J'ai attendu Aurora mais elle n'est pas venue même après le début du cours. Elle n'est jamais restée sans venir même si elle ne le pouvait pas. Elle m'enverrait certainement un message avec sa sœur. J'ai soupiré et écouté la conférence.
Après la conférence, je me suis dirigée à la cantine seule en voulant déjeuner. Tout ce que j'espérais, c'était de ne pas voir Enzo et sa petite amie pendant ce temps. Je suis entrée dans la cafétéria, j'ai pris mon déjeuner avant de marcher vers le bureau de coin. Je me suis assise à côté de la fenêtre et j'ai regardé par celle-ci tout en déjeunant.
"Pourquoi ? Tu as perdu la voix après avoir couché avec mon homme ? Ecoute-moi bien, je vais l'épouser dans un mois alors éloigne-toi de lui et ne me fais pas sentir ton odeur sur lui. Cela me dégoûte quand nous couchons ensemble."
Mon esprit répétait sans cesse ses paroles comme un mauvais disque et je ne pouvais pas oublier ces mots qui faisaient mal.
En essuyant mes larmes, j'ai pointé mon regard sur mon assiette. J'en ai mangé une bouchée et j'étais déjà rassasiée. Je me suis levée de ma chaise et suis sortie. J'ai remercié la déesse de la Lune parce que rien ne m'est arrivée et je n'ai rencontré ni Enzo ni sa petite amie. J'ai quitté la cantine et poussé un soupir de soulagement, mais pour briser mon cœur, j'ai vu Enzo qui passait son bras autour d'elle.
J'ai ressenti une sensation étouffante en les regardant, les yeux d'Enzo ont parcouru mon corps pendant un moment puis il m'a regardée dans les yeux avant de m'adresser un sourire narquois. Bientôt, il l'a poussée contre le mur le plus proche et a posé ses lèvres sur les siennes. Elle a immédiatement enroulé ses bras autour de son cou et a répondu à son baiser.
Mon corps tout entier a tremblé violemment, une douleur insupportable m'a saisie à la poitrine et j'ai eu mal à respirer. J'ai serré ma robe très fort et je me suis lentement soutenue en posant ma main sur le mur. J'ai regardé Enzo qui l'embrassait passionnément et la sensation suffocante dans ma poitrine est devenue plus forte, me rendant faible et pitoyable. Je me suis forcée à ne pas hurler de douleur. J'ai regardé Enzo une dernière fois et me suis retournée pour aller aux toilettes.
Mes jambes tremblaient et je ne pouvais même pas marcher correctement, mais j'ai réussi à entrer dans les toilettes. J'ai pris une grande respiration en voulant soulager ma douleur, mais j'ai échoué. Cette douleur ne pouvait pas être comparée à celle que j'ai ressentie lorsqu'il m'a rejetée, mais c'était aussi quelque chose que je ne pouvais pas supporter.
Par chance, il n'y avait personne dans les toilettes, je me suis appuyée contre le mur et je suis restée jusqu'à ce que la douleur disparaisse. Elle s'est estompée mais je pouvais toujours la sentir. Après un long moment, je suis sortie des toilettes et j'ai vu Enzo qui était appuyé contre le mur à l'extérieur des toilettes. J'ai ri froidement parce qu'il venait d'assister à ma douleur ?
J'ai observé son profil pendant un moment et j'ai décidé de partir sans me faire encore plus de mal. Je suis passée devant lui en baissant la tête. Peu de temps après, mon poignet a été attrapé par lui à nouveau et il m'a tirée vers lui. Je n'ai pas été surprise par son comportement parce que je savais qu'il ne me laisserait pas partir tranquillement.
"Qu'est-ce qui est arrivé à ton visage ?" a-t-il encore demandé en forçant mon menton à lui faire face.
J'ai regardé son visage beau et rempli d'inquiétude pendant un moment et je me suis éloignée de ses bras. Comment puis-je lui dire que sa douce Luna m'a fait ça? Il ne croira jamais. Mes yeux se sont remplis de larmes de nouveau alors que je me suis souvenue comment il l'a embrassée quelques instants auparavant. Sans répondre à sa question, je lui ai simplement souri de façon contrainte et je me suis retournée pour partir. Est-ce que je devais lui dire ce qui m'est arrivé après tout ce qu'il a fait ?
"Serena, je t'ai posé une p*tain de question."
J'ai entendu sa voix de nouveau énervée et j'ai soupiré. Je n'ai simplement pas regardé en arrière, tout ce que j'ai fait, c'était de m'éloigner de lui. Certes, je l'aimais encore, mais je ne pouvais plus me faire mal comme ça. Je n'étais tout de même pas un être insensible et je savais que je ne méritais pas ce genre de douleur de la part de mon propre compagnon.
En entrant dans ma salle de classe, je me suis assise à ma place. Peu de temps après, notre professeur est arrivé et a commencé notre leçon. J'écoutais le cours paisiblement et décidais de me concentrer sur mes études parce que ce serait la seule chose qui pourrait me faire oublier ma vie douloureuse.
