Au fil d'une douzaine d'années, Leslie prit conscience que Riley était animé par l'avidité. Tout ce qu'il ne pouvait pas posséder, il ne supportait pas que les autres l'aient.
C'était une effroyable réalité.
"Alors, tu as pris ta décision ?"
Carlos tendit ses doigts minces et clairs, caressant doucement le visage de Leslie.
Elle rougit alors que ses doigts portaient une tendresse envoûtante, faisant battre son cœur encore plus intensément.
La tête tournée vers lui, elle répondit : "Donne-moi... trois jours pour y réfléchir !"
Les yeux de Carlos scintillèrent d'une lumière particulière, et il arqua légèrement ses lèvres minces et attrayantes. "Bien sûr, ma chérie, je serai patient."
La jeune femme ne comprenait pas pourquoi il s'intéressait à elle.
Sarah n'était peut-être pas la meilleure. Mais il y avait beaucoup d'autres femmes plus belles qui rêvaient de jouir des faveurs du jeune homme d'affaires.
Pourquoi elle ?
Ou peut-être... était-ce parce qu'ils avaient quelque chose en commun ?
"Ton pseudo-père devrait arriver bientôt. Je vais partir avant son arrivée... Tu auras toujours mon soutien, ma chérie !"
Les yeux de Carlos brillèrent tandis qu'il lui adressait un sourire taquin en partant, laissant Leslie la poitrine serrée.
Son groupe sanguin était-il vraiment O- ?
Il fallait absolument qu'elle trouve un moyen pour en avoir le cœur net.
Comme Carlos l'avait prédit, Riley, Ashley et Sarah arrivèrent peu de temps après son départ.
Préoccupé par la santé de Leslie, Riley ne s'est senti soulagé que lorsqu'il a confirmé qu'elle n'avait que des blessures mineures. Après tout, si Leslie rencontrait des problèmes, les actions convoitées seraient en danger.
Riley n'a pas nié que sa gentillesse envers Leslie était motivée par ces actions.
Leslie n'avait pas l'air bien, alors après quelques minutes de conversation informelle, Ashley a emmené Sarah ailleurs.
Dans les toilettes de l'hôpital, le visage de Sarah était déformé par un ricanement maléfique. "Maman, j'aimerais réellement qu'elle meure !"
Elle avait quelques regrets à propos de l'accident. Si Leslie était morte, elle et sa mère ne seraient pas négligées à cause d'elle.
"Petite id*iote, si cette fille misérable meurt, comment arriveras-tu à tes fins ? Si ton père réussit à mettre la mains sur ses actions, il n'y aura rien pour toi !"
Ashley rit doucement. "Traite-la bien. Peut-être qu'elle t'en transférera quelques actions !"
Entendant cela, les yeux de Sarah se sont illuminés !
Oui, même si Leslie ne lui donnait qu'un pour cent des actions, cela suffirait pour lui garantir une vie de richesse et de luxe !
"D'accord. Peut-être que je devrais mieux traiter ma sœur. Après tout, elle en vaut la peine !"
Sarah rit avec une détermination sournoise. Une fois qu'elle aurait obtenu ces actions, la vie de la jeune femme ne tiendrait qu'à un fil !
Une fois qu'elle aurait 25 ans ...
Alors, Sarah devait calmer ses ardeurs, du moins pour l'instant. Si elle jouait bien ses cartes et traitait bien Leslie, elle pourrait obtenir ce qu'elle désirait.
Les blessures de Leslie n'étaient pas graves, et elle ne passa que trois jours à l'hôpital. Après un examen, elle fut autorisée à quitter l'hôpital.
Ces derniers jours, elle avait réfléchi aux paroles de Carlos. Il n'était ni pressé, ni oppressant.
Lorsqu'elle entra dans sa chambre, elle remarqua la présence de plusieurs poupées dans la pièce.
"Je me suis souvenue que tu aimais ces poupées, n'est-ce pas ? Je les ai fait faire spécialement par un artiste français renommé. Elles sont uniques, n'est-ce pas ?"
Sarah lui sourit chaleureusement, essayant de gagner les faveurs de Leslie.
