait abondamment, c'est alors qu'il a réalisé qu'il devait la rejeter."
Après avoir écouté toute l'épître, je m'attendais à une meilleure réaction de ma part, mais cela m'était égal.
"Alina, tu m'écoutes ?"
J'ai levé mon regard vers Alfred qui paraissait assez anxieux à ce moment-là.
"Oui, je t'entends."
"Qu'as-tu à dire ?"
Je serrai les dents en fixant les triplés.
"J'ai entendu ce que vous avez dit, même si je n'ai aucune idée de ce que vous vouliez réellement entendre de moi à ce stade. Mais si je dois être honnête, je ne suis pas content qu'il l'ait rejetée ou souhaité la laisser partir. Écoutez, la rancune est plus profonde que cela et ne pourra pas effacer le mal fait."
"Alina, je te comprends. Mais je peux t'assurer que notre père est un homme changé maintenant. "
"Eh bien, tant mieux pour lui, mais ça ne signifie pas que je vais laisser ma mère revenir à la meute. Nous n'avons aucun lien avec la meute et il n'y a pas de place pour nous là-bas."
Ils me regardaient tous silencieusement.
C'est alors que Clark s'approcha et me prit par la main.
"Et toi Alina ? Pourquoi ne viendrais-tu pas avec nous ? Tu sais que tu as toujours une place parmi nous."
Au début, je voulais arracher ma main de la sienne avec colère, mais j'ai pensé à ce que ma mère m'avait dit plus tôt. Elle ne voulait pas que je les traite mal parce qu'ils ne sont pas les personnes vers qui je devrais diriger mon agressivité.
Déesse, aide-moi, je fais de mon mieux pour ne pas éclater de colère à ce stade, mais je ne sais pas combien de temps je peux tenir.
J'ai lentement retiré ma main de l'emprise de Clark.
"Clark, venir avec toi n'est pas un problème, mais tu dois comprendre que j'ai une mère à soigner. Je ne peux pas la laisser toute seule dans la meute de loups."
"Et nous alors ? Tu ne te soucies pas de nous du tout ?"
J'ai regardé en direction de Juan qui semblait ému aux larmes.
Pourquoi ont-ils soudain l'air si tristes ? Je pensais qu'ils préféraient Beth. Ils me confondent à ce stade.
"Vous ne devriez pas faire ça. Je veux dire, vous avez tous une Luna qui vous attend à la meute." dis-je, détournant mon regard.
"C'est faux Alina. Beth ne sera jamais notre Luna. Elle est un loup solitaire et la seule raison pour laquelle notre père a promis de la faire Luna était parce qu'elle était celle qui nous a apporté des informations sur où te trouver," expliqua Alfred.
Pendant ce temps, Clark tenait toujours ma main et me regardait en même temps. Pourquoi me fixait-il avec des désirs dans ses yeux ? Mon Dieu ! Je ne suis vraiment pas prête pour ça.
"Alina, je suis sûr que tu sais à quel point nous te voulons, n'est-ce pas ? Nous sommes prêts à renvoyer Beth," déclara Juan.
"Cela ne changerait toujours pas le fait que je ne peux pas venir avec vous à votre meute, alors arrêtez d'essayer de me forcer."
dis-je, retenant les larmes qui se tenaient dans mes yeux.
Cela me déchire le cœur de devoir laisser mes compagnons derrière moi, mais c'est la seule issue pour moi.
"D'accord, si c'est ce que tu veux, alors nous ne t'arrêterons pas. Mais avant de partir, pouvons-nous avoir un adieu sexuel ? Alina, nous avons besoin de toi."
Clark dit d'une voix rauque. Je savais qu'il me voulait. Je fixai les autres qui semblaient avoir maintenant un désir égal dans leurs yeux.