Point de vue de Riley
"Non." Il réplique et alors je saisis sa main et la secoue vigoureusement. Ma poigne ne lui permet pas de se dégager.
"Grand fan de ton loup Maximus." Je dis avant de le regarder dans les yeux. "Maximus, si tu peux m'entendre... tu es une légende!"

Aubrey réussit à retirer sa main et me regarde avec dégoût en l'essuyant sur son pantalon. Il marmonne quelque chose pendant qu'il partage une conversation interne avec Maximus, me laissant sur des charbons ardents d'anticipation.
"Merci de gonfler son ego." Il grogne avec colère avant de me regarder. "Donc tu vas finir ça, pas Joshua?"
"Oui." Je dis et il roule de yeux.
"Tu sembles plus agaçante que le rejet." Il murmure en marchant vers la voiture et je le suis.
"Je fais de mon mieux." Je réponds en glissant de mon côté de la voiture.
"Seras-tu capable de faire ça ?" Il demande sérieusement, sa main sur la clé. "Nous avons une chance et je ne veux pas que tu fiches tout en l'air."

"Je peux me débrouiller." Je dis pour le rassurer mais il ne semble pas convaincu. "Écoute, Joshua et moi avons traversé des moments difficiles et maintenant nous en sommes sortis. Mais Joshua n'est plus le même J. Il est heureux et aimé comme il le mérite, il ne peut pas retomber dans la pire partie de sa vie même s'il le voulait. C'est simplement un trou profond de mauvais souvenirs et de ténèbres."
"Mais toi, tu peux?"
"J'y vis encore." Je dis en haussant les épaules.
Il m'examine avec ce regard qu'il donne à Joshua. Celui que Joshua voit comme de la confusion ou de l’agacement, mais il a souvent manqué la claire sympathie et pitié qui y résidait aussi. Malgré sa dureté, Aubrey ressentait de la pitié pour Joshua. Il n'était pas nécessaire d'être un scientifique nucléaire pour le voir, ce gars avait de la pitié pour lui.

