"C'est une affaire privée. Je ne peux pas te le dire. Comme on dit, on ne doit pas raconter après avoir embrassé, c'est très malpoli. De toute façon, finissons d’évoquer moi, comment ça va au Groupe Lebrun ?"
Natalie s'est immédiatement reculée de peur à la mention du nom. Quelque chose de mauvais devait être arrivé pour qu'elle réagisse ainsi. Qu'est-ce que ça pourrait être ? se demanda Delilah.
"Natalie, qu'est-ce qui se passe ? Je suis désolée de ne pas avoir pris de tes nouvelles mais je suis là maintenant. Parle-moi s'il te plaît."

"Les choses vont mal pour Lebrun en ce moment et ils ont commencé à licencier les employés. J'ai entendu dire que ton père avait fait un mauvais investissement commercial et avait perdu de l'argent. S'ils n'agissent pas aussi vite que possible, l'entreprise s'effondrera complètement."
"Oh Natalie, tu as dû faire face à tout cela toute seule ? Pourquoi ne m'as-tu pas appelée ? Nous aurions au moins pu commencer à chercher une solution. Tu m'as aidée quand j'en avais le plus besoin et je ne t'abandonnerai jamais. Tu m'entends ?
"Ton père est complètement dévasté. Il comptait sur ce salaud de ton petit ami mais jusqu'à présent sa famille n'a pas décidé s'il serait président ou non. Ils manquent cruellement de temps."
"Je sais que je serai la prochaine à perdre mon emploi parce que ta famille me déteste beaucoup pour être ton amie. Cependant, je ne le regrette pas du tout, ton amitié a été une grande inspiration dans ma vie et quand je te regarde, je suis déterminée à travailler encore plus dur dans la vie."
"Ne t'inquiète pas, ensemble, nous trouverons une solution, même si cela signifie que tu viennes vivre chez moi."
"Merci, mais je ne supporte pas ton mari. Je suis sûre qu'il ne me supporterait pas non plus, alors je suppose que je suis condamnée pour la vie." L'idée de vivre avec cet homme sous le même toit la terrifiait, un homme l'effrayait. Elle détestait son visage sérieux et son attitude inapprochable. Oh non, elle ne vivrait jamais avec lui dans le même espace, elle ne doute pas un instant qu'ils se battent comme des chats et des chiens.

La nourriture est arrivée et voyant à quel point Natalie était déprimée, Delilah ne pouvait pas s'empêcher de partager cette tristesse. Même si elle la voyait comme sa grande sœur, il y avait toujours quelque chose d'étrange dans leur relation. Elle l'aimait comme l'un des membres de sa famille.
"S'il te plaît, mange quelque chose Natalie. Ne t'inquiète pas, tant que je suis là, tout ira bien."
"Merci, j'apprécie."
De retour à la maison Lebrun, Parker Lebrun ne cessait de faire les cent pas à travers la maison. Il réfléchissait encore et encore à la meilleure solution à leur problème mais aucune ne lui venait à l'esprit. S'il n'agit pas vite, il perdra tout ce pour quoi il a tant travaillé.

"Parker, que allons-nous faire ? Je ne pourrai plus me permettre la vie à laquelle je suis habituée et mes amis se moqueront de moi. Fais quelque chose s'il te plaît."
Parker lui jeta un regard impatient et cria.
« Oh s'il te plaît femme, tout ce que tu sais faire c’est ne penser qu'à toi-même. J'ai des choses plus sérieuses à résoudre et tu es là à ouvrir ta sale bouche, se moquant de ce que tes amis penseront de toi. Où sont-ils maintenant ? L'un d'eux a-t-il proposé son aide ? Tu ne sais même pas comment choisir des amis précieux. »
« Parker, je suis toujours ta femme, aie un peu de respect. Comment oses-tu me parler ainsi après que j'ai été à tes côtés toutes ces années ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi quand c'est toi qui nous a fait traverser cette difficulté en premier lieu ?”
“Tais-toi avant que je ne perde mon sang-froid et que je ne te batte terriblement” Il la regarda avec des yeux injectés de sang et la maison entière était en proie à la chaleur. “Au fait, où est cette stupide fille à toi ? Elle devrait aussi faire quelque chose.”
“Papa je suis ici mais tu es vraiment trop injuste envers ma Maman. Qu'a-t-elle jamais fait pour te mériter ça ?”
“Je t'ai donné une mission que tu n'as jamais accomplie. Ton rôle était de séduire le garçon et de t'assurer qu'il devienne président pour qu'en situations comme celle-ci, il puisse nous aider. Quelle est ta progression là-dessus.”
“Je m'y attèle, Papa, c'est juste que Matthew est très lent mais nous connaîtrons le résultat de la succession présidentielle dans peu de temps. En ce moment même, ils sont tous réunis dans les locaux de l'entreprise pour en décider.”
“Bien , je veux que tu sois la première à apprendre la bonne nouvelle”
Dans le siège de la société Weber, un groupe de personnes était assis dans la salle de réunion. Ils semblaient être en pleine discussion tout en attendant quelque chose avec curiosité.
Dave Weber, légèrement plus de cinquante ans, se tenait devant les gens. C'était son dernier jour dans l'entreprise car il avait décidé de prendre sa retraite et de voyager à travers le monde. Il aurait été heureux de laisser son entreprise entre les mains de son fils bien-aimé et unique, mais il n'en était plus sûr. Ce fils était un casse-tête. Il n'avait jamais rien fait de bien, chaque fois il se retrouvait toujours dans une difficulté ou une autre.
Cela l'a amené à beaucoup réfléchir, il a dû révéler un secret qu'il ne voulait pas que beaucoup de gens connaissent. Le plan était de voter pour ou contre Matthew, mais il avait un fils né hors mariage qu'il n'hésiterait pas à accepter dans la famille en ce moment.
Il se racla la gorge et commença à parler.