Gaspard quitta la maison des Robin dans la douleur, et l'éblouissement du soleil rendait sa vision floue.
Il était misérable, seul et impuissant. Il ressemblait à un enfant abandonné, incapable de retrouver le chemin de la maison. Il éprouvait tellement de douleur et d'anxiété qu'il ne savait pas où aller.
Il baissa la tête et marcha sans but précis.
Sa silhouette élancée était élégante, cependant, il semblait tituber. Ses yeux désespérés étaient remplis de colère et de tristesse.
Il ricana et trouva Gaston ridicule. Quelle excuse hilarante !
Quand il reçut l'appel de Nancy, il avait immédiatement stoppé un taxi et avait couru vers la maison des Robin, mais il s'était avéré que Gaston le manipulait.
Il commença à ressentir plutôt de la colère qu'une douleur.
La colère dans sa poitrine était en feu. Il avait l'impression d'entendre le son de la flamme ardente. Il semblait que tout autour de lui devenait effrayant. Chaque pas qu'il faisait, était un enchantement douloureux comme l'enfer.
Cependant, il ne s'arrêta pas. Il continua à avancer, lentement, mais sûrement.
Les passants essayaient de l'esquiver après avoir vu son visage intimidant.
Il y avait trois ans, Gaspard avait insisté pour quitter l'entreprise de son père et lancer sa propre entreprise. Quel choix judicieux Gaspard avait-il fait !
Inès avait détruit leur famille et avait chassé sa mère. Ce que Gaspard avait perdu n'était pas seulement sa mère, mais aussi sa famille entière.
Ce que Gaston avait fait lui avait brisé le cœur. Cela coupa les liens entre le père et le fils.
Ne sachant pas combien de temps, il avait marché, le visage de Gaspard devint pâle. Il avait l'impression que tout autour de lui n'avait rien à voir avec lui. Gaspard était plongé dans son propre monde douloureux.
Gaspard ressentit une piqûre dans la poitrine. Il s'arrêta soudainement et couvrit sa poitrine de sa main. Il était essoufflé, et essaya de se soutenir en tenant les arbres sur le bord de la route. Gaspard était rarement malade, mais il ressentait toujours une douleur dans la poitrine quand il était en colère.
"M. Robin, vous allez bien ?"
Gaspard leva soudainement la tête lorsqu'il entendit une voix douce et attentionnée. Il vit Leslie dans une tenue décontractée blanche, debout à trois pieds de distance. Son joli petit visage était légèrement rougi, et elle le regardait avec inquiétude.
"Florence, c'est toi ?" murmura Gaspard comme s'il était dans un rêve lorsqu'il regarda Leslie avec les yeux embués.
Le vent était un peu agité, et Gaspard ne parlait pas fort. Leslie n'entendit pas ce qu'il disait.
Elle s'approcha de lui. Elle le regarda, il semblait sous le coup de la douleur, elle l'examina attentivement et dit : "M. Robin, vous n'avez pas l'air en forme. Voulez-vous aller à l'hôpital ?"
Leslie et Noé se promenaient autour de Fashion Square. Ils n'avaient pas eu assez du temps avec Noé au moment où Léonie avait emmené Noé.
Leslie était un peu déprimée. Noé avait promis de passer toute la journée avec elle. Pourtant, ils n'avaient passé que quelques heures ensemble.
Après le départ de Noé, Leslie n'avait rien à faire, alors elle sortit pour chercher un appartement.
Elle ne s'attendait pas à rencontrer Gaspard.
Gaspard secoua doucement la tête. Il essaya d'ajuster sa respiration. La blessure recousue sur son front lui faisait mal, car elle était trempée de sueur.
Gaspard se calma en faisant l'effort de se redresser.
Il sourit à Leslie : "Pourquoi Mlle Blanc est-elle ici ?"
Il se rappela soudainement que Noé avait acheté le petit déjeuner et était rentré pour manger avec sa mère. Mais Leslie était seule. Gaspard se demandait s'il avait tout compris de travers auparavant.