Il y avait des moments où il se comportait comme un père avec lui, le traitant avec un petit niveau de gentillesse qu'il essayait de cacher et que Joshua était trop bête pour voir. Je ne le pointerais pas à l'un ou à l'autre car la relation telle qu'elle était en ce moment était bonne pour Joshua. Aubrey peut prétendre qu'il ne se soucie pas, mais il commençait à le faire et Joshua avait besoin que quelqu'un prenne soin de lui comme un père le ferait.
Joshua avait besoin de beaucoup d'amour et de réconfort, il avait besoin de guérir. Il souffrait trop des 'cruelles mains de ce monde', la déesse apparemment ne nous aimait pas beaucoup. Mais il commençait enfin à être réparé et j'étais heureuse pour lui.
Il irait mieux un jour, un jour. Et quand il serait là, entouré de l'amour dont il avait désespérément soif pour lui-même.
Ce serait alors seulement que je le quitterais.
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Je sors de la voiture et grimace devant l'odeur poignante des Alphas partout, malgré la distance entre nous.
Il devait y en avoir au moins trente, me faisant froncer les sourcils en réflexion de comment tout ce testostérone n'a pas conduit à une guerre ... ... ou au minimum un gangbang.
"Es-tu prêt?" demande Aubrey alors que je contourne l'arrière de la voiture pour le trouver avec la chaîne.
"Oui, et toi ?" Je demande et il fronce les sourcils maintenant. "Tu dois rendre ceci crédible."
"Je le ferai." Il dit avec confiance et je ricane.
"Tu dois me regarder avec autant de haine que je sais que tu as, au plus profond de toi et non ces petits regards de merde que tu envoies à Joshua".
Il ouvre la bouche pour répondre mais je l'anticipé.
"Oublie que tu regardes Joshua, le petit orphelin avec une vie horrible et la pire carte pour aller avec." Je dis sérieusement. "Je suis celui qui a essayé de tuer ton compagnon."
Ses yeux s'illuminent immédiatement alors que sa prise sur l'acier se resserre au point où je pense qu'elle peut casser.
"Bon garçon." Je le félicite ce qui fait tiquer son œil. "Maintenant, quand je me transforme, tu dois me frapper un peu."
Son expression est légèrement vacillante alors qu'une lueur de choc le traverse, me faisant rouler les yeux sur sa lenteur.
"Je ne suis pas masochiste mais je ne peux pas entrer là-bas en ayant l’air de venir d'une vacances en Grèce." Je déclare sans émotion. "Tu dois me faire paraître comme si tu me battais depuis que tu m'as 'attrapé'. Déchaîne la colère que je sais que tu veux, je ne le dirai à personne, ne t'inquiètes pas."
Il ne dit rien et hoche lentement la tête et je ne peux m'empêcher de sourire un peu.
"J'ai relégué Joshua au plus loin dans mon esprit, il ne ressentira ni ne verra rien. C'est bon." Je le rassure et il acquiesce à nouveau. "Assure-toi que l'argent est bien serré autour de mon cou, il faut que ça ait l'air que tu me fais vraiment du mal. Oh et souviens-toi, j'ai failli tuer ta compagne, ta précieuse Jewels et ton enfant à naître."
Avant que je puisse me transformer, je reçois un coup de poing en plein visage.
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Ma gorge pulse contre l'acier qui brûle son chemin à travers ma fourrure et jusqu'à ma chair. Ma vision est floue d'un œil, du sang coule de mes oreilles et une ou deux de mes dents manquent.
Je lève les yeux vers Aubrey qui me traîne comme un déchet. Son bras grésille à tous les points de contact avec la chaîne d'argent qui est étroitement liée autour de son grand bras alors qu'il me tire derrière lui. Je fais semblant de me battre contre lui et de grogner méchamment, ce qui n'était pas trop difficile après la correction que je venais de prendre.
Rappelez-moi de ne jamais énerver mon beau-père parce que j'en chie, il n'y avait absolument aucune chance que Joshua gagne un combat contre Aubrey. Cet enfoiré a failli me tuer avec ses poings seuls, que la Déesse nous interdise qu'il se transforme.
Je regarde autour du bâtiment chic et je retiens l'envie de ricaner. Pour une réunion aussi importante, ces gens semblaient vivre très agréablement en effet. Cela me faisait sourire intérieurement de salir leurs sols avec mon sang.
Quelques personnes qui passaient, probablement des bêtas et d'autres choses, ont reculé quand elles m'ont vu, moi et Aubrey. Les yeux remplis de peur et d'horreur alors que nous passions. Je suppose que c'est soit parce que j'étais le plus grand loup qu'ils aient probablement jamais vu, ma taille atteignant la poitrine d'Aubrey, soit parce que le plus grand alpha du monde me tirait sans se soucier du fait que son bras n'était pas en train de brûler.
J'ai mordu ceux que je pouvais atteindre, amusé par la façon dont ils se collaient aux murs pour échapper à mes mâchoires. Aubrey me retira quand je me suis un peu trop emporté et me lança un regard qui me disait que je m'amusais trop.
Finalement, nous avons atteint deux grandes portes, l'odeur des alphas émanant derrière elles. Avec un dernier coup de poing à la tête, Aubrey resserre la chaîne autour de mon cou et force son passage à travers les portes.
Un silence se répand dans la pièce alors qu'Aubrey entre, rapidement suivi par des murmures et des exclamations alors que je suis traîné derrière lui. Je regarde autour de la grande table qui était entourée d'hommes de toutes sortes et de quelques femmes, à la tête de celle-ci, un groupe de vieux que j'ai rapidement étiquetés comme le conseil.
"Mr. Feron, qu'est-ce que vous faites?" demande l'un des vieux du front de la pièce où Aubrey se dirige lentement. Je lui impose plus de mon poids, pour qu'il se donne un peu plus de mal à me traîner. Je continue à grogner et à baver de manière indisciplinée, grognant alors qu'il me donne un pull impitoyable en avant.
De nombreux regards sont posés sur moi. Certains regards ont l'air surpris, d'autres excités, d'autres encore désapprobateurs. Je note les propriétaires de tous ces regards pour plus tard.
"C'est une réunion pour informer les alphas de nouveaux problèmes, je suis ici pour informer." Annonce Aubrey avec un ton qui sonne à la fois léger et lourd. "C'est le loup solitaire qui a tourmenté ma meute pendant des années."
Plus de murmures se lèvent à la mention d'un loup solitaire et du loup solitaire. J'ai trouvé cela plutôt cool d'avoir une telle réputation, non pas à cause de ce que j'avais fait pour l'obtenir, mais parce que dans cette pièce remplie des alphas les plus puissants du monde... je pouvais sentir la peur.
"Pourquoi est-ce qu'il respire encore ?" Quelqu'un crache et je dois jeter un deuxième coup d'œil pour m'assurer que ce n'était pas Damian.
Des sons d'accord suivent cette personne alors qu'Aubrey se hisse à l'avant de la pièce. Il baisse les yeux vers moi, je pense m'excuser dans ses yeux, avant d'abattre un coup qui me renvoie au sol. Il lance la chaîne sur mon corps avant d'appuyer son pied contre mon visage.
Bien, quelqu'un semble passer un bon moment
"C'était la première chose à laquelle je pensais, mais il s'avère que ce bâtard est lié à ma fille." Il dit avec dégoût en me lançant un regard noir et je cligne d'un œil, donc lui seul voit mon clin d'œil taquin. "Ils sont des compagnons du Croissant."
Un tumulte commence et cette fois même le conseil se joint aux murmures. Je regarde leur visage, Aubrey m'avait intentionnellement mis face à eux pour que la rangée des anciens soit les seules personnes que je puisse voir dans la pièce.