Après un moment, elle retrouva son calme et récupéra rapidement le téléphone, le remonta et le ralluma. Le cœur d'Amelia battait à toute allure alors qu'elle peinait à recomposer le numéro de sa mère. La panique et la peur la saisissaient, rendant sa respiration difficile.
Le téléphone s'est remis à sonner, et ce temps d'attente lui a semblé être le plus long de sa vie. Aujourd'hui est vraiment une journée épouvantable, se dit-elle en attendant que sa mère prenne l'appel. Après ce qui lui avait semblé une éternité, sa mère a décroché.
"Mère, s'il te plaît, dis-moi ce qui s'est passé ! Est-ce que le bébé va bien ?" La voix d'Amelia tremblait d'anxiété.

Mme Nelson prit une profonde inspiration, essayant de se calmer. "Amelia, c'était juste.
À ce stade, Amelia s'impatiente. Tout ce qu'elle veut entendre pour l'instant, c'est si son bébé va bien. Elle ne sait même pas lequel de ses bébés a été blessé.
Le cœur d'Amelia accélère alors qu'elle entend la voix tremblante de sa mère au téléphone.
"Ma fille, c'était Terrell. Il est blessé."
Le cœur d'Amelia s'affaisse. La panique la submerge alors qu'elle serre fortement le téléphone. Terrell est le plus jeune de ses quadruplés, et l'idée qu'il lui soit arrivé quelque chose lui fait froid dans le dos.
"Que s'est-il passé, mère ? Est-ce qu'il va bien ?"

La voix de sa mère tremble. "Il jouait dans le salon, et il a trébuché et est tombé. Son bras gauche et sa jambe droite sont cassés. Nous sommes à l'hôpital maintenant."
Troublée, Amelia interroge sa mère. "Est-ce que vous avez été pris en charge ? Va-t-il aller bien ?
Oui, oui," sa mère la rassure. "Heureusement, le médecin de garde est très gentil et sympathique avec les enfants. Terrell va bien, il est juste un peu secoué et en douleur.
"Où êtes-vous ? J'arrive tout de suite", demande Amelia, toujours effrayée.

