J'ai attendu pendant des heures sans même prendre mon dîner mais Enzo n'est pas venu. Mon cœur était lourd. J'ai marché vers mon lit et je m'y suis allongée. J'étais blessée et je voulais simplement pleurer. Je n’arrivais même pas à me connecter à lui parce qu'il venait tout simplement de nous bloquer. Des larmes emplissaient mes yeux, mais j'ai fait de mon mieux pour les retenir.
"Il ne viendra pas, Serena, dors maintenant."
J'entendais la voix de ma louve et mon cœur se brisait. Sans lui répondre, j’ai juste fermé les yeux, souhaitant m’endormir. Soudain, j'ai senti que quelqu'un me regardait et je me suis immédiatement assise sur le lit pour regarder.
Mon cœur s'est emballé en voyant Enzo se tenir devant moi. Alors il est venu... Je lui ai souri et me suis immédiatement levée du lit pour aller vers lui. J'ai regardé son visage séduisant et j’ai souri, mais il n'a rien fait d'autre que me fixer avec colère.
J'ai baissé la tête et j’ai mordu ma lèvre inférieure, ne sachant comment réagir ou quoi faire dans cette situation. J’ai levé mes mains et les ai doucement posées sur son torse musclé puis je l’ai regardé, mais il me regardait d’un air impassible.
"Séduis-le, il est en colère contre nous. Fais-le venir se coucher avec nous. En ce moment, il n'a aucune intention de faire ça avec nous."
J'ai entendu ma louve. Je vais suivre ses consignes et lui faire faire ça.
"Enzo.." ai-je dit à voix basse et j'ai passé mes mains sur son torse.
J'étais nerveuse et je n'avais jamais fait cela avant. Soudain, il a souri et m'a attrapée par les poignets pour me jeter sur le lit.
J'étais ravie parce que c'était tellement facile. J'ai mordu ma lèvre inférieure et l'ai regardé alors qu'il enlevait sa chemise et montait sur le lit. Puis il s'est positionné au-dessus de moi et a attrapé mes poignets pour les maintenir au-dessus de ma tête.
"Qui aurait pensé que la reine du royaume de Nolvsiky essaierait de me séduire."
En l'entendant, mon cœur s'est emballé de peur. J'ai forcé un sourire et détourné son regard perçant.
"Hmm ? Depuis quand commences-tu à séduire les hommes ?"
Mon cœur s'est serré en entendant sa question. J'ai mordu ma lèvre inférieure et j'ai fixé le vide devant moi.
"Réponds !"
J'ai sursauté en l'entendant rugir. Je l'ai regardé et j’ai secoué la tête. Je fixais ses magnifiques yeux noirs et j'avais l'impression de m'y perdre comme il y a quatre ans.
"Enzo.. Je n’ai séduit personne… Je ne voulais que toi."
Il a lâché mon bras et s'est levé du lit. Allait-il simplement partir ? Je me suis également levée du lit et l'ai attrapé par le bras, puis il s'est retourné vers moi et a serré la mâchoire.
"Tu n'obtiendras pas ce que tu veux", a-t-il simplement répliqué, brisant mon cœur.
Des larmes ont empli mes yeux et je l'ai immédiatement enlacé.
"Enzo.. Ne fais pas la même chose que tu as faite il y a quatre ans."
J'ai enfoui mon visage contre son torse et j’ai parlé. J'étais sincère, je voulais simplement lui, je ne voulais pas qu'il refasse la même chose qu'il m'a fait quatre ans passés.
Puis j'ai levé la tête et l’ai regardé, j’ai vu qu'il me fixait et ses yeux étaient rougis de chagrin. Je ne voulais pas lui faire mal en lui rappelant ces choses, mais je le voulais simplement avec moi pour le reste de ma vie.
"C’est à cause de toi que je n’ai pas pu être mère", ai-je lancé alors que mes larmes coulaient de mes yeux.
En regardant Enzo, j’ai vu que ses yeux étaient également larmoyants.
"J'ai besoin d'être une mère, c'est la vérité."
Sans cacher mes intentions, je lui ai avoué. Enzo m'a observée un moment puis a lentement levé une main pour caresser mon visage. Il a essuyé mes larmes et plongé son regard dans le mien. Puis il a baissé la tête avant de presser ses lèvres froides contre les miennes. J'ai enroulé mes bras autour de son cou et je lui ai rendu son baiser.
