"Alors pourquoi lui demandes-tu de choisir un roi même en sachant que je suis là ?" a rugi Enzo, faisant frissonner tout le monde.
Je l'ai scruté et ai remarqué une fureur dans ses yeux.
Il avait vraiment tout pour être un roi parfait, mais il n'en voulait pas. J'ai poussé un soupir et ai pointé mes yeux sur Sean qui baissait les yeux en remerciant son roi, et Lora était pareille. Mais les autres hommes présents voulaient simplement que je me marie avec Kaleb et le fasse roi.
"Nous vous demandons pardon, mon roi", s'est excusé l'homme.
Enzo lui a adressé un sourire narquois avant de me regarder avec les sourcils haussés. J'ai soutenu son regard un moment avant de détourner mes yeux, ne voulant pas lui parler à cause de ce qu'il avait dit la veille.
"Qu'est-ce que j'ai encore fait ?" ai-je entendu chuchoter Enzo, puis je lui ai jeté un regard alors qu'il soupirait et basculait la tête en arrière avec agacement.
Je l'ai fixé avec un sourire avant de commencer à manger. J'avais simplement très faim.
"Nous allons prendre congé, ma reine", ai-je entendu alors que je hochais la tête sans même les regarder.
Puis, après leur départ, Lora et Sean sont partis, me laissant seule avec Enzo.
Faisant comme s'il n'y était pas, j'ai mangé mon repas. Puis sa main s'est mise à glisser autour de ma taille pour remonter doucement. J'ai arrêté de manger et ai regardé dans sa direction pour voir le sourire pervers sur son visage. J'ai mordu ma lèvre inférieure en soupirant.
"Enzo, prends ton petit déjeuner", lui ai-je lancé avec un sourire.
Puis, il s'est levé simplement de sa chaise et s'est dirigé vers la porte avant de la fermer. Mon cœur s'est mis à battre plus vite en voyant ce qu'il venait de faire. Puis il est revenu vers moi en enlevant son t-shirt.
"Enzo..." ai-je murmuré alors qu'il prenait une chaise et s'asseyait en face de moi.
Après m'avoir regardée un moment, il s'est rapproché et a commencé à embrasser mon cou. J'ai posé la fourchette que j'avais dans la main sur la table avant de passer mes bras autour de son cou pendant qu'il embrassait la marque qu'il avait faite sur mon corps.
"Tu le voulais, n'est-ce pas ?" a-t-il chuchoté et il y a eu une pointe de colère dans sa voix.
J'ai mis les deux mains sur sa poitrine avant de l'arrêter en le regardant dans les yeux.
"Si tu ne voulais pas, pourquoi es-tu venu ?" lui ai-je demandé.
Je n'arrivais pas à le comprendre. C'était comme s'il avait plusieurs personnalités en lui. C'était lui qui est venu ici, alors pourquoi agissait-il comme s'il avait été forcé de venir ?
"Pourquoi ? Veux-tu que je te donne à un autre homme ?" s'est-il moqué.
Ensuite, il a repoussé mes mains de sa poitrine, brisant mon cœur en mille morceaux. Il continuait de me faire mal. Il s'est levé en évitant mon regard.
"Enzo.. Pourquoi tu continues à me faire mal comme ça ?" lui ai-je demandé, les larmes aux yeux en voyant qu'il me faisait la même chose qu'il y a quatre ans.
"Si tu ne veux pas... Pars simplement. Je ne te force pas à être le roi", ai-je continué en essuyant mes larmes et en me levant de la chaise.
Puis il m'a jeté un regard noir avant de rire.
"Tu ne forces pas ? Alors pourquoi voulais-tu que je te baise si soudainement ? Tu n'as jamais été comme ça."
En entendant cela, des larmes me sont montées aux yeux. J'ai simplement baissé la tête et serré ma robe très fort. Comment osait-il me parler comme ça même après quatre ans ?
"Tu es un homme sans cœur, Enzo. Je veux juste que tu pars. Je ne veux pas que tu sois le roi. Tu peux mener une vie normale", ai-je poursuivi en prenant une grande respiration.
A ces mots, je ne le quittais pas des yeux. Je lui ai même décoché un sourire. Pourquoi est-ce que je veux qu'il me fasse encore mal ? J'allais bien et maintenant il fait irruption dans ma vie et me fait mal à nouveau.
"Je ne veux pas que tu me blesses encore et encore. Quatre ans auparavant étaient largement suffisants", lui ai-je avoué en le dépassant.