Après la fin des cours, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Aurora, je ne savais pas pourquoi elle n'est pas venue aujourd'hui. Je voulais aller chez elle et m'assurer qu'elle allait bien, mais je ne pouvais pas car mon père m'a demandé de ne pas diriger chez les autres meutes sans lui. Je ne voulais pas trahir sa confiance.
J'ai poussé un soupir en pensant à Aurora. Tout à coup, quelqu'un m'a couvert la bouche et m'a traîné dans un coin sombre. Bientôt, j'ai senti son odeur et j'ai soupiré. Ne voulait-il pas que je vive en paix ?
"Qu'est-ce qui ne va pas avec toi ?"
Que je lui ai demandé alors qu'il touchait ma joue et la caressait. J'ai enlevé sa main de mon visage et j'ai reculé de quelques pas.
"Je voulais te voir, qu'est-ce qui s'est passé ?" a-t-il lancé, il a pointé ses yeux vers ma joue.
J'ai soupiré et j'ai dévié mon regard de lui. En réalité, je n'avais pas envie de lui parler ou de passer du temps avec lui. J'étais simplement blessée par ses actes. Il m'a fait mal intentionnellement et pourquoi diable était-il ici maintenant ?
"Rien", ai-je répondu en me tournant pour partir, mais très vite, j'ai été poussée contre le mur et il m'a coincée entre ses bras.
"Ne sais-tu pas comment traiter ton Alpha ?" a murmuré Enzo à mon oreille, d'un ton tendu.
J'ai mordillé ma lèvre inférieure. J'en avais juste assez de tout. Il se mettait en colère pour rien et tout ce qu'il faisait, c'était de me faire mal pour libérer sa colère.
"Je suis désolée, Alpha, il faut vraiment que je parte maintenant", ai-je informé en le regardant et en essayant de bouger ses mains, mais c'était peine perdue, car je ne pouvais même pas bouger ses bras.
Un rire s'est échappé de lui à cause de mes gestes, mais je n'avais tout simplement pas le coeur à affronter cela.
"Peux-tu me laisser partir ?" lui ai-je demandé.
Je l'ai regardé dans ses magnifiques orbites noires. Il a secoué la tête et enfoui son visage contre mon cou.
"S'il te plaît, ne.."
Je l'ai repoussé avec toutes mes forces parce qu'il venait juste de toucher une autre femme et son odeur était partout sur lui. J'avais envie de pleurer parce que je ne voulais pas que mon partenaire ait l'odeur d'une autre femme sur lui, mais que pouvais-je faire car cette odeur était déjà sur lui.
"Hein, tu ne veux pas ?"
En me saisissant le menton avec grossièreté, il m'a forcé de nouveau à le regarder. Je l'ai vu serrer les mâchoires de colère et peu après, Enzo m'a relevé la robe et a défi sa ceinture. Les larmes ont coulé de mes yeux à cause de ses actes.
"S'il te plaît, ne me fais pas ça, Enzo."
J'ai posé mes deux mains sur sa poitrine dans l'espoir de l'arrêter, mais tout ce que j'ai obtenu, c'était un s*xe brutal. Il s'est enfoncé en moi avec force, me faisant crier de douleur.
"Ne.. Ça fait mal... s'il te plaît."
Il a commencé à bouger plus vite tout en écoutant mes pleurs. J'ai frappé ses épaules, mais il était vraiment comme un roc. Après m'avoir soulevée, Enzo a continué jusqu'à ce qu'il soit satisfait. Je ne pouvais que pleurer face à ce qui m'arrivait. Comment pouvait-il me traiter ainsi ?
Il n'était pas doux du tout, il ne faisait que me blesser. Après avoir terminé, il m'a regardée et a embrassé mon front comme s'il était un amoureux attentionné qui chérissait inconditionnellement sa partenaire. Je suis restée là sans lui répondre parce que j'étais juste perdue.
"Tu es magnifique, Serena. Je n'ai pu contenir à la fois mon loup et mon désir pour ton corps."
En essuyant mes larmes, il a parlé d'une voix basse. Mon coeur était déjà brisé à cause de son égoïsme.
"Quand vas-tu arrêter de me faire mal ?" lui ai-je questionné en le regardant dans les yeux.
J'ai vu ses yeux changer subitement en une expression blessée, puis très vite, il a effacé cela et a de nouveau adopté son regard typiquement inexpressif.
"Moi, te faire du mal ? Non, ça s'appelle baiser. Et je ne cesserai pas de te baiser même après cent ans, car la seule utilité que je tirerai de toi est celle-là. Tu es juste une esclave s*xuelle."
Il a de nouveau poignardé mon coeur avec ses mots. Après avoir attendu un moment, j'ai simplement pris la fuite.
Pourquoi étais-je si malchanceuse ? Pourquoi m'a-t-il traité ainsi ?