Finalement, nous sommes arrivés à l'endroit où j'ai autrefois vécu. Revenant à ma forme humaine, j'ai enfilé ma robe. J'ai observé l'endroit un moment et regardé Enzo qui me pointait du regard avec un petit sourire sur le visage. Je lui ai rendu son sourire et j'ai de nouveau regardé l'endroit.
Puis Enzo et moi sommes entrés dans le même chalet en bois où tous les deux avions fait l'amour. Un sourire est apparu sur mon visage en me le rappelant et j'ai jeté un oeil à Enzo qui affichait un sourire narquois. Il s'en souvenait également.
"Pourquoi ne le referions-nous pas ?" a-t-il demandé. J'ai regardé dans ses yeux et secoué la tête en sortant avant qu'il ne puisse faire quelque chose. Il était un vrai pervers. Même après l'avoir fait toute la nuit, il avait toujours envie de le faire.
Même s'il en avait l'envie, moi je n'en avais pas car mes jambes étaient épuisées. En me dirigeant vers la maison de la meute, j'ai regardé partout, rien n'avait changé. Cet endroit me donnait toujours la même sensation que j'ai toujours eue quand je traversais ces lieux.
Bientôt, j'ai senti une main entourer ma taille, j'ai levé les yeux vers Enzo alors qu'il m'embrassait le front avec un sourire. Il avait déjà enfilé un beau costume. Je me suis mordue ma lèvre inférieure et me suis calmée parce que mon esprit me rappelait encore le passé.
En me dirigeant vers la maison d'Enzo, il me regardait un moment avant de prendre une grande respiration et d'y pénétrer avec moi. En entrant dans la maison, j'ai vu sa mère en train de tenir un petit bébé. J'ai regardé le bébé et mon cœur s'est serré en me rappelant mon enfant perdu.
J'ai serré la chemise d'Enzo, les yeux dans les siens. J'ai vu ses yeux devenir rouges. Bien sûr, il a dû se rappeler la même chose que moi.
"Serena ?" J'ai entendu la voix de la mère d'Enzo et je l'ai regardée. Elle m'a scrutée avec un sourire et en même temps des larmes remplissaient ses yeux. Je lui ai souri et je m'avançais vers elle. Puis j'ai regardé le bébé dans ses bras et souri. Ce bébé était si mignon.
"Serena, je savais que tu reviendrais avec lui." Elle a souri et caressé mon visage. J'ai hoché la tête en souriant, puis j'ai regardé à nouveau le bébé dans ses bras et levé lentement la main pour le toucher.
"Prends-le, c'est le fils d'Aurora." Le fils d'Aurora ? J'ai hoché la tête à la mère d'Enzo et pris le garçon dans mes bras en le regardant attentivement. Il était si mignon, il a lentement ouvert les yeux et j'ai souri en voyant ses yeux gris qui étaient hérités de Raoul.
"Il est mignon." J'ai souri inconsciemment et l'ai câliné en écoutant ses petits rires. Puis j'ai regardé Enzo qui me souriait.
"Tu vois ? Je t'avais dit que les garçons sont les meilleurs." Il a cessé de me sourire et a regardé le garçon dans mes bras, pressant ses lèvres ensemble, il s'est approché de moi en regardant le bébé.
"Non, les filles sont toujours les meilleures." J'ai soupiré et secoué la tête sans lui répondre. Peu importe combien j'ai essayé de le convaincre que les garçons étaient les meilleurs, son cœur était déjà gagné par avoir des filles. En regardant le petit bébé d'Aurora, je ne pouvais m'empêcher de me sentir heureuse pour elle.
Puis j'ai entendu des pas et en même temps une voix familière.
"Enzo, tu es de retour." J'ai regardé Raoul qui avait l'air stressé. Puis ses yeux sont soudainement tombés sur moi avec stupéfaction. Puis il m'a regardée un moment avant de regarder son bébé qui était dans mes bras.
Je lui ai souri alors qu'il me souriait aussi, puis il a regardé Enzo et a soupiré.
"Je vais le dire à Aurora", a-t-il dit en sortant de la maison avec un sourire sur son visage. J'ai soupiré et donné le bébé à Enzo alors qu'il hésitait à regarder le bébé.
"Pourquoi ? Prends-le", lui ai-je dit en ne le quittant pas des yeux. Ensuite, il a souri de force et a pris le bébé dans mes bras, mais peu de temps après il a pleuré bruyamment. La mère d'Enzo m'a regardée et a soupiré avant de se lever du canapé, puis elle s'est dirigée vers Enzo et a pris le bébé de lui.