Je ne voulais vraiment pas. En tout cas, c'était toujours comme ça. Peu importe le nombre d'années qui ont passé, il restait le même.
"Serena..."
Je l'ai entendu et bientôt ma main a été attrapée par lui alors qu'il me poussait contre le mur le plus proche. Que voulait-il ?
"Les choses ne sont pas aussi simples que tu le penses, il y a tellement de choses dont tu n'es pas au courant. Arrête ta têtue. Je sais que ce que j'ai fait était mal et j'ai foutrement souffert. Ne pense pas putain que je suis le même homme", a-t-il rétorqué tout en caressant mon visage.
Je ne pouvais m'empêcher de pleurer en le voyant, alors pourquoi m'a-t-il parlé comme ça ? Je ne voulais pas qu'il me parle comme ça. Je voulais juste qu'il m'aime comme je l'ai toujours voulu. Je l'ai regardé dans les yeux un moment puis j'ai baissé la tête.
"Ne sois pas comme ça. Regarde toi, toujours en train de pleurer pour tout et pour rien. En tant que reine tu ne devrais pas pleurer comme ça", a-t-il poursuivi en essuyant mes larmes.
Après cela, il a relevé mon menton et m'a forcée à lui faire face. Avec un sourire doux, il a baissé son visage et a embrassé mes lèvres.
J'ai soupiré et enroulé mes bras autour de son cou en l'embrassant en retour, puis il a ri et m'a soulevée en me portant vers la table et m'a posée dessus. J'ai lentement parcouru mes doigts sur son corps musclé puis je suis passée à ses cheveux soyeux que j'aimais le plus toucher.
"M*rde.." a grogné Enzo en interrompant notre baiser.
Je l'ai regardé avec un regard interrogatif et il a juste soupiré et m'a regardée avant de m'embrasser le front. Puis dans la seconde suivante, il a relevé la jupe de ma robe et a débouclé sa ceinture.
"Enzo.. Allons-nous ?"
J'ai mordu ma lèvre inférieure en lui demandant. Il m'a alors regardé et a souri. J'ai posé mes yeux sur la porte de la salle à manger une fois encore et j'ai soupiré de soulagement car il l'avait aussi verrouillée. Ôtant ma lingerie, Enzo s'est enfoncé en moi, je me forçais à ne pas gémir à cause de sa profonde pénétration.
"C'est tellement serré", a-t-il grogné.
Ainsi dit, il a commencé à aller plus vite. Brûlant son visage contre mon cou, il m'a prise sans aucune pitié.
"Enzo…A-Ahh."
Je ne pouvais m'empêcher de gémir à cause de lui. Il était juste rapide et fort alors qu'il me pénétrait. J'ai enroulé mes bras autour de ses épaules solides en me soutenant. Bientôt, il a relâché son sperme en moi avant de se retirer.
Il a ensuite pris un mouchoir de la table, s'est essuyé avant de le jeter. J'ai soupiré et ajusté ma robe. Puis il m'a aidée à descendre de la table. Je l'ai regardé et ai embrassé sa joue en souriant. Je ne voulais vraiment pas qu'il me quitte de nouveau.
"Serena.. Je pars aujourd'hui."
Mon cœur s'est brisé en l'entendant. Il allait partir ? Pourquoi ? Ne voulait-il pas rester avec moi ? J'ai entrouvert mes lèvres voulant parler, mais je n'ai simplement pas pu. J'étais juste blessée en entendant ses mots.
"Pourquoi ?..."
J'ai forcé mes mots et lui ai demandé. Puis il m'a regardée pendant un moment et a caressé mon visage avec un petit sourire sur ses lèvres. Ensuite, il a embrassé mon front et m'a souri à nouveau. Même si son sourire était beau, je ne voulais pas le voir car je sentais que c'était comme un adieu.
"On ne peut pas faire ça, mon ange. Mes hommes ont besoin de moi."
Mon corps entier s'est engourdi en l'entendant. J'ai simplement baissé la tête et j'ai serré fort ma robe. Pourquoi est-il allé aussi loin juste pour me dire que nous ne pouvions pas faire ça ?
Alors pourquoi a-t-il parlé aux gens comme ça ? Il n'avait pas à faire quoi que ce soit. Pourquoi n'a-t-il pas simplement partir sans me donner de l'espoir ? Après tout, la seule chose que je ressentais c'était de la blessure et rien de plus. Je me suis lentement éloignée de lui et ai acquiescé.