Chapter 19
978mots
2024-07-05 14:20
Laisse le reste à lui, c'était facile pour lui de le dire, vu qu'il n'était pas celui qui chevauchait actuellement son giron, ou à qui ses mains se baladaient sur tout le corps.
Mais Ursuline l'était.
C'était elle qui s'asseyait actuellement sur les genoux de Baptiste, ressentant sa chaleur alors que son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine.
C'était elle qui avait ses mains qui couraient le long de son dos, ressentant sa colonne vertébrale alors qu'un frisson parcourait son corps.
"N'aie pas peur, détends-toi." Baptiste la rassurait tandis que ses mains se promenaient plus bas sur son corps, caressant ses hanches, serrant ses cuisses.
"J'essaie," Elle marmonnait, sentant un rougeur monter à ses joues. C'était une chose d'être si proche de lui, mais c'était une histoire totalement différente lorsqu'elle chevauchait son giron, et non dans une position qui était confortable.
Pour des simples partenaires de vengeance, cette position était bien trop intime.
Cependant, tandis qu'elle vivait sa propre crise intérieure, Marie et Sohan, principalement Marie semblait avoir été déstabilisée par l'apparition soudaine du rideau de pluie.
"C'est... n'est-ce pas contraire aux règles ?" Elle a souligné l'évidence, tournant son regard vers le maître de cérémonie qui, après un petit murmure du directeur du club, a ignoré ses paroles.
"C'est contre les règles !" Elle protesta bruyamment, mais une fois de plus, elle fut ignorée par le maître de cérémonie, qui semblait plus amusé par la silhouette de leurs adversaires à travers le rideau, que par ce qu'elle et Sohan montraient.
Étaient-ils... en train de perdre contre les nouveaux venus ?
Pas possible ! pensa Marie alors qu'elle pressait ses lèvres avec appétit contre celles d'Sohan, glissant sa main dans son pantalon et devenant plus audacieuse dans l'espoir de gagner leurs spectateurs.
Malheureusement pour elle, ce n'était pas le cas, à partir des ombres de leurs adversaires, elle pouvait voir la femme au-dessus, se frottant contre son partenaire.
Ce qui était pire, c'était comment la foule les acclamait, elle et le mâle, au lieu d'eux.
Maintenant, alors que Marie bouillonnait avec une nouvelle détermination à ne pas être détrônée, Ursuline vivait quelque chose de totalement différent.
Au début, ce n'était que la sensation de la chaleur de Baptiste, la proximité et le partage de la chaleur corporelle avec lui, mais plus le temps passait, plus elle sentait son propre corps réagir de manières qu'elle n'avait jamais imaginées.
Cela a commencé par sa peau qui devenait chaude et picotante au moindre toucher. Et bientôt, c'est tout ce sur quoi elle pouvait se concentrer, alors que ses mains glissaient le long de sa colonne vertébrale et que ses lèvres pressaient avidement les siennes.
Puis la chaleur s'est accumulée dans son bas-ventre et a commencé à pulser.
"Maggie," Baptiste a appelé son nom, mais son esprit était tellement absorbé et concentré sur la chaleur qu'elle ressentait, qu'elle pouvait à peine comprendre la signification de son nom.
Elle a gémi doucement lorsque sa langue a glissé dans sa bouche et s'est emmêlée avec la sienne.
Baptiste était tout aussi perdu qu'elle, et s'il devait être honnête, il avait perdu sa capacité à penser dès l'instant où ses lèvres ont touché les siennes.
Il avait déjà du mal tel quel, mais dès l'instant où son corps mou s'est pressé contre lui, ses mains sur ses épaules et sa langue dansant avec la sienne, il s'est complètement perdu.
Il avait dû se contrôler pour ne pas laisser ses mains errer sur tout son corps et faire ce qu'elles voulaient vraiment, la toucher et la goûter, et la ressentir.
Il se rappelait encore et toujours que ce petit acte intime n'était qu'un spectacle, chaque fois qu'il entendait la foule applaudir bruyamment.
Et même si ce rappel l'aidait à se calmer, il n'a rien fait pour atténuer la chaleur qui montait en lui et pour empêcher ses mains de se promener et Ursuline de gémir.
Pour quelqu'un qui avait été hésitante au début, elle s'était mise dans son personnage assez rapidement.
Et même elle ne savait pas pourquoi ni comment ? Peut-être parce qu'Sohan l'avait privée de toute forme d'intimité dans leur maison pendant l'année passée.
Ou peut-être parce que Baptiste était tout simplement très doué pour embrasser.
Quelle qu'en soit la raison, le résultat était le même, et elle se trouvait à tomber sans effort dans leur petite comédie d'amoureux et la foule l'avalait sans se poser de questions.
Bien que Marie et Sohan semblaient plus sauvages, les nouveaux venus semblaient plus passionnés, et la foule le voyait bien, c'est pourquoi les acclamations étaient les plus fortes chaque fois qu'ils s'embrassaient.
"Ils nous adorent", murmura Baptiste contre les lèvres de Ursuline en se reculant, lui donnant assez de temps pour reprendre son souffle. Son visage, rougi, pris complètement Baptiste au dépourvu. Et pour la sauvegarde de sa santé mentale, il dit : "Nous pouvons arrêter maintenant, si tu n'es pas-"
Ses mots furent coupés court lorsqu'elle pressa ses lèvres contre les siennes et le tira plus près.
"Non", murmura-t-elle doucement, le regardant avec des yeux à demi-clos. "Continue, nous devons gagner cela."
Les mots étaient simples, mais ils le faisaient grogner intérieurement, surtout lorsqu'elle commença à bouger ses hanches et à se frotter contre lui, le faisant durcir.
Nom de dieu, elle avait bien plus d'expérience que son visage poupin le laissait supposer.
Le son de leur respiration bruyante et les bruits humides de leurs lèvres se rencontrant étaient tout ce qui pouvait être entendu et la seule chose qui intéressait la foule, ayant longtemps oublié Sohan et Marie, et bientôt, au grand soulagement de Baptiste, le buzzer retentit, signalant que la compétition était terminée.
"Et, les gagnants de la compétition d'aujourd'hui sont,", l'animateur, fit une pause, gardant les spectateurs en suspens alors qu'il jetait un coup d'oeil entre Sohan et Marie et Baptiste et Ursuline derrière le rideau.
"Les nouveaux venus !"