"Comment peut-il même savoir comment tenir un bébé ?" a-t-elle dit en me regardant. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire à cause de ses mots et de l'expression qu'elle avait sur son visage.
"SERENA..." J'ai vite reconnu la voix de ma meilleure amie et elle a couru vers moi en me serrant dans ses bras si fort. Je l'ai serrée et l'ai tapotée dans le dos, j'ai senti des larmes me montant aux yeux en la voyant, quatre années sans ma meilleure amie.
Cela faisait quatre ans que je ne l'ai pas vue. En rompant l'étreinte, elle m'a regardéd avec un sourire, mais ses yeux étaient remplis de larmes.
"Tu es devenue encore plus magnifique", a-t-elle souri et a pincé ma joue ce qui m'a fait rougir. J'ai jeté un regard à Enzo et j'ai vu qu'il me regardait, j'ai tout de suite connu ce regard et j'ai fixé Aurora.
"Toi aussi". Entendant cela, elle a ri, puis elle s'est pointée du doigt et a soupiré.
"Comment puis-je être magnifique Serena ? Je ne dors pas plus d'une heure par jour à cause de ce petit bonhomme de Raoul", a-t-elle répondu en regardant le bébé. J'ai gloussé face à son ton, le petit bonhomme de Raoul bien sûr qu'il devrait être comme son père.
"D'accord, repose-toi maintenant. Je viendrai dans un moment, j'ai tellement de choses à te dire sur lui", a-t-elle continué en pointant son doigt vers Enzo sans émotion. Ce dernier a soupiré et s'est frotté le front avant de monter à l'étage.
Aurora ne l'aimait toujours pas, je pouvais le sentir clairement. J'ai souri et acquiescé à ses paroles alors qu'elle prenait le bébé de la mère d'Enzo et s'éloignait. Après qu'elle soit partie, j'ai regardé la mère d'Enzo. Elle m'a souri et m'a prise dans ses bras.
"Merci Serena", a-t-elle dit en souriant. J'ai hoché la tête en guise de réponse. Après un moment, elle a rompu l'étreinte et a caressé mon visage. En la regardant, j'ai vu à quel point elle était heureuse. J'ai soupiré et baissé la tête.
"Va, nous parlerons plus tard", a-t-elle dit en pointant vers l'étage. J'ai acquiescé et suis montée à l'étage. Suivant l'odeur d'Enzo, je suis entrée dans sa chambre. Je l'ai vu en train de regarder par la fenêtre avec un air sérieux.
Je l'ai observé pendant un moment et me suis dirigée vers lui, fermant la porte derrière moi. J'ai doucement entrelacé nos doigts et l'ai regardé. Il a baissé les yeux vers moi et a eu un petit sourire. Puis tournant ma tête, j'ai regardé par la fenêtre.
C'était la première fois que je me suis retrouvée dans sa chambre, je n'y suis jamais allée auparavant. Je pouvais voir notre collège d'ici. En le voyant, mon cœur s'est serré, j'ai tellement eu de souvenirs, à la fois mauvais et bons, là-bas. Et tout était lié à Enzo.
"Où est Darlene ?" lui ai-je demandé en regardant par la fenêtre. Un ricanement s'est échappé de lui en entendant ma question.
"Morte." Mon corps s'est figé en l'entendant. Je l'ai regardé, remarquant son sourire narquois sur son visage et mon corps s'est raidi.
"Comment ça ? Comment ?" lui ai-je demandé. Puis il m'a regardée et a haussé les sourcils. Son sourire narquois s'est élargi.
"Je l'ai tuée, ainsi que ses parents." Mon cœur s'est mis à tressaillir violemment, j'ai instinctivement retiré ma main de lui et j'ai fait quelques pas en arrière. Il les a tués ? Pourquoi ?
"Pourquoi ?" lui ai-je demandé, puis ses yeux sont devenus perçants. Je n'avais jamais vu ce genre d'expression faciale venant de lui auparavant. C'était comme s'il prenait plaisir à tuer des gens.
"Elle a simplement essayé de grimper sur mon lit, et cela m'a énervé." Mon cœur a connu un étrange sentiment en entendant sa raison, il n'avait pas besoin de la tuer, n'est-ce pas ? Il aurait simplement pu la punir pour cela. Il a aussi tué ses parents ?