"Veux-tu vraiment un enfant ?"
Après avoir rompu le baiser, il me l'a demandé. J'ai pris une grande respiration et ai acquiescé. Ensuite, il a hoché la tête, m'a soulevée et m'a placée sur le lit en commençant à retirer ma nuisette.
"D'accord, je te ferai mère mais ne dis jamais à notre enfant qui est son père."
Mon cœur a vivement réagi à ses mots. Ma vision s'est troublée et j'ai immédiatement stoppé ses tentatives pour ôter ma robe. Je ne pouvais simplement pas croire ce qu'il venait de dire.
"Pourquoi ?" lui ai-je demandé avec ma voix tremblante.
Puis j'ai saisi sa main et plongé mon regard dans ses yeux. Que voulait-il dire par là ?
"Je ne serai pas là, Serena, je ne peux pas être le roi. Et n'essaie jamais de me faire revenir en utilisant l'enfant, parce que je ne le ferai pas. L'enfant restera avec toi et ne lui dis jamais qui je suis quand il ou elle demandera."
J'ai repoussé Enzo loin de moi et couvert ma bouche avec mes deux mains. Je ne pouvais contenir mes pleurs. Comment a-t-il pu dire quelque chose comme ça ? Comment a-t-il pu envisager de ne pas voir son enfant en tant que père ?
"Même... après quatre ans... Tu continues de me faire du mal", ai-je dit en forçant à ne pas verser mes larmes.
Il n'y avait pas de mots pour décrire la douleur dans mon cœur. Comment pouvait-il être aussi insensible ?
"Je ne sais pas quel genre d'homme tu es, Enzo, comment peux-tu penser à quelque chose comme ça ?" lui ai-je crié dessus et ai attrapé un oreiller que j'ai lancé sur lui.
"Monstre sans cœur. Va-t'en.. Je ne te veux pas. J'épouserai un autre homme et donnerai naissance à son enfant. Je ne veux pas que mon enfant grandisse sans un père."
J'ai remis ma robe et me suis levée du lit. Puis, j'ai ramassé sa chemise qu'il avait enlevée.
"Va-t'en.. On n'a pas besoin l'un de l'autre. Ne reviens plus jamais. Ne me fais jamais plus voir ton visage. Salaud."
J'ai hurlé sur lui et lancé sa chemise sur son visage. Enzo m'a regardée avec un regard triste a serré la mâchoire avant de se lever du lit.
Il a enfilé sa chemise et s'est dirigé vers moi, puis a levé un bras pour toucher mon visage, mais je l'ai esquivé. Je ne voulais pas d'un homme sans cœur comme lui, même...même après quatre ans, il n'a pas changé du tout. Il était toujours le même, ne pensait jamais à mes sentiments et à mes désirs.
"Va-t'en Enzo, est-ce que j'ai déjà refusé quelque chose que tu m'as demandé il y a quatre ans ? Si j'ai jamais dit non à toi, c'était toujours pour nous et parce que je ne voulais pas que tu me quittes."
"Tu venais chez moi la nuit pour me prendre sans même penser ou me demander si j'aimais ça ou non, tu crois que je t'ai déjà demandé de ne pas le faire ? Je t'ai toujours accueilli à bras ouverts mais pourtant, même après quatre ans tu es toujours aussi insensible. Salaud égoïste."
"Tu m'as fait perdre mon enfant et tu l'as fait. Parce que je ne voulais pas coucher avec un autre homme, je t'ai demandé ça. Tu es vraiment un salaud, Enzo."
"Va-t'en… va-t'en et ne reviens plus jamais."
J'ai fini de lui lancer ma colère retenue pendant quatre ans. J'ai toujours voulu lui crier dessus pour ce qu'il m'a fait. J'ai essuyé mes larmes et regardé dans ses yeux. Les larmes coulaient déjà des siens et il a mérité ça. Il a mérité de souffrir pour ce que j'ai enduré il y a quatre ans.
"Serena.. Je.. Je suis désolé."
Entendre ses excuses m'a fait rire froidement. Mon cœur était rempli à la fois de colère et de douleur.
"Aurais-je dû arrêter de t'aimer dès le premier jour où tu m'as rejetée", lui ai-je souri et lui ai indiqué la porte. Il ne devrait plus rester ici et me faire souffrir.