"D'accord, fais comme tu veux" dit-il en s'éloignant vers l'arrière de la maison. Rien que de la voir avait déjà gâché son humeur et il avait besoin de se calmer un peu.
Lorsqu'elle est arrivée à la fête, tout scintillait. Il y avait des femmes dans chaque coin et toute leur attention était portée sur l'invité d'honneur. Elle les a snobées et s'est demandé avec combien d'entre elles elle devrait rivaliser.
Elle a même vu quelques anciens camarades de classe qui se promenaient avec des sourires forcés pour attirer l'attention de l'homme. Elle les détestait et voulait les chasser. Si elle était la maîtresse de maison, elles auraient toutes été dehors maintenant.

Elle a rejoint la foule immédiatement et s'est positionnée juste à l'avant, là où elle savait que Ken Lebrun aurait la meilleure vue de ses atouts. Aujourd'hui, elle s'était habillée encore mieux qu'avant et elle pouvait voir comment les yeux des autres hommes se tournaient vers elle, attirant l'attention.
À sa grande surprise, Ken ne lui a même pas jeté un coup d'œil, il a plutôt concentré son attention sur son père qui était assis juste à côté de lui. Ils semblaient être en pleine conversation, mais ils parvenaient quand même à se concentrer sur la fête.
"Ken, ne fais pas attention à toutes ces femmes ici dans la pièce, elles sont toutes une bande de loups qui ne veulent que ton argent et rien de plus. Si j'ai te laissé gérer cette entreprise, c'est parce que j'ai vu en toi un certain potentiel et surtout parce que j'ai réalisé que tu es plus discipliné que Matthieu. Je ne veux pas qu'elles te détruisent de la même manière qu'elles ont fait perdre cette position à Matthieu. Surtout, méfie-toi de celle-là." Il a pointé du doigt Lainey " Comment s'appelle-t-elle déjà ?
""Lainey Lebrun" Heureusement, Ken avait enquêté sur elle, et qui ne la connaît pas dans la ville. Les gens aisés savent qu'elle couche et jette des hommes qui n'étaient pas capables de satisfaire son extravagant mode de vie.
"Ne t'inquiète pas père" Regarde la, elle essaie tellement de se faire remarquer par moi mais elle n'est même pas mon type. Elle ne me plaît pas du tout. Sois rassuré, avec moi ton entreprise est en sécurité. C'est déjà suffisant que tu m'aies reconnu comme ton fils et je ne te ferai jamais regretter cela.
"Bien, maintenant reste concentré et fais ce que j'aurais aimé que tu fasses dès le début." Il tapota son dos et fixa la foule.

À l'arrière de la pièce, Matthieu avait le visage très sombre. Oh ...ce fils à moi, qu'aurais-je pu faire pour l'aider ? Je sais que ce n'est pas facile pour lui, mais si par malheur je lui avais laissé les choses en main, des gens comme Parker Lebrun m'auraient détruit sans aucune pitié. Je suis désolé, un jour tu me comprendras.
En ce moment, sa femme gâtée ne lui parlait même pas à cause de la décision qu'il avait prise alors qu'elle était la raison de tout cela. Elle n'a même jamais pris le temps d'inculquer de bonnes valeurs à son fils, tout ce qu'elle a fait, c'était le gâter tout au long de son enfance jusqu'à l'âge adulte.
Elle était un autre casse-tête qu'il ne savait même pas comment gérer. Mais d'abord, il fera en sorte que Ken soit bien installé, puis il s'occupera de sa femme. Quelques vacances feront l'affaire. Elle aime juste trop l'argent.
Lorsque la fête fut terminée et que les invités commencèrent à partir, Lainey resta sans bouger. Elle voulait faire son premier pas et elle ne voulait pas attendre trop longtemps. La question était : comment allait-elle mener à bien son plan, car le gars l'a ignorée tout au long de la fête et elle ne savait pas comment montrer son intérêt.

Tout à coup, elle vit le gars s'excuser et se diriger vers une pièce qui ressemblait à un bureau. Elle devait le suivre coûte que coûte. La bonne chose, c'est que le bureau se trouvait sur le chemin des toilettes, elle est donc partie sous le prétexte d'aller aux dames, mais quand les gens étaient distraits, elle est entrée dans la pièce légèrement entrouverte et a fermé la porte derrière elle.
Ken fut surpris lorsqu'il entendit le bruit de la porte se verrouillant d'elle-même, il venait d'entrer pour prendre quelques documents qu'il comptait utiliser à l'entreprise le lendemain quand il se retrouva soudainement face à la femme la plus effrontée de toutes.
Il avait travaillé si dur pour obtenir ce poste et maintenant, cette femme avait l'audace de faire irruption sur lui pour quelque chose que seul Dieu sait quoi?
"Oui, je peux vous aider?" Il essayait tant bien que mal de contenir sa colère.
"C'est un plaisir de vous rencontrer enfin, beau gosse, je m'appelle…" Elle n'a jamais fini la phrase, et c'est lui qui a répondu à sa place.
"Lainey Lebrun" c'était une mauvaise nouvelle, il devait l'avoir enquêtée et elle regarda de côté avec une expression d'inquiétude dans ses yeux. L'homme ne semblait même pas être ému par tout ce qu'elle lui montrait. Son décolleté était parfaitement en place et aucun homme sain d'esprit n'aurait pu contrôler ses hormones face à ce qu'elle lui exposait.
"Ça ne m'intéresse pas." dit-il froidement "Si c'est pour ça que vous êtes venue alors vous vous trompez complètement. J'aime que mes femmes soient belles, mais pas aussi effrontées que vous. Avec combien de personnes avez-vous couché ?”
Ce goujat l'humiliait sans raison, quelle honte qu'elle ait dû se rabaisser à son niveau. Si ce n'était pas parce que sa famille avait besoin de lui, elle lui aurait asséné un coup avec ses talons hauts. Pour l'instant, elle devait tenter sa chance.