De belles femmes vêtues de soie entrèrent dans la pièce et commencèrent à bouger en rythme avec la musique. Faust regarda les femmes devant lui se déhancher de manière séduisante pour attirer l'attention des hommes. Alberto, assis à côté de lui, sembla apprécier la vue tout en sirotant son vin.
"J'aime bien celle qui est rousse. Laquelle attire ton attention ?" demanda Alberto.
Les yeux de Faust parcoururent les femmes qui virevoltaient les unes autour des autres, vêtues de presque rien. Oui, elles étaient belles, exotiques, mais aucune ne l'attirait.
"Difficile de se décider ? Tu peux en prendre deux si tu veux", dit Alberto, amusé par l'absence de réponse de Faust.
Il devrait peut-être le faire. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas emmené une femme dans son lit, et c'était peut-être la raison pour laquelle son démon était incontrôlable. Prendre une femme pourrait calmer un peu son démon pour qu'il puisse enfin être avec Mariette.
"Je vais prendre la blonde", décida finalement Faust. Alberto lui adressa un sourire complice.
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En regardant par la fenêtre, je vis le ciel bleu clair de l'été se transformer en une mer de noirceur. Le soleil fut englouti par la nuit qui tombait rapidement et le ciel se couvrit d'étoiles scintillantes. Ce fut un magnifique spectacle.
"Milady, le dîner est servi en bas", informa une servante qui venait d'entrer.
Enfin, je pouvais voir Faust alors que je ne l'avais pas vu de toute la journée. Alors que je me dirigeais vers la salle à manger, mon cœur battit la chamade.
Les images de notre baiser d'hier soir défilèrent dans ma tête et je sentis qu'il se passerait encore quelque chose ce soir, mais à ma grande déception, la pièce était vide lorsque j'y entrai. Il n'y avait aucun signe de Faust.
"Milady ?" En regardant par-dessus mon épaule, un des gardes de Faust se tenait là.
"Son Altesse m'a demandé de vous informer qu'il ne peut pas se joindre à vous pour le dîner de ce soir", déclara-t-il.
"Pourquoi ? Il s'est passé quelque chose ?" demandai-je, inquiète.
Ces jours-ci, je me sentais toujours anxieuse, attendant que quelque chose de grave se produise.
"Non, Milady. Il assiste à une fête que le roi a organisée pour les hommes uniquement ?"
"Oh..." Ce fut la seule chose que je parvins à dire.
Une fête réservée aux hommes, ça ne s'annonçait pas bien. Le roi de Drouin était connu pour ses fêtes avec femmes exotiques, sexe et de l'alcool.
Et le fait de savoir que Faust était là-bas me mit mal à l'aise.
Je m'assis à la grande table et essayai d'apprécier la nourriture et de ne penser à rien d'autre lorsque Justine et Emilie entrèrent dans la pièce.
"Nous avons appris que vous dîniez seule, alors nous sommes venues vous rejoindre, si vous êtes d'accord ?" demanda Justine.
"Bien sûr", dis-je en souriant.
Une fois qu'elles prirent place, les servantes leur servirent également le dîner.
"J'espère que vous appréciez votre séjour ici, même s'il se passe beaucoup de choses dans votre royaume", dit Justine.
"J'apprécie beaucoup, merci", dis-je en guise de mensonge.
Je ne me plaisais guère, d'autant plus que sa sœur s'intéressait à mon mari.
"J'ai entendu dire que le roi organisait une fête. Quelle est l'occasion spéciale ?" demandai-je, essayant d'obtenir quelques informations.
"Rien à vrai dire. Mon frère aime juste les fêtes et les femmes."
"Oui, s'il y a bien une chose à laquelle un homme ne peut résister, c'est le corps d'une belle femme", dit Émilie pour la première fois depuis qu'elle était arrivée ici.
J'avais l'impression qu'elle essayait de me dire quelque chose. Cela n'avait pas d'importance. Faust ne prendrait pas une autre femme, n'est-ce pas ? S'il ne l'avait pas fait avant, il ne le ferait certainement pas aujourd'hui.
Mon estomac se tordit et je perdis l'appétit.
"Merci de m'avoir tenue compagnie. Passez une bonne nuit", dis-je en me levant de mon siège une fois qu'elles eurent fini de manger.
En retournant dans ma chambre, mes pensées se tournèrent vers Faust. J'étais à la fois anxieuse et curieuse de savoir ce qu'il faisait.
Je sus que je n'arriverais pas à m'endormir, alors je décidai de me promener dans le château quand j'entendis des ricanements venant d'un coin.
Curieuse de savoir ce qui les avait tant captivées, je me suis installée sur un tabouret vide à côté d'elles et j'ai jeté un coup d'œil par la petite fenêtre.
En regardant au coin, je vis un groupe de servantes debout sur des tabourets qui regardaient à travers une fenêtre. Elles étaient tellement occupées qu'elles ne remarquèrent même pas que je m'approchais d'elles.
La première chose que je remarquai fut les femmes qui dansaient en rond, portant des vêtements qui ne couvraient rien d'autre que leurs parties intimes.
Elles se déhanchèrent et se trémoussèrent de manière séduisante au son d'une musique que je n'arrivais pas à entendre.
"Oh... elles sont si belles." Une servante prit la parole sans quitter des yeux les femmes qui dansaient.
Mes yeux se dirigèrent vers le fond de la salle où un groupe d'hommes était assis et regardait les danseuses. Je reconnus le roi, qui était assis au milieu, un verre de vin à la main. Il avait un sourire en coin et parlait à quelqu'un assis à côté de lui. Faust !
Faust acquiesça et observa attentivement les danseuses. Son regard était sombre et contenait une émotion que je n'arrivais pas à identifier. Des hommes emmenaient quelques danseuses hors de la salle.
"Wow... avez-vous vu la femme que le général Richard a choisie ?" s'exclama une servante.
"Je me demande laquelle le roi choisira", dit une autre.
"Et qui est le bel homme assis à côté du roi ?"
Le roi se leva de son siège et conduisit une danseuse rousse hors de la salle, ce qui fit haleter quelques servantes.
"Oh... c'est le prince de Lamotte, on dit qu'il est le fils du diable", dit une vieille servante d'un air dégoûté.
"Le diable doit être extrêmement beau dans ce cas."
Oui, Faust avait l'air extrêmement beau, assis là à regarder les danseuses. Je n'aimais pas la façon dont il les regardait. Je n'aimais pas du tout qu'il les regarde, mais ce n'était pas le pire qui pouvait arriver, parce qu'il emmenait maintenant une danseuse blonde hors de la pièce.
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À suivre !