Cependant, celle qui n'était plus la fille naïve d'autrefois, a répondu par un signe de tête subtil, "Oui, je les aime. Merci !"
Bien que les poupées soient très belles, Leslie n'était plus aussi crédule qu'autrefois, elle voyait clair dans son jeu.
Pensant avoir fait des progrès, Sarah rangea avec diligence les affaires de Leslie.
Soudain, l'expression de Leslie changea, "Ne touche pas à cette poupée !"
Sarah s'est arrêtée, jetant un coup d'œil à la poupée de porcelaine peu attrayante dans sa main. Elle était effectivement laide, probablement datant d'une décennie.
"Je t'ai dit de ne pas y toucher !"
Un regard de dégoût est monté sur le visage de Leslie. Saisissant brusquement l'objet, elle gronda : "Fais attention de ne pas casser mes affaires. C'est quelque chose que ma mère m'a laissé !"
Cette poupée de porcelaine était sa préférée, même si elle avait été jetée dans sa vie précédente.
Mais dans cette vie, elle comprit la signification de ce jouet.
Après tout, c'était un souvenir de sa mère, comment pouvait-elle ne pas le chérir ?
Sarah avait l'air embarrassée, "Je ne savais pas..."
"C'est ça. Laissez-moi régler mes propres affaires. Sors d'ici tout de suite !" Leslie renifla froidement, révélant son arrogance passée.
Le visage de Sarah devint rouge. Elle ne pouvait plus supporter cette fille et ses caprices. Cependant, pour son propre profit, Sarah força un sourire.
"Bien, ma sœur. Ne te fâche pas. Je partir."
Sarah sortit en fermant la porte derrière elle. Une fois seule, son expression devint sombre, et elle donna un coup de pied brutal à la poupée sur le sol.
"Qu'est-ce qui se passe ?"
"Qu'est-ce qu'il s'est passé ?" Ashley arriva juste à ce moment, voyant l’air tourmenté de sa fille, et lui demanda d’un ton consolateur.
Sarah jeta un coup d'œil à Joséphine qui se tenait derrière Ashley. "Maman, viens dans ma chambre un moment."
Sans attendre une réponse, Sarah attrapa la main d'Ashley et l'emmena à l'intérieur. Une fois la porte fermée, Sarah prit une grande respiration et donna un coup de pied violent à la poupée sur le sol.
"Cette garce... elle m'a encore crié dessus ! Maman ! Devons-nous vraiment supporter cela jusqu'à ce qu'elle ait vingt-cinq ans ?" cria la jeune femme, en rage.
La chambre était parfaitement insonorisée, elle ne craignait donc pas des oreilles indiscrètes.
"Oh, pourquoi te mets-tu en colère ? Tu es la distinguée Mademoiselle Byrd ; as-tu besoin de te soucier de cette perdante ?" Ashley ricana. "Garde ton calme. Ton père la traite si bien, la dorlote, tout cela parce qu'elle détient des actions laissées par sa grand-mère. Si elle meurt plus tôt, ces biens seront vendus et utilisés pour des soutenir des organismes de bienfaisance ! Tu ne veux pas que ça arrive, n'est-ce pas ?"
Ashley parla froidement.
Les yeux de Sarah se teintèrent de rouge. "Mais elle m'a dit de partir ! Ma main me démange, j'ai vraiment envie de lui donner une bonne gifle !"
Ashley s'approcha et souleva doucement la main de Sarah. "Sois sage, ne fais pas ça. Souviens-toi, quand elle aura vingt-cinq ans, tout sera à toi. Pour l'instant, le plus important est de faire entrer Jensen en jeu, et ensuite tu peux trouver un moyen d'attirer l'attention de Monsieur Lester."
Sarah se rappela de cet homme séduisant et hocha la tête. "Très bien, Jensen est aussi son type. Je suis sûre qu'elle sera immédiatement sous le charme quand elle le verra !"
Dans sa vie antérieure, Leslie aimait les hommes talentueux et polyvalents, comme Jensen, qui n'était pas qu'un jeune artiste célèbre, mais aussi un pianiste.
De plus, il était exceptionnellement beau, même s'il était issu d'un milieu bien moins aisé que celui de Carlos. Parmi de nombreux jeunes hommes, il se démarquait.