Chapter 98
1035mots
2024-08-23 00:52
"D'accord" répondit Delilah.
En regardant le rétroviseur, elle remarqua que le véhicule qu'Emma utilisait était garé derrière eux, attendant patiemment qu'ils avancent. Ils agissaient comme un robot qui ne fait que ce qu'on lui a ordonné de faire.
Ezekiel démarra le véhicule et elle les vit aussi bouger. Au fond d'elle, elle ne pouvait s'empêcher de se demander s'ils rentraient avec eux à la maison, alors elle demanda "Les gardes du corps doivent-ils rentrer avec nous ?" Elle espérait vraiment de tout son coeur qu'il dirait non car elle n’aimait pas la fille Emma. Delilah ne voulait pas qu'elle soit près de sa maison et si son travail était de la protéger, elle aurait préféré qu'elle reste sur la route et ne rentre pas dans sa maison.

Delilah attendait patiemment sa réponse et Ezekiel prenait son temps pour parler. Il avait le contrôle maintenant et il fera quoi qu'il veuille faire même si elle n’approuve pas.
"Qu'est-ce que tu en penses ? Ne pense-tu pas que celui qui veut te blesser montera à ta chambre et te tirera une balle dans la tête pendant que tu dors ? Je ne veux pas prendre ce risque avec toi. Tant que tu es ma femme, je te donnerai la meilleure protection que je peux obtenir" répondit Ezekiel.
A voir les choses, cela signifie que la femme devra vivre avec eux sous le même toit. Quel pathétique, Delilah courba la bouche en un rictus et annonça.
"Je suppose qu'elle devra vivre dans ta maison" elle accentua sur les mots "ta maison."
"C'est notre maison" rétorqua Ezekiel "Tout ce que je possède est également à toi et je ne pense pas que cela soit correct pour toi de me parler de cette manière. De toute façon, je comprends que tu ne veuilles pas qu'elle soit dans la maison, mais la question est finale, elle reste parce que c'est moi qui décide ici.
"Quoi !" elle s'exclama dans une pure stupéfaction, Ezekiel avait vraiment changé et elle commençait à se sentir vraiment menacée. Maintenant il se comportait comme s'il était son propriétaire et qu'il pouvait faire d'elle ce qu'il voulait.

A cette pensée Delilah rit sarcastiquement et souhaita qu'elle puisse sauter du véhicule en mouvement. Dieu sait combien de fois pendant leur mariage elle avait déjà eu ce même souhait. Mais comment pouvait-elle être assez stupide pour penser qu'Ezekiel la traiterait comme son égal. Elle avait vraiment gaffé et maintenant elle ne savait même plus lequel entre Matthew et Ezekiel était un imbécile.
Le silence dans le véhicule était tel qu'elle n’osait même pas ouvrir la bouche. Elle retenait son souffle depuis si longtemps pour qu’il n’entend même pas le bruit de sa respiration. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était qu'ils arrivent rapidement à la maison pour qu'elle puisse échapper à la situation difficile dans laquelle Ezekiel la mettait.
Elle n'aimait pas être sous trop de pression car elle en avait eu sa dose dans sa vie pour la durer.
Quand elle aperçut la maison de loin, elle poussa un soupir puis se prépara à sortir du véhicule dès qu'il s'arrêterait, elle n'allait pas attendre qu'il lui ouvre la porte. De toute façon, il était arrogant et elle ne pensait pas qu'il la traiterait avec douceur comme il le faisait avant toutes les révélations que Leonardo lui avait faites.

Il gara la voiture devant l'entrée et Delilah descendit en balançant ses hanches de manière séduisante alors qu'elle se précipitait à l'intérieur de la maison. Ezekiel savait qu'il l'avait offensée, mais il s'en fichait, si être froid la gardait à ses côtés, alors il n'y avait rien d'autre sur la table, mais elle devrait vivre avec l'idée.
Il avait prévu que, quand les choses se calmeraient, ils s'assiéraient et discuteraient comme des adultes, et peut-être résoudraient le problème qui affecte leur mariage. Ezekiel se frottait le front, la fatigue évidente dans ses yeux. Il se souvint seulement alors qu'il n'avait pas passé une bonne nuit depuis que son frère avait kidnappé Delilah et lui avait révélé son secret bien gardé.
Ce qui le contrariait constamment était que Delilah était tellement enfantine, elle était insupportable à raisonner quand elle était en colère, mais une fois qu'il en aurait fini avec elle, elle redeviendra la douce et innocente Delilah qu'il avait rencontrée dans le club ce jour fatidique.
Du coin de l'œil, il pouvait voir Emma garer sa voiture et avancer vers l'endroit où il se tenait. Elle était une autre énigme non résolue à laquelle il ne voulait pas commencer à penser maintenant et il aurait préféré qu'elle garde ses distances pour le moment pendant qu'il essaie de résoudre ses différences avec Delilah.
“Bonsoir M. Dupond ?” Emma salua respectueusement. Il n'avait pas manqué de reconnaître cette même voix qui le hantait depuis le premier jour où il était arrivé dans sa maison et avait accepté l'offre d'emploi. Elle était considérée comme la meilleure dans ce secteur, mais pourquoi avait-elle le même visage que Marlene?
Il ne lui répondit pas, mais lui dit à la place qu'elle pourrait utiliser la chambre d'amis pour le moment. Après avoir donné des instructions à la femme de ménage pour préparer la chambre, il se dirigea rapidement d'un pas long vers la maison, laissant Emma derrière lui.
Emma pensait qu'il était grossier, après tout ça ne ferait de mal à personne de répondre aux salutations, mais il était tellement arrogant et égocentrique, elle avait été avertie par ses contacts. Emma ne prend jamais un emploi avant d'avoir des critiques d'autres sources pour l'aider à bien gérer l'employeur.
Pour Ezekiel, elle n'avait pas envie d'être patiente avec lui parce qu'elle n'aimait pas du tout Delilah. Elle n'était ici que pour une raison personnelle et si ce n'était pas le cas, elle ne voudrait même pas regarder le visage laid de cette femme.
“Mademoiselle Emma” appela Claire, la femme de ménage.
Soudain, quelqu'un appela son nom et elle se tourna pour regarder la femme de ménage. Elle ne se rendait pas compte qu'elle était tellement absorbée par ses propres pensées qu'elle ne la voyait pas s'approcher d'elle, mais Claire était si polie. Elle l'avait appelée tant de fois et elle avait réussi à lui donner un sourire de façade.