Nous sommes toujours à l'hôpital. Cependant, Amelia, tu devrais rentrer chez toi. Cet incident a effrayé tous les enfants. Nous serons également sur le chemin du retour bientôt. "
Amelia acquiesça, bien que sa mère ne puisse le voir à travers le téléphone. "Je serai là dès que possible, Maman. S'il te plaît, dis à Terrell que je l'aime et que je l'attendrai à la maison."
Amelia raccroche, son esprit en ébullition. Elle appelle un taxi et rentre chez elle, ses pensées accaparées par la mésaventure de son plus jeune enfant.
Lorsqu'elle arrive à la maison, elle trouve les enfants blottis ensemble dans le salon. Les enfants se précipitent pour la prendre dans leurs bras quand ils la voient. Soulagée de les trouver sains et saufs, Amelia éclate en sanglots.
La journée a été chaotique pour elle. Elle n'est pas encore remise de ce qui s'est passé à l'entretien et maintenant cela. Les larmes des enfants redoublent quand ils voient leur mère pleurer.
Amelia s'accroche à ses enfants, des larmes encore scintillantes dans ses yeux. Elle doit arrêter de pleurer si elle veut qu'ils arrêtent. Elle les serre fort, murmurant des mots de réconfort pour qu'ils arrêtent de pleurer.
Lorsqu'ils le font finalement, ils lui font le récit de ce qui est arrivé à Terrell. "Maman, Terrell est tombé et c'est vraiment grave." Alice sanglote.
"Il sautait partout. Je lui ai dit d'arrêter. Même mamie, qui était dans la cuisine, l'a averti mais il n'a pas écouté et il a trébuché."
"Mamie pleurait quand elle l'a emmené à l'hôpital, elle a dit que son état était critique", ajoute Marco.
Amelia renifle plusieurs fois, essayant de retenir ses larmes. Voir tout le monde dans cet état la rendait encore plus triste.
"C'est bon, Terrell va bien. Le médecin l'a déjà pris en charge. Ils devraient être de retour à la maison bientôt."
Alors qu'elle vient de finir de parler, la porte s'ouvre et Mme Nelson entre avec Terrell sur son dos. Le visage du petit garçon était rougi par la douleur, et son bras se trouvait dans une écharpe de fortune.
Tous se précipitent vers eux. Amelia porte doucement Terrell sur son dos et s'assoit sur le canapé avec lui sur ses genoux. Les autres enfants les entourent.
"Terrell mon amour, ça va ?" demande Amelia, examinant son corps.
Il hoche la tête courageusement, sa lèvre inférieure tremblant. "Ça fait mal, maman."
Amelia le serre contre sa poitrine, déposant un doux baiser sur son front. "C'est bon, chéri. Tu vas bien te porter. Tout va s'arranger."
"Désolée, Terrell" murmure Alice, qui a commencé à pleurer dès qu'elle l'a vu, derrière sa tête.
Amelia regarda sa mère avec des yeux curieux. La mère comprit immédiatement qu'elle demandait une mise à jour.
"Le docteur a dit que c'était une fracture nette qui pourrait être réparée avec un plâtre. Il ira mieux bientôt."
Le soulagement envahit Amelia alors qu'elle serrait son fils plus fort. Elle offrit à sa mère un sourire reconnaissant en essuyant les larmes d'Alice.
Mme Nelson observa ce tendre moment entre sa fille et son petit-fils, ses yeux remplis de larmes devant la chaleur de l'amour.
Élever Amelia avait été l'un des moments les plus difficiles de sa vie et elle n'avait jamais imaginé que la vie d'Amelia prendrait ce tournant. Elle a traversé tant de choses et maintenant, elle est fière de la femme forte et résiliente qu'est devenue sa fille.
****************
Au moment où le soir arrivait, Terrell s'était endormi, ce qui donnait à Amelia et à Mme Nelson un moment mère-fils. Elle était assise à côté de lui sur le lit, caressant ses cheveux, lorsque Mme Nelson entra dans la pièce.
"Il va bien aller", dit Mme Nelson, serrant les épaules d'Amelia.
Amelia acquiesça en signe d'accord. Les larmes brillaient toujours dans ses yeux. Mme Nelson remarqua son visage larmoyant et la serra fort.
"Oh ma fille, tu n'as pas besoin de pleurer. Tu devrais remercier Dieu que ce ne soit pas pire." Mme Nelson dit, essayant de la persuader de ne pas pleurer.
À présent, Amelia était devenue très émotive. Elle ne pouvait plus retenir ses larmes.
"Mère! Qu'ai-je fait de mal ? Où ai-je échoué ? Pourquoi les mauvaises choses continuent-elles de m'arriver ?"
"Tu n'as rien fait, ma chérie. Parfois, des choses malheureuses arrivent à des gens bien." Sa mère la tire plus près et l'enlace.
"Tu as été une bénédiction pour moi depuis ta naissance et maintenant, avec ces enfants, tu es toujours une bénédiction. Rien n'a changé. Et très bientôt, tout fonctionnera en ta faveur. Une fois que tu auras le travail à la compagnie Miller, les choses s'amélioreront", rassure Mme Nelson.
Amelia se libéra de l'étreinte de sa mère. Elle ajuste sa posture sur le lit, ses yeux très sombres à cause de pleurs excessifs.
"Maman, à propos du travail, je ne pense pas que je serai embauchée", dit Amelia, en espérant que sa mère ne serait pas déçue.
Madame Nelson ne semble pas déçue mais curieuse. Elle voulait savoir ce qui s'était passé.
"Pourquoi dis-tu ça? N'es-tu pas allée à l'entretien?" Elle questionna Amelia.
"Si, j'y suis allée," répondit-elle réticemment.
"Alors, que s'est-il passé?" Sa mère lui demanda en la regardant droit dans les yeux.
Amelia a raconté tout ce qui s'était passé à l'entretien. Comment M. Kent la regardait avec convoitise et à quel point elle était mal à l'aise, les sourires de Katie et les paroles dégradantes de Madame Jane.
Sa mère écouta calmement pendant qu'Amelia racontait son expérience. Lorsqu'elle parla de Mme. Jane, sa mère se mit à la maudire bruyamment et Amelia dut lui couvrir la bouche pour ne pas alarmer ses enfants.
Après une période de colère sur l'incident, Mme Nelson se calma. Elle rassura Amelia que tout irait bien.
"Miller n'est pas le seul endroit où travailler pour réussir, ma chérie. S'ils ne t'offrent pas un emploi, c'est leur perte, pas la tienne. Tôt ou tard, tu trouveras un meilleur travail, d'accord?"
Amelia acquiesça et Mme Nelson attira Amelia plus près et la serra si fort qu'elle pouvait à peine respirer.
À ce moment-là, le téléphone d'Amelia sonna et une notification apparut sur l'écran. Elle se détache de sa mère et décroche le téléphone. Ce qu'elle vit la choqua et elle resta figée.
"Qu'est-ce que c'est ?" demanda Mme Nelson, impatiente.
"Est-ce la compagnie Miller?"