"Que voulez-vous dire ? Je veux que vous partiez tous les deux. S'il vous plaît, partez. Vous ne comprenez pas ce que je dis ?"
Felicia essuya férocement ses larmes en essayant de refouler sa colère au plus profond de son cœur. Elle était comme une bombe à retardement prête à exploser à tout moment au moindre contact. "Vous les hommes, vous êtes tous des abrutis! Sortez de ma vue. Eloignez-vous de moi! Vous n'êtes que des bons à rien!"
Après avoir dit ces mots, Felicia ne pouvait plus contrôler ses sanglots.

Elle était déjà assez pitoyable, pourquoi ces deux hommes restaient-ils encore là pour la voir se ridiculiser?
Le chauffeur, Thomson, regarda Anthony. Il remarqua qu'il fixait directement les yeux hostiles de la femme. Cependant, il n'y avait aucun signe d'émotion dans les yeux d'Anthony.
Le cœur de Thomson battait furieusement. Il craignait qu'Anthony agisse impulsivement et emmène cette femme au poste de police. Ainsi, il essaya d'apaiser les choses. "Mademoiselle, puisque nous vous avons heurtée, c'est notre responsabilité de nous assurer que vous allez bien. Laissez-nous vous emmener à l'hôpital d'abord. Qu'en pensez-vous?"
"Je ne suis pas encore morte. Pourquoi aurais-je besoin d'aller à l'hôpital?" Felicia tremblait de colère. Elle se stabilisa avec ses mains tout en continuant avec un sourire autodérision: "Eh bien, vous ne voulez pas partir, n'est-ce pas? Très bien, je partirai alors."
Elle était déjà dévastée. Pourquoi ces deux-là ne pouvaient-ils pas la laisser tranquille et lui donner un peu de paix?
Soudainement, Anthony arqua ses lèvres et parla d'une voix insensible: "Mademoiselle Felicia, je ne sais pas ce qui vous est arrivé. Mais, si j'étais vous, je ne m'humilierais jamais de cette façon."

Felicia se retourna instantanément et fixa Anthony d'un regard menaçant. Elle serra les dents. "Qui êtes-vous ? Comment me connaissez-vous? De plus, vous ne savez même pas ce que j'ai vécu. Vous n'avez pas le droit de me juger."
Anthony fit quelques pas en avant et se tint devant elle, souriant sans dire un mot.
La femme en face de lui ressemblait à un chat blessé qui avait été provoqué. Pour sauver son dernier amour-propre, on aurait dit qu'elle allait faire des gestes menaçants en lui tendant ses griffes acérées.
Cependant, il pouvait conclure à partir de ce qu'elle avait dit qu'elle avait refoulé son chagrin pendant longtemps.

Il la regardait avec un regard vif et profond, ce qui donna à Felicia l'impression qu'il pouvait voir à travers elle.
Personne ne lui avait jamais fait ressentir une telle honte.
Le visage de Felicia est devenu rouge. Elle pointa son doigt sur Anthony et cria sans hésitation: "Allez-vous-en! Ne vous mêlez pas de mes affaires!"
Thomson, qui était derrière lui, entendit ce qu'elle disait et était étonné par son courage.
C'était la première fois qu'il voyait Anthony se faire réprimander par quelqu'un qui pointait son doigt sur son visage.
Anthony leva la main et prit les doigts glaciaux de Felicia avec sa main chaude. Il répondit avec désinvolture: "Je suis Anthony Jefferson."
"Je me fiche de savoir qui vous-êtes..." Felicia secoua sa main avec colère pour tenter de se libérer de lui.
Comme si quelque chose avait traversé son esprit, elle releva la tête avec des yeux remplis d'incrédulité. "Vous êtes Anthony Jefferson ? Le président du groupe Golden Emperor? L'héritier légendaire de la ville de Trovola?"
"Oui, c'est moi." Anthony hocha la tête.
Felicia et Zachary avaient déjà assisté à un banquet ensemble auparavant. Ils avaient vu Anthony de loin une fois à l'époque.
Son regard était fixé sur son visage, dont les traits bien définis pouvaient rendre tout le monde fou.
Cependant, Anthony venait de la voir dans son moment le plus bas et le plus humiliant. Il avait l'air charmant mais cela ne signifiait pas qu'elle devait être gentille avec lui.
"Mes affaires ne vous concernent pas." Felicia se retourna et voulut partir immédiatement.
Comme elle se retourna avec force, elle se sentit un peu étourdie. Ses pieds ont chancelé plusieurs fois et son corps est tombé au sol comme un oiseau aux ailes brisées.
"Mademoiselle Yates..."
Le visage de Thomson pâlît de peur et il se précipita pour aider Felicia à se relever. Tout à coup, il sentit un souffle de vent derrière lui.
Felicia se mit en boule lorsqu'elle était portée par une paire de bras musclés. Le visage d'Anthony était impassible et sévère, mais lorsqu'il vit le visage pâle de Felicia, une pointe d'inquiétude se dessina dans ses yeux.
Tenant le corps léger et frêle de Felicia, Anthony se retourna et se précipita de l'autre côté de la voiture.
Thomson ne put s'empêcher de prendre une grande respiration. C'était la première fois qu'il voyait Anthony perdre ainsi le contrôle.